Stop à l'éolien industriel

Stop à l'éolien industriel
Un fléau d'une ampleur internationale s'abat, depuis quelques années, sur notre pays. Aidés par nos élus, les promoteurs éoliens se sont accaparés nos territoires et nos vies. Devant le massacre de notre patrimoine, un vent de colère s'élève partout sur l'hexagone. Il est grand temps de dire "STOP" à ce carnage.

EOLIEN : Divers : politique, économie, technologie, ....(V) (du 14/09/18 au 26/12/2018)

Divers : politique, économie, technologie, .....


Pièces à conviction : Eoliennes : le vent du scandale
https://www.youtube.com/watch?v=VZQJHu2N17E&noredirect=1



Voir les articles précédents sur "EOLIEN : Divers : politique, économie, technologie, ...." (I)(II)(III) et (IV)

Voir la suite sur "EOLIEN : Divers : politique, économie, technologie, ...."(VI)

26/12/18Autorisation environnementale : le gouvernement porte un coup aux enquêtes publiques
L'exécutif met en place une expérimentation permettant de remplacer l'enquête publique par une simple consultation du public par voie électronique. Une décision critiquée comme portant atteinte à la démocratie participative.
Est-il opportun de supprimer l'enquête publique préalable à certains projets en pleine crise de la démocratie participative ? C'est le pari que fait le gouvernement en publiant mercredi 26 décembre un décret d'application de la loi pour un Etat au service d'une société de confiance (Essoc) promulguée l'été dernier et qui prévoyait cette simplification.
Le texte met en place une expérimentation permettant de remplacer l'enquête publique des projets soumis à autorisation environnementale par une simple participation du public par voie électronique. Les projets concernés sont les installations classées (ICPE) ainsi que les installations relevant de la loi sur l'eau (Iota) soumises à autorisation. L'expérimentation est prévue pour une durée de trois ans dans les régions Bretagne et Hauts-de-France. Des régions connues pour abriter de nombreux élevages et receler un fort potentiel éolien.
Ne peuvent toutefois bénéficier de cette dérogation que les projets ayant fait l'objet d'une concertation préalable avec garant. Une procédure mise en place en 2017 dans le cadre de la réforme du dialogue environnemental. Le décret prévoit également une publication des avis sur la participation du public par voie électronique dans des journaux régionaux ou locaux, ou dans des journaux nationaux lorsque les projets ou les plans sont d'importance nationale. Pour le ministère de la Transition écologique, ce renforcement des modalités d'information du public permet "d'assurer au public des garanties équivalentes à celles dont il aurait bénéficié dans le cadre d'une enquête publique".
Près de 3.000 contributions publiques
Ce point de vue est contesté par de nombreuses observateurs, comme le prouve la consultation du public organisée sur le projet de décret, qui a donné lieu à près de 3.000 contributions. Même si le ministère n'a pas mis en ligne la traditionnelle synthèse des observations formulées dans ce cadre, il apparaît qu'une grande majorité de ces réactions sont négatives. Une forte participation des opposants aux éoliennes terrestres, concernées par l'expérimentation puisque soumises à autorisation environnementale, est à noter.
Le texte a également suscité les critiques des associations de protection de l'environnement. "Concertation préalable et enquête publique n'interviennent pas au même moment dans la vie d'un projet, et cette nouvelle procédure ne doit pas servir à alléger la participation au cours du projet", réagit Denez L'Hostis, président d'honneur de France Nature Environnement (FNE). Le garant, ajoute-t-il, ne rend pas d'avis mais dresse un bilan des remarques et propositions. "Si ce travail est important, il ne remplace cependant pas celui du commissaire enquêteur, qui est un animateur direct de la participation en organisant des réunions publiques, auditions de personnes, suspension de procédure en cas d'évolution du dossier... et surtout rédaction de conclusions motivées avec un avis", explique M. L'Hostis.
L'argument de la fracture numérique est également mis en avant. "La généralisation des procédures publiques uniquement par internet organisent purement et simplement l'exclusion d'une fraction significative de la société qui n'a pas accès au débat public et à la défense de ses intérêts", estimele dirigeant de FNE. Un avis partagé par la Compagnie nationale des commissaires enquêteurs (CNCE). "L'enquête publique est bien par essence le cœur battant du fonctionnement de notre démocratie participative et le meilleur moyen de faire remonter aux décideurs ce que ressent véritablement le terrain, au travers du filtre qu'est le commissaire enquêteur, qui n'a aucun lien avec quelque partie que ce soit", réagit Brigitte Chalopin, présidente de la CNCE.
"Subrepticement, par petites touches"
La colère de la fédération des commissaires enquêteurs est d'autant plus grande que ce coup porté aux enquêtes publiques n'est pas isolé. Madame Chalopin pointe aussi la dispense d'enquête pour les constructions nécessaires aux Jeux olympiques de 2024, de même que pour la construction d'établissements pénitentiaires prévue par la loi de réforme de la justice en cours de discussion au Parlement.
"La méthode utilisée est habile. Sous couvert de simplification et de diminution des délais, c'est subrepticement, par petites touches, lors de la sortie de nouveaux projets de loi, que la participation du public aux décisions ayant une incidence environnementale est en train de muter pour se résumer à une simple consultation par voie électronique", dénonce la présidente de la CNCE.
Certes, l'expérimentation ne porte que sur deux régions et la loi prévoit que le gouvernement transmette une évaluation de cette expérience au Parlement au moins six mois avant son terme. Mais, "l'historique des dernières expérimentations de ce type montrent qu'elles sont généralement généralisées avant même la fin de la période d'expérimentation", pointe FNE Pays-de-la-Loire. "Nous ne pouvons qu'être très sceptiques quant à la possibilité de revenir en arrière une fois l'expérimentation lancée", ajoute l'association. Or, celle-ci est bel et bien lancée puisque le décret entre en vigueur dès le 27 décembre.

https://www.actu-environnement.com/ae/news/enquete-publique-dispense-experimentation-autorisation-environnementale-32625.php4

24/12/18
Attaquer l’État pour une « justice climatique » ? 😏😏
Au nom de l’intérêt général, quatre ONG viennent d’assigner l’État en justice pour inaction climatique.
C’est très sérieux, c’est même « l’affaire du siècle », bien franco-française au demeurant.
Pour que l’État français prenne en charge le climat de la planète, en sus de tous les autres domaines dans lesquels il excelle et multiplie les réussites (croissance, chômage, déficit, dette, éducation, sécurité…), nos quatre ONG appellent à signer une pétition.
Soutenue par plusieurs artistes (dont l’ineffable Marion Cotillard et l’opiniâtre Nicolas Hulot), cette pétition aurait recueilli 1,34 million de signatures en seulement quatre jours.
Un succès sans précédent pour faire opportunément oublier celui des Gilets jaunes, autrement plus motivé, plus visible, plus partagé et plus tangible.
Dans son dernier tweet, l’ancien ministre de la Transition écologique s’en réjouit et espère une convergence des luttes.
Nicolas Hulot rappelle le lien évident et direct qui unit, dans notre pays, les deux sujets « lutter contre le dérèglement climatique, c’est lutter pour la justice sociale ». Plus personne ne peut rester indifférent.
Suite à son court passage aux responsabilités, Nicolas Hulot souhaite ainsi faire oublier l’échec retentissant de la taxe carbone sur les carburants : une taxe pigouvienne inefficace (non réinvestie dans l’écologie), inutile (puisqu’aucune alternative n’existe), excessive (compte tenu de la fiscalité existante sur les carburants dans le pays), injuste (pour les plus modestes et les territoires), punitive, contreproductive et rejetée par 80 % des Français au travers du mouvement des Gilets jaunes.
Afin de séduire un maximum de signataires en un minimum de temps et de démontrer ainsi la puissance de la vague verte face à la colère jaune, nos artistes militants ont concocté pour leur pétition un texte très abouti, particulièrement fédérateur.
Sous le titre emblématique « l’État a l’obligation d’agir », la pétition s’appuie sur une collection sans pareil d’évidences et de platitudes pour exposer des revendications peu concrètes mais constructives, peu utiles mais consensuelles.
La méthode donne ainsi toute sa valeur, et toute sa saveur, au succès de la pétition. Morceaux choisis…
« L’État doit prendre les mesures politiques qui s’imposent, tout en garantissant la justice sociale. »
Au centre des intervenants, toujours l’État. L’État-providence, incapable de gérer son propre budget année après année, doit en plus sauver la planète en multipliant les interventions, les lois, les normes, les règlements, les interdictions, les limitations, les taxes, les impôts (et les fonctionnaires concernés)… puisqu’il ne peut pas compter sur le citoyen, adulte et responsable, pour changer de comportement quand il le peut.
« Il doit réduire notre dépendance au pétrole et nous fournir des alternatives en matière de transport. »
Clairement, l’État a besoin de cette judicieuse injonction pour prendre pleinement conscience des enjeux, en particulier économiques, et pour avancer vers des solutions concrètes.
« Il doit investir dans la rénovation des logements et promouvoir l’usage des énergies renouvelables, en abandonnant le recours aux énergies fossiles et nucléaire. »
Nul ne saurait rejeter une telle requête, frappée du sceau de la raison bien pensante, sauf à en connaitre le coût et les modalités de financement.
Sauf à s’interroger, en toute bonne foi, sur les raisons et les conséquences de l’abandon du nucléaire. En effet, cette source inespérée d’énergie non intermittente permet à la France de réduire ses émissions de CO2 pour produire de l’électricité, plus que la quasi totalité des autres pays (48 grammes par kilowattheure contre 300 à 500 pour l’Allemagne selon les jours, et 700 pour la Pologne).
Ainsi, dans son dernier rapport (octobre 2018), le GIEC confirme la contribution du nucléaire dans son mix énergétique pour combattre le réchauffement climatique.
« Il doit instaurer l’accès de tous à une alimentation suffisante, saine et de qualité, garantir un revenu décent pour les agriculteurs et lutter contre la déforestation. »
Dans un pays où l’espérance de vie est une des meilleures du monde grâce, en partie, à l’excellence de son agriculture, nos artistes écologistes, entre deux vols Paris-New York, rappellent à l’ordre les agriculteurs qui travaillent nuit et jour à les nourrir, ainsi qu’une partie de la planète, et à préserver leurs villages et à entretenir les paysages de leurs vacances.
« Il doit aussi mettre en place les dispositifs indispensables à l’adaptation de nos territoires et à la protection de nos côtes. »
Nos territoires sont inadaptés et nos côtes mal protégées. Mais de quels dispositifs « indispensables » peut-il bien s’agir ?…
« Toutes ces mesures auront un impact positif sur nos vies. Pourtant, ce qui est sur la table aujourd’hui est largement insuffisant. »
Dernière vérité de ce texte ambitieux.
Cette pétition masque habilement les chimères, les incohérences et les mesures liberticides de l’utopie écologiste derrière une liste à la Prévert de banalités sans grand intérêt.
Elle ne devrait donc pas tarder à mobiliser un maximum de signatures, peut être même autant que la liste PS-EELV à la Présidentielle de 2017 (soit 4,92 % des inscrits).
Une bonne ou une bien mauvaise affaire pour ce siècle qui débute ?


23/12/18 : 
Denis de Kergorlay. Aristocrate engagé
Issu d’une famille de la noblesse française et chef d’entreprise dans la Manche, Denis de Kergorlay a toujours eu à cœur de défendre des causes d’intérêt général. En 2018, il dénonce, dans un ouvrage, le « désastre environnemental » que représente, selon lui, l’implantation d’éoliennes dans la campagne française.
Par son ascendance, Denis de Kergorlay vient de loin. Dès le XIVe siècle, les Seigneurs de Kergorlay avaient leur château sur la commune de Motreff (29), au sud de Carhaix. Tient-il de ses ancêtres aristocratiques et féodaux cette distinction, cette élégance généreuse, des qualités en voie d’extinction à tel point qu’on oublie qu’elles puissent encore exister ? En tout cas, aujourd’hui comme hier, ses choix n’ont cessé d’être guidé par un unique souci : défendre des causes humanitaires, mener des combats d’intérêt général et cultiver l’amitié.
Parmi ces combats, il y eut l’écologie. Eh oui ! En avril 1974, il milite en faveur de René Dumont, candidat écologique à l’élection présidentielle et croit vivre les plus beaux jours de sa vie… Dans ces mêmes années 1970, il manifeste pour la paix au Vietnam et défile dans les rues de Bangkok au bras de son amie, Joan Baez.
C’est ensuite qu’il bifurque vers l’engagement humanitaire qui présente, dit-il, « l’avantage de produire des résultats palpables immédiats en soulageant des souffrances humaines ».
« Les week-ends de Canisy »
L’hiver 1978, la mort de son père marque un tournant. Denis de Kergorlay - il a alors 31 ans - doit s’atteler à la gestion des affaires familiales et il accepte, ce qui n’allait pas de soi, de reprendre un domaine important, le château de Canisy, près de Saint-Lô, en Normandie. Ces nouvelles responsabilités n’entament en rien ses activités dans le bénévolat. Au contraire.
Son château devient un lieu exceptionnel de convivialités où, week-end après week-end, vont se rencontrer trentenaires et quadragénaires qui appartiennent alors aux étoiles montantes de la politique - de droite, comme de gauche - de l’économie, de la culture…
Les « week-ends de Canisy », qui auront très vite rang d’une véritable institution, ont marqué la décennie 1980. Pour les uns, Canisy a été l’abbaye de Thélème : « Fais ce qu’il te plaît ». Pour d’autres, Canisy fut le seul endroit où vous pouviez entendre à 11 h du Mozart ; déjeuner à 13 h avec Hubert Védrine et Lambert Wilson ; voir chanter à 17 h, Joan Baez ; dîner à 20 h 30 en écoutant Anne Queffélec au piano…
Préservation du patrimoine
À Canisy, Denis de Kergorlay ne faisait que prolonger son investissement sur le front « citoyen » comme on dit actuellement. Cinq ans trésorier de Médecins sans frontière, puis maire de Canisy entre 1985 et 1995, il rejoint les instances dirigeantes de la Demeure historique, d’Europa Nostra et de French Heritage Society. Autant d’organisations qui œuvrent, à l’échelle française et internationale, pour sauver nos monuments historiques, nos sites, nos paysages. Bref, qui luttent pour la préservation du patrimoine.
Voilà maintenant plus de 40 ans qu’il s’emploie avec une constante détermination, à servir, bénévolement, des causes d’intérêt public. Au vrai, son livre contre les éoliennes, s’inscrit dans la logique de sa personnalité et des batailles qu’il mène ou qu’il a menées. « Pierre Dumont, un vieil ami, m’a demandé de rédiger avec lui cet ouvrage », précise-t-il. « Pierre mène depuis des années, dans son Berry, un combat homérique contre l’éolien qui massacre l’environnement berrichon. Industriel dans la géothermie, il est conscient du réchauffement climatique et des enjeux de la transition énergétique. Mais, comme moi, il a pu mesurer à quel point le lobby écologique a une approche strictement idéologique de ces problèmes, a un discours simpliste : « L’éolien c’est formidable, citoyen passez votre chemin… ». Les faits sont ignorés, travestis. Face à cette imposture, Pierre Dumont se bat en rétablissant la réalité factuelle et la vérité des statistiques officielles ».
Enfin, Denis de Kergorlay est, depuis 2009, président du Cercle de l’Union Interalliée - « L’Interalliée » pour les initiés - un des Cercles les plus prestigieux de Paris. Il doit, bien sûr, cette fonction à ses origines, à sa « surface sociale ». Il la doit également, et encore une fois, à cette empathie naturelle, à cette subtile intuition qui façonnent les personnalités assez rares.
https://www.letelegramme.fr/france/denis-de-kergorlay-aristocrate-engage-23-12-2018-12168784.php

20/12/18Polluons un max pour dépolluer !
Le bureau du Plan soviétique avait en commun avec la Commission européenne actuelle de prendre ses rêves pour la réalité. Ainsi, la Commission ordonne aux constructeurs de voitures de produire des véhicules qui consommeront 30 % de moins qu’actuellement…
La Commission ne sait pas que, techniquement, les performances des véhicules actuels ont pratiquement atteint leurs limites. Volkswagen ne se serait pas compliqué la vie à fausser le fonctionnement de ses moteurs en situation de contrôle technique…
La Commission ne pourra jamais savoir que les véhicules à essence qu’elle impose consomment, en ville, en moyenne, le double des véhicules diesel et sont nettement plus polluants. Elle ne connaît que les lobbies… La Commission ignorera toujours que le pot d’échappement du diesel de demain pourra ne produire que de l’eau et du gaz carbonique (le CO2).
Signalons, pour les curieux, que la seule vraie « faute » du diesel est d’être importé comme produit fini au lieu d’être un des distillats du pétrole… importé. Le diesel ne nous donne pas l’occasion d’enrichir les industriels français du pétrole !
La Commission européenne – pour qui aucun citoyen n’a voté – n’a manifestement pas envie de s’informer au sujet du rôle merveilleux du CO2 dans la nature et son absence de rôle dans la température. La Commission européenne confond pollution et CO2 ! Pourtant, aucun physicien n’a jamais classé le CO2 comme gaz toxique. Y aurait-il dix fois plus de CO2 dans l’air que cela ne changerait rien. Il y en a 100 fois plus dans nos poumons que dans l’air…
Et, en France, avec les taxes nouvelles sur l’énergie, le pouvoir n’a pas, non plus, cru nécessaire de s’informer… On ne rit pas, quand on sait qu’il suffirait de supprimer le programme 100 % parasite des implantations d’éoliennes et de photovoltaïque subventionnés pour que le kWh français revienne progressivement à 10 centimes !
Toute enquête de magistrats intègres montrera que tout, dans les « énergies renouvelables », est corruption ou, au moins, abus. Comme pour les indulgences au Moyen Âge, les « croyants » payent pour un résultat qu’ils n’ont pas besoin de voir, qu’ils ne peuvent vérifier… on leur répète tous les jours que ce résultat DOIT être atteint, qu’il sera atteint s’ils font un effort. Cet effort consiste à offrir des centaines de milliards à la convoitise d’irresponsables. Cet effort, nous ne le faisons pas de gaieté de cœur, on doit insister chaque jour sur sa nécessité comme le curé du XVe siècle insistait, dans chaque prêche, pour inciter ses paroissiens à investir dans les indulgences.
Comme, en trente ans de prédictions apocalyptiques, le GIEC n’en a jamais vu une seule prendre forme – au moins, pour les indulgences, on voyait après la mort -, il en est réduit à nous prédire l’enfer sur Terre si la température augmente de 0,5 °C. Il faut avoir la mémoire très courte pour les prendre au sérieux. Il y a peu, c’est de 10 °C qu’ils nous menaçaient ! Ecoutez, voyez, et vous observerez que l’ONU propose d’imposer un gouvernement mondial « pour sauver le climat »… Marrakech en est une étape.
Nous prendrait-on pour des simples d’esprit ? De nombreux pays membres de l’ONU ont des gouvernements peu démocratiques, cherchent, en alliance avec certains membres de la finance mondiale, à s’imposer… et ça marche ! Dans une Europe balbutiante qui a un Parlement conçu impuissant, une Commission autoproclamée, des ministres jamais d’accord, sauf sur le suicide collectif. Il est temps d’informer les gilets jaunes de toutes les techniques mises au point par les spin doctors pour augmenter artificiellement le coût de la vie : un travail de première nécessité pour les médias libres.
http://www.bvoltaire.fr/polluons-un-max-pour-depolluer/


20/12/18MON CONSEIL AUX GILETS JAUNES : INTERPELLEZ MACRON SUR LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
25 MILLIARDS € : Les éoliennes en mer, dont le coût initial était de 40 milliards
d'euros, a été ramené à 25 milliards.
Le mouvement des Gilets Jaunes semble à un tournant : faut-il continuer d’occuper les ronds-points ou faut-il trouver de nouveaux modes d’action ? Comment se positionner par rapport aux annonces du gouvernement ? Voici une suggestion.
Transition énergétique : une contradiction qui annule les faibles gains des Gilets Jaunes
Les Gilets Jaunes ont obtenu en partie satisfaction avec l’annulation des augmentations de taxes sur les carburants prévues pour 2019, accompagnée de quelques autres gratifications concernant le SMIC et les petites retraites. Mais, comme s’il leur fallait s’excuser de cette avancée, ils proclament aussitôt leur attachement à la transition énergétique. Ne voulant surtout pas endosser l’étiquette infamante de pollueurs, ils affirment partager entièrement la politique du gouvernement dans ce domaine. Il y a ici une contradiction qui fera plus qu’annuler leurs faibles gains. Disons-le clairement : si les Gilets Jaunes acceptent sans discussion la transition énergétique, ils s’appauvriront et leur mouvement n’aura servi à rien.
Car la facture de la transition énergétique va exploser dans les années à venir et il faudra bien la payer d’une façon ou d’une autre. Emmanuel Macron a annoncé le 27 novembre lors de la présentation de la Programmation pluriannuelle de l'énergie pour les dix ans à venir le triplement du nombre d’éoliennes, la multiplication par cinq de l’électricité photovoltaïque, et la volonté d’investir «7 à 8 milliards d'euros » par an dans les énergies renouvelables. Cette électricité ainsi produite est plus coûteuse que le prix de marché, la différence est payée par le consommateur à travers deux taxes qu’il paye sur sa facture, la CSPE (Contribution au service public de l’électricité) et le TURPE (Tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité). Les éoliennes en mer, dont le coût initial était de 40 milliards d’euros, a été ramené à 25 milliards en faisant financer le raccordement par RTE, qui se rattrapera par une augmentation du TURPE... Cette énergie est aussi intermittente, ce qui oblige à maintenir en activité des centrales thermiques classiques. Et accessoirement, le passage de 8 000 à 24 000 éoliennes défigurera le paysage français. Les Gilets Jaunes ont évité une hausse des taxes sur le carburant, mais ils seront étranglés par une facture d’électricité qui grimpera d’année en année…
Ce renchérissement de l’électricité dégradera la compétitivité des entreprises françaises, alors que jusqu’ici, grâce au nucléaire, c’était pour elles plutôt un point fort. D’autres effets collatéraux surgiront : par exemple, dans une voiture électrique, les batteries représentent 40% de la valeur ajoutée totale, or celles-ci proviennent de Chine, notamment parce qu’elle exploite 90% de la production mondiale de terres rares nécessaires à leur fabrication, en conséquence leur développement conduira un effondrement de l'emploi dans l'automobile et chez les sous-traitants.
Des efforts insignifiants
Et qu’en est-il de cette « urgence » à réaliser la transition énergétique ? C’est un mensonge. L’Accord de Paris sur le climat signé lors de la COP21 en 2015 permet à la Chine, à l’Inde et aux pays émergents de continuer à augmenter leurs émissions de CO2 jusqu’en 2030, avec l’engagement non contraignant de commencer à les diminuer ensuite. Les efforts que fera la France, qui ne pèse que 1% des émissions de CO2 dans le monde, seront insignifiants et complètement engloutis par cet accroissement. L'urgence consisterait plutôt à retrouver une croissance économique plus forte, une baisse du chômage et un assainissement des comptes publics, ce qui permettra alors de financer – sans peser sur l’activité – une transition énergétique qui s’imposera de toute façon face à l’inéluctable épuisement des ressources fossiles.
Mais il faut aller plus loin et remettre en cause la réalité du réchauffement climatique provoqué par l’Homme. Rappelons d’ailleurs que le principal accusé de ce réchauffement, le CO2, le dioxyde de carbone, dû à la combustion des énergies fossiles, n’est pas un polluant mais la nourriture de la végétation, via la photosynthèse, avec l’eau et les minéraux qu’elle puise dans le sol, sans CO2 il n’y a plus de vie sur terre. En l’espace d’un siècle, le taux de CO2 dans l’air est passé de 0,03% à 0,04%, soit de 3 à 4 molécules sur 10.000 dans l’air que nous respirons. C’est tout. Voici l’objet du délit. Cette augmentation, selon le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), va nous conduire à l’apocalypse, à une hausse des températures de 4 à 5 degrés d’ici 2100, générant toute une série de catastrophes (désertification, montée des eaux, cyclones, etc.). Il est impératif, pour l’organisme international, de limiter l’augmentation de la température à 2 degrés en réduisant les émissions de CO2 « de 40 à 70% entre 2010 et 2050 ».
Un débat nécessaire
Cette analyse fait l’objet d’un « consensus scientifique » nous dit-on. Mais, comme le fait justement remarquer François Gervais dans son livre L’urgence climatique est un leurre (Editions l’Artilleur, 2018), et dont sont tirés les chiffres suscités : « mettre en avant un consensus est un aveu d’absence de preuve ». L’enseignant-chercheur et médaillé du CNRS s’est lui-même livré à une comptabilisation des publications sur le sujet dans le monde et il dénie tout consensus, loin de là. Il n’y a pas de preuve, uniquement les modèles du GIEC dont François Gervais conteste, avec d’autres, leur adéquation avec les températures relevées.
Pourquoi cette théorie a-t-elle un tel succès ? C’est à se demander si le réchauffement climatique ne constitue pas un véritable don du ciel pour tous les responsables politiques interventionnistes et étatistes, une justification « scientifique » à intervenir comme jamais dans la vie quotidienne des gens et des entreprises, à mettre en place planification envahissante et un capitalisme de connivence à un niveau jamais vu…
Bref, il faut un débat sur cette question qui pèse plusieurs dizaines de milliards d’euros. Les climato-fanatiques nous mènent à la ruine, on peut quand même les interroger sur les fondements de leur croyance ! Les Gilets jaunes doivent aller au bout de leur action et de leur réflexion, sans tabou. Comment ? En posant la question, tout simplement, au président et au gouvernement, en demandant des preuves, des chiffres, des faits, qui justifient cette "transition" menée à marche forcée. De cette façon ils peuvent vraiment changer la donne sur la fiscalité et la prospérité de notre économie, et sur le pouvoir d’achat de tous les Français.
http://www.economiematin.fr/news-conseil-gilets-jaunes-interpellez-macron-rechauffement-climatique

20/12/18 : [COP 24] Les ressources, oubliées du débat climatique
Discutée à la COP 24 à Katowice, en Pologne, une étude de l’institut Metabolic évalue la demande en métaux liée à la génération d’électricité renouvelable aux Pays-Bas. Ce petit pays européen consommerait à lui seul, pour construire ses capacités solaires et éoliennes, près de 2% du néodyme produit dans le monde, 1,5% du terbium, 1% de l’indium, près de 1% du dysprosium et du praséodyme, 0,2% de l’argent, 0,1% du plomb, du silicium et du zinc.
Extrapolée à l’échelle mondiale afin de maintenir le réchauffement climatique sous 2 °C, cette croissance des énergies renouvelables engloutirait en 2050 (à technologies équivalentes) 2,5 fois la production actuelle d’argent, et jusqu’à 12 fois celle d’indium. La mise en service de 100 000 nouveaux véhicules électriques par an exigerait que les Pays-Bas sécurisent 4% supplémentaires du néodyme mondial. À ce rythme, il faudra cumuler mines et recyclage. De quoi faire revenir le facteur matières premières dans l’équation climatique.
https://www.usinenouvelle.com/article/cop-24-les-ressources-oubliees-du-debat-climatique.N784514

20/12/18« Gilets jaunes » : Macron lance son « grand débat » dans la douleur
Le chef de l’Etat doit décaler d’un mois la consultation nationale, dont l’organisation est déjà critiquée, pour répondre aux revendications exprimées sur les ronds-points.
« Un jardin à l’anglaise », a demandé Edouard Philippe. « Un grand bazar à la française », craignent certains observateurs. Lors de son allocution télévisée, le 10 décembre, le chef de l’Etat a annoncé le lancement d’« un débat sans précédent » pour répondre aux revendications des « gilets jaunes ». Objectif : « Prendre le pouls vivant du pays », a résumé le président, alors que de nombreux manifestants sur les ronds-points disent ne pas se sentir écoutés par le pouvoir.
Une semaine plus tard, difficile de dire à quoi ce « grand débat national » – c’est l’appellation officielle – ressemblera. Mardi 18 décembre, M. Macron a réuni à l’Elysée une douzaine de membres du gouvernement, dont le premier ministre, Edouard Philippe, afin de caler l’organisation de la consultation, dont le chef de l’Etat attend une issue politique à la crise ouverte il y a cinq semaines.
Alors que M. Macron espérait lancer la concertation dès le 15 décembre, celle-ci ne devrait finalement pas débuter avant la mi-janvier, pour laisser le temps à la Commission nationale du débat public (CNDP), chargée d’« accompagner » et de « conseiller » le gouvernement dans sa démarche, de mener ses travaux liminaires. Pour éviter l’impression de vide, le gouvernement invite d’ici là les maires à échanger avec leurs administrés puis à faire remonter à Paris le résultat de leurs discussions. Cette première étape « doit permettre de nourrir la dynamique » enclenchée ces derniers jours, explique-t-on à l’Elysée.Lire aussi « Gilets jaunes » : le gouvernement annule, puis rétablit, les mesures annoncées en novembre
A partir de la mi-janvier, « une seconde phase sera conduite pendant deux mois pleins (…) autour de questions précises sur lesquelles les Français seront invités à débattre », assure l’entourage du chef de l’Etat. Le premier ministre a déjà précisé les quatre thèmes autour desquels ces questions devront s’articuler : « transition écologique », « fiscalité », « services publics » et « citoyenneté ». La question de l’« immigration », un temps annoncée comme cinquième thème, a été remisée car trop explosive. Le débat ne sera pas conclu avant la mi-mars et ce n’est qu’ensuite que l’exécutif annoncera ce qu’il retient de la consultation.
Ce schéma a été adopté alors que de nombreuses tensions sont apparues ces derniers jours avec la CNDP et sa présidente, Chantal Jouanno, ex-secrétaire d’Etat chargée de l’écologie (2009-2010) dans le gouvernement de François Fillon, qui s’inquiète de l’improvisation avec laquelle l’exécutif se lance dans cette aventure.
Dans une note adressée le 15 décembre à Matignon, révélée par Franceinfo et RTL et dont Le Monde s’est procuré une copie, l’autorité administrative, dont les statuts garantissent l’indépendance, met en garde sur la « répartition des responsabilités » avec le gouvernement quant à la conduite du débat.
« La défiance est forte »
Dans ce document de deux pages, la CNDP invite l’exécutif à :
« veiller à ce que les réunions du grand débat ne soient en aucun cas des meetings politiques, ni pour le gouvernement, ni pour la majorité, ni pour aucun parti politique ».
Les ministres et parlementaires, notamment ceux de La République en marche (LRM), sont invités à : « ne jamais prononcer de discours en ouverture, en clôture ou depuis une estrade ».
« Nous recommandons que le gouvernement s’engage à répondre par écrit, de manière argumentée et détaillée, à toutes les positions et propositions, et qu’il publie ces réponses »,
écrivent les vingt-cinq membres de la commission, issus d’horizons différents : parlementaires, élus locaux, membres du Conseil d’Etat, de la Cour de cassation, de la Cour des comptes, d’associations, du patronat, des syndicats…
« La défiance à l’égard de la sincérité du gouvernement dans ses démarches participatives (…) est forte », pointe la CNDP, qui estime qu’il y a « trop de consultations, concertations, dont les participants ont le sentiment qu’elles n’ont servi à rien et que les décisions du gouvernement n’en ont pas tenu compte ».
Une allusion à la façon dont les syndicats ou les élus locaux estiment avoir été traités par l’exécutif durant les dix-huit premiers mois du quinquennat.
« Si on voulait cornaquer le débat, le corseter, ça se ferait en préfecture avec le préfet en maître de cérémonie, a défendu, mardi, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. Vous imaginez sincèrement que, quand il va y avoir des centaines de débats organisés partout dans le pays, dans les mairies, vous aurez un ministre et un commissaire politique partout ? Ce n’est pas sérieux de dire ça. »
Recevant, mardi après-midi, les responsables des principales associations environnementales (Amis de la Terre, France Nature Environnement, etc.), François de Rugy a lui aussi assuré que « le débat serait piloté par la CNDP et que le gouvernement n’avait aucunement la volonté de l’utiliser comme un outil de propagande », selon l’entourage du ministre de la transition écologique et solidaire.
« Il faut border la façon de faire le débat pour que ça marche, nuance Guillaume Vuilletet, député LRM du Val-d’Oise et membre de la CNDP. Passer par les maires est une bonne idée car, plus les gens sont dans un cadre qui leur est proche, plus ils se sentent libres de parole. »
« Ce sera à la CNDP de faire une synthèse de toutes les réunions. Cela ne va pas être simple mais c’est essentiel pour être entendus. L’idée est que chacun accepte de se remettre un peu en cause »,
ajoute Cécile Gallien, maire LRM de Vorey (Haute-Loire), elle aussi membre de la commission.
Reste que le processus s’annonce complexe du fait d’initiatives pas toujours maîtrisées. Malgré les recommandations de la CNDP, les élus de la majorité, qui ont très envie d’être partie prenante du débat, ont désigné, mardi, treize « référents régionaux » pour organiser l’action des députés LRM durant la concertation, de même que cinq référents thématiques pour « analyser et expertiser les remontées terrain ». « Plus ça foisonnera, plus ce sera riche et intéressant », justifie la députée LRM de l’Essonne Marie Guévenoux, qui co-pilotera le dispositif avec son collègue breton Eric Bothorel.
De la même façon, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a lancé dès le 15 décembre sa propre consultation en ligne sur les « gilets jaunes ». Selon l’assemblée consultative, près de 1 500 contributions ont déjà été récoltées, avec trois sujets arrivés en tête : la « question des subventions dans l’éolien », la « mise en place du référendum d’initiative populaire » et la « contribution fiscale des grandes entreprises, en particulier les GAFA [Google, Apple, Facebook, Amazon] ».
Réserves
Un foisonnement qui pourrait brouiller la perception. « Il faut prendre garde au risque de dilution de la participation », s’inquiète la députée LRM Paula Forteza, en pointe sur les questions de démocratie participative. L’élue des Français de l’étranger a plaidé auprès de la CNDP pour que l’ensemble des initiatives soient cartographiées pour permettre aux citoyens de s’y retrouver.
Les maires, au moins dans un premier temps, vont se trouver en première ligne dans la mise en œuvre de ce « grand débat national ». L’Association des maires de France (AMF) exprime toutefois des réserves :
« Dans le dialogue avec les Français, les maires prennent leur part depuis longtemps et continueront de le faire selon les modalités qu’ils jugeront les plus appropriées », écrit l’AMF dans un communiqué publié mardi. « Nous serons bien sûr des acteurs du débat mais pas les organisateurs, résume un cadre de l’association. Il ne faudrait pas que l’Etat se défausse de ses responsabilités sur les communes. »
« Dans cette période de crise, il faut revenir à la proximité, estime pour sa part Jean-Luc Rigaut, le président de l’Assemblée des communautés de France. Il peut y avoir une appétence à ce que les citoyens se rencontrent et, ça, les maires savent faire. » « Nous sommes disponibles pour travailler avec le gouvernement », abonde Jean-François Debat, président délégué de Villes de France.
De nombreux élus locaux ont d’ores et déjà commencé à mettre à disposition, dans leurs mairies ou sur Internet, des « cahiers de doléances ». Mardi soir, une quarantaine de maires des Yvelines se réunissaient à Poissy, à l’initiative de Génération terrain, pour mettre en commun leurs expériences et préciser leurs attentes. Ils sont, de manière générale, très réticents à l’idée de cantonner le débat aux thèmes indiqués par le premier ministre. « N’allons pas enfermer les Français dans des thématiques. Sinon, ça ne marchera pas, prévient Karl Olive, le maire Les Républicains de Poissy. Nous ne sommes pas des auxiliaires de l’Etat. Il faut élargir le spectre des débats, sans tabou ni exclusive. » Au risque de voir ce grand débat partir dans tous les sens.


19/12/18Le grand bluff de l'éolien
C'est la nouvelle bible des "anti-éolien" : un essai de Pierre Dumont et Denis de Kergorlay, documenté et, forcément, partisan.
Le réquisitoire est sévère, mais il est implacable et argumenté. Point de départ de leur réflexion : la vitesse à laquelle la France se peuple d'éoliennes répond-elle à la nécessité urgente de trouver des alternatives aux sources d'énergie fossile ? Pas tant que ça. La part de notre électricité produite par des sources fossiles polluantes est inférieure à 6 %. Elle risquerait même de remonter puisqu'il faut un minimum de production thermique pour compenser l'irrégularité de la production éolienne.
Le vent produit-il une électricité moins chère ? Non, puisque EDF est contraint d'acheter ce courant à un prix qui, en moyenne, atteint actuellement 82 euros le mégawattheure, et qu'elle le revend nettement moins cher sur les marchés européens.
L'éolien est-il une filière industrielle et technologique indispensable à la France en termes d'activité et d'emplois ? Pas davantage : nous ne produisons plus d'éoliennes depuis longtemps. Celles qui sont installées en France sont achetées à l'étranger et creusent notre déficit commercial.
La production d'électricité en France serait-elle insuffisante au point qu'il serait vital pour nous chauffer et nous éclairer de recourir aux sources d'énergies alternatives ? Encore non : même avec plusieurs tranches de nucléaire à l'arrêt, la France continue d'exporter de l'électricité.
Une énergie onéreuse et pas si propre
La technologie de l'éolien serait-elle alors écologique et efficace ? Au contraire : c'est l'une des façons les moins efficaces et les plus onéreuses de produire de l'électricité à cause de l'intermittence du vent.
Les éoliennes sont-elles au moins une technologie propre ? Non seulement, elles défigurent les paysages, mais leur implantation provoque d'autres types de pollution : les tonnes de béton qui s'incrustent dans le sol, les oiseaux dont le vol est perturbé, la biodiversité affaiblie, le risque sanitaire sous-estimé, sans oublier les coûts très largement sous-évalués du démantèlement des vieilles installations.
Alors, certes, la démonstration pourra paraître très à charge, et en creux favorable au nucléaire... dont nombre d'ouvrages, comme celui du reporter Erwan BenezetNucléaire : une catastrophe française, en soulignent les dangers. Reste que la démonstration est solide. Elle montre à quel point la seule énergie vraiment propre, c'est celle qu'on ne consomme pas...
https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/le-grand-bluff-de-l-eolien_2053309.html

18/12/18 : POUR JULIEN AUBERT, LES PLUS PAUVRES FINANCENT LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE D’EMMANUEL MACRON
Extrait : 
Agir sur le climat demande forcément des efforts financiers de la part des Français ? Demain avec la diminution du nucléaire avec un prix du kWh parmi les plus faibles d’Europe et une augmentation des renouvelables, devons-nous nous attendre à une facture d’électricité plus chère ?
Oui, en effet, car depuis qu’on finance et qu’on subventionne les renouvelables, la facture d’électricité augmente et notamment la fameuse Contribution au service public de l’électricité (CSPE) qui sert à financer cette transition. Donc je crois qu’on doit être très clair : il conviendrait de réfléchir à cette place des renouvelables, d’arrêter avec des plans trop volontaristes et de favoriser le nucléaire qui est une industrie décarbonée et moins chère. Elle est moins chère car lorsqu’on parle du coût des énergies, on parle souvent du coût à la production mais on oublie que même si le coût de production de l’éolien ou du photovoltaïque baisse, en réalité il ne permet de produire de l’électricité qu’une petite partie du temps. De plus, il oublie des coûts cachés tels que le coût d’adaptation du réseau, le coût d’équilibrage, le coût du stockage, etc. ce qui supposerait de raisonner en coûts complets.
https://lenergeek.com/2018/12/18/julien-aubert-macron-transition-energetique/

18/12/18 : EOLIENNES : TROP SUBTILES OU TROP INTELLIGENTES ?
Au milieu des couacs, des flops et des micmacs de la COP24 qui n’a même pas accouché d’une souris, un évènement n’a pu être étouffé malgré les nuages déployés par les ONG vertes qui se soucient plus de leur business que de la planète.
La Pologne abandonne l'éolien
La Pologne abandonne officiellement et totalement toute production éolienne. Elle l’annonce en pleine COP24. La Pologne a le pragmatisme de constater un échec économique que la Cour des Comptes dénonce officiellement depuis des années. Pourtant en France, on accorde plus d’importance à certains rapports très orientés et très intéressés, et on se demande ensuite pourquoi l’argent manque. Mais bien pire, la Pologne justifie aussi cette décision par l’analyse méticuleuse de 487 rapports scientifiques, sanitaires et techniques, publiés et authentifiés par la communauté internationale, tous formellement défavorables envers les éoliennes et sur de multiples aspects. (Stanowisko-NIZP-PZH-Farmy-wiatrowe-Bibliografia.pdf)
Au même moment, Emmanuel Macron répond aux « masses laborieuses » et aux gilets jaunes qu’il est intelligent et subtil de multiplier les éoliennes par trois, ce qui va encore doubler l’électricité, et en plus augmenter l’essence à la pompe, puisqu’il serait prévu que les éoliennes marchent à l’essence à partir de 2019, et pour 7 milliards supplémentaires par an. Si rien n’est fait, l’addition totale va donc doubler, et tout ça pour rien... enfin ça dépend pour qui. Tout cela sera payé par les consommateurs, y compris par ceux qui gagnent 600 euros par mois, sur leur facture d’électricité et à la pompe.
Un décret publié en catimini interdit de contester l'éolien en France
Un petit noyau de nantis a immédiatement qualifié cette annonce d’Emmanuel Macron de géniale. Il s’agit du petit cercle des banquiers repeints en vert, dont les lobbies harcèlent régulièrement les parlementaires et les administrations pour obtenir toujours plus de subventions qui se déversent directement dans leurs profits privés très juteux. Il se pourrait même que ce petit noyau tienne la plume pour produire certains textes. Engie a déjà transféré 27 milliards au Luxembourg pour « optimiser » son impôt, et Engie est contrôlée par l’Etat. On imagine ce que doivent transférer les autres privés de l’éolien à l’étranger alors qu’ils ne sont pas contrôlés par l’Etat. Deux fois plus ? Trois fois plus ? Les fondateurs d'EDF énergies renouvelables ont encaissé près d'un milliard à quelques uns, aussi au Luxembourg. Mais les petits Français paient, paient, paient, toujours plus.
Le récent décret de Rugy, publié le 1er décembre dernier en catimini, interdit désormais de contester tout projet éolien selon la justice ordinaire. Même le maréchal Pétain, sous l’occupation, n’avait pas osé aller si loin dans l’altération des libertés citoyennes. Comment réagirait l’opinion si on disait qu’il y a trop de gilets jaunes et qu’il faut les mettre en prison directement sans jugement ? C’est pourtant un petit comité entre amis qui a produit ce texte dans le secret du ministère, sans aucune consultation des associations, alors que justement la « justification » de ce texte, selon les termes mêmes du ministre Lecornu, était que 75 % des projets faisaient l’objet de poursuites judiciaires.
Sans doute les contestataires sont-ils trop subtils et trop intelligents ?
http://www.economiematin.fr/news-eoliennes-trop-subtiles-trop-intelligentes-


18/12/18
Les élites comme le peuple se trompent sur la transition énergétique
Le mouvement des gilets jaunes semble exprimer une rupture consommée entre la France provinciale et ses élites parisiennes, excepté sur un point : celui de l’urgence de la transition écologique.
En termes de transition énergétique, la France peut être qualifiée de « meilleur élève mondial ». Sa croissance démographique est faible et sa croissance économique ne dépassera pas en moyenne 1,5 % au cours des 30 prochaines années. Elle possède l’une des plus faibles intensités énergétiques1 mondiales bien en dessous de la moyenne européenne.
Et surtout, grâce à son parc nucléaire, elle est championne du monde de la dé-carbonisation. Avec seulement 100 kg CO2/MWh la France surclasse tous ses concurrents qu’ils soient européens (200 kg CO2/MWh en Allemagne), américain (200 kg CO2/MWh) ou chinois (260 kg CO2/MWh). En conséquence, le Français n’émet que 4,7 tCO2/an contre 9,5 pour l’Allemand et 15,5 pour l’Américain.
UNE PENSÉE UNIQUE INSTRUMENTALISÉE PAR LES « KHMERS VERTS »
Au vu de ces chiffres on comprend donc mal les raisons qui poussent le gouvernement français à se lancer dans l’urgence dans une transition écologique d’autant plus coûteuse socialement qu’elle touche douloureusement les plus démunis. Car ce sont généralement eux qui, de par leur difficile mobilité géographique, leur voiture mal entretenue et leur habitat mal isolé, payeront la plus grosse part de la facture.
Échappant à toute démarche rationnelle, la pensée unique de cette transition est clairement encouragée par l’idéologie des « khmers verts » au mépris de tout équilibre économique et social. La loi sur la transition énergétique promulguée en 2014 est la traduction dans les faits de la caution politique que François Hollande a voulu donner aux Verts. Elle n’a été construite sur aucun réalisme économique et social.
Si elle est nécessaire à terme, la transition énergétique française est à comparer à la motivation des autres grandes nations traînant souvent les pieds lorsqu’il s’agit de s’y engager. Bien sûr le meilleur élève de la classe se doit de montrer l’exemple. Mais, est-ce à lui de se pénaliser de ses bons résultats ? Il n’y a aucune urgence aujourd’hui à réduire le nucléaire au profit des énergies renouvelables intermittentes.
L’échec cuisant de l’Energiewende allemande qui a voulu mettre en œuvre des renouvelables à l’échelle nationale tout en sortant du nucléaire démontre de façon éclatante ce qu’il ne faut pas faire. En Allemagne, (dans le silence et sans violence il faut le reconnaître !) le coût du kWh est de 0,32 euros, soit le double du français. Au vu de l’augmentation exponentielle de la TICPE, la poursuite de la transition énergétique française telle qu’elle a été engagée conduira au même résultat, excepté qu’elle augure dans l’Hexagone de nombreux samedis de violence.Depuis 2014, la TICPE a été multipliée par 3 (source : PLF 2018)
La suppression partielle ou totale de la TICPE, ainsi qu’une grande partie des aides d’État aux énergies renouvelables, permettrait de redonner aux Français qui souffrent un peu ce pouvoir d’achat qu’ils réclament. La République française ne mérite pas d’être bradée sur l’autel d’une transition énergétique conduite à la hâte sans aucune raison objective. La France a injecté depuis 5 ans 144 milliards d’euros dans la transition écologique. Ce sont 2 années d’impôt sur le revenu et 30 années d’ISF. Et pourtant durant la même période les émissions françaises ont augmenté de 5 %2.
Nous soutenons l’instauration d’une taxe carbone à condition qu’elle soit au moins partagée dans l’ensemble des pays européens, ce qui est aujourd’hui loin d’être le cas.
Puisse Emmanuel Macron entendre ce message et renvoyer dans leurs cordes des écologistes intégristes sans scrupules et différer une transition qui pour la France n’est en rien contraignante. Puisse-t-il aussi résister à la pression des chantres néo-marxistes réclamant le rétablissement de l’ISF et le « scalp des riches ». Puisse-t-il ne pas trop ouvrir les vannes sociales au risque de fragiliser un peu plus une économie déjà chancelante. Mieux vaut consacrer les ressources limitées dont il dispose pour investir massivement sur nos points de faiblesse comme l’éducation, la formation professionnelle ou le numérique, un domaine où les Américains et les Chinois disposent aujourd’hui d’un quasi-monopole.
Tout le monde y gagnera, des élites parisiennes aux Gilets jaunes !
Sur le web
1- L’intensité énergétique est le rapport entre la quantité d’énergie.
2- BP Statistical Review 2018.
En France, en Belgique et au Portugal, 47,5 MW de parcs éoliens ont été remportés par le groupe Senvion, avec ses séries d’éoliennes 3.XM. Senvion a notamment signé des contrats avec de nouveaux clients, en France et au Portugal, notamment le groupe ČEZ. Ainsi, le parc éolien français d’Aschère-le-Marché, développé par ABO Wind et appartenant au groupe ČEZ, est situé dans la région Centre – Val de Loire. Quatre turbines Senvion 3.4M114 à différentes hauteurs de moyeux – 79 mètres et 93 mètres – seront installées et mises en service d’ici la seconde moitié de 2019. « Le modèle 3.XM avec différentes tailles de rotor et hauteurs de moyeu peut être efficacement intégrée dans n’importe quel emplacement, quelle que soit la complexité des sites », affirme Olivier Perot Directeur général de Senvion Europe du Sud.
https://jdlgroupe.com/2018/12/17/senvion-remporte-48-mw-de-nouveaux-contrats-eoliens-en-europe/

15/12/18 : "Je ne vous ai pas compris"
Extrait : 
Et le président n’a-t-il pas entendu dire que les Français rejettent massivement les éoliennes qui défigurent ce qui sera bientôt leur seule richesse: les paysages ? Eoliennes qui ne sont rentables que grâce aux subventions dont le coût pèse directement sur leur facture d’électricité.
http://www.libertepolitique.com/Actualite/Decryptage/Je-ne-vous-ai-pas-compris

14/12/18 : L’écologie ou la nouvelle galère du contribuable !
L’écologie et la « transition » sont le nouveau prétexte pour ponctionner le contribuable. Trois fois hélas, car à l’énorme ponction fiscale s’ajoutent des contreperformances environnementales dramatiques. C’est ce que démontre le caractère insensé des récentes décisions gouvernementales en faveur de la filière gaz-éolienne.
M. Macron et le Gouvernement viennent d’annoncer 7 milliards d’euros d’investissement annuel dans les ENR (énergies renouvelables), ce, pendant 10 ans, principalement affecté à la filière gaz-éolienne.
Sachant que la Cour des comptes a récemment chiffré le gâchis éolien à 40 milliards depuis 15 ans, soit 5,7 millions d’euros par machine, le développement effréné de cette filière fait froid dans le dos. Ce sera donc, au minimum, 70 milliards perdus pour passer de 7 000 machines à 25 000.
S’il s’agit de sauver la planète, pourquoi pas. Mais qu’en est- il ?
1) Climat et émission de gaz à effet de serre
La filière gaz-éolienne est devenue l’un des principaux facteurs de croissance de l’émission de gaz à effet de serre. La France, dont les émissions de gaz à effet de serre sont cinq fois moindres par habitant qu’en Allemagne grâce au nucléaire, augmente ses émissions de CO2 de 2 % par an depuis 4 ans. L’intermittence des éoliennes rend leur couplage indispensable avec des centrales à combustible fossile (en France, le gaz).
Plus on installe d’éoliennes, plus on pollue et détériore le climat.
2) Biodiversité et accélération de sa destruction
Les pales d’éoliennes mesurent 50 à 80 mètres de rayon et tournent à 300 km/heure en leur extrémité. Ce sont d’immenses broyeuses à oiseaux mais pas seulement : elles menacent d’extinction certaines espèces protégées, comme les chauves-souris nécessaires à l’écosystème.
Le rythme de destruction de l’écosystème ne peut que s’accélérer.
3) Santé humaine et animale
Plusieurs études dans le monde démontrent que les éoliennes sont des machines nocives pour la santé humaine et animale. Des cas nombreux de mortalité et de déformation génétique ont été constatés à leur proximité et rappellent l’irrespect du principe de précaution par nos gouvernants.
L’apparition d’un syndrome éolien contrevient à la définition de la santé édictée par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Plus M. Macron et son Gouvernement veulent nous imposer cette dépense, plus l’état du monde se dégrade. N’est-ce pas aberrant ?
Ceci l’est d’autant plus que ces chiffres cachent d’autres réalités désastreuses :
Le prix de l’électricité des ménages sera augmenté de 10 % par an d’où une baisse du pouvoir d’achat.
Les 17 000 éoliennes représenteront 51 milliards d’euros d’importation. Elles subventionneront l’emploi étranger et pèseront sur la balance commerciale.
Leur implantation tuera des filières comme le tourisme, la pêche, et certaines industries dont le nucléaire sans leur substituer de solution. Elles priveront d’autres filières de ressources pour sauver l’environnement comme l’isolation de l’habitat ou la recherche.
Les mécanismes financiers des nouvelles ENR et de la filière gaz-éolienne sont tous orientés vers la réalisation de profits dont la trace se perd dans les paradis fiscaux.
Dans quelle galère donc M. Macron et son Gouvernement ont-ils donc décidé de nous embarquer ?
Tout ceci est bien incompréhensible et inquiétant.
Ce salmigondis n’est franchement les réformes qu’attendaient les Français.
Plutôt que de créer de nouveaux impôts, M. Macron ferait bien mieux de ne pas créer de nouvelles dépenses !
Arnaud Casalis
http://energyskeptic.com/2018/wind/
10/12/18 : Falck Renewables se renforce dans l’éolien français😡
L’italien Falck Renewables va faire l’acquisition de cinq fermes éoliennes hexagonales détenues par le fonds infrastructures Glenmont Partners, soit 56 MW de puissance pour un montant de 37 M€. L’opération porte sur les parcs de Bois Ballay (Mareuil-sur-Arnon dans le Cher, 12,5 MW), Mazeray (Charente-Maritime, 12,5 MW), Noyales (Aisne, 12,5 MW) , un actif de la société Eol Team de 12 MW et le parc Les Coudrays à Sainte-Thorette (Cher) de 10 MW.....
https://www.greenunivers.com/2018/12/falck-renewables-se-renforce-dans-leolien-francais-193647/

10/12/18 : Écologie-Énergie : un dossier mal traité à revoir entièrement
Peu importe « la faute à qui » , les résultats sont là, le dossier écologie-énergie initié par le Grenelle de l’Environnement (2007) débouche sur une impasse, il n’y a plus d’autre solution que de revoir totalement la copie.
Les bases scientifiques, techniques et industrielles n’étant pas solides, les traductions économiques et financières sont catastrophiques, poursuivre, colmater, improviser, mènent au désastre.
Le gouvernement, les élus, les commentateurs se prennent régulièrement les pieds dans le tapis avec des incohérences, des raccourcis, des anathèmes, proprement confondants d’incompétence et d’arrogance.
Que ce soit sur les énergies renouvelables, le diesel, les fossiles, le nucléaire, le véhicule électrique, le réchauffement climatique, le dérèglement climatique et surtout le sauvetage de la planète, on n’arrive plus à compter le nombre d’âneries véhiculées tous les jours par les uns et les autres.
La fin de l’histoire, car nous y sommes aujourd’hui , c’est qu’ayant défini le « bien », on demande aux Français de modifier leurs comportements, et faute d’adhésion enthousiaste, on multiplie les mesures punitives pour les transgresseurs… qui sont la majorité de la population.
Le discours “on vous a mal expliqué” ne passe plus, comme celui “on est courageux, on ne change pas de position”, après celui ” il faut que l’on donne l’exemple au monde entier” . “Rien ne va plus” comme on dit dans les casinos aux tables de roulette.
Revenons d’abord au changement climatique et à l’effroyable futur de la planète annoncé par les Cassandre professionnels. La planète a préexisté à l’homme, elle survivra à sa disparition !
Ce qui est en cause c’est l’existence des hommes sur la planète, et leur capacité à s’adapter à des changements climatiques et démographiques. Il y a toujours eu, depuis l’apparition de l’homme sur terre des changements climatiques, mais c’est la première fois qu’il y a 7 milliards d’humains et que leur nombre continue à croître à cette vitesse.
Le sujet est donc démographique avant d’être climatique, et ce n’est pas l’homme qui est en mesure de faire disparaitre la planète ! Les formulations désormais quotidiennes dans le langage courant sont donc abusives, c’est l’homme qui peut disparaitre de la planète, et non l’inverse.
Puisqu’il s’agit de l’homme, la théorie darwinienne est que seuls finissent par rester ceux qui s’adaptent, tandis que l’humanisme tente de protéger les plus faibles.
La violence entre les hommes n’a pas disparu, loin de là, on observe même sa recrudescence dans des zones terrestres qui rêvaient de l’avoir éradiquée. L’écologie c’est la volonté de respecter l’homme et son environnement, mais ce n’est pas sauver l’environnement en faisant disparaitre les hommes, l’écologie ne plaide pas pour une dictature où l’homme doit obéir à une nature fantasmée par une élite représentant le « bien ».
Depuis plus de dix ans des élites autoproclamées ont défini le » bien » et fourni les instruments pour que chacun puisse y contribuer .
Le premier mensonge est de considérer l’on peut définir le bien pour une région, un pays ou la planète.
En 1973 le Professeur René Dubos, un des pères de l’écologie , avait dit lors de la conférence fondatrice de Stockholm, « pensez globalement, agissez localement ».
Aucune personne ne peut décider de ce qui est « bon » en dehors du contexte environnemental dans lequel les humains sont plongés. C’est le péché mortel des conférences type COP 21 débouchant sur des mesures indifférenciées, c’est absurde, illusoire, racoleur, un vrai désastre… écologique.
Des certitudes qui font pschitt
Le deuxième mensonge qui irrigue tous les discours et postures diverses et qui conduit à des mesures non acceptées et inacceptables est de donner des directives sur ce qui « doit » être fait en récoltant des données considérées comme scientifiques dans les caniveaux pour en tirer des vérités révélées et finir par des maximes de caractère religieux « j’ai la foi » , je « crois à « …
Quand je dis « corrélation » n’est pas « causalité », ma génération comprend, les suivantes me prennent pour un vieux schnock.
Claude Bernard et la méthode scientifique doivent avoir disparu des programmes scolaires français. Par exemple la façon dont sont propagées les nouvelles sur ce qui est cancérigène est affolante.
Le diesel a été déclaré cancérigène en 2012, dit un document officiel du gouvernement français !
Pour arriver à une certitude, il aurait fallu définir l’élément mutagène. Un moteur, un mode de combustion, peut-il être mutagène ?
Absurde bien sûr ! Par contre un combustible pourrait l’être, mais ce serait alors le gazole.
Un gros navire utilise autant de gazole que des millions d’automobiles, la relation éventuelle de causalité conduirait tous les marins à mourir de cancers, ce qui n’est pas le cas…
Il existe des corrélations, elles sont observées par les épidémiologistes, et c’est aux biologistes et aux médecins de rechercher les relations de causalité, ils ne l’ont pas encore fait, laissons les travailler sans conclure.
Des relations de corrélation ont aussi été détectées entre maladies respiratoires et vie urbaine, accusant Nox et particules fines issues du diesel.
La cause de l’émission de ces polluants n’est pas uniquement le diesel, mais cela a permis d’accuser le diesel comme seule cause.
C’est faux, ce qui n’empêche pas de considérer qu’il faut diminuer les émissions de polluants en ville, et de recourir à des mesures efficaces. Certains en ont conclu que la voiture électrique était LA solution, c’est un peu court.
La diminution des émissions en zone dense soulève d’autres problèmes plus complexes, chaque réalité doit être étudiée, transports publics, retour aux espaces verts, véhicules à consommation et vitesse restreinte, véhicules autonomes, véhicules électriques ou à hydrogène, redéfinition de l’équilibre entre métropoles et villes moyennes font partie des orientations possibles vers des solutions.
Mais poursuivre ce combat insensé contre le diesel après avoir incité chaque Français à préférer cette solution technique jette le discrédit sur l’ensemble de la classe politique nationale.
Non, les éoliennes et le solaire ne sont pas non plus les solutions mondiales pour l’énergie, non le charbon ne doit pas et ne peut pas être éradiqué de la planète, non le pétrole et le gaz ne vont pas disparaître des usages humains dans les années qui viennent, non le nucléaire ne va pas être abandonné par les pays qui en ont besoin.
Non, il n’est pas possible aujourd’hui de taxer le kérosène des avions dans un seul pays ou une seule région du monde, non l’augmentation des taxes sur les produits pétroliers n’est pas « écologique », elle conduit à augmenter les recettes de l’Etat impécunieux.
Non, la” taxe carbone” décidée dans un seul pays ou une seule région n’est pas « écologique », une taxe permet une recette, c’est tout, non les couverts en plastique ne sont pas cancérigènes, les gobelets non plus, le cancer ne s’attrape pas non plus en roulant avec sa voiture sur le bitume…
Je ne demande pas à tous les politiques de devenir experts, ni à tous les journalistes ou autres commentateurs non plus, mais faire peur aux populations n’est pas une manière efficace de gouverner, ni d’informer.
Dire que nous devrions pouvoir utiliser les énergies marines ne conduit pas à conclure qu’il faut ériger 62 éoliennes en mer pour défigurer une des merveilles du monde, le Cap Fréhel et conduire homards, tourteaux, calmars et coquilles Saint-Jacques à émigrer, on n’est pas « obligé » de mettre une éolienne dès qu’un beau site apparait pour utiliser un vent qui est tout sauf gratuit, il devrait y avoir une limite à dire des bêtises et à en commettre.
Le Grenelle de l’environnement et ses conséquences
Les conséquences du Grenelle de l’Environnement, nous sommes en train de les vivre, le peuple a été aveuglé par un continuum de petites touches qui embarrassaient les uns, mais qu’ignoraient les autres.
Désormais il n’est plus un Français qui ne mesure pas les conséquences dramatiques de choix faits et surtout de choix en train de se préparer, programmes d’éoliennes en mer, fermetures idéologiques de centrales nucléaires amorties, anathèmes contre le pétrole et le gaz, poursuite de tous les déviants, volonté de faire taire tous ceux qui contestent les mesures prises pour, soi-disant, « sauver la planète ».
L’écologie politique nous a trompés, nous a mis collectivement sur de mauvaises pistes, droit dans le mur , tandis que le vrai cancer du pays, celui des dépenses publiques, continuait à progresser.
Avancer « droit dans nos bottes » comme on nous le demande, hé bien non. Il faut changer de paradigme, celui des dix dernières années est mauvais, les résultats sont là pour le prouver, c’est la méthode expérimentale (cher Claude Bernard !) .
Redevenons écologistes tous ensemble, c’est-à-dire reprenons la nécessité de défendre l’homme dans son environnement et non l’environnement au détriment de l’homme. Retrouvons le sens des démarches entreprises, le patrimoine naturel et architectural fait partie de l’écologie, la défense de la faune aussi.
Nous n’avons pas à obéir à des « gourous » qui vous expliquent que telle ou telle réalisation d’énergie renouvelable est plus importante que quelques animaux, que ces gourous soient ministres ou représentants de la nation.
Ce n’est pas à quelques individus appelés à la télévision de nous dire que tout ce qu’ils font est pour notre bien car ils savent ce qui est bon pour nous.
Il ne suffit pas de dire « c’est écologique » pour rassurer le peuple, il faut le lui démontrer, et malheureusement la démonstration ne peut pas être faite car c’est tout le contraire qui est en route depuis dix ans.
https://www.lemondedelenergie.com/ecologie-energie-planete-tribune/2018/12/10/

10/12/18DÉVELOPPEMENT HUMAIN. COMMENT CONCILIER TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET JUSTICE SOCIALE ?
Extrait : 
L’intérêt collectif
Gérard Pierre
Vice-président de Sauvons le climat (SLC)
Les pays développés ont une grande responsabilité dans le changement climatique qui affectera plus particulièrement les habitants les plus fragiles de notre planète. Notre pays est, en termes d’émission de CO2, l’un des plus vertueux des pays développés. Un Français émet presque deux fois moins de CO2 qu’un Allemand (4,57 tonnes pour 8,89).
omme l’Energiewende en Allemagne, la transition énergétique en France est pilotée par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) de 2015. Le président Macron vient de dévoiler les grandes lignes de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui, comme en Allemagne, poursuit deux objectifs contradictoires : lutter contre le changement climatique et réduire le nucléaire, voire, pour l’Allemagne, sa sortie.
En Allemagne, depuis 2010, date de la décision de sortie du nucléaire, après l’arrêt des premiers réacteurs, le prix de l’électricité a doublé et les émissions de CO2 ont stagné. La France prévoit la fermeture d’un nombre de centrales nucléaires sensiblement équivalent à celui de l’Allemagne. Les conséquences seront identiques, le prix de l’électricité va doubler. Pour masquer la chose, le gouvernement s’emploie à répercuter le coût de cette transition écologique sur les hydrocarbures.
Il faut savoir qu’en France, l’éolien et le solaire n’ont fourni que 6,2 % de l’électricité, mais sont déjà responsables d’une augmentation de 21 % du prix de l’électricité. Selon la Cour des comptes, entre 2008 et 2017, un soutien financier de 26 milliards d’euros a déjà été alloué au développement des énergies renouvelables et ce sont 121 milliards qui sont maintenant engagés par contrat pour les vingt-cinq années à venir. Tout cela n’aura aucune conséquence pour le climat puisque l’électricité produite par ces énergies renouvelables se substitue à une énergie produite également sans émission de carbone : le nucléaire. Cela va lourdement grever le budget des citoyens.
Si l’on sait que les émissions de CO2 sont cumulatives et que celles qui sont émises aujourd’hui resteront dans notre atmosphère pour de nombreuses années et contribueront au changement climatique pour les générations futures, c’est totalement irresponsable.
L’argent dépensé devrait être utilisé autrement. En France, les efforts ne devraient pas porter sur la production d’électricité puisqu’elle est déjà décarbonée à 90 % mais sur les sources d’émission, à savoir les transports et le bâtiment. Pratiquement, il conviendrait de réduire drastiquement les consommations d’énergie fossile de ces secteurs en les remplaçant par de l’électricité puisqu’elle est, dans notre pays, produite sans émission de CO2.
Pour le chauffage des bâtiments, la pompe à chaleur devrait se substituer au gaz et au fioul partout où cela est possible tandis que dans les transports, outre les transports collectifs, les véhicules électriques ou hybrides rechargeables doivent être développés. Les ressources que l’État utilise pour le développement des énergies renouvelables devraient prioritairement revenir à ces deux secteurs.
Outre l’usage très contestable qui est fait des taxes et qui les rend largement inefficaces pour le climat, deux facteurs contribuent aussi à irriter les citoyens :
– le caractère très antisocial des taxes car elles ne sont pas liées aux revenus de ceux qui ont à les supporter ;
– et le fait que rien ne garantit que leur produit soit réservé à la transition énergétique et à la lutte contre les émissions de CO2.
Pour remédier partiellement à ces dérives, il est suggéré d’établir une relation étroite entre le revenu de la taxe et son utilisation : lors de l’achat de carburants émetteurs de gaz à effet de serre, l’acheteur pourrait obtenir des bons d’achat d’un montant égal à celui de la taxe climat énergie qu’il acquitte. Ces bons lui permettraient de faire pour lui-même des investissements contribuant réellement à réduire ses émissions de CO2 : rénovation thermique, remplacement de chaudière, échange de véhicule thermique pour un électrique ou un hybride rechargeable, achat de batteries… En devenant acteurs de la transition énergétique, nos compatriotes comprendront que celle-ci correspond à leur propre intérêt et seront plus disponibles pour participer à l’effort collectif.

10/12/18 Idée reçue : Emmanuel Macron est écolo
Si Emmanuel Macron était réellement un écologiste, il saurait se départir de propositions qui loin de sauver la planète, contribuent à dégrader notre environnement.
Dans la prolongation de mon dernier article qui s’interrogeait sur le prétendu libéralisme de notre président, attardons nous sur un autre aspect souvent utilisé pour présenter Emmanuel Macron : sa prétendue écologie. Après avoir été sacré champion de la Terre, il a multiplié les annonces et les projets de loi en faveur de la préservation de notre planète.
La hausse des taxes sur le diesel est d’ailleurs celle qui l’a plongé dans la première crise majeure de son quinquennat (si l’on excepte la débilité de l’affaire Benalla). Pourtant de nombreux éléments me laissent penser qu’Emmanuel Macron réagit en réalité aux pressions d’associations prétendument écologistes qui ne sont en réalité que des lobbies comme les autres.
MACRON CONTRE LE GLYPHOSATE
Prenons l’exemple du glyphosate. Le président pousse depuis des mois pour que l’Assemblée vote l’interdiction du glyphosate dans un horizon de trois ans. Alors que l’Organisation Mondiale de la Santé, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire, l’Agence Européenne de Sécurité des Aliments sont incapables de conclure au caractère “cancérigène probable” du glyphosate, les associations “écologistes” de tous bords s’emportent contre cet herbicide.
Pourtant toutes les alternatives dites naturelles à base de sulfate de cuivre, de sel et de vinaigre détruisent les sols de manière durable, ont une efficacité bien moindre et nécessitent donc une plus grande pulvérisation et ont une LD50 plus faible. Interdire le glyphosate revient donc à encourager l’utilisation plus importante d’herbicides et à détruire les sols. Pour un réel écologiste,une analyse rationnelle de la situation ferait prévaloir l’agriculture de préservation et le recours au glyphosate plutôt que d’encourager le labour et la bouillie bordelaise.
MACRON CONTRE LE NUCLÉAIRE
Deuxième annonce qui me paraît totalement dénuée de sens : l’annonce de la fermeture de 6 réacteurs nucléaires et la poursuite du plan d’investissement dans les énergies “renouvelables”. Alors que la France affiche un des meilleurs mix énergétique du monde si l’on excepte la Norvègeet ses ressources hydroélectriques, notre Président va encourager des énergies qui augmenteront nos rejets de CO2.
Le nucléaire est une source d’énergie propre qui ne rejette absolument pas de CO2 et capable de répondre aux besoins d’un pays développé comme le nôtre. Les énergies renouvelables sont des sources d’énergie aléatoires qui compte tenu des caractéristiques du réseau français et de la technologie actuelle de stockage compensent leur intermittence par le recours à des centrales à charbon.
Je vous laisse aller faire un tour sur Electricity Map pour vous rendre compte par vous-mêmes lequel des pays suivants produit le moins de CO2 : la France ou l’Allemagne. Pourtant un pays a fait le choix d’abandonner le nucléaire en faveur de l’éolien et du photovoltaïque.
Se prétendre écologiste et anti-nucléaire est un non-sens absolu. Tous les pays ayant décidé de reposer leur production d’électricité sur le photovoltaïque et l’éolien sont obligés de faire tourner des centrales à charbon ou d’importer de l’électricité auprès de leurs voisins. On masque la stupidité de ces choix à coups de gros titres tels que « Le Danemark arrive à produire 100 % de son énergie grâce aux énergies renouvelables ».
On oublie aussi, négligemment, de préciser que cela a duré une heure et que pendant la nuit le Danemark a importé de l’électricité auprès de son voisin allemand qui la produite grâce à des centrales à charbon.
MACRON POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
Le dernier rapport de la Cour des comptes sur nos politiques d’énergies renouvelables est d’ailleurs très critique. Rien qu’en 2016 à titre d’exemple, 5,3 milliards ont été engloutis pour soutenir ce secteur, pour un impact sur l’environnement… nul. On substitue à une énergie 100 % propre en rejets de CO2 des propositions ayant recours à d’autres sources d’énergie pour compenser leur intermittence.
Dans le même temps ce pognon dingue aurait pu être dirigé vers la rénovation des bâtiments, principal poste d’émission de CO2 avec les transports en France. Or notre Président a préféré dans son allocution du 27 novembre diviser par deux le Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique qui encourageait les individus à améliorer l’efficacité énergétique de leurs logements.
Seul point à mettre au crédit de cette allocution : la bonification de la prime de conversion des chaudières à fioul, d’ailleurs, seule mesure réellement écologique que je ressors de son discours.
Alors que Nicolas Hulot avait quitté le gouvernement en dénonçant le poids des lobbies, je suis convaincu que la politique écologique du Président est en effet dictée par ces fameux lobbies. Mais pas ceux auxquels les Français pensent. Je pense à Générations Futures ou Greenpeace. Deux associations qui luttent, l’une contre les pesticides mais seulement ceux de synthèse (sinon comment feraient-ils pour vendre leurs produits sans pesticides autorisés en bio, dans les magasins Biocoop ?) et l’autre contre le nucléaire même si celui-ci est le meilleur ami de l’environnement aujourd’hui (zéro émission et totalement pilotable).
Si Emmanuel Macron était réellement un écologiste, il saurait se départir de ces propositions qui loin de sauver la planète, contribuent à dégrader notre environnement.
https://www.contrepoints.org/2018/12/10/331812-idee-recue-emmanuel-macron-est-ecolo

09/12/18
Le financement de l’éolien et du photovoltaïque en question
La suppression du soutien financier (tarifs de rachat ou de référence) à la vente de l’électricité renouvelable permettrait d’absorber l’annulation de l’augmentation de la taxe climat et de retrouver de la marge pour financer la transition énergétique.
Le gouvernement a décidé de supprimer l'augmentation de la taxe climat portant sur les carburants. Cette augmentation devait atteindre 3,7 milliards d'euros.
La fiscalité de l'Énergie a été profondément modifiée en 2016 par l'intégration dans le budget de l'État des charges et des recettes de la "Contribution au Service Public de l'Énergie", la CSPE, dans le compte d'affectation spéciale (CAS) de la "Transition énergétique".
Selon le [[http://www.senat.fr/rap/a17-109-2/a17-109-20.html]] du Sénat sur le projet de loi de finances 2018, le soutien aux énergies renouvelables électriques passerait de 3,7 milliards d'euros en 2016 à 5,4 en 2018.
La possibilité de recourir à la taxe pour assumer l'augmentation de ce soutien disparaissant, qui paiera les producteurs d'électricité éolienne et photovoltaïque ? Sera-ce EDF, qui sauf à se mettre en faillite, ne pourrait qu'augmenter ses tarifs ? Le refus d'augmentation de ces tarifs par le gouvernement ne semble-t-il pas aller, effectivement, dans le sens de rendre EDF insolvable, si une autre solution n'est pas trouvée ?
La Cour des comptes a estimé que les soutiens de la production d'électricité renouvelable, financés jusqu'à présent par la CSPE, ont coûté 27 Mds d'euros jusqu'à présent avec près de 100 Mds d'engagements. La Cour des comptes a aussi révélé que ces dépenses n'avaient pas conduit à une réduction des émissions de CO2. Elle a, essentiellement, servi à diminuer la production nucléaire et à la rendre moins rentable. Y a-t-il lieu, dans les conditions nouvelles créées par la suppression de l'augmentation de la taxe de 3,7 milliards d'euros, de continuer à subventionner la production d'électricité renouvelable qui ne diminue pas les émissions de CO2, déstabilise le réseau électrique et, faute de financement, mettrait en danger l'existence même de l'opérateur national ?
La question mérite d'autant plus d'être posée que, selon la réponse du Maître d'ouvrage à la question 609 du [[https://ppe.debatpublic.fr/montant-financement-cspe]] , les coûts de production se sont effondrés entre 2009 et 2017, de 358 à 49,5 $/MWh pour le photovoltaïque et de 135 à 45 $/MWh pour l'éolien
Le tarif de rachat de l'éolien reste fixé à 82 EUR/MWh pour les contrats souscrits avant 2016, et le [[https://selectra.info/energie/guides/environnement/rachat-electricite-gaz-edf]] servant au calcul du complément de rémunération, depuis 2016, varie entre 72 et 74 EUR/MWh, celui du photovoltaïque varie, lui, entre 60 et 200 EUR/MWh ? Ces tarifs laissent augurer de confortables profits. C'est bien ce que constatait la CRE dans son [[https://www.cre.fr/Documents/Publications/Rapports-thematiques/couts-et-rentabilite-des-enr-en-france-metropolitaine]] d'analyse sur les coûts et la rentabilité des énergies renouvelables en France métropolitaine. La CRE observait, en effet, des rentabilités bien supérieures au coût moyen pondéré du capital (CMPC, de l'ordre de 8 % net d'impôt). Pour l'éolien, les installations sont amorties au bout de 15 ans alors que leur durée de vie excède 20 ans.
Nous suggérons de reporter la diminution du revenu de la taxe sur les producteurs de courant éolien et photovoltaïque. Les taxes finançant essentiellement des projets éoliens et solaires qui coûtent cher et sont inefficaces, nous demandons à l'État d'arrêter de subventionner ces énergies dites matures. Leurs producteurs devront vendre leur production sur le marché sans soutien ou subvention.
Ces producteurs sont soit des particuliers assez aisés pour avoir investi dans des panneaux photovoltaïques leur permettant de vendre sans risque leur production à EDF, soit des entrepreneurs industriels ou bancaires intéressés par des opérations financières rentables en investissant de façon massive dans une production éolienne vendue, elle aussi, en toute sécurité à EDF.
Que ces fournisseurs prennent enfin leur responsabilité nous semble socialement équitable. Ils devraient y être d'autant plus incités que leur production n'était pas, jusqu'à présent, soumise à la TVA.
La perte de ressource de 3,7 milliards due à l'annulation de l'augmentation de la taxe carbone serait plus que compensée par la suppression des 5,4 milliards de subventions à la production d'électricité renouvelable. Les 1,7 milliard rendus ainsi disponibles ne manqueraient certainement pas d'usage.
https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-189722-opinion-le-financement-de-leolien-et-du-photovoltaique-en-question-2228403.php

07/12/18 : Des zones d'exclusion de l'éolien peuvent être instaurées autour des sites Unesco
Des zones de vigilance renforcée vis-à-vis du développement de l'éolien, voire des zones d'exclusion, peuvent être créées autour de certains sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. C'est ce qu'a indiqué le ministère de la Transition écologique dans une réponse à une question parlementaire publiée début novembre.La création de ces zones peut résulter de la définition d'une aire d'influence paysagère autour des biens ayant "une valeur universelle exceptionnelle...

07/12/18 :
 
Le décret éolien, une avancée toujours pas suffisante pour la filière 😡
Le décret relatif à l'éolien terrestre a été publié le 1er décembre au Journal Officiel, simplifiant les démarches d'installation de nouvelles capacités. Cependant, les professionnels du secteur attendent toujours la désignation de la nouvelle autorité environnementale.
La filière éolienne terrestre salue la publication du décret n° 2018-1054 du 29 novembre 2018, relatif à l'autorisation environnementale, qui amène un certain nombre de simplifications et clarifications du droit. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) note : "Il met en œuvre deux mesures très attendues par les professionnels de la filière éolienne (…) décidées en janvier dernier à l'occasion du groupe de travail interministériel piloté par Sébastien Lecornu". La première, confie aux cours administratives d'appel la compétence, en premier et dernier ressort, de traiter des litiges sur les décisions relatives aux parcs éoliens (ainsi qu'aux ouvrages connexes pour les raccorder). Ce qui revient à supprimer un niveau de juridiction, comme c'était déjà le cas pour les grandes surfaces commerciales ou les salles de cinéma de plus de 300 places. La seconde mesure "permet de ne plus invoquer de moyens nouveaux dans le cadre d'une procédure contentieuse, passé un délai de deux mois à compter de la communication aux parties du premier mémoire en défense". Un gel des moyens de légalité (interne ou externe) qui permettra de ne plus retarder le traitement des requêtes par des tribunaux submergés de rapports et mémoires successifs.
Rétablir l'autorité environnementale des préfets
Le syndicat note : "Si ces deux mesures vont très clairement dans le sens d'une amélioration des conditions de mise en œuvre des projets éoliens, il reste qu'un obstacle majeur gèle aujourd'hui, et depuis bientôt une année, l'instruction de très nombreuses demandes d'autorisations". Le SER parle de l'absence d'autorité environnementale normalement confiée aux préfets, dont le rétablissement est, lui aussi, vivement espéré. Jean-Louis Bal, le président de l'organisation professionnelle, et Gwénaëlle Huet, président de la commission éolienne, déclarent : "Il est maintenant urgent de publier un autre décret très attendu, qui désignera la nouvelle autorité environnementale et sans lequel les bénéfices des nouvelles mesures de simplification pour la filière éolienne seront annulés. Sans ce texte, l'instruction de très nombreux projets ne peut se poursuivre, ce qui entraîne depuis plusieurs mois un très fort ralentissement". Les entreprises du secteur craignent que les retards pris ne se traduisent par d'importantes baisses de capacités installées dans les prochaines années. Ils rappellent que le délai de développement d'un parc éolien en France est de 6 à 8 années, contre 3 à 4 ans ailleurs en Europe.
https://www.batiactu.com/edito/decret-eolien-avancee-toujours-pas-suffisante-filiere-54872.php

07/12/18 : Éolien terrestre : vers la réduction significative des délais contentieux😡
Le décret destiné à accélérer les contentieux dans les projets d’éoliennes terrestres, comprenant également des dispositions relatives à l’autorisation environnementale et à la simplification du droit de l’environnement, a été publié samedi 1er décembre au Journal officiel.
Ce nouveau décret est-il une bonne nouvelle pour la filière de l’éolien terrestre ?
Indéniablement, c’est une bonne nouvelle, pour la filière et plus largement pour le développement des énergies renouvelables et la transition énergétique.
La principale disposition de ce décret, procédurale, est une mesure attendue depuis de nombreuses années et qui avait été retenue au terme du Groupe de Travail de Sébastien Lecornu.
Elle permettra de réduire significativement les délais contentieux en supprimant l’étape du Tribunal administratif qui avait, certes, un intérêt mais qui n’avait en tout cas pas l’avantage d’un certain filtre.
Effectivement, quasiment l’ensemble des décisions contestées devant les Tribunaux administratifs était ensuite porté devant la Cour administrative d’appel avec des moyens identiques au mot près.
A part un intérêt purement dilatoire, que l’on peut comprendre important pour les opposants à ces projets, cela ne permettait nullement de porter une meilleure appréciation sur la légalité des autorisations délivrées ou encore de réduire le nombre de contentieux devant la juridiction d’appel.
Cette mesure est, en tout cas, enfin, un signal fort, venu du Gouvernement, que l’Etat souhaite voir aboutir les projets éoliens, plus vite et en cohérence au regard de ce qui se pratique chez nos voisins européens.
On rééquilibre un peu la balance par rapport à certains opposants à l’énergie éolienne qui clament publiquement vouloir contester, par principe, les autorisations délivrées à seule fin de bloquer les projets et atteindre 100% de recours contre ces derniers. L’instrumentalisation du droit de recours par certains est devenue évidente, un rééquilibrage était nécessaire. C’est ce que nous avons désormais.
Le décret tombe à point nommé après l’annonce de la feuille de route de la PPE. Va-t-il du coup aider concrètement l’objectif de déploiement des éoliennes terrestres de l’Exécutif ?
Oui, bien sûr. En accélérant le traitement des recours, généralement dernière étape du développement d’un projet, la suppression de l’échelon des Tribunaux administratifs va permettre de sécuriser les projets et de mettre en place les financements plus rapidement, et ainsi de construire et mettre en service les parcs dans des délais plus courts.
Cela ne modifie pas la physionomie des projets, ni même leur nombre. Cela a simplement un effet accélérateur dans le temps ce qui est, déjà, important.
La feuille de route de la PPE confirme finalement le retard pris par la France en matière de déploiement des énergies renouvelables et qu’un effort supplémentaire est impérieux au regard des enjeux du changement climatique.
Déjà, la mise en place d’un Groupe de Travail dédié à l’éolien avait confirmé la nécessité de procéder à un changement de paradigme, un changement de braquet pour que ce retard soit, si ce n’est comblé, du moins réduit.
On attend encore le détail de la PPE mais il est évident que si on veut rattraper le retard pris, l’accélération de la sécurisation des projets et donc de leur délai de construction est impérative. C’est ce que permettra cette mesure.
Pourquoi le rétablissement de l’autorité environnementale devenait une urgence ?
C’est toujours une urgence alors que nous arrivons à la date anniversaire de la décision du Conseil d’Etat. Si, depuis un an et cette décision du 6 décembre 2017, la situation a évolué, nous sommes toujours dans l’attente d’un décret désignant la nouvelle autorité environnementale pour les projets.
Il ne s’agit pas ici d’une problématique purement éolienne. Loin de là. Bien sûr, le nombre de projets éoliens étant plus important que le nombre de projets concernés par exemple par d’autres entrées de nomenclature ICPE, combiné au fait que les projets éoliens font l’objet d’un contentieux systématique, la filière éolienne s’est particulièrement mobilisée.
Mais l’ensemble des projets, pour lesquels une étude d’impact est nécessaire à la délivrance d’une autorisation, de construire, d’exploiter ou encore de défrichement, est concerné par ce sujet.
Le blocage est général.
Aujourd’hui, le Conseil d’Etat a confirmé la possibilité pour le juge de mettre en œuvre des pouvoirs spécifiques et notamment de surseoir à statuer ainsi que la possibilité de régulariser l’avis rendu, à le supposer vicié.
Cela permet d’avancer, de débloquer certains projets mais cela ne remplace pas l’adoption d’un décret désignant, de manière régulière et pérenne, une autorité environnementale. C’est un nouveau texte que nous attendons avec impatience, depuis maintenant un an.
https://www.lemondedelenergie.com/decret-eolien-terrestre/2018/12/07/

06/12/18L’héritage infortuné de Nicolas Hulot
Nicolas Hulot a quitté à temps le bord avant que le bateau n’affronte la tourmente. Sous son égide, le cap avait été mis sur ce qu’il présentait comme l’îlot tranquille de la pédagogie responsable. Mais en lieu et place, c’est à la fois Charybde et Scylla qui étaient au rendez-vous.
La levée des fourches contre une fiscalité dite écologique ne respectant pas l'ordre premier des facteurs a été remarquablement traduite par l'image de la fin du monde versus la fin du mois, celle-ci tendant à arriver de plus en plus tôt. S'inquiéter de la viabilité de la planète à moyen long terme, certes une préoccupation bien légitime, ne pèse guère quand c'est le combat pour la survie décente de court terme qui est engagé.
La hausse des taxes sur les carburants est apparue pour ce qu'elle est, c'est-à-dire une opportunité fiscale pour les finances publiques, les assujettis ne pouvant échapper à un piège se refermant sur leurs contraintes. Ils ne l'ont pas supporté.
Contraindre oui, d'abord pour la bonne cause et à condition de proposer une alternative crédible et des délais d'adaptation raisonnables, mais évidemment, aucune de ces deux conditions premières n'a été respectée.
Pire, on a voulu culpabiliser les possesseurs de diesel vers lesquel les pouvoirs publics les ont contraints depuis tant d'années, en les assimilant à des pollueurs criminels, avec des chiffres brandis à l'envi et repris par le Président de la République lui-même de 48 000 morts prématurées par an, excusez du peu !
Au passage, si on comprend bien que le relâchement excessif dans l'atmosphère de polluants, particules fines ou autres n'est vraiment pas souhaitable, savoir faire une déconvolution parmi les causes de décès entre ce qui reviendrait en propre au diesel et aux autres raisons (pollution et pathologies) n'est pas une tâche aisée. Les chiffres utilisés sont effrayants et faits pour effrayer et si la réalité était bien ce qui est avancé, il faudrait immédiatement interdire la circulation des véhicules diesel, sous peine pour l'État d'être accusé de non-assistance à personnes en danger de mort. La réalité est très probablement beaucoup plus difficile à cerner et l'usage d'un tel épouvantail est pour le moins inconséquent.
Une des revendications souvent entendues est que cette fiscalité dite écologique ne bénéficie pas à l'écologie au sens où les taxes collectées se perdent dans le trou noir du budget de l'État et n'en ressortent pas ou bien peu au bénéfice de l'écologie.
Ce constat est juste à condition de considérer que les EnR électriques (éoliennes et panneaux solaires), qui reçoivent de très importants subsides, n'ont rien à voir avec l'écologie, puisqu'en France elles ne contribuent en rien à la sauvegarde du climat, car destinées à se substituer au nucléaire qui n'émet pas de CO2.
C'est en effet 50 % des taxes collectées (TICPE, TICC), soit actuellement 7milliards d'euros par an (avec une belle perspective de hausse), qui vont directement au soutien de ces EnR électriques, alors que le secteur de l'électricité ne contribue que pour 6 % des rejets nationaux de CO2 (contre 30 % pour les transports et autant pour le chauffage, etc.)... Donc, si on assimile indûment EnR électriques et écologie alors au contraire de ce qui est trop souvent écrit, la contribution de l'Etat est considérable, c'est deux fois au moins le montant de l'ISF.
Il est probable qu'un micro-trottoir ou plutôt un micro-rond point auprès des gilets jaunes trouverait, comme l'opinion moyenne en France, qu'il faut développer les EnR électriques, mais comment réagiraient-ils, découvrant que plus d'un quart du prix payé à la pompe alimente directement l'essor des panneaux et des moulins ? Il n'est pas certain que leur bienveillance serait durable.
On parle actuellement d'organiser des états généraux de la fiscalité écologique et ceux-ci devaient mettre en évidence ces flux vers les EnR et surtout leurs perspectives d'augmentation qui sont assez sidérantes en aval des annonces présidentielles de tripler la contribution éolienne et de quintupler la contribution du solaire PV.
Ces annonces, comme celles du recul affirmé du nucléaire, sont un héritage direct des orientations prêchées par Nicols Hulot, mais gageons que les profondes remises en cause actuellement en gestation pourraient bien remettre les choses dans le bon ordre. Entre autres déterminants, conserver ce qui marche et ne plus faire de dépenses inutiles, tout un programme dont la gabegie EnR et l'arrêt prématuré des réacteurs nucléaires pourraient bien faire les frais, au bénéfice de tous.
Hélas, les engagements déjà signés dans le domaine des EnR électriques gagent déjà 121 milliards, jusqu'en 2035, voire bien davantage si on considère en plus ceux concernant l'éolien offshore. Le prix à la pompe n'est donc pas près de chuter, sauf qu'aujourd'hui, les utilisateurs ne le supportent plus, un vrai hiatus qui n'a de solution que politique, même si pour certains responsables, il s'agira de manger leur chapeau.
Nicolas Hulot sera exempté de cette épreuve, mais le coup sera passé bien près. Certes, il pourra arguer qu'il est toujours difficile d'avoir raison trop tôt, argument auquel on peut en opposer un autre : une société ne peut évoluer que si, pour paraphraser Camus, les contraintes qui l'assaillent ne l'ont pas préalablement défaite.
https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-189607-opinion-lheritage-infortune-de-nicolas-hulot-2227899.php

05/12/18 : Gilets jaunes : ce décret signé en douce qui bafoue la démocratie
En pleine crise des gilets jaunes, le gouvernement a décidé de compliquer encore davantage la vie de ceux qui s’opposent à l’implantation de nouveaux parcs éoliens dans les campagnes. Un déni de démocratie.
S’il y a des gilets jaunes qui, dans leurs campagnes, subissent les nuisances d’éoliennes et, après les promesses de Macron d’en tripler le nombre, redoutent d’en voir s’installer d’autres, la nouvelle suivante risque fort de décupler leur colère : par un décret publié au Journal officiel le 1er décembre — oui, le 1er décembre, il y a quatre jours, alors que les manifestants étaient plutôt en droit d’attendre un geste d’apaisement du gouvernement — François de Rugy vient de couper aux citoyens le moyen le plus simple de manifester leur opposition à tout nouveau projet d’implantation.
A l'heure où, par milliers, ces habitants des campagnes s’évertuent à réclamer un peu plus de démocratie, d’égalité, de justice, en un mot un peu plus de considération, un Ministre d’État fait exactement le contraire et leur dit, en substance : « vous n’en pouvez plus des travaux, des pylônes, des pales, des câbles électriques ? Eh bien vous en aurez d’autres, et vous n’y pourrez rien ! » Si ce n’était pas si tragique, on songerait à la réplique de l’infâme Salluste, dans La folie des grandeurs : « la récolte a été très mauvaise, alors il faut payer le double ! »
La forfaiture, évidemment, a pris le langage du droit, de la technique. Il faut être juriste, conseiller d’Etat ou spécialiste du sujet pour la déceler. C’est encore un acte de mépris du gouvernement, qui sait bien que les gilets jaunes n’ont ni le temps, ni les moyens de décrypter ce genre de littérature. Que dit donc ce décret ? Deux choses très simples : que les Tribunaux administratifs ne seront plus compétents pour juger des recours contre l’implantation d’éoliennes (article 23). Il faudra désormais passer par les Cours d’appel – qui sont souvent plus éloignées et qui, surtout, sont payantes. Une façon de tordre le cou aux petites associations locales, majoritairement démunies.
Et que, pour plus de précaution, le délai légal de protestation sera ramené de quatre mois à deux (article 24). Il faudra donc aller très vite pour étudier les centaines de pages du dossier du permis de construire et, éventuellement, décider d’engager la bataille. On souhaite bon courage aux maires ruraux et à leurs administrés. Dans l’affrontement du David citoyen contre le Goliath des marchands de vent, le gouvernement a décidé que David se battrait à mains nues et les pieds entravés. Telle est, sans doute, sa conception d’une transition écologique « juste » et « solidaire ».
« Je ne sais pas si c’est de l’inconscience ou de la provocation, fulmine Jean-Louis Butré, président de la Fédération environnement durable (FED). La seule réponse du gouvernement face à l’exaspération de victimes de ces machines est de les museler définitivement. J’ignore où va aller le mécontentement qui traverse actuellement le pays mais quand je vois que je dois calmer mes propres militants, qui ne sont pas des énervés, je me dis que ça peut aller très loin. Une chose est sûre : nous allons nous battre comme des chiens. »
https://www.valeursactuelles.com/politique/gilets-jaunes-ce-decret-signe-en-douce-qui-bafoue-la-democratie-101398

05/12/18 : 
La dictature de l'éolien est En Marche !
Le ministre de l'Écologie punitive, François de Rugy, vient jeter de l'huile sur le feu en rajoutant une dose de mépris supplémentaire envers le peuple des campagnes !
Par un décret scélérat, il institue une justice d’exception en privant les citoyens du droit fondamental à pouvoir se défendre en justice en première instance aux tribunaux administratifs contre l’installation anarchique d’éoliennes. Ce décret limite de surcroît la durée légale d'intervention à 2 mois au lieu de 4, dans le but de limiter la capacité d'attaquer l'autorisation unique signée par le préfet.
A ces nouvelles contraintes viennent s'ajouter la volonté du ministre de l'Écologie de supprimer les enquêtes publiques en bannissant l'information et l'expression des citoyens.
Pour satisfaire aux caprices du jeune monarque de La République En Marche et à sa volonté de multiplier par trois le nombre d'éoliennes en France - 18.000 nouvelles machines sur les terres des ruraux – le gouvernement raye, par décret, tous les droits du peuple des « Gaulois réfractaire » !
Ce modèle de transition énergétique axée essentiellement sur l’énergie éolienne intermittente et ultra subventionnée entraînera forcément la politique énergétique de la France vers la ruine avec, conséquence inévitable, des taxes de plus en plus salées pour les ménages français.
C’est l’arrogance d’un gouvernement qui fait le choix d’imposer par la force l’écologie punitive et un nouveau signal inquiétant adressé aux ruraux et aux gilets jaunes de la France d’en bas !
https://www.cpnt.fr/index.php/actu-politique/item/2072-la-dictature-de-l-eolien-est-en-marche?fbclid=IwAR3V7JaPdxkAiq4_mZGKprQipYdAjZXHF3I-mi9x_z2vEt1MzNc4dHCXWPg

05/12/18
Energie et taxes : Macron marche sur la tête
En réponse au mouvement populaire quasi-insurrectionnel des gilets jaunes en colère contre l’augmentation des prélèvements divers, notamment les taxes sur les carburants censées payer la « transition énergétique », le Président de la République française annonce le 27 novembre qu’il décide de détruire de la richesse en fermant jusqu’à 14 réacteurs nucléaires (sans effet sur les fameuses émissions honnis de gaz à effet de serre) d’ici 2035, et en dilapidant jusqu’à 8 milliards d’euros par an dans les ruineuses et inutiles énergies renouvelables.
Certes, le Président « demande à EDF de travailler à l’élaboration d’un programme de nouveau nucléaire » pour 2021 ». Mais alors pourquoi commencer par détruire ce qui est rentable, économique, et qui fonctionne parfaitement en toute sureté, alors que l’Etat cherche de l’argent dans la poche des contribuables ?
Emmanuel Macron marche sur la tête. Qui va payer ?
Faut-il créer et faire réfléchir longtemps un comité “Théodule” pour s’apercevoir que ces orientations sur l’énergie vont peser sur le portefeuillede tous les Français, même ceux qui ne paient pas d’impôt sur le revenu, du moment qu’ils se chauffent et qu’ils se déplacent en véhicule, même en vélo électrique ?
L’énergie étant à la base de toute production industrielle (ciment acier, verre, plastique,..), les fins de mois vont devenir difficiles pour beaucoup de Français.
Remplacer la production stable, pilotable et bon marché aujourd’hui et demain des centrales nucléaires par des énergies renouvelables fatales, intermittentes, et subventionnées, couplées à des centrales à gaz pour les nuits sans vent (puisque le stockage est un rêve inatteignable) va considérablement augmenter le coût de toutes les énergies, comme en Allemagne et dans une grande partie de l’Europe.
En effet, par un effet de vase communiquant, les monstrueuses subventions diverses aux énergies renouvelables électriques (principalement les éoliennes et solaires) seront compensées par des taxes en augmentation, et même probablement par de nouvelles taxes sur tous les carburants fossiles dont le gaz, le fuel domestique et les divers carburants. C’est un suicide collectif européen !
Un constat juste mais une réponse catastrophique !
Puisqu’il faut « atténuer tout ce qui conduit au réchauffement climatique », et donc diminuer les émissions de gaz à effet de serre, pourquoi fermer des réacteurs nucléaires en parfait état de fonctionnement qui n’en émettent pas ?
Il est paradoxal, voire incompréhensible pour les Français, d’écrire
- « Le nucléaire nous permet aujourd’hui de bénéficier d’une énergie décarbonée et à bas coût (…) Le dispositif actuel, qui permet aux Français d’avoir les prix de l’électricité parmi les plus bas d’Europe, s’arrête en 2025. Il est pourtant indispensable que les Français puissent en bénéficier au-delà, tant que les réacteurs nucléaires sont toujours en activité ».
Puis immédiatement après :
- « Je n’ai pas été élu pour ma part sur un programme de sortie du nucléaire, mais sur une réduction à 50 % de la part du nucléaire dans notre mix électrique. Et je tiendrai cet engagement ».
En clair, le Français peut aussi comprendre : « J’ai fait une promesse démagogique pour être élu. Elle est idiote mais je m’y tiendrai car je n’ai qu’une parole, et tant pis pour les conséquences néfastes sur le niveau de vie des Français ». Caprice d’enfant gâté qui refuse de voir et d’entendre la souffrance des Français ?
Puisque le Président constate « que nous avons fait trop peu pour répondre au défi du changement climatique », pourquoi faire pire en décidant l’inverse de ce qu’il faudrait faire ?
Pourquoi déclarer que les dirigeants politiques ont fait trop peu et « porteront la responsabilité principale d’avoir ajouté aux dettes économiques et sociales, que devront supporter nos enfants et nos petits-enfants, une dette environnementale d’une tout autre nature » alors que c’est précisément ce que vous faites en prenant des décisions coûteuses et insensées ? La fermeture prématurée de 10 ans de la centrale de Fessenheim coutera 4 milliards d’euros aux Français.
Racket fiscal sous couvert d’écologie ?
Sur les presque 1 € de taxes diverses imposées aujourd’hui par litre de carburant automobile, environ 10 c€ (c’est énorme) servent à alimenter directement de dispendieuses gabegies qui ne servent pas la cause du réchauffement climatique, comme les éoliennes et les panneaux photovoltaïques. Il faut y ajouter l’augmentation rapide des taxes sur l’électricité, le gaz et le fuel.
Voilà où réside la véritable cause de la colère des « gilets jaunes » qui ont la sympathie de toutes les couches sociales.
Payer de force pour un service non rendu (c’est pour votre bien, on va vous protéger) à un nom : ça s’appelle du racket ! La révolution de 1789 a aussi été portée par les nobles révoltés…
Non seulement monsieur Emmanuel Macron marche sur la tête, mais il semble que tout le gouvernement entraine les Français dans le caniveau.
Vouloir restreindre par l’argent l’accès au chauffage et à la mobilité, et donc aux libertés fondamentales des citoyens pour des raisons floues qui alimentent de puissants intérêts privés européens (pour les éoliennes) et chinois (pour les panneaux solaires), est extrêmement dangereux. Ne dit-on pas que lorsque l’avoine manque dans le râtelier, les chevaux se battent ?
Démagogie contre intérêt général
Pour cajoler les partis « verts » pendant sa campagne présidentielle, monsieur Macron a fait des promesses démagogiques sur le nucléaire et les énergies renouvelables dont le Président est aujourd’hui prisonnier.
Il rappelle aussi dans son discours du 27 novembre que « la taxe carbone a été votée en 2009, 2014 et 2015, engageant beaucoup de responsables politiques ». C’est exact. Alors pourquoi l’ont-ils voté à l’époque ?
N’ont-ils pas vu les conséquences néfastes de leur vote, se sont-ils fait leurrer, est-ce une manœuvre politique dans la recherche d’un pseudo-consensus pour acheter une paix sociale à court terme, ou est-ce par une forme de lâcheté politique (après moi le déluge) qui ne voit pas plus loin que la portée du mandat électoral ?
Oui, monsieur le Président et messieurs les députés, les Français sont en colère avec quelques raisons car ils ont le profond sentiment que, pour de mauvaises raisons politiciennes qu’ils ne comprennent pas, les orientations que vous avez prises ainsi que vos annonces stratégiques pour la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie sont contraires à leurs intérêts et à celui de la France !
https://www.lemondedelenergie.com/energie-taxes-macron/2018/12/05/

05/12/18 : 
Électricité. Les taxes perçues par l’Etat représentent pas loin de 40% de votre facture
40% de votre facture d’électricité est constituée de taxes qui vont dans les poches de l’Etat.
Des taxes qui ont augmenté elles même de 40% entre 2012 et 2016.
En plus de la TVA qui s’élève à 20% (une toute petite partie à 5,5%), il existe deux taxes principales sur l’électricité. La plus importante est la Contribution au Service Public d’Électricité (CSPE). Celle-ci a été multipliée par 7 en 15 ans. Il faut rajouter à cela les Taxes locales sur la Consommation Finale d’Électricité (TCFE) mais également la Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA).
Concrètement, sur une facture de 193,29€ d’électricité prise chez un fournisseur X, le coût de l’abonnement (variable selon les fournisseurs) additionné à la consommation en kwh revient à 116,39€. Et les taxes à 76,9€. Imaginez alors les économies que vous pourriez faire si ces taxes étaient diminuées…
Rappelons que les dépenses en électricité représentent ainsi 8% du budget des Français et que cela devrait augmenter dans les années à venir si rien n’est fait pour endiguer cette hausse.
La Contribution au Service Public de l’Electricité assure le financement du Service public de l’électricité selon un principe d’égalité entre les fournisseurs d’électricité. Plusieurs coûts sont pris en charge par la CSPE :
- les surcoûts liés aux obligations d’achat de l’électricité d’origine renouvelable (photovoltaïque, biomasse, éolien) et de la cogénération selon les termes de la loi du 10 février 2000 – en effet, certains fournisseurs ont l’obligation légale d’acheter l’électricité produite par les particuliers ;
- le surcoût associé aux politiques de soutien aux énergies renouvelables et à la cogénération ;
- les surcoûts de production dans les zones non interconnectées au réseau électrique métropolitain continental (Corse, départements d’outre-mer, Saint-Pierre et Miquelon et les îles bretonnes de Molène, d’Ouessant et de Sein) – Ce principe dit de péréquation tarifaire permet l’existence de tarifs dans les territoires insulaires similaires aux tarifs pratiqués en métropole continentale alors même que les moyens de production y sont plus coûteux ;
- les frais engendrés par les dispositifs d’aide aux personnes démunies – il s’agit ici notamment du Tarif de première nécessité (TPN), proposé par EDF et les entreprises locales de distribution aux personnes à très faibles revenus ;
- le budget du Médiateur national de l’énergie ;
- et, enfin, les coûts de gestion qu’occasionne la gestion du financement de la CSPE pour la Caisse des dépôts et consignations.
La Contribution tarifaire d’acheminement (CTA) sert au financement des droits acquis avant le 1erjanvier 2005 relatifs au régime spécifique d’assurance vieillesse des personnels des entreprises de l’industrie de l’électricité et du gaz. Depuis le 1er janvier 2005, le régime d’assurance retraite des personnels de ces industries est en effet adossé au régime général. Toutefois, les droits spéciaux acquis avant l’adossement du régime de retraite de ces personnels au régime général devaient être financés. C’est pour assurer ce financement qu’a été créée la CTA.
Mais cette asphyxie progressive n’est pas terminée : Selon le CLEEE (Comité de Liaison des Entreprises consommatrices d’électricité), les tarifs de l’électricité vont nettement augmenter en 2019. « il faut s’attendre à au moins 8 % à 10 % de hausse pour la plupart des consommateurs ». Le CLEEE évoque ainsi un surcoût de 1,47 milliard d’euros pour l’année 2019, avec de fortes chances que la hausse se répercute également en 2020. Le comité annonce également que personne ne devrait être épargné par cette hausse, qui touchera donc les particuliers, les professionnels et les industriels.
Une hausse de tarif qui serait due notamment à une demande de 132,93 TWh de la part des concurrents d’EDF, via l’Accès Régulé à l’Elecricité Nucléaire Historique, plafonné à 100 TWh. Un MWh dont le prix est actuellement fixé à 42 euros, et qui grimperait en 2019 à 58 euros. Conclusion : un gel de la hausse des taxes sur le carburant n’amènera pas pour autant une hausse du pouvoir d’achat.
En attendant, ils sont des milliers et des milliers en France à ne plus vivre dans des conditions acceptables dans leurs logements respectifs, en raison d’auto-régulation qui amènent à chauffer le moins possible, à moins éclairer, à se priver …Vous avez dit un pays en voie de tiers mondisation avancée ?
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
https://www.breizh-info.com/2018/12/05/107124/electricite-les-taxes-percues-par-letat-representent-pas-loin-de-40-de-votre-facture

04/12/18"La taxation écologique est inéluctable", persiste et signe Brice Lalonde
Président de l’association Équilibre des énergies, l’ancien ministre de l’Environnement Brice Lalonde estime qu’il faut se préparer au changement climatique. A l'heure de la COP24, Il fustige les Verts et défend... le nucléaire.
L'Usine Nouvelle - Pourquoi, après une carrière bien remplie, avoir accepté de prendre la présidence de l’association Équilibre des énergies (EdEn) en janvier dernier ?Brice Lalonde - C’est le prolongement de mes activités de toujours : la lutte pour l’environnement et contre le changement climatique. On réunit des gens qui fabriquent des automobiles, des bâtiments et des énergéticiens... Avec un comité scientifique, tout ce petit monde travaille ensemble et fait du lobbying.
Vous avez été ministre de l’Environnement de 1988 à 1992. Qu’en retenez-vous ?
J’ai été enchanté de cette expérience, car j’ai fait beaucoup de choses avec Michel Rocard, alors Premier ministre. Le changement climatique était le fil directeur. En 1989, tout le monde l’a oublié , il a organisé une conférence mondiale à La Haye en appelant à la création d’une organisation supranationale de l’atmosphère… mais cela n’a pas été suivi d’effet. Une quarantaine de pays, dont le Brésil, avaient signé. Ils l’ont oublié depuis.
Pourquoi avez-vous arrêté la politique ?
J’ai arrêté la politique, car je trouve cela vraiment effroyable. Je me sentais devenir méchant. C’est quoi la politique, c’est préparer la
prochaine élection, car si vous n’êtes pas élu, vous ne servez à rien. Il faut être dans un parti politique. Après vous oubliez l’écologie, vous ne vous occupez que du parti et des élections.
Sur le même thème: Le GIEC tire le signal d’alarme avant qu’il ne soit trop tard
Le dernier rapport du Giec a montré que le temps est compté pour limiter la hausse des températures à 1,5°C. Pensez-vous que cela soit encore possible ?
Je ne crois pas à ces histoires de délais. Plus on agit vite, mieux c’est. Mais on ne sait pas ce qui va arriver. Une chose est sûre, il va falloir s’adapter. Il faut prévoir des logements qui résistent à des vents de 200 ou 300 km/h, que les fonds des vallées soient inondés et de ne pas installer les services informatiques dans les caves et les parkings en sous-sol. En bord de mer, l’homo « littoralis » a du souci à se faire. C’est une espèce d’expérience à l’échelle de la planète avec un pôle Nord qui n’existe presque plus... C’est difficile, car cela ne rapporte pas beaucoup. Quand vous érigez des digues pour lutter contre la montée du niveau de la mer, le retour sur investissement est limité.
Les Gilets jaunes semblent privilégier le pouvoir d’achat au détriment de la transition écologique. Quel regard portez-vous sur ce mouvement ?
Pour les Gilets jaunes, la question de la taxation écologique n’est que la goutte d’eau qui fait déborder le vase. L’inquiétude sur la baisse du pouvoir d’achat pèse. Mais la taxation écologique est inéluctable. Pour la première fois, la question de l’environnement devient centrale. Elle est discutée par l’ensemble des partis politiques et n’est plus seulement le monopole des écologistes. C’est très important. On va enfin discuter de la meilleure manière de faire, celle qui n’écrase pas les pauvres ou les faibles. Et n’essayons pas de nous épuiser à sauver la planète avec nos 2 % d’émissions de CO2 et faisons, en France, les choses que nous devons faire. Débarrassons-nous des énergies fossiles, agissons sur le transport et les logements…
Il ne faut donc pas céder aux Gilets jaunes ?
Il faut écouter. Il y a un sentiment d’injustice et ce n’est pas nouveau. Il faut décourager l’usage des énergies fossiles, mais il faut redistribuer d’une manière ou d’une autre. C’est ce que fait le gouvernement. Peut-être pas assez et peut-être n’est-ce pas suffisamment expliqué. C’était une idée de Nicolas Hulot quand il a créé son ministère de la Transition écologique et solidaire. Alors pourquoi est-il parti ? Il n’aurait pas dû partir ou alors il ne fallait pas qu’il accepte d’être ministre. En fait, il n’était pas fait pour être ministre. C’est un excellent communicant. Il a fait énormément pour que les gens prennent conscience que l’on ne peut pas détruire la nature.
Sur le même thème: La stratégie française Energie Climat à l'usage des Gilets jaunes
Justement, comment analysez-vous le parcours de Nicolas Hulot ?
Son pacte écologique a eu pour conséquence de créer, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le plus puissant ministère de l’Écologie qui n’ait jamais existé avec Jean-Louis Borloo. Il y a eu le Grenelle de l’environnement. Ensuite, il a conseillé François Hollande et Laurent Fabius avec qui il a fait la COP21. Les forces politiques classiques se sont emparées du sujet. Les Verts ont été déclassés, marginalisés.
Vous aviez créé Génération écologie pour leur faire obstacle…
Le principal défaut des Verts, c’est d’avoir été gauchistes et de ne pas avoir voulu concilier écologie et économie. Or si vous n’associez pas les entreprises, vous n’arrivez à rien. Les entreprises, c’est la relation des hommes à la nature qu’on le veuille ou non.
Vous dites que les écologistes se sont trompés sur le nucléaire. Pourquoi ?
Une partie du mouvement écologiste pense que le changement climatique est une manœuvre pour éclipser le nucléaire. Je pense qu’une grande partie d’entre eux s’est trompée ou se trompe encore en faisant de la sortie du nucléaire une priorité avant celle des énergies fossiles. Le plus dangereux, c’est le changement climatique, car c’est une autre planète qui s’ouvre à nous avec des dégâts absolument considérables. Il faut continuer le nucléaire. Les anti-nucléaire ne veulent pas savoir pourquoi ni comment on peut l’améliorer pour le rendre plus sûr. Moi, je pense au contraire qu’il faut regarder. Il faut voir les problèmes, savoir ce qui se passe en Chine par exemple, voir quelle sera la prochaine génération de réacteur.
Il y a eu Fukushima et certains pays ont renoncé au nucléaire…
Le problème de l’Allemagne c’est qu’il nous envoie maintenant deux fois plus de gaz à effet de serre. Les éoliennes, c’est 200 000 oiseaux morts chaque année en France. Il n’y a pas de repas gratuit. Elles vont laisser dans le sol du béton pour toujours… Le solaire est ce qu’il y a encore de moins pire. Mais cela ne produit pas beaucoup.
Quel regard portez-vous sur Emmanuel Macron ?
Macron, c’est une incroyable réussite électorale à la présidentielle. On est content d’avoir un jeune qui présente bien et a un écho international. Mais il est menacé par l’isolement avec sa majorité écrasante. Il a fait le One planet summit c’est une bonne chose, mais il faut qu’il puisse prendre d’autres initiatives.
Trouvez-vous que les entreprises françaises en font assez en matière de lutte contre le changement climatique ?
Nous n’avons pas à rougir de notre CAC 40. Regardez Total. Son business model, c’est le pétrole, mais il passe au gaz, il fait du solaire. Je ne crois pas que cela soit du green washing. Quand vous commencez à faire du green washing, vous êtes prisonnier. Ensuite, on va vous demander des comptes. Vous êtes obligés d’agir. Aux États-Unis, les entreprises, c’est je détruis la planète la semaine et, le week-end, je fais de la philanthropie, des bonnes œuvres. En France, les entreprises intègrent les préoccupations environnementales dans leur business model.
La COP24, qui se tient en Pologne du 3 au 14 décembre, peut-elle déboucher sur des avancées ?
Je pense que les COP ne servent plus à rien dans la mesure où les négociations ont donné ce qu’elles pouvaient donner de mieux lors de la COP21 à Paris. Après, les diplomates ont toujours quelque chose à négocier. Ce qui est important, c’est l’arrivée des acteurs non étatiques, les entreprises, les collectivités locales, les coalitions qui se créent y compris avec les ONG.
https://www.usinenouvelle.com/article/la-taxation-ecologique-est-ineluctable-persiste-et-signe-brice-lalonde.N777814

04/12/18 : Réflexions jaunes sur le climat et l’énergie
En ces temps difficiles où la grogne jaune enflamme notre pays, cette grogne ayant pour cause l’inflation de taxes, de normes et de règlements contraignants qui fleurissent comme pâquerettes au printemps depuis environ 40 ans, la taxe carbone sur les carburants a été le révélateur d’un malaise très profond.
Nos concitoyens n’en peuvent plus de cet Etat prédateur, d’autant que cet Etat qui se mêle de tout, allant jusqu’à l’intrusion dans la sphère privée (par exemple, Linky, ou encore pression étatique pour nous imposer des comportements de vie conforme à l’idéologie de l’écologisme, qui procède de l’obscurantisme), assure fort mal ses missions régaliennes et est un très mauvais gestionnaire des fonds publics. La dette souveraine n’en finit pas de gonfler, et l’Etat a choisi la solution de facilité pour limiter les dégâts budgétaires : augmentation régulière des impôts et des taxes. Il est incapable de se remettre en cause, de remettre à plat ses missions, de les recentrer vers moins d’Etat et mieux d’Etat, pour être plus efficient (faire mieux et moins cher).
En outre, depuis une vingtaine d’années, suite aux rapports du GIEC/IPCC (organisme politique de par ses statuts), un alarmisme planétaire délirant veut nous faire croire que, sans qu’il y en ait une preuve scientifique indubitable, le CO2 anthropique a une action mesurable sur la température, et que, si nous ne faisons rien pour réduire nos émissions, nous risquons d’avoir au cours de ce siècle un réchauffement cataclysmique et irréversible (la peur de la « fin du monde » brandie par Emmanuel Macron comme un épouvantail pour justifier taxes punitives, normes contraignantes et une transition énergétique centrée sur les EnR intermittentes et onéreuses). Cette croyance est devenue un dogme, celui du réchauffement climatique anthropique, qui procède plus d’une religion que de bon sens et de raison. Tel un virus, il a pénétré toutes les strates de la société, et il exige que les citoyens payent des indulgences climatiques pour « sauver la planète » (slogan absurde, la planète se portant fort bien, quoi que nous fassions). Les politiques climat-énergie, voulues par la Commission européenne, se sont mises en place dans la plupart des pays de l’UE, avec un enthousiasme verdoyant.
Leur caractéristique est qu’elles coûtent extrêmement cher avec des résultats qui vont à l’encontre des objectifs de réduction de nos émissions de CO2, ce qui est complètement incohérent, mais la Commission reste autiste et persiste dans ses errances idéologiques. Pourtant, l’exemple de l’Allemagne devrait lui ouvrir les yeux : l’Allemagne, qui a développé inconsidérément les EnR intermittentes (éolien et solaire), a le prix du kWh le plus élevé d’Europe (30 €/MWh) et ses émissions de CO2 ont continué à augmenter car, pour éviter un black-out, elle a mis en service plusieurs centrales à charbon et à lignite. Notre Président, sans tenir compte des résultats catastrophiques de nos voisins, veut nous imposer « manu militari » (si j’ose dire) la même transition énergétique, qui aurait évidemment les mêmes effets négatifs, avec en plus la réduction du nucléaire dont le bilan carbone est particulièrement vertueux. Je me demande où sont passés le bon sens et l’esprit critique de nos gouvernants… Peut-être égarés dans le dogme du Réchauffement Climatique Anthropique (RCA), à cause du redoutable virus « delirium carbonum » ?
Cela étant, posons-nous quelques questions simples.
1) Comme nos émissions ne sont que de 0,9% du total des émissions mondiales, gaspiller des sommes pharaoniques pour un effet au mieux marginal, au pire nul, sauf les rentes de situation des promoteurs des EnR, et sauf pour nos campagnes, qui seront défigurées par plus de 20 000 vire-vents (joli nom des éoliennes inventé par nos cousins de la Belle Province), et sauf pour les ménages dont le pouvoir d’achat va se réduire comme peau de chagrin. Comment Macron peut-il vouloir engager la France dans cette folie inutile ?
2) Nous savons que le bilan carbone du nucléaire est particulièrement vertueux, ce qui n’est pas le cas des EnR intermittentes, car il faut en soutien permanent des centrales thermiques pour équilibrer le réseau en temps réel. Si la politique énergétique consiste à réduire nos émissions de CO2, la solution retenue, qui supprime du nucléaire vertueux au bénéfice des EnR non-vertueuses, alors elle va à l’encontre des objectifs. Comprenne qui pourra…
3) Quoi qu’en disent les alarmistes de tout poil, et notamment notre cher (très cher) Président, Il n’y a aucun péril climatique, sauf dans les entrailles de modèles numériques qui ne cessent de se planter, mais qui servent néanmoins de référence pour les prophéties les plus alarmistes et les politiques climat-énergie. En effet, il n’y a quasiment plus de réchauffement global depuis le début des années 2000- mesures satellitaires UAH : http://www.woodfortrees.org/plot/uah6/from:2002, malgré une inflation de nos émissions, ce qui devrait interpeller nos gouvernants en ce qui concerne la crédibilité des thèses du GIEC/IPCC.
Pour terminer ce point « climat », voici les 5 critères qui permettent d’identifier une vaste opération de désinformation
Critère n°1 : Unanimité de tous les médias et de tous les politiques, voire de toutes les institutions internationales
Critère n°2 : Surinformation sur un aspect de la question, omerta sur les autres
Critère n°3 : Tous les bons d’un côté, tous les mauvais de l’autre
Critère n°4 : L’acquiescement de l’opinion débouche sur une psychose collective.
Critère N°5 : le refus d’accepter les observations dérangeantes et la controverse scientifique.
Le réchauffement climatique anthropique et la politique énergétique associée satisfont à ces 5 critères. Quod Erat Demonstrandum…
Dans le domaine scientifique, l’esprit critique, le scepticisme et la controverse sont des vertus. Mais en climatologie, ce sont des tares. Curieux, non ?
Voyons à présent les chiffres de puissance installée et de production des EnR intermittentes pour 2017 (bilan RTE) : http://bilan-electrique-2017.rte-france.com/production/le-parc-de-production-national/
Eolien : puissance : 13 559 MW, soit 10,4% de la puissance installée. Production 24 TWh soit 4,5% de la production totale. Un calcul simple montre que le facteur de charge de l’éolien est de 20% : FC=24000 (GWh)/(13,559*24*365)=0,2 soit 20%.
Solaire : puissance : 7660 MW, soit 5,9% du parc installé Production : 9,2 TWh, soit 1,7% de la production totale. Le facteur de charge du solaire est de 14%.
Les médias, les politiques et les promoteurs encensent les EnR intermittentes, et ne donnent aucune information sur leurs graves défauts. Normal, elles sont dans le camp du Bien, alors que le thermique et le nucléaire sont dans le camp du Mal.
* Elles défigurent les paysages (la PPE en prévoit plus de 20 000 sans nos territoires)
* Elles ont une faible densité énergétique, donc une forte empreinte au sol
* Elles sont non pilotables : leur fonctionnement est intermittent et, pour l’éolien, imprévisible
La puissance fournie est fluctuante : elle est nulle pour V (vitesse du vent) inférieure à 5 m/s, soit 18 km/h. Elle augmente continûment pour 5 m/s 3) donc la puissance fournie (P) est fluctuante sur cette plage. P est à peu près stable pour 15 m/s < V < 25 m/s, donc entre 54 km/h et 90 km/h. Au-delà, P est nulle, pour des raisons de sécurité de l’éolienne.
– Elles nécessitent des centrales à démarrage rapide (gaz, charbon, fuel) pour pallier les fluctuations de production d’électricité.
* Le coût du kWh éolien est élevé, et EDF a obligation d’acheter tous les kWh éoliens produits (d’où la taxe CSPE sur nos factures EDF, en augmentation rapide)
* En heures creuses (HC) le mix traditionnel couvre largement la demande. Mais EDF est obligé de racheter la production inutile des EnR et de la revendre à perte. Et, en HP, en hiver, quand la demande est maximale, le solaire ne produit quasiment rien et, si un anticyclone couvre notre pays, l’éolien ne produit rien.
* Les réseaux de transport d’énergie doivent être étendus et renforcés, ce qui coûte très cher (RTE parle de 30 à 50 milliards d’euros, introuvables en cette période de crise budgétaire, sauf à taxer une fois de plus le pauvre contribuable…)
* Elles massacrent les chauves-souris et les oiseaux (ce que l’on nous cache soigneusement), notamment les oiseaux de proie et les migrateurs https://conseilmondialpourlanature.wordpress.com/2015/04/27/le-grand-carnage/
* Elles génèrent des nuisances sonores, notamment à cause des infra-sons (en Allemagne du Nord, nombre de citoyens excédés par ces nuisances sonores qui mettent leurs organes internes en résonance, créent des comités de défense et entament des procédures). En France, le gouvernement cède à toutes les demandes du lobby de l’éolien même si cela est néfaste à la santé publique et à la biodiversité. Ainsi, suite aux cris d’orfraie du lobby éolien, il a été décidé de ne pas augmenter la distance entre les éoliennes et les résidents à 1000 m, comme le proposait le Sénat, mais de garder 500 m au minimum. EELV a même osé proposer de réduire cette distance, faisant fi de la santé des riverains et de la beauté de nos régions, pour « sauver la planète » d’un problème qui n’existe pas dans le monde réel.
Voilà ce que veut nous imposer la politique énergétique, quitte à bafouer la démocratie avec un projet de de suppression des enquêtes publiques :
http://fed-info.org/index.php?option=com_acymailing&ctrl=archive&task=view&mailid=576&key=aKDCrtOb&subid=120384-OLxQt5Jz5DUxPt&tmpl=component
Mais nous sommes est sûrs d’une chose : cette politique énergétique dénaturera nos territoires, réduira le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité de nos entreprises, pour « sauver la planète » d’un problème imaginaire, prophétisé pour la fin du siècle par tous les alarmistes climatiques, dont Emmanuel Macron. Il est à noter que cela fait 20 ans que l’on nous dit que nous allons à la catastrophe, avec un réchauffement cataclysmique et irréversible, et cela fait environ 20 ans qu’il n’y a quasiment plus de réchauffement global et que toutes les prophéties des alarmistes (Club de Rome, Al Gore, Jean Jouzel, le Grand Machin et ses satellites, GIEC et OMM, …) se sont révélées fausses…
Il est incompréhensible que, malgré cela, une noria de faux prophètes continue à nous prédire les pires catastrophes, et ce, avec le soutien inconditionnel de nos médias friands de tout ce qui est terrifiant, souvent au détriment du bon sens et de la raison.
Où es-tu, ô siècle des Lumières ? Egaré dans le dogme du Réchauffement Climatique Anthropique ?
Jean-Pierre Bardinet
Ingénieur ENSEM Nancy (École Nationale Supérieure d’Électricité et de Mécanique).
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https://www.breizh-info.com/2018/12/04/107030/reflexions-jaunes-sur-le-climat-et-lenergie-tribune-libre

03/12/18 : Eolien terrestre : le gouvernement publie le décret destiné à accélérer les contentieuxLa suppression d'un degré de juridiction et la cristallisation des moyens dans les contentieux éoliens sont actés par un décret paru le 1er décembre. A la grande satisfaction des professionnels de l'éolien et au grand dam des antis.
C'est un sujet qui a déjà fait beaucoup réagir et qui va sans doute continuer à le faire. En janvier dernier, Sébastien Lecornu, alors secrétaire d'Etat à la Transition écologique, présentait les conclusions du groupe de travail chargé de simplifier les règles dans le secteur de l'éolien. Parmi les dix mesures annoncées figurait l'accélération des recours contentieux. Le décret mettant en oeuvre cette annonce, qui contient aussi des dispositions relatives à l'autorisation environnementale et à...
https://www.actu-environnement.com/ae/news/Eolien-terrestre-gouvernement-decret-accelerer-contentieux-32513.php4?fbclid=IwAR2qDKOWDYccw7jB6WB5uyOdVLHyO4C2yD7oAK1WbsBTDTNsHC4G9nd01eA

03/12/18
Modification du droit applicable aux éoliennes terrestres et à l’autorisation environnementale 
Un décret du 29 novembre vise à améliorer le dispositif de l’autorisation environnementale au niveau réglementaire en apportant les corrections au code de l’environnement nécessaires à son bon fonctionnement, à la suite de l’ordonnance n° 2017-80 du 26 janvier 2017 et le décret n° 2017-81 du 26 janvier 2017 relatifs à l’autorisation environnementale, et qui ont inscrit de manière définitive dans le code de l’environnement un dispositif d’autorisation environnementale unique.
Il vise également à simplifier le droit et le contentieux applicables aux éoliennes terrestres.
Enfin, il permet de corriger diverses imperfections et erreurs matérielles, à mettre à jour, améliorer et clarifier différentes autres procédures du code de l’environnement et du code de l’urbanisme.
https://www.lagazettedescommunes.com/595086/modification-du-droit-applicable-aux-eoliennes-terrestres-et-a-lautorisation-environnementale/

03/12/18 : Et si votre resto fonctionnait comme une éolienne ? (parabole)

Et si les restaurants fonctionnaient par intermittence, comme les éoliennes ou les panneaux photovoltaïques ? Petite parabole à l’attention des dizaines de milliers de « marcheurs pour le climat » qui ont défilé hier à Bruxelles.
Par Benjamin Damien.
Pour bien comprendre l’adéquation des sources d’électricité éoliennes et solaires (dites renouvelables discontinues) avec le marché de l’électricité, le plus simple est de comparer avec une image un peu tirée par les cheveux, mais qui incite à la réflexion.
Imaginez que les unités de production d’électricité soient des restaurants.
Ces restaurants servent tous exactement le même menu (l’électricité est identique quelle que soit la source de production). Certains restaurants sont ouverts 24 h sur 24, d’autres uniquement la journée, et certains uniquement lors des heures de pointe (pour un restaurant, ce serait 12 h-14 h et 18 h-22 h par exemple).
Le prix de vente « du marché » du repas est 30 € (30 € est aussi le prix du marché du MWH) y compris une petite marge bénéficiaire pour le restaurateur (certains arrivent à produire moins cher, mais vendent quand même à 30 € le couvert).
L’économie de marché ayant fonctionné, ces restaurants répondent totalement aux besoins de la population : assez de tables de restaurant pour répondre aux besoins de repas, et les restaurants surnuméraires fermeraient parce qu’ils n’auraient pas assez de clients.
Bref, un marché efficient, à l’équilibre.
L’INTERMITTENCE, BRISEUSE DE MARCHÉ
Imaginons maintenant l’arrivée de restaurants discontinus.
Ces restaurants servent exactement le même menu que le restaurant classique.
La différence, c’est qu’ils sont ouverts en moyenne 3-4 h par jour (parfois, ils sont ouverts 24 h, parfois ils sont fermés plusieurs jours consécutifs).
De plus, les heures d’ouvertures sont aléatoires (impossible de faire une réservation ou de savoir si le restaurant est ouvert même une heure à l’avance), et discontinues, ce qui signifie que la plage d’ouverture n’est pas d’un bloc, mais parfois de quelques minutes. Et quand le restaurant ferme, il met tous ses clients dehors en cours de repas.
En plus, le repas n’est pas vendu 30 €, mais 100 € (le coût du MWH éolien revient approximativement à 100 € ).
Ce type de restaurant n’attirerait absolument aucun client, mais au moins il ne déséquilibrerait pas le marché classique. La seule victime serait le restaurateur discontinu qui serait rapidement poussé à la faillite.
L’ÉTAT, « SAUVEUR » D’APPARENCE
Un problème survient quand l’État décide de favoriser les restaurants discontinus.
Il le fait de différentes manières :
1) Quand les restaurants discontinus sont ouverts, il oblige tous les restaurants classiques à fermer (dans le marché de l’électricité, il y a obligation d’achat de l’électricité renouvelable, « prioritaire » sur l’électricité produite par d’autres moyens).
2) L’État achète tous les repas produits par les restaurants discontinus, qu’ils soient consommés ou pas (mécanisme de compensation par certificats verts, liés à la production et pas à l’utilisation).
3) Enfin, pour compenser la différence de prix (100 € au lieu de 30 €), il impose une taxe sur les restaurants classiques, qui se répercute donc sur l’addition du client (votre facture d’électricité comporte une part de plus en plus importante de « soutien au renouvelable » parfois supérieure au coût de l’énergie elle-même).
VOTRE FACTURE AUGMENTE ? NORMAL
Vous pouvez aisément imaginer que les conséquences sur l’équilibre de marché sont importantes :
- La rentabilité des restaurants classiques disparaît, car leur marge est consommée par les périodes de fermetures imposées ;
- Le nombre de restaurants classiques ne peut pas diminuer, car il faut quand même des tables disponibles quand les discontinus peuvent fermer.
- Cela fait même augmenter le coût de fonctionnement des restaurants classiques, car ils doivent renvoyer ou rappeler leur personnel, et stopper ou relancer leurs équipements en fonction de l’ouverture des restaurants discontinus.
- Cela provoque néanmoins la faillite de certains restaurants classiques, limitant ainsi le nombre de tables disponibles (l’Europe occidentale est souvent menacée de pannes de courant par manque de capacité de production).
- Les restaurants renouvelables par contre sont très rentables. Ils vendent au triple du prix, et l’État leur achète tout ce qu’ils vendent.De plus, via des subventions massives, l’État favorise la construction de plus de restaurants renouvelables, augmentant ainsi l’instabilité du marché.
Malgré cela, en moyenne, les restaurants renouvelables ne représentent que quelques pour cents des repas vendus, mais ont un impact majeur sur tout le marché. Évidemment, plus personne ne veut investir dans les restaurants classiques, devenus peu rentables ou carrément déficitaires.
Dernier clou dans le cercueil : l’État décrète la fermeture des restaurants ouverts 24 h/24, qui offrent la majorité (plus de 50 %) des repas. (En Belgique et en Suisse, le gouvernement a décidé une « sortie du nucléaire ». En France, le gouvernement veut réduire significativement la part du nucléaire.)
Personne ne sait comment ni combien de repas seront disponibles une fois ces restaurants fermés.
L’État se contente de promettre davantage de restaurants renouvelables.
En parallèle, des partis politiques enjoignent les gens à « manger moins » pour sauver la planète.
Des citoyens, munis de gilets jaunes, bloquent les carrefours pour réclamer des repas moins chers (les prix ont explosé à cause des subventions, bien que l’État mette en cause uniquement le prix des pommes de terre).
Oui mais, me direz-vous, et si ces restaurants renouvelables étaient meilleurs pour la planète ?
Mais on se demande comment. Même si leur fonctionnement n’émet pas de vilains gaz polluants, leur construction est largement plus polluante qu’un restaurant classique.
Et surtout, l’aspect discontinu du service ne permet pas de fermer des restaurants classiques (qui tournent à vide et jettent les repas préparés), voire augmentent leur consommation d’énergie (une centrale électrique à régime variable consomme beaucoup plus que lorsqu’elle est en régime constant). Globalement, les restaurants renouvelables provoquent une augmentation globale de l’émission de gaz (même chose avec les éoliennes, accusées de faire augmenter les émissions de CO2 des autres moyens de production).
Il n’y a donc absolument aucun avantage à avoir des restaurants renouvelables (et encore moins à les subsidier et favoriser lourdement) : ils font augmenter le prix de la nourriture et diminuent la sécurité d’approvisionnement.
Il est incompréhensible que des gouvernements continuent à s’obstiner dans cette voie, alors que de nombreuses expériences ont déjà démontré que cette stratégie est vouée à l’échec.
Mais alors pourquoi ? Ignorance ? Infiltration des rouages de l’État par des chefs discontinus ? Ou bien l’État bénéficie t-il de repas gratuits ?
En tout cas, ce n’est certainement pas à l’avantage du citoyen-consommateur.
https://www.contrepoints.org/2018/12/03/331599-et-si-votre-resto-fonctionnait-comme-une-eolienne-parabole

02/12/18 : Brice Lalonde: «La fiscalité verte va enrichir les fabricants chinois d’éoliennes» (article "abonnés")
« Il ne faut pas avoir le nucléaire honteux, estime Brice Lalonde. Soixante réacteurs sont actuellement en construction dans le monde »
Les faits : Les délégués de 195 pays se réunissent du 2 au 14 décembre à Katowice, dans le sud de la Pologne, pour la 24e conférence annuelle de l’ONU sur le climat (COP24), censée définir des règles d’application strictes de l’Accord de Paris.
Brice Lalonde est président de l’association Equilibre des énergies et ancien ministre de l’Environnement.
Que pensez-vous de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) présentée par Emmanuel Macron mardi dernier ?
Elle existe enfin et c’est déjà une bonne nouvelle ! Car la sortie de ce texte était devenue l’arlésienne… Les annonces du président de la République dessinent une feuille de route pragmatique et réaliste. Il aurait peut-être dû rappeler davantage que l’électricité est le vecteur de la transition écologique. Tout le monde est d’accord là-dessus ! Il faut passer de 25 % à 50 % d’électricité dans la consommation finale d’énergie. Les Français doivent pouvoir utiliser l’électricité propre dans les secteurs où elle est pertinente, c’est-à-dire dans le bâtiment et les transports. Or ce n’est pas le cas aujourd’hui. Dans l’habitat par exemple, le chauffage électrique est banni dans toutes les constructions neuves, il est remplacé par du chauffage au gaz. Voilà pourquoi les émissions de gaz à effet de serre augmentent dans le bâtiment (+12 % l’année dernière).
Comment expliquez-vous cela ?

Il existe un coefficient de conversion de l’électricité en énergie primaire, qui est en fait une vraie pénalité. Quand vous utilisez 1 kW de chauffage...
https://www.lopinion.fr/edition/politique/brice-lalonde-fiscalite-verte-va-enrichir-fabricants-chinois-d-170550

Article en entier : https://www.pressreader.com/france/lopinion/20181203/281487867417383?fbclid=IwAR31tP4uuyaPx2A4i2Aj0hV0q1egWVP4WbAKqRz6TgjnGvgAjitstgDLFrE

01/12/18Décret n° 2018-1054 du 29 novembre 2018 relatif aux éoliennes terrestres, à l'autorisation environnementale et portant diverses dispositions de simplification et de clarification du droit de l'environnement 
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=D17C086C89832DA26ECB0A46F5C2A2C3.tplgfr38s_1?cidTexte=JORFTEXT000037673789&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000037673778

30/11/18 : Les pales des éoliennes seraient-elles construites sur du vent ?
En avant-propos, je tiens à préciser que je suis juriste de formation et de profession. La France est dotée d’un système de publicité foncière, qui permet à toute personne, à partir des références cadastrales d’une parcelle, d’obtenir toutes les informations juridiques sur cette parcelle (propriétaire, prix, servitudes, hypothèques) y compris la copie des divers actes qui ont pu conférer des droits à quiconque sur cette parcelle.
Curieux de voir comment étaient réalisés les montages juridiques d’installation des éoliennes, je me suis donc procuré la copie de l’un d’entre eux.
Le montage que j’ai pu observer est le suivant :
- Le propriétaire de la parcelle confère un bail emphytéotique à l’exploitant. Il s’agit d’un bail qui donne les mêmes droits à l’exploitant que s’il était propriétaire de la parcelle (droit de construire, de donner le bien en garantie, etc…), mais pour une durée limitée (50 ans en l’occurrence),
- L’exploitant négocie ensuite avec le même propriétaire, ou avec les propriétaires voisins selon le cas, le droit de passer sur leurs parcelles les câbles permettant le raccordement au réseau d’électricité, via une servitude dite de tréfonds,
- Concernant les pales de l’éolienne et à ma grande surprise, celles-ci ne sont pas incluses dans le bail emphytéotique. Sans doute pour des raisons d’économie, les pales dépassant largement la base de l’éolienne, la surface donnée à bail ne comprend pas toute la largeur des pales.
Pour remédier à ce problème, les juristes ont créé une servitude de surplomb permettant aux pales de survoler la propriété voisine.
Pour les néophytes, une servitude au sens du droit français, est un service rendu par un fonds servant au profit d’un fonds dominant.
L’exemple type est le droit de passage d’une propriété enclavée sur une autre propriété.
Une servitude ne peut par ailleurs, selon la cour de cassation, « être constituée par un droit exclusif interdisant au propriétaire du fonds servant toute jouissance de sa propriété. »
Et c’est là que le bât blesse… Car la servitude de surplomb n’existe pas dans le Code civil. Au surplus, elle a d’ailleurs fait l’objet pendant des années d’un refus systématique par la cour de cassation, qui refusait de l’appliquer justement parce qu’elle interdisait au propriétaire toute jouissance de sa propriété.
Dans un arrêt de 2008, la cour de cassation, sans doute soucieuse d’apaiser les problèmes de voisinage, a tout de même admis que la servitude de surplomb puisse être acquise par prescription, c’est-à-dire qu’un propriétaire qui surplomberait la propriété d’un autre (typiquement un débord de toiture) puisse au bout de 30 ans réclamer l’application de cette servitude.
Mais la cour de cassation ne s’est jamais à ma connaissance prononcée sur la validité d’une servitude de surplomb conventionnelle, c’est-à-dire constituée dans un contrat.
Autrement dit, à ce stade, la servitude permettant aux pales des éoliennes de survoler la propriété voisine n’a jamais fait l’objet d’une validation quelconque ni par la loi ni par les tribunaux.
L’on ne peut évidemment exclure que ce soit le cas dans l’avenir, mais dans l’immédiat, cela signifie que les exploitants d’éoliennes, largement subventionnés, prennent le risque que leurs montages (qui plus est à long terme) soient ultérieurement remis en cause… et que les pales des éoliennes ne soient plus utilisables.
Souhaitons pour les économies du contribuable qu’il n’y ait pas de litiges dans l’avenir ou que si tel était le cas, les tribunaux valident l’existence d’une servitude de surplomb conventionnelle…
https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2018/11/30/les-pales-des-eoliennes-seraient-elles-construites-sur-du-vent/
30/11/18
SANCTIONS AMÉRICAINES : LES FABRICANTS D’ÉOLIENNES CONTRAINTS DE SE TOURNER VERS LE TRÈS POLLUANT ALUMINIUM CHINOIS ?
Entrant dans la composition des éoliennes, l’aluminium pèse sur leur bilan carbone. Si l’entreprise Rusal assure produire un aluminium « vert », les sanctions américaines qui pèsent sur elle pourraient contraindre les entreprises européennes à se tourner vers des fournisseurs chinois, bien moins respectueux de l’environnement.
Les éoliennes, une énergie 100% verte ? Pas vraiment. On savait que les pales géantes de ces appareils sont responsables de nombreuses nuisances : bruit, impact sur les paysages, menace sur les oiseaux et chauves-souris, etc. ; on sait moins, en revanche, que leur construction recourt – de la même manière que les piles des voitures électriques utilisent du lithium – à d’importantes quantités d’énergies non « vertes ».
« De fait, reconnaît Stéphane Chatelin, directeur de l’association Négawatt, ”l’éolien n’est et ne sera jamais une solution parfaitement propre. Comme tout moyen de production d’énergie, il y a un impact.” Si, pour fonctionner, une éolienne n’émet pas de gaz à effet de serre, elle utilise des matières premières et de l’énergie dans sa phase de construction et de mise en place physique, ce que les chercheurs appellent ”l’énergie grise” », explique le spécialiste au site Reporterre.
L’aluminium russe et « vert » bientôt interdit aux entreprises européennes ?
Acier, résines et fibres de verre issus du sable, silicium, « terres rares » ou encore pétrole sont, en effet, quelques uns des composants entrant dans la fabrication des éoliennes. Mais aussi 3 tonnes d’aluminium qui, au même titre que ces autres matières premières, doit lui-même être transformé de la manière la plus « propre » possible, afin de maximiser le bilan énergétique des éoliennes tout au long de leur cycle de vie.
Et c’est là où le bât blesse. Entrant dans la composition des pales comme du mat des éoliennes, l’aluminium est un métal dont la production ne satisfait pas toujours aux exigences en matière de bilan carbone. Un problème potentiellement décuplé par de récentes innovations, les câbles électriques de certaines nacelles de nouvelle génération, en cuivre, étant progressivement remplacés par leurs équivalents en aluminium, tels que ceux produits par la société Nexans.
Comment, dès lors, alléger le bilan carbone des parcs éoliens ? Pour les fabricants d’aérogénérateurs, l’autre nom des éoliennes, la solution pourrait être de se tourner vers des producteurs « d’aluminium vert ». En collaboration avec Apple, le métallurgiste Alcoa et le géant minier Rio Tinto seront bientôt de ceux-là, puisqu’ils ont investi 558 millions de dollars pour la construction d’une usine de production d’aluminium ne rejetant aucune émission de CO2. Une prouesse rendue possible par le remplacement, dans le processus de fusion, de l’électrode des fours en carbone, à l’origine des rejets de CO2, par de la céramique. L’ouverture ce cette usine d’un genre nouveau est prévue en 2024.
l’entreprise Rusal, 90% des besoins énergétiques du mastodonte russe provenant de centrales hydroélectriques localisées en Sibérie. De plus, Rusal a pris, lors de la COP 21 organisée à Paris, des engagements forts afin de réduire son empreinte carbone, le groupe promettant que l’ensemble de l’énergie qu’il utilise proviendra d’une source décarbonée d’ici à 2020, et assurant qu’il réduira les émissions de gaz à effet de serre de ses sites de production d’alumine (-10%) et d’aluminium (-15%) entre 2014 et 2025.
Problème : principal fournisseur de l’industrie européenne, Rusal figure sur la liste des entités russes sanctionnées par l’administration américaine. Les entreprises européennes continuant à traiter avec la société russe après le 7 janvier 2019, date d’entrée en vigueur de ces sanctions, s’exposent elles aussi à des mesures coercitives de la part des Etats-Unis. En d’autres termes, les sanctions américaines menacent la survie de ces entreprises et des dizaines de milliers d’emplois directs et indirects sur le continent.
Se tourner vers l’aluminium chinois menacerait la transition énergétique
Les fabricants d’éoliennes français et européens pourraient alors être tentés de se retourner vers les producteurs chinois, comme le numéro 1 mondial, Hongqiao, l’Empire du Milieu assurant d’ores et déjà 55% de la production mondiale d’aluminium. Des entreprises qui recourent massivement au charbon et affichent des émissions de CO2 trois à quatre fois supérieures au groupe russe, contribuant à 68% des émissions de gaz à effet de serre imputables à l’aluminium.
Alors que 90% de l’électricité utilisée dans la production chinoise d’aluminium provient du charbon, « il n’y a aucune logique pour la Chine de continuer à développer sa production d’aluminium », estime Philippe Chalmin, professeur à l’université Paris-Dauphine, dans les colonnes de L’Usine Nouvelle. « Chaque tonne en excédent se paie, d’un point de vue environnemental, au prix fort », renchérit son homologue de l’université de Bordeaux, Yves Jérougel.
« Le coût de revient chinois de l’aluminium est fonction d’un élément qui, pour l’instant, n’a pas de prix : le carbone. Cela relève cependant de l’utopie », conclut Philippe Chalmin. Une utopie qui, couplée aux sanctions américaines contre Rusal, risque tout simplement de mettre en péril les transitions énergétiques française et européenne.
Alors que la COP24 se tient du 3 au 14 décembre à Katowice, ville polonaise parmi les plus polluées au monde à cause de son recours massif au charbon (les environs de la ville abritent plusieurs mines de charbon), la trentaine de chefs d’Etat attendus devraient débattre de la façon dont se détourner, justement, de cet or noir responsable d’une pollution atmosphérique alarmante. En commençant, déjà, par refuser d’acheter de l’aluminium chinois ?
https://lenergeek.com/2018/11/30/sanctions-americaines-eoliennes-aluminium-chinois/

29/11/18Transition énergétique : incompétence ou manipulation ?
Ainsi, la France continue ! Surfant sur la trouille que les écolos distillent à longueur de journée, le Président l’a confirmé : il faut sauver la planète. Donc, la transition énergétique est un devoir patriotique. Face à cette pédagogie moralisante alimentée par un ramassis de niaiseries, mais qui nous entretient désormais dans une culpabilité honteuse lorsque nous allons faire le plein, bientôt de nuit et en cachette, nous devons nous interroger sur ses causes. Incompétence ou manipulation ?
Dans un article précédent, j’évoquais le paradoxe de la prime à la casse : calculée sur le seul bilan du CO2 (gaz carbonique), elle favorise le diesel. Mais c’est toute la macroéconomie qui est à l’aune de ces contradictions. Ainsi, on veut du tout-électrique mais sans le nucléaire. Ou des énergies renouvelables, mais sans se chauffer au bois ! Alors, voyons un peu.
En Allemagne, au début des années 2000, la transition énergétique subventionnée était censée apporter aux régions de l’ex-RDA la prospérité économique. D’après le journaliste Dirk Maxeiner, le gouvernement allemand a déversé des centaines de millions d’euros pour la couvrir de cellules photovoltaïques fabriquées en Chine. 142 millions d’euros dans le Brandebourg, 120 millions en Saxe-Anhalt et 143 millions en Thuringe. Conjugué à l’abandon du nucléaire, le rachat exorbitant de l’énergie se répercuta sur le consommateur. Oui, beaucoup d’emplois ont été créés. Mais… en Chine ! Selon la fondation Hans-Böckler, émanation de la Confédération des syndicats allemands (DGB):
« En une seule année, 30.000 emplois ont disparu avec au moins 30 milliards d’euros de faillites. L’Allemagne a dépensé 24,3 milliards d’euros au-dessus des prix du marché en tarif de rachat d’énergie renouvelable en 2017. Et lorsque le temps est couvert, c’est la Pologne, avec ses centrales au charbon, et la France, avec ses centrales nucléaires, qui alimentent l’Allemagne. »
Quant à la France, pour la « route solaire » inaugurée par l’ineffable Ségolène Royal en 2016, le désastre est consommé. De l’enquête réalisée par Michel Gay, auteur du livre Vive le nucléaire heureux !, il apparaît que la production prévue d’électricité n’est pas de 767 kWh par jour mais de seulement 409 kWh, soit tout de même presque deux fois moins…
Mais pourquoi la prétendue électricité verte est-elle si chère ? Selon l’Américain Michael Shellenberger, expert en politique environnementale, cofondateur de Breakthrough Institute et fondateur de Environmental Progress, la cause tient à son caractère peu fiable nécessitant des ajouts coûteux d’énergie de secours au réseau électrique sous la forme de centrales au gaz, de barrages hydroélectriques, de batteries au lithium…
Partout dans le monde, de l’Allemagne à l’Espagne, et du Danemark à l’Australie du Sud, le développement, même modeste, des énergies solaire et éolienne conduit à de fortes augmentations des prix de l’électricité.
Pour les États-Unis, le prix de l’électricité a augmenté de 7 % alors que l’électricité produite à partir de l’énergie solaire et éolienne est passée de 2 à 8 % entre 2009 et 2017.
En Espagne, ils étaient inférieurs à la moyenne européenne en 2009. Ils sont, aujourd’hui, parmi les plus élevés d’Europe.
En France, à l’horizon 2022, le montant de la taxe appelée « contribution au service public de l’électricité » devra atteindre 10 milliards d’euros. Les coûts de production de l’éolien et du solaire sont, ainsi, entre deux et dix fois plus élevés que celui du nucléaire installé.
Les énergies renouvelables constituent un gouffre financier dans tous les pays où elles s’implantent.
Comme le rappelle Michel Gay, l’électricité nucléaire coûte actuellement environ 4 centimes d’euro par kWh (tout compris avec le démantèlement et la gestion des déchets). En revanche, l’électricité d’origine solaire coûte entre 80 et 100 centimes d’euros par kWh, soit 20 fois plus à produire.
Mais la prospective verte serait incomplète sans la voiture, naturellement électrique ! En 2040, les véhicules roulant à l’essence et au diesel ne seront plus commercialisés. Or, avec un parc estimé à 15 millions de véhicules, le besoin sera de 34 Twh, soit à peu près la consommation annuelle de l’Irlande ou du Danemark. Imaginer que répondre à ce besoin puisse se faire en se passant du nucléaire est illusoire. Même avec la pile à combustible, car ce sera alors l’hydrogène qu’il faudra produire en quantité. Les polytechniciens qui dirigent Enedis le savent parfaitement et manipulent les politiques, peu nombreux à maîtriser un minimum de connaissances en thermodynamique, en leur laissant croire le contraire. L’enjeu est le maintien en activité des réacteurs existant et celui d’Areva/Framatome, engluée dans ses EPR. Quant à l’avenir – vraisemblablement les centrales au thorium -, il ne sera plus français, puisque Alstom a été vendu à l’Américain General Electric.
http://www.bvoltaire.fr/transition-energetique-incompetence-ou-manipulation/

29/11/18 : 
Les trois choix structurants d’Emmanuel Macron pour sa stratégie énergie climat
Lors de son discours sur sa politique climatique du 27 novembre, Emmanuel Macron a détaillé les arbitrages que l’exécutif avait réalisés en matière d’énergie. Décryptage.
On attendait une feuille de route énergétique pour les 10 ans à venir. C’est une stratégie française pour l’énergie et le climat, mêlant programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et stratégie nationale bas carbone de route énergétique (SNBC), qui a été présentée le 27 novembre dernier par le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy. Elle détaille des objectifs chiffrés à 2023, 2028, 2030 voire 2035, pour réduire la consommation d’énergie, sortir des énergies fossiles et rééquilibrer le mix énergétique. Mais c’est Emmanuel Macron, qui, le même jour, a présenté les grands arbitrages de son gouvernement dans son discours "Changeons Ensemble" sur les enjeux de la transition énergétique pour les Français. Il y en a trois principaux
Maintenir la taxe carbone
Le premier des choix structurants est celui du maintien de la trajectoire votée pour la taxe carbone, ou contribution énergie climat, qui pèse sur les prix des carburants polluants, et ce malgré la pression des gilets jaunes. C’est l’outil fiscal qui soutient tout le plan climat de la France et son objectif de neutralité carbone d’ici à 2050. "Nous devons sortir de ce qu'on appelle les énergies fossiles. En 30 ans, c'est-à-dire en une génération, nous devons passer d'une France où 75 % de l'énergie consommée est d'origine fossile, c'est-à-dire le charbon, le fuel, le gaz naturel, à une France où, en 2050, la production et la consommation d'énergie seront totalement décarbonées", a expliqué Emmanuel Macron. Le Premier ministre Édouard Philippe a le lendemain confirmé la hausse de la taxe sur le carburant au 1er janvier, mais avec un système destiné à en limiter l'impact en cas de forte hausse du prix du pétrole sur les marchés internationaux. Dans cette logique de sortie des énergies fossile, l’exécutif a aussi confirmé la fermeture des quatre dernières centrales à charbon d'ici 2022.
Ménager EDF sur le nucléaire
Le deuxième arbitrage fort a concerné le rythme de fermeture de réacteurs nucléaires dans le cadre du rééquilibrage du mix de production électrique voté dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015. Et le scénario retenu est, à deux réacteurs près, celui souhaité par EDF, qui n’envisageait pas d’autre fermeture avant 2029 que celles de Fessenhiem. Emmanuel Macron a rappelé "qu’il n’avait pas été élu sur un programme de sortie du nucléaire, mais sur une réduction à 50 %", avant d’annoncer que "14 réacteurs de 900 mégawatts seront arrêtés d'ici à 2035" et que "ce mouvement commencera avant l'été 2020, avec l'arrêt définitif des 2 réacteurs de Fessenheim". Ensuite, le gouvernement mettra le pied sur le frein. Seuls deux réacteurs devront fermer en 2027 et 2028. Les conditions de fermetures anticipées d’un réacteur en 2025 et d’un autre en 2026 étant liées à tellement de conditions de marchés qu’elles les rendent hautement improbables.
L’exécutif ne concède pas cette transition douce à EDF sans contrepartie. Emmanuel Macron a dit avoir "fixé d'emblée à EDF une règle : aucune fermeture complète des sites". Il s’agirait de "ne pas déstabiliser les territoires et permettre la construction de nouveaux réacteurs lorsqu'ils seraient décidés", a précisé François de Rugy. Surtout, l’exécutif repousse à 2021 la décision de construction de nouveaux réacteurs. Une échéance qui en fera "un enjeu électoral", a décrypté François de Rugy. Charge à EDF de "travailler à l'élaboration d'un programme de nouveau nucléaire, en prenant des engagements fermes sur le prix pour qu'il soit plus compétitif. Tout doit être prêt en 2021", a précisé le Président. Enfin, la structure du groupe EDF sera revue en 2019.
Soutenir les renouvelables les plus compétitifs
La compétitivité demandée au nucléaire, le gouvernement l’exige aussi désormais des énergies renouvelables. Leur développement est confirmé. "À l'horizon 2030, la production du parc éolien terrestre sera ainsi triplée. La quantité d'énergie produite à partir du photovoltaïque multipliée par 5. Nous développerons également l'éolien en mer. Durant le quinquennat, nous mettrons en service le premier parc au large de Saint-Nazaire et nous lancerons 4 nouveaux appels", a déclaré Emmanuel Macron. Ce dernier a également annoncé que les 5 milliards d'euros consacrés par an au développement des renouvelables et "financés intégralement par les recettes de la taxe des carburants", […] seront "demain de 7 à 8 milliards d'euros par an".
Les filières émergentes, comme l’éolien flottant ou l’hydrolien, devront néanmoins attendre. "Nous concentrons nos efforts sur le développement des énergies renouvelables les plus compétitives et parce que nous veillons au pouvoir d'achat des Français nous serons exigeants avec les professionnels sur la baisse des coûts", a promis le Président. C’est valable pour l’éolien et le solaire photovoltaïques, mais aussi pour les renouvelables thermiques et le biogaz. La filière méthanisation, qui trouve trop timoré l’objectif de 10% de gaz renouvelable dans la consommation en 2030, est même renvoyée dans ses buts. François de Rugy dit vouloir mettre "les producteurs devant leurs responsabilités de faire baisser les coûts de production". La stratégie énergie climat fixe même un coût de production de 67 euros/MWh à atteindre en 2023. Dans les filières industrielles émergentes et les territoires qui misent sur ces nouvelles énergies, c’est la consternation.
https://www.usinenouvelle.com/article/les-trois-choix-structurants-d-emmanuel-macron-pour-sa-strategie-energie-climat.N776194

27/11/18L’impossible équation des écologistes
L’impact de la réduction de CO2 par l’Europe restera marginale si les pays qui actuellement émettent énormément de gaz à effet de serre ne réduisent pas leurs émissions. A l’heure où la recherche sur le nucléaire permet d’accroître la sécurité des centrales et du traitement des déchets, il est utile de réfléchir à cette alternative pour proposer un mix énergétique.
Le besoin d’énergie en constante augmentation pose une équation impossible aux écologistes qui veulent à la fois supprimer la production d’énergie nucléaire et diminuer le taux d’émission des gaz à effet de serre (GES). En 2003 déjà, le Professeur et climatologue A. Berger envoyait au Premier ministre belge Guy Verhofstadt une lettre soulignant : « Sortir du nucléaire en ce début du 21e Siècle est non seulement un anachronisme mais est et restera, pour longtemps encore, la plus grande erreur jamais commise par un gouvernement en Belgique. Poursuivre et développer l’électricité nucléaire est – au contraire – une des manières les plus efficaces de servir le développement durable (…) Toute politique visant à s’en passer relève de l’utopie, voire du mensonge à la population… »
La production d’énergie ayant recours aux énergies fossiles est totalement polluante. En exploitation, seules les énergies renouvelables (EnR) et l’énergie nucléaire sont non-polluantes. En construction, elles ont des degrés d’émission de GES qui ramenés à la production électrique sur leur durée de vie, sont très différents ; estimés pour le photovoltaïque (70g /KWh), pour l’éolien (18g/KWh) et seulement (2g/KWh) pour le nucléaire. L’équation énergétique est mondiale, l’impact de la réduction de CO2 par l’Europe restera marginal si les pays qui actuellement émettent énormément de GES (l’Asie, les Amériques…) ne réduisent pas leurs émissions.
L’Allemagne, très gros pollueur
Quelle est la situation actuelle dans le monde ? La France a une production d’électricité assurée par le nucléaire (75 %), les EnR (14 %) et les énergies fossiles (11 %). L’Allemagne a dû reprendre l’exploitation de centrales gaz-charbon suite à la fermeture de ses centrales nucléaires et est ainsi devenue le plus gros pollueur de GES en Europe. En Belgique, une fermeture des réacteurs est prévue pour 2025 et aucune stratégie réaliste ne semble programmée. Les autres pays européens ont des énergies majoritairement à émission de GES.
La volte-face du Japon
En Asie à l’opposé de l’Europe la production d’énergie sera assurée dans le futur par un développement important du nucléaire. D’ici 2030 la Chine prévoit de tripler sa capacité de production nucléaire. Le Japon avant Fukushima était le 3e producteur d’électricité nucléaire après les USA (en 1) et la France (en 2). Depuis 2011, le Japon a importé massivement des énergies fossiles, ce qui a augmenté son niveau de pollution et a fait flamber les prix de l’électricité. Il revient sur son option du nucléaire avec la remise en fonctionnement de centrales existantes et la construction de nouveaux réacteurs. L’Inde aura en 2030, une population de 1,5 milliard d’habitants. La part d’énergies fossiles actuellement de 76 % devrait être ramenée à 56 %, le reste étant assurée par les EnR et l’énergie nucléaire.
La croissance démographique et celle du niveau de vie dans de nombreux pays ainsi que les problèmes liés au déplacement de population ne permettent pas de supposer qu’une diminution de la demande en énergie soit significativement possible. L’AIE (Agence Internationale de l’Energie) prévoit au niveau mondial une augmentation de 70 % du nucléaire pour 2035 ce qui pour la planète entière ne représente que 14 % de production d’électricité.
Plusieurs critères
Quels sont les différents critères à respecter ainsi que les nuisances et problèmes posés par le nucléaire d’une part et les EnR d’autre part ? La réduction des émissions de GES est le critère essentiel avec la maîtrise des importations et la garantie de l’approvisionnement. D’autres critères Interviennent également et l’équation est loin d’être unique car ces facteurs varient d’un pays à l’autre, d’une région à l’autre, d’un régime politique à l’autre.
Nucléaire : des déchets mieux traités
Le problème du traitement des déchets nucléaires a progressé de manière significative. Des déchets de haute activité (DHA) sont utilisés comme combustibles dans les réacteurs à eau pressurisée (REP). La France est actuellement un des rares pays à retraiter le combustible (Mox) de ses REP et sa R&D est engagée dans l’utilisation de réacteurs de 4e génération, de sécurité accrue et produisant nettement moins de DHA. Des combustibles usés actuels sont stockés comme combustibles potentiels de ces réacteurs. D’autre part, la transmutation permettra la transformation par réaction nucléaire des DHA en éléments de durée de vie plus courte et de radioactivité moindre. Les déchets ultimes sont vitrifiés et stockés pour assurer leur décroissance radioactive avant d’être enfouis dans des couches géologiques profondes.
Voitures électriques polluantes
Pour l’électricité d’origine EnR (éolien, photovoltaïque…) se posent, outre les nuisances de bruit et d’intégration dans l’environnement, des problèmes de transport et de stockage en batteries. Les EnR sont davantage destinées à des productions et utilisations locales. De même la construction (moteur et batterie) des voitures électriques actuelles les rend indirectement très polluantes en GES.
De nouvelles technologies
Quelles avancées en R&D pour le futur ? Les nouveaux REP de plus grande sécurité peuvent utiliser plusieurs fois des combustibles recyclés ce qui répond en partie au problème de l’approvisionnement et à celui du traitement de certains déchets nucléaires. Les réacteurs à neutrons rapides (RNR) de 4e génération sont des réacteurs pilotés par un accélérateur de particules (ADS). Cette nouvelle technologie est hautement sécurisée, le réacteur étant toujours sous-critique. Ce réacteur peut utiliser des DHA comme combustible et l’accélérateur permet de réaliser la transmutation de déchets de longue durée de vie et forte activité. En Belgique le centre SCK/CEN de Mol vient de recevoir un financement du gouvernement belge (558 millions d’euros) pour construire MYRRHA, premier prototype d’un réacteur nucléaire piloté par un accélérateur. Dans le domaine des EnR de nombreux programmes de recherche sont dédiés à l’amélioration de la rentabilité, aux batteries de stockage et aux réseaux de distribution.
Pour un mix énergétique
En conclusion, la seule solution possible de l’équation énergétique semble en faveur d’un mix énergétique (EnR/énergie nucléaire) dont la forme évoluera et sera certes variable d’une région à l’autre, d’un pays à l’autre. Il est plus qu’urgent que des solutions réalistes soient définies et que des transitions énergétiques soient rapidement mises en chantier, leurs concrétisations demandant de nombreuses années d’investissement et de réalisation.

https://plus.lesoir.be/192390/article/2018-11-27/limpossible-equation-des-ecologistes

27/11/18 : Engie salue les annonces de Macron sur la PPE et sera attentif à l'éolien flottant
Le fournisseur de gaz et d'électricité Engie a salué mardi les annonces faites plus tôt dans la journée par le président français Emmanuel Macron dans le cadre de la révision de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE).
Cette révision présente globalement des orientations "très positives", qui rejoignent "très largement les stratégies" d'Engie en matière de transition énergétique, a commenté le directeur général adjoint du groupe, Didier Holleaux, lors d'une conférence téléphonique.
Le dirigeant a notamment mis en avant la priorité à l'efficacité énergétique, le soutien au biométhane, la mention de l'utilisation du biogaz pour les transports, ainsi que la promotion de l'hydrogène. Il a également salué le fait que le débat n'a pas été uniquement focalisé sur le nucléaire.
Didier Holleaux a relevé la "place importante accordée au gaz" et la confirmation de l'objectif de 10% de gaz renouvelable consommé en France. Sur cet objectif de consommation, le groupe aurait été prêt à "soutenir une trajectoire plus ambitieuse", a-t-il souligné. Le dirigeant avant estimé le mois dernier que cet objectif serait atteignable dès 2028.
Le groupe est par ailleurs "satisfait" de l'annonce de quatre appels d'offres pour de l'éolien en mer mais souhaite que l'éolien flottant en fasse partie. "Nous serons attentifs", a précisé Didier Holleaux, notamment parce que le plateau continental s'enfonce plus rapidement au large de la France que, par exemple, des Pays-Bas. L'éolien flottant est une filière avec des positions à bâtir au niveau mondial et est une "opportunité pour la France", a-t-il ajouté.
https://investir.lesechos.fr/actions/actualites/engie-salue-les-annonces-de-macron-sur-la-ppe-et-sera-attentif-a-l-eolien-flottant-1808803.php

27/11/18Convaincre les populations locales : l'enjeu crucial des exploitants de parcs éoliens
Emmanuel Macron a annoncé mardi matin qu'il comptait tripler la production éolienne d'ici 2030. Mais pour implanter des parcs éoliens, il faut obtenir l'adhésion des populations locales. Pas toujours facile. Les entreprises porteuses de projets sensibles font désormais appel à des agences spécialisées dans le contact humain pour écouter et convaincre les riverains.
Apporter au préfet de l'Eure des preuves de l'engouement des riverains pour son projet de construction d'un parc éolien, c'est la mission que s'est fixée EDPR Renewable France. L'avis défavorable de l'enquête publique a contraint la filiale française de l'énergéticien portugais à recourir au porte-à-porte pour recueillir l'avis des populations locales et démontrer au préfet que les personnes qui se sont exprimées jusqu'ici, ne constituent qu'une minorité audible.
« Nous trouvions qu'il y avait un décalage entre la conclusion négative de l'enquête publique, et notre perception. Nous avons donc voulu, avec le porte-à-porte, objectiver et confirmer que nous ne nous étions pas trompés », explique Patrick Simon, directeur général d'EDP Renewables.
Importé du champ politique dans le secteur privé, le porte-à-porte se distingue des appels téléphoniques réalisés par les instituts de sondage. « C'est le canal de communication le plus efficace, c'est scientifiquement prouvé. Le taux d'ouverture de portes est de 43 % », avance Guillaume Liegey, co-fondateur et PDG de Liegey Muller Pons, qui réalise cette opération pour l'exploitant éolien. Projets miniers, centres commerciaux, traitement de déchets, les spécialistes du secteur travaillent sur toutes sortes de projets mais en majorité sur les constructions de parc éolien.
Etablir une relation et éviter le conflit
L'adhésion de toutes les parties prenantes au projet à l'échelle locale est cruciale pour les entreprises qui bousculent l'aménagement d'un territoire. « Sur des projets sensibles, qui créent de l'inquiétude et du conflit, la dimension de la concertation est incontournable », explique Thomas Muselier, co-fondateur de l'agence Tact, spécialisée dans l'acceptabilité territoriale et la compréhension locale des projets sensibles. Et pour cause : un parc constitué de six éoliennes, par exemple, c'est en moyenne 15 millions d'euros d'investissement pour le constructeur, une présence d'au moins 20 ans sur le territoire et des revenus fiscaux considérables pour la commune.
Mais le nombre de recours contre les projets de parcs d'éoliennes a explosé en France ces dernières années, à cause des nuisances pour les riverains mais aussi la faune, la flore et le paysage. L'Etat n'hésite plus à retoquer des dossiers lorsqu'il estime que les populations locales n'ont pas été suffisamment écoutées et associées. « Comme une majorité de projets font l'objet de recours des associations, on l'anticipe dans notre management du dossier, dans la gestion du calendrier », confirme Patrick Simon.
La tech et la data au coeur de la démarche
Pour comprendre et convaincre les gens, encore faut-il savoir qui ils sont et où ils sont. Liegey Muller Pons, qui a levé 4 millions d'euros en 2017 après avoir fait du porte-à-porte pour les candidats Hollande et Macron en 2012 et 2016, propose maintenant à ses clients du secteur privé des outils qui utilisent la data, la technologie et le porte-à-porte pour connaître l'avis des riverains, et insuffler un contre-discours en faveur du projet.
La technologie est utilisée pour consolider la data récoltée lors du porte-à-porte et offrir au client une cartographie complète du territoire concerné qui compile les avis des riverains, les influenceurs à approcher pour relayer le message de l'entreprise et l'intérêt des particuliers aux possibilités offertes par le projet.
Sur ce marché, qui comprend à la fois ce que pensent les riverains d'un projet futur, ce qui les préoccupe et la manière de les convaincre, les entreprises spécialisées sont pour l'instant peu nombreuses. Il est pourtant estimé par Guillaume Liegey « à un milliard d'euros en France et autour de 15 milliards en Europe. « Notre action est complémentaire de celles menées par les agences de communication et les instituts de sondage, ajoute-t-il, mais notre valeur ajoutée est forte car on s'adresse à la partie immergée de l'iceberg et on garantit de faire passer un message au plus grand nombre de personnes, pas juste un échantillon. »
« Toquer » pour convaincre
D'ailleurs, si EDP Renewable France a fait appel à la start-up, c'est qu'elle sait que ses arguments vont être transmis aux populations locales. « C'est une démarche bidirectionnelle innovante : elle nous permet de recueillir et de délivrer de l'information. Le contact direct et humain est important pour nous », affirme, enthousiaste, son directeur général.
Au gré des portes toquées, les populations locales confirment cette démarche : « merci d'être passés et merci pour les informations, je ne savais rien de tout ça ». L'objectif est atteint : faire entendre la voix de l'entreprise à l'ensemble des populations concernées d'un territoire. A la fin d'une discussion, une riveraine s'exclame : « c'est moche une éolienne mais vous avez raison, il faut bien de l'électricité ». Une fois la discussion terminée, la personne en charge du porte-à-porte ouvre une application dédiée au projet et coche la case « favorable ».
Cet article a été réalisé dans le cadre d'un partenariat entre « Les Echos » et l'école de journalisme.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0600228467240-convaincre-les-populations-locales-lenjeu-crucial-des-exploitants-de-parc-eolien-2225172.php

27/11/18 : Programmation Pluriannuelle de l’Energie : les annonces d’Emmanuel Macron
L’objectif de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) est avant tout de donner à tous les Français le mode d’emploi pour atteindre collectivement la neutralité carbone d’ici à 2050.
Présentée par le président de la République ce 27 novembre à l’Elysée, elle fixe une feuille de route énergétique pour dix ans aux 125 000 salariés de la filière nucléaire française et 107 000 employés des énergies renouvelables, mais également à l’intégralité du peuple français sur l’approche à adopter pour la transition énergétique du pays.
Voici un récapitulatif des annonces de ce matin :
Zoom sur le changement des chaudières au fioul :
- Emmanuel Macron a annoncé l’objectif de sortir du fioul d’ici 10 ans. Il ne s’agit ni d’une interdiction du fioul, ni d’une obligation de changer sa chaudière. Le gouvernement ne souhaite pas adopter de logique contraignante, mais plutôt d’inciter et aider les Français à aller vers des énergies renouvelables, moins polluantes mais aussi moins chères, le fioul étant très sensible aux fluctuations du prix du pétrole, ainsi qu’à l’augmentation de la fiscalité sur le carbone.
- Sur le quinquennat, l’objectif du million de chaudières au fioul remplacées a été fixé.
Les aides à disposition des Français
- Nous lançons une prime à la conversion des chaudières à combustible fossile dès 2019, qui vise en particulier les chaudières au fioul.Cette prime sera financée grâce au dispositif des certificats d’économie d’énergie (CEE), qui pourra aller jusqu’à 3 000 € pour les ménages modestes, et à laquelle tous les Français seront éligibles (nouveauté 2019, par rapport au « coup de pouce » de Hulot).
- Le dispositif du Crédit d’Impôt à la Transition Energétique (CITE) sera également élargi. Une transformation en Prime Forfaitaire distributée par l’ANAH à partir de 2020 est ainsi prévue. Les ménages modestes pourront également compter sur une prise en compte des frais de dépose des cuves à fioul et du coût de la main d’oeuvre d’installation de la nouvelle chaudière, comme annoncé par Edouard Philippe.
- L’éco-Prêt à Taux Zéro sera fortement simplifié et accessible dès la réalisation d’une seule action, comme le changement de chaudières (contre la nécessité de réaliser un bouquet de travaux jusqu’à présent).
- Le financement à 100 % des audits énergétiques pour les ménages modestes propriétaires de passoires thermiques (logements classés F ou G) à partir de 2020.
Le Président ouvre également les possibilités en évoquant d’autres alternatives « aller plus loin avec les énergéticiens, pour développer par exemple le leasing de chaudières, comme le pratique ENGIE« .
Un zoom sur les énergies renouvelables
- L’ambition de réduire les énergies fossiles passe notamment par un effort accru de développement des énergies renouvelables qui s’y substituent.
- Si l’éolien et le solaire sont des énergies qui figurent parmi les plus propres, elles ne sont pas associées à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Dans la lutte contre le changement climatique, il faut accélérer la chaleur renouvelable et le biogaz qui remplacent définitivement les énergies fossiles.
- La PPE définit un clair engagement financier sur le Fonds Chaleur qui finance les projets de chaleur renouvelable. Sont donc prévus plus de 300 M€ en 2019, et 350 M€ en 2020 et en 2021.
- La production de biogaz par le procédé de méthanisation va être accrue. Malgré le fait que le biogaz est aujourd’hui considéré comme étant une énergie coûteuse, elle reste néanmoins prometteuse. Emmanuel Macron déclare que le gouvernement sera exigeant sur la baisse des coûts, en y allouant « des moyens très significatifs » : en 2028, le soutien au biogaz devrait représenter 800M€ chaque année.
Les énergies évoquées ci-dessus sont aujourd’hui moins populaires que le solaire ou l’éolien mais constituent une opportunité non négligeable pour les territoires car elles impliquent une chaîne de valeur locale. Il s’agit donc d’un moyen supplémentaire pour renforcer l’économie circulaire et apporter des revenus annexes au monde agricole.
« La rénovation des passoires thermiques est une priorité de l’action du Gouvernement en matière énergétique, qui doit permettre non seulement de faire des économies d’énergie mais aussi d’éradiquer la précarité énergétique au plus vite. » Le président explique que si des incitations existent déjà, elles doivent être complétées notamment vis-à-vis des propriétaires bailleurs. A partir de 2020, le CITE leur sera étendu afin que cette population puisse également se focaliser sur la rénovation énergétique.
L’objectif évoqué est également de rendre les aides plus accessibles pour les logements « pour tous les ménages, même les modestes, dès la réalisation de travaux simples ».
« Investir pour consommer moins, c’est la meilleure façon de se protéger des hausses des prix des énergies fossiles (raréfaction du pétrole). Mais tous les Français ne le peuvent pas, c’est pourquoi nous protégeons les Français les plus modestes avec le chèque énergie, qui sera étendu à plus de 2 millions de nouveaux bénéficiaires en 2019, soit près de 6 millions au total. »
Pour respecter les engagements du gouvernement en matière de réduction des gaz à effet de serre d’ici 2030, et aller vers la neutralité carbone à l’horizon 2050, l’objectif de -40% de consommation d’ici 2030 par rapport à 2012 a été fixé, avec l’ambition de réduire l’utilisation des énergies fossiles.
https://www.quelleenergie.fr/magazine/politique/annonces-programmation-pluriannuelle-energie-macron/


27/11/18 : « En Europe, le pari d’une union franco-allemande du climat »
Dans une tribune au « Monde », les chercheurs Marc-Antoine Eyl-Mazzega et Carole Mathieu prônent l’abandon de la lignite par l’Allemagne et l’investissement de fonds européens dans la transition et la reconversion.
A l’approche de l’ouverture de la COP24, le 3 décembre, la gouvernance mondiale du climat est en péril et l’Union européenne (UE) porte sa part de responsabilité. Le monde s’inscrit dans une trajectoire de réchauffement supérieure à 3 degrés, et les émissions globales et européennes de gaz à effet de serre menacent d’augmenter à nouveau en 2018. Or, l’UE est divisée sur la nécessité de revoir à la hausse ses ambitions climatiques pour aller au-delà de la cible initiale des 40 % de baisse des émissions d’ici à 2030, et se donner ainsi les moyens d’atteindre zéro émission nette à l’horizon 2050. Si l’UE tergiverse, comment convaincre les autres grands pays émetteurs de se mobiliser pour gagner la bataille du climat ?
L’Allemagne a rejeté l’idée d’un objectif européen plus ambitieux pour 2030, considérant qu’il fallait en premier lieu se concentrer sur l’atteinte des objectifs actuels. En réalité, c’est la question de la sortie du charbon en Allemagne qui pose problème. La part des énergies renouvelables est passée d’environ 16 % en 2010 à plus du tiers de la production électrique allemande en 2017. Mais les 30 000 éoliennes installées et les 40 TWh d’électricité solaire produite en 2017 n’ont pas permis de réduire significativement l’intensité émissive du secteur électrique allemand, la part du charbon (lignite et houille) n’ayant que faiblement décliné et représentant 36,6 % de la production électrique totale en 2017, contre 20 % dans l’UE.

Lire aussi La France doit clarifier sa politique énergétique
La « commission charbon » instituée par le gouvernement allemand en juin travaille sur un calendrier et des modalités de fermeture des mines et centrales à charbon, mais il lui faut ménager les industriels, limiter l’impact sur l’emploi, et éviter toute dégradation de la sécurité d’approvisionnement électrique. Une tâche ardue, mais pas impossible : le Royaume-Uni, par exemple, a vu la part de sa production électrique issue du charbon passer de 41 % en 2013 à 6,7 % en 2017, grâce à l’introduction d’un système de prix plancher du carbone venant s’ajouter au système européen d’échange de quotas d’émission (ETS). L’effort sera évidemment plus lourd en Allemagne : la production de houille devrait totalement cesser fin 2018, mais l’Allemagne reste le premier producteur de lignite du monde. D’importantes ressources devront être consacrées à la gestion des sites miniers, à l’accompagnement des près de 21 000 salariés de l’industrie du lignite et à la reconversion industrielle des trois régions charbonnières (Rhénanie-du-Nord, Lusace et Saxe). ...

27/11/18La France prend la tête des pays du G20 pour les investissements dans les énergies renouvelables😭
Pour la troisième année consécutive, Allianz, Germanwatch et The New Climate Institute ont étudié le climat des investissements et les investissements dans les énergies renouvelables dans les pays du G20.
La plupart des pays du G20, y compris plusieurs pays émergents, ont amélioré leurs conditions d'investissement dans les énergies à faible teneur en carbone au cours de l'année écoulée. Néanmoins, davantage d'investissements dans les énergies renouvelables doivent être consentis afin d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat...
En outre, le G20 devrait élaborer et mettre en oeuvre des stratégies plus ambitieuses, cohérentes et transparentes à long terme pour favoriser l'investissement dans les énergies renouvelables. Voici en substance les principales conclusions du rapport "Allianz Climate and Energy Monitor 2018"...
Pour la troisième année consécutive, Allianz, Germanwatch et The New Climate Institute ont étudié le climat des investissements et les investissements dans les énergies renouvelables dans les pays du G20. "Il est essentiel de développer le secteur des énergies renouvelables si l'on veut respecter les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat", explique Matthias Seewald, Directeur des investissements et membre du Comité exécutif d'Allianz France. "Pouvoirs publics, entreprises et société civile doivent unir leurs forces pour relever ces défis".
Trio de tête !
La France se hisse en tête du classement en gagnant deux places, tandis que l'Allemagne, première en 2017, et le Royaume-Uni, deuxième en 2017, reculent tous les deux d'une place. Ces pays offrent aujourd'hui le meilleur cadre politique et les environnements de marché les plus favorables, deux critères essentiels pour des investissements durables et des projets complexes tels que les centrales solaires et les parcs éoliens.
"Les énergies renouvelables en France, en Allemagne et au Royaume-Uni bénéficient de marchés et de conditions d'investissement stables en règle générale, ainsi que d'un environnement politique largement positif. Pour autant, les pays les mieux positionnés souffrent encore de certaines lacunes : en France, par exemple, les appels d'offres pour de nouvelles usines ne sont toujours pas assez nombreux, les investissements de l'Allemagne dans l'énergie éolienne vont diminuer en raison des nouvelles règles de mise aux enchères et au Royaume-Uni, le marché de l'énergie solaire s'est effondré suite aux réformes politiques", déplore le professeur Niklas Höhne, directeur général du NewClimate Institute.
Les Etats-Unis chutent
Cette année, le Brésil et l'Italie ont le plus progressé, les deux pays ayant largement remonté dans le classement par rapport à l'année précédente...
L'an passé, le Brésil a en particulier augmenté sa capacité photovoltaïque solaire, à un rythme similaire à celui observé dans d'autres pays émergents comme l'Inde, la Turquie et la Chine. La Chine, les États-Unis et l'Inde ont les plus forts besoins en investissements Neuvième, les États-Unis ont cédé deux places suite aux nouvelles politiques réduisant le budget fédéral alloué aux développements des énergies renouvelables...
Conséquence, le nombre de nouvelles installations éoliennes et solaires a chuté en 2017. Au cours de cette période, les États-Unis ont investi 57 milliards de dollars dans les énergies renouvelables, soit seulement un tiers du capital requis de 158 milliards de dollars pour se conformer aux objectifs de l'accord de Paris sur le climat...
À titre de comparaison, la Chine, 5e, a investi plus du double en 2017, soit 133 milliards USD, mais ici aussi, la demande est nettement plus élevée, avec des besoins annuels de 314 milliards de dollars dans le secteur de l'électricité. L'Inde, 10e, a multiplié par deux ses capacités solaires, tandis que l'énergie éolienne a également progressé.
Pour autant, avec 11 milliards USD investis en 2017, jusqu'à présent, l'Inde n'a atteint qu'un minimum de 160 milliards de dollars par an pour atteindre les objectifs climatiques dans le secteur de l'électricité.
Grande-Bretagne : oui, mais...
Seul le Royaume-Uni a adopté une stratégie de décarbonisation à long terme.. Seule une poignée de pays du G20 observent une stratégie de décarbonisation complète dans leur secteur lié aux énergies. La quasi-totalité des pays du G20 (hors États-Unis) ont convenu de parvenir à zéro émission nette de CO2 d'ici 2050. Pour autant, seul le Royaume-Uni a adopté un plan à long terme contraignant et ambitieux visant à décarboner son réseau électrique...
Or, même le Royaume-Uni ne s'est fixé aucun objectif à court terme sur la question des énergies renouvelables. Seuls le Brésil, la France et l'Allemagne ont mis en place des objectifs à court terme, permettant de développer les énergies renouvelables suffisamment vite pour tenir les engagements de l'Accord de Paris. Selon le rapport Allianz, tous les pays doivent encore améliorer leur cadre politique pour offrir d'excellentes conditions d'investissement dans les énergies renouvelables.
"Le problème n'est pas la mise en oeuvre de politiques mais la manière dont elles sont mises en oeuvre" précise Jan Burck de Germanwatch, co-auteur du rapport. Le rapport relève les principaux défis suivants : soutien politique intermittent, mise en oeuvre sous-optimale d'une politique d'aide, conception de politiques régressives...
https://www.boursier.com/actualites/economie/la-france-prend-la-tete-des-pays-du-g20-pour-les-investissements-dans-les-energies-renouvelables-40267.html

27/11/18 : Les Gilets Jaunes face à l’idéologie climatique
Pour la première fois, le pays se place à la pointe de l’opposition aux mesures pseudo-environnementales, incohérentes et idéologiquement rétrogrades. 
Difficile de faire mieux que ce pastiche de l’apocryphe Marie-Antoinette par les Gilets Jaunes pour décrire la déconnexion profonde de la politique climatique gouvernementale. Longue vie au mème.
En suscitant la sympathie populaire contre la taxe carbone, les Gilets Jaunes viennent de ringardiser les vieux mantras qui sauvaient la planète. Sourd à ce message pourtant clair et rationnel, Emmanuel Macron se fait la caricature de lui-même en faisant fuiter par le JDD l’annonce de la création d’un « Haut conseil pour le climat. »
Que la bataille intellectuelle et militante commence. Enfin.
Nous avons d’un côté le pouvoir institutionnel. Celui-ci, depuis la « taxe carbone » programmée par François Hollande, se propose d’arrêter le réchauffement climatique à lui tout seul, à l’aide de mesures dont il n’a cure du caractère anti-social. L’OFCE a montré que les mesures « écologiques » de l’actuel gouvernement étaient supportées surtout par les couches les plus défavorisées.


À l’époque, personne n’a réagi à ce rapport autrement que par un haussement de sourcils. Il faut bien sauver la planète, et que voulez-vous : ce n’est tout de même pas la faute des riches si les pauvres sont moins vertueux.
UN NOUVEAU COMITÉ THÉODULE
Retranché derrière ses certitudes, Emmanuel Macron a fait savoir qu’il irait encore plus loin en annonçant ce mardi, selon ce qu’en fuite le JDD, la création d’un nouveau Truc Qui S’Occupera Du Climat. C’est sans doute histoire de calmer le jeu (rires) que la fuite précise :
On va le doter de moyens pour qu’il puisse rentrer (sic) en profondeur dans les politiques publiques.
Voilà donc un élément de réponse à la question « Qu’est-ce que vous faites du pognon ? » posée par Jacline Mouraud dans sa fameuse vidéo qui fut un prélude aux Gilets Jaunes : ce « pognon » sert notamment à créer un nouveau comité Théodule pour le climat.
Il est vrai qu’en termes de structures institutionnelles dédiées à la « crise climatique », le pouvoir devait jusque-là se contenter d’une organisation que l’on n’hésitera pas à qualifier de famélique :
- La Direction générale de l’énergie et du climat ;
- l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie ;
- l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique ;
- la Section environnement du Conseil économique, social et environnemental ;
- mais aussi les organismes municipaux : Paris pour le climat, « Parlons climat » à Lyon, l’Agence locale de l’énergie et du climat de Marseille…
- sans oublier les départementaux : plans climat énergie territoriaux obligatoires destinés à être déclinés dans les collectivités et que l’on retrouve donc partout (dans le Morbihan, le Puy-de-Dôme et les Alpes Maritimes pour n’en citer que trois) ;
- et encore, si vous en doutiez, régionaux (Schéma régional climat air énergie en PACA, Stratégie régionale « Ambition climat énergie » bretonne…)…
La petitesse de cette liste loin d’être exhaustive montre l’impératif absolu de lui ajouter un item pour faire en sorte que les moutons ne regimbent pas trop au moment de la tonte conscientiser les masses. (D’autant que les membres de toutes ces fières institutions travaillent sûrement de manière bénévole et que les frais de fonctionnement y sont inexistants ; il en ira donc probablement de même avec le nouveau « Haut conseil pour le climat ».)
En ces jours de révolte fiscale, le pouvoir en place a donc estimé urgent et opportun de claquer un pognon de dingue en distribuant quelques prébendes au travers d’un nouveau Machin dont la fonction sera de dire, redire et re-redire que « the science is settled » et que hors des éoliennes point de salut.
Car à ce sujet les choses ont le mérite d’être claires. Ce sera : « on prend les mêmes et on recommence ». L’ensemble des personnalités pressenties pour incarner le nouveau joujou institutionnel n’est en effet composé que de carbocentristes bon teint, ceux-là mêmes dont le projet politique est le plus vigoureusement combattu dans la rue en ce moment. Avec des noms tels que ceux de Laurence Tubiana, de Pascal Canfin et de « personnalités du GIEC » encore à définir (probablement au moins Jean Jouzel et Valérie Masson-Delmotte, on suppose), nulle crainte que l’orthodoxie climatique sera bien gardée, et avec elle ses déclinaisons politiques les plus honnies des manifestants. Ne manque plus au fringant « Haut conseil » que François-Marie Bréon, climatologue assermenté selon qui « la lutte pour le climat est contraire aux libertés individuelles ».
On aura alors une bonne raison de plus de clamer ce slogan des Gilets Jaunes si bien trouvé :
"L’élite a peur de la fin du monde, nous on a peur de la fin du mois."
Du côté du gouvernement, l’on poursuit donc la stratégie qui consiste à faire de la France le pays le plus climatiquement servile : à Paris a été adopté en grande pompe l’accord issu de la COP21, notre président s’enorgueillit de rendre la planète great again avec son One Planet Summit (déjà deux éditions), la maire de la capitale a pris la tête du C40 (un « réseau des grandes villes du monde pour faire face au changement climatique »), le président du Conseil Constitutionnel, pas dérangé par les conflits d’intérêts, pousse à un pompeux « pacte mondial pour l’Environnement »… Sans parler de notre « transition énergétique » qui vise, de façon profondément incohérente, à mettre à terre notre production d’électricité nucléaire (qui n’émet pourtant pas de CO2), cet outil industriel qui faisait notre fierté et que, pour une fois, le monde entier avait effectivement quelques raisons de nous envier.
LA CONTESTATION MONTE
Mais les nouvelles ne peuvent pas toujours être mauvaises, et le peuple des Gilets Jaunes montre que le pays vient de réaliser pour de bon que les slogans de « transition énergétique » et de « politique climatique » ne sont pas que des formules magiques pour sauver la planète : ce sont également des projets qui ont un coût. Ce coût, les Français souhaitent signifier clairement à nos gouvernants qu’ils ne sont pas prêts à le payer. Et ils ont parfaitement raison.
On pouvait pressentir la montée de la contestation en suivant par exemple, dans un registre un peu différent, les actions de la Fédération Environnement Durable, qui s’oppose efficacement à l’implantation arbitraire et irrationnelles des éoliennes et rendent chèvres les vendeurs de vent depuis des années. Dans cet autre combat s’observe aussi cette morgue des Sachants contre le peuple et ces débats pipés où ceux qui comptent ont en réalité pris leur décision avant toute discussion. Il y a d’autres exemples, au point que même à l’ENA ils se rendent compte du problème, le rapport du jury 2017 s’inquiétant du panurgisme des prestations orales des admissibles en signalant notamment que « la fermeture des voies sur berge [à Paris] a quasi systématiquement donné lieu à une réponse d’adhésion totale, sans prise en compte des inconvénients possibles ».
Le sondage du JDD publié ce dimanche montre qu’avec les Gilets Jaunes nous n’avons pas affaire à un banal emballement du type « not in my backyard » : 62 % des personnes interrogées jugent que le pouvoir d’achat est plus important que la transition énergétique. Le soutien au mouvement s’étant renforcé la semaine qui a suivi, il est difficile de croire que ce chiffre devrait être revu à la baisse avant un moment. Même Jean-Luc Mélenchon s’est déclaré favorable au mouvement, alors même que sa déclaration de candidature à la présidentielle de 2017 s’était ouverte sur un plaidoyer particulièrement délirant pour l’action climatique.
La France est donc à son tour emportée par cet élan de retour à la raison dont elle n’a si longtemps été que spectatrice. Elle le manifeste dans son ancienne tradition nationale qui consiste à dresser des barricades. Je n’aurais jamais pensé que le bon petit bourgeois installé que je suis se surprendrait un jour à éprouver de la sympathie pour une manif de ce genre, qui n’a pourtant pas manqué de slogans simplistes, de casse malvenue et de tentations autoritaires. (Même d’accord avec les Gilets Jaunes, je considère que ceux qui ont obligé les automobilistes à leur signifier leur soutien en klaxonnant ou en criant « Macron démission » ne méritaient qu’une seule réponse : Non possumus.).
OPPOSITION NOUVELLE AUX IDÉES CLIMATIQUES RÉTROGRADES
Pour la première fois, le pays se place à la pointe de l’opposition aux mesures pseudo-environnementales, incohérentes et idéologiquement rétrogrades. Fini de devoir se contenter de regarder passer les trains étrangers du retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, des dispositions chinoises pour continuer à augmenter leurs émissions jusqu’en 2030, des politiques pro-charbon de l’Inde ou du Japon, de l’extraction du gaz de schiste au Royaume-Uni, du possible retrait brésilien de l’Accord de Paris, des propos climato-réalistes assumés de la part de dirigeants australiens ou russes…
Cette fois, nous aussi nous tentons de sortir de la nasse climatique dans laquelle le carbocentrisme institutionnel et militant nous a plongé depuis des années. Mieux : chez nous ça ne vient pas d’un Trump ou d’un Bolsonaro. Pour l’instant, les Gilets Jaunes parviennent à éviter de se faire trop coller l’une ou l’autre de toutes ces étiquettes dont on se passe volontiers. Pourvu que ça dure.
Demain peut-être, les Gilets Jaunes s’enfonceront dans la division. Ils seront récupérés par l’extrême-gauche, l’extrême-droite, voire les deux. Ils échoueront à s’organiser, d’autres accidents émailleront les futures manifestations et conduiront finalement à l’arrêt du mouvement. Ce cas de figure est souvent le lot des « jacqueries » où les révoltés, faute de projet structuré et cohérent réfléchi en amont, échouent à se faire révolutionnaires.
Il n’empêche que ce qui a déjà été réalisé laissera de profondes cicatrices. On avait réussi à reléguer les Bonnets Rouges au rang de mouvement « régional » (bouseux, quoi) « organisé en sous-main par le MEDEF » (facho, donc), mais à présent il ne sera plus possible d’ignorer que les deux révoltes fiscales d’envergure de notre époque ont concerné des taxes dites « écologiques ». On peut donc penser que nos décideurs y réfléchiront maintenant à deux fois avant de s’afficher fièrement au côté d’un quelconque « train du climat », car nul débat sur la taxe carbone n’échappera plus à l’évocation des Gilets Jaunes. Et l’on se prend à rêver que même les plus bornés des journalistes militants des pages « Planète » du Monde pourraient s’éveiller à ce qui se dit au-delà du périph’…
FACE À L’IRRATIONALITÉ CLIMATIQUE
Le climat en tant que tel n’est certes pas le sujet des Gilets Jaunes. Il n’y aurait pas de sens à le leur reprocher, car le climat n’est pas davantage la préoccupation de nos dirigeants — ceux-ci ne s’en prendraient pas au nucléaire si vraiment le gaz carbonique les inquiétaient autant qu’ils le prétendent. C’est donc avec une légitime indifférence pour l’origine irrationnelle de la peur climatique que le mouvement populaire de ces jours-ci se focalise sur ce qui compte vraiment pour notre société : toutes ces décisions pernicieuses prises au nom de la planète, qui détournent l’attention collective des sujets vraiment importants.
Je n’apporterai jamais ma voix aux populistes du « tous pourris », et suis donc ravi de constater que beaucoup de politiques semblent avoir reçu le message. Cela va rendre l’entêtement d’Emmanuel Macron de plus en plus difficile à tenir, bien que les membres de son parti semblent vouloir persister dans leur soumission playmobile.
Certains partisans du pouvoir en place ont tenté de faire valoir que la baisse du prix du brut avait fait diminuer le prix du carburant à la pompe, ou que celui-ci avait déjà atteint des sommets il y a quelques années. Ceux-là n’ont pas compris que le problème n’est pas là, mais dans le principe même de la taxe carbone. Ils n’ont pas compris que, ces quelques jours, le peuple est sorti de sa léthargie pour attaquer à coups de hache l’un des piliers de la forteresse climatique.
Voilà qui donne, enfin, un espoir.

L'ONG Oxfam a publié un rapport ce samedi 24 novembre pointant du doigt les six banques françaises les plus importantes. Ces établissements ont réduit leur financement aux énergies renouvelables au profit des énergies fossiles, depuis la COP21.
Les principales banques françaises ont accordé 43 milliards d'euros aux énergies fossiles.
Les intentions de la COP21 étaient bonnes, mais les faits sont tout autres, trois plus tard. Ainsi, selon un rapport de l'ONG Oxfam, publié ce samedi 24 novembre, les six banques françaises les plus importantes ont « réduit leurs financements à destination des énergies renouvelables d’un montant équivalent à l’augmentation de leurs financements vers les énergies fossiles ».
Au total en 2016 et 2017, les six principales banques françaises ont accordé des financements de près de 43 milliards d'euros aux énergies fossiles, contre moins de 12 milliards pour les énergies renouvelables. A la première place, BNP Paribas. Pour rappel, le groupe figurait pourtant parmi les sponsors de la Cop 21 en 2015. La banque est talonnée par le Crédit Agricole. La Société Générale, elle, complète le podium.
Les financements des six banques ont même diminué au profit des énergies renouvelables
Selon Oxfam, entre 2016 et 2017, les financements des principaux établissements bancaires au profit des énergies renouvelables ont baissé de 1,8 milliard d'euros et, par un effet de vases communicants, ceux à destination des énergies fossiles ont augmenté d'autant. Et Oxfam ne fait pas que dénoncer les établissements bancaires. Elle demande « la réorientation des financements des banques des énergies fossiles vers les énergies renouvelables ». Enfin, l'ONG réclame également aux banques « un plan de sortie des énergies fossiles. »
En outre, deux banques sortent du lot. En effet, le Crédit Mutuel et la Banque Postale, ont davantage prêté aux énergies vertes qu'aux fossiles. Mais, leur poids est bien moindre. Et pas question non plus de les féliciter puisque, au final, elles ne sont pas beaucoup plus vertueuses. Ces banques soutiennent ainsi les énergies fossiles par un autre canal : celui des investissements en bourse. Pour un euro accordé sur les marchés financiers en faveur des énergies renouvelables, elles placent 8,6 euros dans les énergies fossiles.
http://www.economiematin.fr/news-six-principales-banques-francaises-financent-toujours-energies-fossiles


26/11/18CROISSANCE VERTE : Le gouvernement veut rendre la transition écologique “acceptable et démocratique” mais peut-il vraiment espérer y parvenir avec sa méthode ?
Le processus de transition écologique annoncé par le gouvernement serait l'occasion de mener enfin une politique macro-économique afin de réveiller une croissance en berne. Encore faut-il éviter les écueils du symbolique et de l'idéologique.

Atlantico : Emmanuel Macron devrait annoncer au Conseil national de la transition écologique des mesures pour une transition écologique “acceptable et démocratique”. Mais ne faudrait-il pas envisager la transition sous l'angle de l'investissement ? Quels sont les investissements qui ont déjà été faits et qu'en penser ?
Jean-Pierre Riou : Malgré les économies d’énergies qui ont été permises notamment grâce à des aides à la rénovation des bâtiments, un effort considérable a porté sur le développement des énergies renouvelables pour la production d’électricité. Avec des écueils qui seront désormais difficiles à éviter.
La révolution numérique, les nouvelles technologies et les menaces géostratégiques planant sur les ressources fossiles laissent en effet supposer que l’électricité aura un rôle déterminant à jouer dans la production d’énergie des prochaines années.
Malgré le vieillissement de son parc nucléaire, la France a la chance d’être le plus gros exportateur mondial d’électricité (chaque année de 1990 à 2008 et toujours sur le podium depuis). D’autre part, sa production lui confère un avantage considérable en étant presque complètement exempte d’émissions de CO2, grâce à 75% de nucléaire et un peu plus de 10% d’hydraulique.

Et il est regrettable qu’un tel effort ait été porté pour entreprendre une « révolution dont on ne connait pas encore le point d’atterrissage », pour reprendre l’expression qu’on a prêtée à Nicolas Hulot.
Car l’investissement prioritaire du domaine de l’énergie semble devoir être dans la recherche. Aussi bien avec des objectifs de court terme comme le nucléaire de 4ème génération ou le stockage, que de plus long terme comme la fusion nucléaire. Les investissements dans la flexibilité du réseau électrique permettront également une économie relative à la puissance de production « pilotable » installée pour passer les pics de consommation.
Malheureusement, les investissements ont massivement porté sur le développement des énergies intermittentes que sont éolien et photovoltaïque alors qu’on ne sait toujours pas stocker leur production pour un coût acceptable par la collectivité.
Or le soleil est couché lors des pointes hivernales de 19 heures, et les périodes de grand froid sont anticycloniques, c'est-à-dire sans vent.
Ce qui ne permet pas à ces énergies de prétendre remplacer quelque puissance pilotable que ce soit.
La Cour des Comptes a chiffré à 121 milliards d’euros les dépenses engagées (jusqu’à 2046) pour les seuls contrats déjà conclus jusqu’à fin 2017 en soutien aux énergies renouvelables électriques (et injection de biométhane), alors que le mix électrique français est déjà parmi les moins carbonés.
Enfin, les chinois, qui investissent désormais massivement dans les éoliennes européennes ont conquis une part de marché considérable et ils écrasent littéralement le marché des panneaux photovoltaïques.
On ne peut que s’inquiéter du choix qui consiste à engager immédiatement de telles sommes pour essayer d’en tirer parti ensuite, lorsqu’on saura stocker, si on y arrive un jour.
On échafaude ainsi à grands frais sur des sables mouvants en ne sachant toujours pas quelle technologie permettra d’injecter les fondations.
Plus tard.
Quel impact aurait l'intermittence vis-à-vis de nos voisins ?
En raison de l’augmentation nécessaire, et attendue, du coût du carbone, le rapport des 2 organismes franco allemands Agora-Iddri spécialisés dans l’étude de la transition énergétique : « L‘Energiewende et la transition énergétique à l’horizon 2030 », considère de façon explicite que la rentabilité du charbon allemand ne pourra être maintenue qu’en cas de réduction significative de notre parc nucléaire, pour la raison que « Le nucléaire a un coût marginal plus faible que le charbon, si bien que sa production peut se substituer à celle des centrales à charbon lorsque qu’il reste des capacités d’interconnexion disponibles. »Et précise « Dans le cas d’une baisse de capacités nucléaires à 40 GW, le surplus producteur des capacités charbon et lignite résiduelles est augmenté de respectivement 18 et 23 €/kW par an par rapport au scénario haut nucléaire »
Or, ce même rapport considère que l’augmentation de la part des énergies intermittentes dans le mix énergétique français ruinera la rentabilité du parc nucléaire français si celui-ci ne réduit pas sa puissance de façon significative, considérant que cette rentabilité ne serait plus assurée avec un parc supérieur à 50 GW (63 GW aujourd’hui).
C’est pourquoi toute augmentation de la part d’intermittence en France aura des conséquences contre productives sur les émissions des parcs électriques aussi bien français qu’allemand en entrainant une réduction forcée de la part du nucléaire, sans permettre pour autant d’en remplacer le moindre MW installé, et en améliorant la compétitivité du charbon allemand.
Il convient de rappeler que la quasi-totalité des réacteurs américains ont obtenu leur renouvellement de licence à 60 ans, 4 d’entre eux étudient déjà le renouvellement à 80 ans. Ce qui n’a pas empêché 4 réacteurs en parfait état d’avoir dû fermer définitivement pour cause de rentabilité insuffisante.
On compare, en effet, sur un même marché le coût d’un MWh pilotable avec celui d’un MWh intermittent, dont le service rendu n’est pourtant pas comparable.
D’autre part, l’augmentation de l’intermittence pose des problèmes considérables au réseau européen.
En effet, dès que le vent souffle, la production des éoliennes du nord de l’Allemagne engorge rapidement le réseau allemand et envahit celui de ses voisins (Pologne, République tchèque, Belgique et France) pour rejoindre l’Allemagne du sud.
Ces flux de boucle (ou loop flows) ne sont pas planifiés et fragilisent les réseaux qu’ils empruntent gratuitement, tout en limitant les capacités d’importation des pays traversés.
C’est pourquoi ces pays s’équipent désormais de transformateurs déphaseurs pour tenter de s’en protéger.
Les congestions provoquées par les énergies intermittentes imposent également des mesures extrêmement coûteuses aux gestionnaires de réseaux, notamment plus d’1 milliard d’euros aux réseaux allemands en 2017 pour obtenir l’arrêts de productions éoliennes pour les remplacer par le redémarrage de centrales conventionnelles plus proches du lieu de consommation. (redispatching)
N'a-t-on pas, d'une certaine manière renoncé à la croissance alors que cette dernière pourrait être également un moteur pour amorcer de vrais et profondes réformes environnementales et aider a des changements démocratiques ?
Pour qu’un changement soit démocratique, il faut que le citoyen soit réellement informé des enjeux. Celui-ci a naturellement adhéré à la croissance verte promise et ne pouvait que se réjouir de la gratuité du vent et du soleil pour produire l’électricité et remplacer un parc nucléaire supposé ruineux pour EDF.
Nous venons de voir qu’il n’en est rien.
Et plus de 5 milliards d’euros par an sont consacrés au surcoût des énergies renouvelables, notamment répercutés sur le prix des carburants.
De nombreuses délocalisations ont permis de masquer le véritable bilan carbone de notre consommation en externalisant leurs émissions pour importer les produits finis.
Le bilan CO2 global est ainsi négatif et nous avons perdu des emplois.
La révolte des gilets jaunes a marqué la fracture sociale et géographique qui isole schématiquement une France aisé, plutôt urbaine et préoccupée par la fin du monde, face à la désespérance d’une France légitimement préoccupée par la fin du mois.
Les conséquences sociales de cette politique étaient prévisibles.
Ce n’est malheureusement qu’un début car le marché de l’éolien attire trop de convoitises.
Pourtant, notre parc électrique nucléaire/hydraulique est compétitif car déjà amorti, et représente précisément un atout considérable pour une véritable croissance verte » en fournissant déjà une énergie abondante et peu carbonée.
En plus de la recherche et du développement de la flexibilité du réseau évoqués plus haut, les investissement devront porter davantage sur des équipements industriels permettant de réduire la consommation de pétrole et de gaz afin de diminuer le bilan carbone dans le but d’améliorer la compétitivité sur notre sol et non en dépensant des fortunes pour tenter de décarboner un mix électrique qui l’est déjà.
https://www.atlantico.fr/decryptage/3559715/le-gouvernement-veut-rendre-la-transition-ecologique-acceptable-et-democratique-mais-peut-il-vraiment-esperer-y-parvenir-avec-sa-methode-

25/11/18L'heure de vérité pour la feuille de route énergétique de la France
Emmanuel Macron présentera mardi la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE). Aux objectifs de lutte contre le CO 2 et de diversification du mix électrique s'ajoute désormais celui de l'acceptabilité sociale.
En repoussant de mois en mois depuis cet été la publication de la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), le gouvernement a suscité des attentes qu'Emmanuel Macron va combler ou décevoir, mardi à l'Elysée, devant les quelque 80 membres du Conseil national de la transition énergétique (CNTE), représentants des « forces vives » du pays (élus, organisations patronales et syndicales, ONG, associations de consommateurs...).
La feuille de route énergétique qu'est la PPE, qui sera valable pour la période 2019-2023 puis 2024-2028 , n'est formellement qu'un décret pour décliner des objectifs déjà fixés dans la loi de 2015 sur la transition énergétique pour la croissance verte : réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030 (par rapport à 1990), baisser de 20 % la consommation d'énergie finale (par rapport à 2012) à cette même date ou encore porter à 40 % au même horizon la part des énergies renouvelables dans la production d'électricité.
Mais en repoussant, il y a un an, l'horizon de 2025 pour réduire de 75 % à 50 % la part du nucléaire dans la production d'électricité, l'exécutif a rouvert le débat politique autour de la trajectoire des fermetures de réacteurs nucléaires. Et ces dernières semaines, le mouvement des « gilets jaunes », né de la flambée de la fiscalité écologique, a fait de la PPE un nouveau rendez-vous politique pour l'Elysée, celui de la construction d'un « pacte de la conversion écologique ».
Scénario nucléaire affiné
Depuis cet été, le scénario du nucléaire, le sujet le plus symbolique de la PPE, s'est affiné : l'horizon des 50 % serait reporté à 2035, et le nombre de fermetures de réacteurs s'étagerait entre zéro (le souhait d'EDF) et six (le voeu de Nicolas Hulot, repris par François de Rugy) à l'horizon 2028. Avec un suspense limité, plaident maintenant la plupart des observateurs : « ce ne sera ni zéro ni six », estime un bon connaisseur du dossier. « Ce sera deux ou quatre », résume un représentant d'ONG.
Si la trajectoire est prolongée jusqu'en 2035, elle n'aura qu'une valeur purement indicative. « Il y aura plusieurs révisions de la PPE d'ici là »,rappelle cette ONG. La PPE elle-même fixe un cap mais elle n'est pas contraignante : le texte actuel vise en 2023 une réduction de la production nucléaire entre 10 et 65 TWh (un réacteur de 900 MW produit environ 6 TWh). Alors que la centrale de Fessenheim n'a pas encore fermé, la seule réduction de la part du nucléaire ces dernières années (-4,7 points entre 2015 et 2017, soit -37,7 TWh) est imputable à des problèmes de maintenance d'EDF et à des décisions de l'Autorité de sûreté nucléaire.

Ces derniers mois, le gouvernement a insisté sur la sécurité d'approvisionnement de la France en électricité. Et il préfère consacrer les premières marges de manoeuvre, après 2020, à la fermeture des cinq dernières tranches au charbon (1,8 % de la production d'électricité en France l'an dernier).
Avoir une « réflexion systémique »
En visant désormais une baisse de 40 % de la consommation d'énergies fossiles d'ici à 2030, comme François de Rugy l'a indiqué dans une interview à « Libération », le gouvernement amplifie les objectifs de la loi (-30 %). Mais les mesures présentées jusqu'à présent par le gouvernement - prime à la conversion pour l'achat d'un véhicule, changement des chaudières au fioul pour les 12 % de ménages qui y ont recours ...- font surtout référence à des transferts d'énergies fossiles (pétrole, fioul, charbon ou gaz) vers des énergies moins carbonées et surtout vers de l'électricité (solaire, éolien, biogaz et nucléaire).
« Dans les politiques mises en place aujourd'hui, on est plus dans le remplacement d'une énergie par une autre que dans une réflexion systémique sur les usages », regrette Stéphane Chatelin, directeur de l'association NégaWatt, un think tank sur l'énergie. Pour réduire vraiment la consommation d'énergie, « il faudrait par exemple arrêter l'étalement pavillonnaire ou prévoir une densification du logement autour des axes de transports en commun », estime-t-il.
« Cela suppose aussi une montée en puissance rapide du nombre et de la qualité des rénovations énergétiques des bâtiments , des véhicules plus économes mais aussi un report modal ambitieux vers le vélo, les transports en commun ou le fret ferroviaire ou fluvial », plaide Anne Bringault, coordinatrice des ONG sur la Transition énergétique pour le CLER et le Réseau Action Climat. Des chantiers difficiles à mener de front et sur lesquels l'exécutif n'a pas pour l'instant convaincu.
Les mesures annoncées mardi par Emmanuel Macron ne mettront pas fin au débat : au-delà de nouveaux débats en régions et des consultations des instances officielles sur le projet, une révision de la loi est déjà annoncée pour acter la révision de l'objectif de décrue du nucléaire. « Une loi sur l'énergie, on sait où cela commence, on ne sait jamais où ça s'arrête », rappelle un acteur du secteur.
LA PPE, UNE LONGUE PROCÉDURE
La loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, votée en 2015, a fixé des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de diversification du mix électrique. Pour y parvenir, une Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) est écrite et révisée tous les cinq ans, en se fixant un horizon de dix ans - 2018-2023 et 2024-2028. Une Stratégie nationale bas carbone (SNBC) est également élaborée, à l'horizon 2050. Après la présentation, mardi à l'Elysée, des projets de PPE et de SNBC aux membres du Conseil national de la transition écologique (CNTE), une période de consultations de plusieurs mois sera menée. A l'issue de ces travaux, le décret de la PPE et la SNBC révisée seront publiés.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0600211917382-lheure-de-verite-pour-la-feuille-de-route-energetique-de-la-france-2224540.php

24/11/18Eoliennes : le vent de la colère
Dans un livre-réquisitoire,Pierre Dumont (chef d’entreprise) et Denis de Kergorlay (acteur du monde de l’environnement via Les Amis de la Terre) dénoncent un « saccage environnemental ».....
https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Eoliennes-le-vent-de-la-colere-1590136


24/11/18Des écologistes proclament « leur soutien total aux gilets jaunes »
Dans un texte daté du 22 novembre, des écologistes associatifs affirment leur soutien aux gilets jaunes :
« Nous écologistes, responsables associatifs ou militants, engagés dans l’action pour la défense de l’environnement, la préservation de la biodiversité et de la planète apportons notre total soutien au
mouvement des gilets jaunes qui occupent depuis 5 jours les ronds-points de France.
(...) Nous sommes tous conscients des enjeux climatiques et environnementaux et vouloir faire de l’écologie, la responsable de la détresse sociale, est une imposture utilisée par le pouvoir afin de détourner l’attention. Nous apportons notre soutien à l’appel lancé ce jour par les gilets jaunes de la zone portuaire de Saint Nazaire
Nous saluons ce sursaut salutaire du peuple de France qui fidèle à sa tradition n’accepte plus l’injustice sociale. Car c’est bien de détresse sociale qu’il s’agit, de l’impossibilité de vivre dignement pour une partie de plus en plus grande de la population de notre pays. Ces difficultés qui s’étendent à des couches hier encore préservées ne sont pas le résultat du hasard, pas plus que l’urgence environnementale n’en est responsable, c’est bien le système et ceux qui le dirigent qui voudraient nous faire croire, que lutter contre le réchauffement climatique, l’effondrement de la biodiversité c’est taxer la population et particulièrement les plus vulnérables. Cette « écologie » punitive nous n’en voulons pas, ce n’est pas la nôtre.
Oui il est urgent de réduire notre consommation d’énergie fossile, oui il est urgent de modifier radicalement nos modes de vie, de production et de consommation, mais il est tout aussi urgent d’assurer une vie digne à tous. L’un ne va pas sans l’autre. Nous écologistes, dénonçons les fausses solutions dirigées par la finance verte : développement de la voiture électrique, de l’éolien et du photo-voltaïque industriel, du bio gaz, prolongation de l’utilisation des pesticides, taxes sur le gaz oïl, utilisation de l’huile de palme dans les biocarburants, destruction et surexploitation des forêts...
L’écologie telle qu’elle est imposée aujourd’hui est la continuation d’un système devenu fou qui ignore le peuple et sa capacité à décider et à assumer lui-même son avenir et celui de ses enfants. »
Télécharger le texte complet de l’Appel et le texte de l’Appel de Saint-Nazaire :
https://reporterre.net/Des-ecologistes-proclament-leur-soutien-total-aux-gilets-jaunes

24/11/18Gilets jaunes : pour Jean-Claude Michéa, le « thatchérien de gauche » Macron ira jusqu’au bout
Enfin une pensée intelligente qui émerge de l’indigent marigot médiacratique ambiant ! Celle du philosophe Jean-Claude Michéa, anarchiste-conservateur qui aura contribué à populariser Orwell et Christopher Lasch, respectivement héraut de la décence commune et contempteur de la révolte des élites et de la pathologie ego-narcissique qui ronge nos contemporains, victime du « capitalisme de la séduction », pour reprendre la belle formule de Michel Clouscard.
C’est ainsi que l’auteur récent du Loup dans la bergerie (que nous avons, tout aussi fraîchement, commenté dans ces colonnes) a publié, sur l’excellent site décroissant Les Amis de Bartleby, Une lettre à propos du mouvement des Gilets jaunes.
D’emblée oppose-t-il ces derniers au mouvement Nuit debout défini comme « une révolte […] de ces urbains hypermobiles et surdiplômés qui constituent, depuis l’ère Mitterrand, le principal vivier dans lequel se recrutent les cadres de la gauche et de l’extrême gauche libérales (et, notamment, de ses secteurs les plus ouvertement contre-révolutionnaires et antipopulaires : Regards, Politis, NP“A”, Université Paris VIII, etc.) ». Au contraire discerne-t-il dans le spontanéisme insurrectionnel des Gilets jaunes les linéaments prometteurs d’une « conscience révolutionnaire pour refuser d’avoir encore à choisir entre exploiteurs de gauche et exploiteurs de droite », comparant ainsi le mouvement à Podemos en 2011, « avant que les Clémentine Autain et les Benoît Hamon du cru ne réussissent à enterrer ce mouvement prometteur en le coupant progressivement de ses bases populaires ».
Résolument ancré dans la vie réelle, Michéa n’est évidemment pas dupe du discours gouvernemental débilitant sur la prétendue « transition écologique » (d’autant que celle-ci n’est qu’une nouvelle manière de justifier la poursuite effrénée du turbo-capitalisme dopé à l’éolien ou à toute autre énergie « verte » supposée non polluante mais jésuitement affublé du masque éthique de l’« écologie », cette insupportable pensée unique préemptée et détournée par les « Hulotberlus » d’EELV et leurs filiales d’extrême gauche), mobilisé à des fins culpabilisatrices pour assommer le populo sommé de balancer sa poubelle roulant au diesel chez le premier ferrailleur venu et de se rendre au boulot à 50 km de son domicile, de faire ses courses à 20 ou d’aller se faire soigner à 10.
Les gens (les vrais, ceux qui n’ont surtout pas demandé à être mis en compétition avec leurs congénères des antipodes du Brésil ou de l’Inde) aspirent à vivre « local », quitte, de temps à autre, à s’offrir un bol d’air global, histoire d’aller voir s’ils ne seraient pas un peu les hommes du XXIe siècle – pour paraphraser Audiard.
Toutefois, parfaitement conscient que cette « gauche kérosène » (qui passe son temps dans les avions et va répandre, urbi et orbi, la bonne parole écolo-droit-de-l’hommiste) ne se laissera pas faire, le philosophe se demande « jusqu’où un tel mouvement révolutionnaire (mouvement qui n’est pas sans rapport, dans sa naissance, son programme rassembleur et son mode de développement, avec la grande révolte du Midi de 1907) peut aller dans les tristes conditions politiques qui sont les nôtres ».
Il est évident que Macron et son « gouvernement thatchérien de gauche […] c’est-à-dire un gouvernement cynique et impavide [sont] clairement prêts à aller jusqu’aux pires extrémités pinochetistes (comme Maggie avec les mineurs gallois ou les grévistes de la faim irlandais) pour imposer [leur] “société de croissance” et ce pouvoir antidémocratique des juges, aujourd’hui triomphant, qui en est le corollaire obligé », ce, bien entendu, avec le concours complaisant de ce fallacieux contre-pouvoir que représente le « servile personnel médiatique français ».
En dépit de trois quarts des Français qui n’ont pas voté pour lui, le président de la République, tel un loup, n’hésite pas à montrer les crocs. Et si, pour une fois, les moutons mordaient ?
http://www.bvoltaire.fr/gilets-jaunes-pour-jean-claude-michea-le-thatcherien-de-gauche-macron-ira-jusquau-bout/

24/11/18 : Les banques françaises financent de plus en plus les énergies fossiles au détriment des renouvelables
Selon deux rapports des ONG Oxfam et Les Amis de la Terre, les grands établissements de l’Hexagone ont réduit leurs financements dans l’éolien et le solaire.
Les promesses vertes des banques françaises virent-elles au noir ? Selon deux rapports, publiés, samedi 24 novembre, par les ONG Oxfam et Les Amis de la Terre, les grands établissements de l’Hexagone soutiennent toujours massivement les énergies fossiles, au détriment des renouvelables. Pis, depuis l’accord de Paris sur le climat, fin 2015, elles ont réduit leurs financements dans l’éolien et le solaire et augmenté ceux à destination du pétrole, du gaz et du charbon.
Alors que s’ouvre le Climate Finance Day, lundi 26 novembre, à Paris – qui vise à accroître la mobilisation du secteur financier pour le climat –, et à une semaine du début de la COP24, à Katowice (Pologne), les associations appellent les banques à se désengager des énergies « sales » et à faire office de leviers pour accélérer la transition énergétique.
Il y a urgence : l’utilisation des énergies fossiles, qui sont responsables de 80 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2), est la première cause du changement climatique. Pour avoir une chance de contenir le réchauffement à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) indique, dans son dernier rapport d’octobre, que la part des énergies renouvelables, dans la consommation totale d’énergie primaire, devrait atteindre entre 49 % et 67 % d’ici à 2050, contre 14 % en 2016. A l’inverse, le pétrole, le gaz et surtout le charbon devraient reculer. Ce dernier, qui représente 38 % du mix électrique mondial, devrait en être presque totalement exclu au milieu du siècle....
https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/11/24/les-banques-francaises-financent-toujours-massivement-les-energies-fossiles_5387920_3234.html

23/11/18 : Suppression de l’enquête publique pour certains projets : donnez votre avisUn projet de décret visant à expérimenter une procédure de participation du public par voie électronique à la place de l’enquête publique dans le cadre de l'autorisation environnementale est soumis à consultation jusqu’au 11 décembre inclus.
Bye bye l’enquête publique, bienvenue à la participation électronique… à titre expérimental… pour trois ans… en Bretagne et dans les Hauts-de-France. Le public est appelé à donner son avis sur le site du ministère de la Transition écologique et solidaire sur un projet de décret relatif à l’expérimentation en matière de participation du public. Ouverte le 20 novembre, cette consultation a déjà donné lieu à une trentaine de commentaires, pour beaucoup enflammés...
Droit à déroger
L’article 56 de la loi n° 2018-727 du 10 août 2018, dite « Confiance » ou "Essoc", prévoit l’expérimentation, pour une durée de trois ans, d’une procédure de participation du public par voie électronique en lieu et place de l’enquête publique. Sont visés par le projet de décret, les projets d’installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) et d’installations, ouvrages, travaux et activités (Iota) soumis à autorisation environnementale situées en Bretagne et dans la région Hauts-de-France. Ces dernières « bénéficieront ainsi d’un droit à déroger aux dispositions relatives à l’enquête publique », précise la note de présentation du projet de décret.
Concrètement, dans ces deux régions, lorsque que les projets auront donné lieu à une concertation préalable avec garant en application des articles L. 121-16 et L. 121-16-1 du Code de l’environnement, l’enquête publique sera remplacée par une procédure de participation du public par voie électronique (art. L. 123-19 C. env.).
Information dans la presse locale et régionale
Par ailleurs, pour informer les citoyens de l’ouverture des procédures de concertation préalable et de consultation du public par voie électronique, l’article 57 de la loi Confiance impose une publication dans la presse locale « selon l’importance et la nature du projet ». Objectif : assurer au public des garanties équivalentes à celles dont il aurait bénéficié dans le cadre d'une enquête publique. Le projet de décret précise donc les mesures réglementaires nécessaires à l’application de cette disposition : la publication de l’avis de publicité devra se faire « dans des journaux régionaux ou locaux » s’agissant de la concertation préalable et de la participation du public par voie électronique et dans un « journal à diffusion nationale pour les projets, plans et programmes d’importance nationale ».
Une évaluation de l’expérimentation sera faite et les résultats transmis au Parlement au plus tard six mois avant son terme.
Pour consulter le projet de décret et déposer des commentaires, cliquer ici.


23/11/18L’Apocalypse selon Hulot
Trois mois après sa démission, l’ancien ministre était jeudi soir l’invité de l’Emission politique. Questionné sur la grogne des gilets jaunes, il y a répondu par un catastrophisme outré et un écologisme aveugle.
« Le temps de l’utopie est décrété. » On ne saurait trouver meilleure formule que celle prononcée par Nicolas Hulot lui-même pour qualifier l’état d’esprit de l’ancien ministre de la Transition écologique et solidaire. « Utopie : idéal, vue politique et sociale qui ne tient pas compte de la réalité » ; « projet dont la réalisation est impossible », précisent les dictionnaires. Invité sur France 2 de l’Emission politique, Nicolas Hulot faisait son retour médiatique trois mois après sa démission du gouvernement. Actualité oblige, il a été confronté à un gilet jaune, à une agricultrice et au patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux.
Face à des interlocuteurs aux sensibilités diverses mais dont les propos s’inscrivaient tous dans le domaine du rationnel, Nicolas Hulot s’est posé en prophète. Il est le prêcheur d’Apocalypse – un genre qui s’était plutôt perdu et qui revient en force sous le masque de l’écologie. Tout le discours de l’ancien animateur repose sur l’axiome suivant : la planète court à sa perte du fait d’un mode de développement (celui des sociétés occidentales) reposant sur la croissance, croissance soutenue depuis un siècle et demi par l’utilisation des énergies fossiles, pétrole, gaz, charbon… « Les énergies fossiles sont les ennemies de l’humanité », a-t-il ainsi confirmé, en semblant oublier que ce sont précisément elles qui ont sorti l’humanité de la misère. Peu importe : les leçons d’histoire, c’est le monde d’avant.
La fin justifie les moyens
La consommation d’énergies fossiles dégage du dioxyde de carbone, lequel fait chauffer la planète, ce qui va tous nous tuer. Pour Nicolas Hulot, ceci n’est pas, n’est plus, à jamais, discutable. Et cette fin du monde est proche – d’ailleurs elle n’a jamais été si proche. « J’aimerais vous donner le temps mais on n’a plus le temps », a-t-il ainsi répondu à l’agricultrice qui lui faisait observer que l’abandon du glyphosate, décision plus idéologique que scientifique, posait beaucoup de problèmes aux agriculteurs. L’urgence comme justification ultime, définitive. Vous ne pouvez pas vous passer de votre voiture ? Tant pis pour vous, la fin justifie les moyens.
Nicolas Hulot n’en oublie pas pour autant les difficultés rencontrées par la France périphérique. Il veut réconcilier « les fins de mois et la fin du monde. » Il assume des décisions qui peuvent sembler restreindre les libertés individuelles car l’enjeu est précisément le maintien des conditions mêmes d’une vie libre. Si on ne fait rien (ou si on ne fait pas ce qu’il préconise) « on va le payer plein pot, nos démocraties vont s’effondrer ». Rien que ça. S’il en avait eu les moyens, assure-t-il, il aurait mis le paquet pour aider précisément les modestes à entrer dans la transition énergétique. Ces moyens il ne les a pas eus car, bien que la planète soit dans un état de « cancer généralisé », le président Macron persiste à ne diagnostiquer qu’une vague « bronchite ».
Les solutions prescrites par M. Hulot ne servent en rien la cause, et ne font au contraire qu'aggraver la situation
Le second volet, peut-être le plus étonnant, de cette pensée magique, est l’incapacité à comprendre que les solutions prescrites ne servent en rien la cause affichée, et qu’elles vont au contraire contribuer à aggraver la situation dans à peu près tous les domaines. Un gilet jaune ne comprend pas bien le lien entre les pratiques automobiles des Français et le sauvetage de la planète ? « Je peux vous parler de la réalité du monde et de ce qui va tomber sur vos enfants », lui assène Nicolas Hulot en guise de réponse. L’abandon du glyphosate pousse à l’emploi de produits moins bien connus, à un usage plus important du tracteur et nous vaut la défiance de nos clients ? « L’agriculture bio, il faut y aller à fond », martèle-t-il. Le nucléaire est une énergie décarbonée ? On fera quand même tout pour en réduire la part – et si ce n’est pas en 2025, ce sera en 2035 car il semble que sauver la planète passe par l’implantation massive d’éoliennes qui constituent pourtant l’exemple-type du non-sens écologique…
Nicolas Hulot n’a raison que sur un point : quand il redoute que cette façon de lier écologie et contrainte fiscale ne conduise des Français déjà surtaxés à rejeter l’écologie et ses désirs prométhéens de sauvetage du monde. Ce qu’il ne voit pas, en revanche, c’est que rejeter l’écologie qu’il incarne, punitive, irréaliste, obsédée et absurde, est précisément ce qui permettra à la planète, à tout le moins à nos sociétés, d’échapper au suicide programmé.

https://www.valeursactuelles.com/societe/lapocalypse-selon-hulot-101081
PRO 23/11/18Parcs éoliens : des riverains satisfaits ?
L’énergie produite par les parcs éoliens suscite davantage d’enthousiasme chez les riverains des parcs que chez le reste des Français, selon un sondage Harris Interactive pour France Energie Eolienne.
Huit Français sur dix, selon cette enquête* se disent inquiets du réchauffement climatique et de ses conséquences. Ce qui explique, sans doute, que 91% considèrent aujourd'hui que la transition énergétique est un enjeu capital pour la France.
Le pays, qui doit atteindre 23% d'énergies renouvelables dans sa consommation finale brute en 2020 et 32% en 2030 (objectifs fixés par la loi de Transition énergétique), n'est aujourd'hui qu'à 16%. Il reste encore du travail, dont le développement de l'éolien va pouvoir, surement, absorber une partie.
Si l'installation de parcs éoliens suscite parfois des débats au sein de la population (peur d'une pollution visuelle ou sonore, notamment), l'étude montre que les riverains de ces parcs sont plus nombreux à avoir une bonne image de l'énergie éolienne que le reste des Français (80% contre 73%).
Ce sont les riverains des parcs de Normandie qui présentent le taux de satisfaction le plus élevé (89%), devant ceux d'Occitanie (86%) et des Pays de la Loire (84%).
Une bonne image globale
Harris Interactive a ainsi demandé aux Français et aux riverains de parcs éoliens quels étaient les qualificatifs positifs qu'ils attribuent à l'énergie éolienne. On s'aperçoit alors que les riverains sont 51% à y trouver un impact négatif sur le paysage (44% des Français), que 77% d'entre eux la déclarent « sans danger » (70% des Français) ou encore qu'ils sont davantage que le reste de la population nationale à voir en l'éolien « une bonne alternatives aux énergies fossiles et nucléaire » (81% contre 75%).
Au final, 68% des Français seraient enclins, « à froid » selon les auteurs de l'étude, à l'installation d'un parc éolien « à proximité de leur territoire » et y voient « une bonne chose », notamment au regard de la contribution à l'environnement qu'il pourrait apporter.
« Seuls » 48% des riverains qui étaient opposés à l'installation du parc, au moment de cette installation, continuent de penser qu'il s'agit d'une « mauvaise chose », selon l'étude. A l'inverse, 85% de ceux qui y étaient favorables au début le sont toujours.
Enquête* Grand Public réalisée en ligne du 25 au 27 septembre 2018. Échantillon de 1 091 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socio-professionnelle et région de l'interviewé(e).
Une enquête « Riverains », réalisée par téléphone du 24 septembre au 2 octobre 2018. Echantillon de 1 001 personnes représentatif des Français habitant à proximité d'une éolienne(moins de 5 kilomètres). Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socio-professionnelle, région de l'interviewé(e), habitant d'une commune hébergeant une éolienne/située à moins de 5 km d'une éolienne.
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/la-tribune-de-l-energie-avec-enedis/parcs-eoliens-des-riverains-satisfaits-798481.html

23/11/18 : François de Rugy : «Nous visons une baisse de 40% de la consommation d’énergies fossiles d’ici 2030»
Au moment où ses mesures pour la transition écologique se heurtent à la mobilisation des «gilets jaunes», le ministre détaille pour «Libération» le contenu de la programmation pluriannuelle de l’énergie. Au menu : rénovation thermique, crédit d’impôt…
En plein mouvement des «gilets jaunes», qui vont manifester samedi à Paris, le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, défend à nouveau la hausse de la taxe sur les carburants. Et, avant les annonces présidentielles prévues le 27 novembre, il dévoile une partie du contenu de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui doit mettre en musique pour les dix prochaines années la loi de transition énergétique de 2015.
La hausse des taxes sur le carburant n’est pas audible pour certains Français qui peinent à boucler leur fin de mois. Comment répondre à ces «gilets jaunes» ?
Nous devons conduire cette transition écologique qui implique des changements de comportement et d’investissement. Notre enjeu est d’accompagner particuliers, entreprises et collectivités pour les mobiliser, en faire des acteurs de cette transformation. Je sais que certains ont l’impression de subir mais ils subissent parce que durant des décennies, nous n’avons rien fait. Les Français qui manifestent aujourd’hui ont été pris au piège d’un mode de vie centré autour du «tout voiture». C’est ce qu’on est en train de changer. Notre politique vise à fixer le cadre et les outils de cette transition énergétique et à donner les moyens aux Français de ne plus subir ces hausses de prix, que ce soit à la station-service ou lorsqu’ils doivent payer leur facture de chauffage. C’est la seule façon de s’en sortir. D’un point de vue écologique et climatique et sur le plan économique et social, pour maîtriser notre facture énergétique, trop dépendante du pétrole, avec un gain de pouvoir d’achat durable.

Dans l’immédiat, le pouvoir d’achat des plus modestes est entamé par cette hausse des prix. Les compensations vous apparaissent-elles suffisantes ?
La fiscalité écologique sert à trois choses. D’abord se substituer à d’autres impôts et taxes sur le travail et les entreprises : nous l’avons fait en baissant les cotisations sur les salaires et la taxe d’habitation. Puis, donner les moyens à l’Etat et aux collectivités de financer les investissements pour la transition écologique. Le budget de mon ministère a augmenté de près de 2 milliards d’euros en deux ans et on augmente de 40 % les budgets sur les transports sur ce quinquennat. Et enfin, la redistribution sociale. Dès 2017, nous avons généralisé le chèque énergie et l’avons étendu au fioul. Il sera augmenté de 50 euros en moyenne en 2019 et le nombre de bénéficiaires sera élargi, à plus de 2 millions de ménages supplémentaires. La prime à la conversion qui permet aux Français de changer leur voiture pour un véhicule moins polluant a été mise en œuvre le 1er janvier 2018 alors que les prix du pétrole n’étaient pas aussi élevés. Nous n’avons donc pas attendu que le cours monte pour accompagner les Français. Nous avons décidé, pour 2019, d’ajouter des moyens.

Même avec la prime à la conversion, les Français les plus modestes n’ont pas les moyens d’acheter une nouvelle voiture…
Nous travaillons à de nouveaux outils de financement. Nous négocions avec les constructeurs pour qu’ils fassent un effort sur les prix et doublent l’aide d’Etat sur les véhicules neufs. Si l’Etat met 2 000 euros pour l’achat d’une voiture moins polluante, 2 500 euros pour une électrique ou hybride électrique rechargeable, le constructeur en ferait autant. Nous œuvrons avec les banques pour qu’elles financent le reste à payer par des prêts à taux réduit.

Allez-vous en faire la clé de voûte de la PPE ?
Dans la programmation pluriannuelle de l’énergie, stratégie française pour l’énergie des 10 années à venir, nous visons une baisse de 40 % de la consommation d’énergies fossiles d’ici 2030. C’est plus ambitieux que la loi de 2015 qui prévoyait une diminution de 30 %. Cette baisse sera à décliner dans deux secteurs : transports et logement. En 2020, les voitures neuves devront avoir une moyenne d’émissions de CO2 de 95 grammes par kilomètre. Cela signifie une mutation profonde du secteur automobile vers les voitures électriques et hybrides électriques rechargeables. D’ici 2022, on multipliera par cinq les ventes de voitures électriques neuves avec l’objectif de 20 % des ventes pour les électriques en 2030.

Quid de la rénovation thermique des logements ?
C’est un défi à relever. Comme le Premier ministre l’a indiqué, nous voulons aider tous les Français à sortir du chauffage au fioul d’ici 10 ans, car c’est l’énergie de chauffage la plus carbonée et celle dont le coût va le plus augmenter avec la fiscalité sur le carbone. Ce chantier est très important car il y a 3,5 millions de logements individuels, 600 000 copropriétés et des bâtiments publics chauffés au fioul. Nous mettrons en place des mesures d’accompagnement, notamment une prime à la conversion appliquée aux chaudières. Nous le ferons aussi à partir de 2020 pour le remplacement du simple vitrage et des radiateurs électriques les moins efficaces, les «grille-pain». J’ouvrirai prochainement une négociation avec les professionnels du bâtiment et de l’immobilier et les entreprises de l’énergie pour avancer sur des mesures incitant les Français à rénover leur logement. A la fin du quinquennat, on verra s’il est utile d’instaurer des obligations légales ou réglementaires pour en finir avec les passoires thermiques.

Comme l’interdiction de la location des passoires thermiques ?
Cette idée a été mise sur la table lors de la présidentielle de 2017. Est-ce le meilleur outil ? Nous choisissons de commencer par négocier avec les professionnels de la filière et travailler sur les outils et les moyens d’accompagner et d’inciter les Français. L’Etat prendra d’ailleurs sa part en termes de financement. Et si ça ne suffit pas, nous réfléchirons dans un deuxième temps à des mesures contraignantes.

Allez-vous renforcer le crédit d’impôt sur la transition énergétique ? Il a été baissé et n’a pas été transformé en prime, contrairement à ce qui avait été prévu…
Rappelons qu’en 2017, 1 million de Français ont engagé des travaux de rénovation grâce au crédit d’impôt transition énergétique (Cite). Dès 2019, nous allons travailler à transformer le Cite pour qu’il soit avancé sous forme de prime pour les plus modestes, qu’ils soient locataires ou propriétaires occupants de leur logement - par le biais de l’Agence nationale pour l’habitat.
Qu’en est-il des énergies renouvelables ?
Dans la PPE, nous allons fixer des trajectoires chiffrées. D’ici 2030, on aura 40 % d’énergies renouvelables dans la production d’électricité. Et 10 % de gaz renouvelable dans la consommation de gaz, contre 0,1 % aujourd’hui. Cela implique de construire des méthaniseurs, ces unités de production de gaz à partir de déchets verts ou agricoles. Par ailleurs, nous prévoyons 38 % de chaleur renouvelable. Et 15 % de carburants non fossiles dans la consommation finale de carburant.
C’est-à-dire ? Contenant de l’huile de palme ?
Ce sont des carburants d’origine agricole et si on ne fait rien, ce sera pour une part de l’importation d’huile de palme, c’est vrai. Mais on souhaite développer en France et en Europe d’autres cultures pour faire des agrocarburants, comme le bioéthanol, avec de la betterave. Cela veut dire que des méthaniseurs, éoliennes, et panneaux solaires photovoltaïques de grande surface au sol, seront construits sur tout le territoire. Notre horizon : rééquilibrer la production d’énergie, aujourd’hui très concentrée, pour qu’elle entraîne l’activité économique dans tous les territoires.
Ne faut-il pas réfléchir à la stratégie énergétique à l’échelle européenne et franco-allemande ?
Sur la production d’électricité, chaque pays est attaché à sa politique nationale, c’est un enjeu de souveraineté. Mais je plaide pour qu’on coordonne davantage nos politiques, pas simplement entre la France et l’Allemagne. Mais aussi avec la Belgique, qui a un gros problème d’approvisionnement et demande une aide européenne. Les Allemands travaillent à un plan de sortie anticipée des centrales à charbon, et on les pousse dans ce sens. Si nous fermons nos centrales à charbon c’est aussi pour pouvoir dire aux Allemands, aux Polonais ou à d’autres : «Même si on en a peu, on prend notre part de l’effort.»

Sur le nucléaire, la PPE ne sera pas dans les clous de la loi de 2015 (50 % de nucléaire d’ici 2025). Quelle sera la nouvelle échéance, 2035, 2040 ? Allez-vous nommer les réacteurs à fermer ?
Dès 2017, le gouvernement a fait une opération vérité et a reconnu qu’on n’y arriverait pas en 2025. Il a ajouté un élément non négligeable : on ferme les centrales à charbon plus vite que prévu, avant 2022. Je confirme cet objectif, même si l’équation n’est pas simple. Dans la PPE, nous travaillons plutôt sur un objectif de 50 % de nucléaire en 2035. Il faudra modifier la loi.

Quid des trois scénarios sur le nucléaire qui ont fuité ?
On change la date, pas l’équilibre. Surtout, on décrira un scénario crédible, avec les moyens d’atteindre l’objectif. Les ONG critiquent par anticipation sur la base de documents de travail. Ça fait partie du débat démocratique. D’ailleurs, la PPE sera soumise à discussion pendant cinq mois, sur tout le territoire.
https://www.liberation.fr/france/2018/11/22/francois-de-rugy-nous-visons-une-baisse-de-40-de-la-consommation-d-energies-fossiles-d-ici-2030_1693724


22/11/18La filière éolienne veut séduire les territoires
Les acteurs de la filière éolienne étaient réunis ce jeudi 22 novembre à Paris dans le cadre des Assises de l’éolien terrestre, organisées par le Syndicat des énergies renouvelables (SER). L’occasion de faire le point sur les obstacles en termes d’acceptabilité, et de débattre des meilleures pratiques à adopter pour développer des projets en coopération avec les territoires.
Mauvaise presse
L’énergie éolienne affronte de fortes résistances dans les territoires. Un problème d’acceptabilité souvent initié par des associations ou des citoyens lambdas mais qui finit par remonter à...

https://www.greenunivers.com/2018/11/la-filiere-eolienne-veut-seduire-les-territoires-192288/

22/11/18 : Transition énergétique française : retour à la réalité
La deuxième Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) sera présentée fin novembre par le gouvernement. Trois ans seulement après son adoption enthousiaste en 2015 par l’Assemblée nationale et le Sénat, la première PPE s’est avérée totalement irréaliste.
La promesse la plus invraisemblable comme l’a souligné Nicolas Hulot, alors ministre de l’Énergie, était la réduction de 75 à 50 % de la part du nucléaire dans la production d’électricité dès 2025, soit en dix ans. Mais d’autres objectifs moins visibles mais plus fondamentaux étaient tout aussi irréalistes pour un pays économe en énergie, peu émetteur de CO₂ et où les habitants sont déjà lourdement taxés : en 2050, division par deux de la consommation d’énergie et division par quatre des émissions de CO₂, forte contribution du solaire, de l’éolien terrestre et marin, et de la méthanisation, développement de champions industriels français dans ces énergies renouvelables, acceptation de fortes augmentations du prix des carburants et de l’électricité.
La France s’est clairement engagée à soutenir la position du GIEC et à agir pour la planète. Une position honorable. Mais notre pays doit régulièrement s’interroger sur ce qu’elle doit et ce qu’il peut faire compte tenu de l’évolution de la situation mondiale et de la sienne. Les émotions pro-écologiques sont sympathiques, et les émotions anti-taxes sont compréhensibles, mais pour être efficace, la PPE Version-02 doit revenir aux réalités. Les parlementaires de 2018 auront intérêt à travailler soigneusement la nouvelle loi énergétique pour ne pas se retrouver dans une situation aussi embarrassante que leurs prédécesseurs.
Consommation énergétique mondiale
Le raisonnement basé sur des faits se déroule sur six étapes :

1- La France cumule des problèmes économiques et sociaux à traiter d'urgence
Chômage, niveau d’éducation et de recherche, exclusions, violences, dette, déficits intérieur et extérieur, prélèvements obligatoires.

2- La France émet beaucoup moins de CO₂ par personne que les autres pays industriels
Avec 5,75 m3 de CO₂/ habitant, la France, émet près de deux fois moins de CO₂ que la moyenne des autres pays européens. Dans le classement des pays pollueurs, la France se situe seulement au 65ème rang mondial, beaucoup mieux notée que ses principaux concurrents industrialisés. Seuls deux pays européens sont un peu plus performants, la Suède et la Suisse, grâce à leurs ressources hydrauliques et leurs centrales nucléaires. Au total, la France est un pays vertueux du point de vue CO₂, et depuis longtemps.



Depuis 10 ans, la France a réduit de 20% ses émissions de CO₂, mais elles ont légèrement réaugmenté (4%) depuis 2015 avec la reprise économique. La consommation d’énergie finale (celle utilisée par les consommateurs) est stable depuis dix ans avec aussi une légère croissance depuis trois ans. Le rendement des mesures d’économies d’énergie et de réduction d’émission de CO₂ est généralement décroissant (le plus rentable a été fait depuis la crise pétrolière de 1974).
3- La très grande majorité des pays vont continuer à augmenter leurs émissions de CO₂ d’ici 2030
En 2017 comme en moyenne depuis dix ans, les émissions mondiales de CO₂ ont augmenté de 1,3%[1] par an (400 millions de tonnes). Une croissance cinq fois plus forte que celle prévue dans l’accord de Paris jusqu’en 2030, les émissions devant ensuite baisser de 2030 à 2060. Et de très nombreux pays qui ont signé l’accord de Paris n’ont pas les moyens ou pas l’intention de respecter un « engagement » qui était purement indicatif, donc pas du tout contraignant :
* Tous les pays en guerre (Irak, Iran, Syrie, Afghanistan, Lybie, Mali, Tchad, Niger, Yémen…) ;
* Tous les pays sous-développés (Bengladesh, Pakistan, Somalie, Éthiopie…) ;
* La plupart des pays en phase de décollage (Algérie, Tunisie, Philippines, Indonésie, Malaisie, Afrique du sud, Nigéria, Égypte, Honduras…) ;
* La plupart des pays industrialisés en phase de rattrapage (Pologne, Hongrie, Roumanie, Ukraine, Inde, Brésil, Mexique, Thaïlande, Vietnam, Venezuela, Argentine, Russie…) ;
* La plupart des pays producteurs d’hydrocarbures (Arabie saoudite, Quatar, Koweit, Kazakhstan…) ;
* De grands pays développés (USA, Australie…)
Note :
La Chine s’était engagée à « faire culminer ses émissions de CO₂ en 2030 au plus tard, avec l’intention d’y parvenir avant », sans donner de valeur absolue au pic ;
Les États-Unis réduisent légèrement leurs émissions de CO₂ malgré leur retrait de l’accord de Paris, grâce au développement massif du gaz de schiste remplaçant le charbon.
4- La France prélèvera 62 milliards d’euros par an en 2019, pour financer des projets de lutte contre le réchauffement climatique, généralement économiquement non rentables [note 2]
Taxation des carburants, du gaz et de l‘électricité, subventions aux énergies renouvelables : éolien, solaire, biomasse, subventions à la rénovation de bâtiments privés et publics, et aux nouveaux véhicules.
5- La contribution de la France est négligeable face au problème et à la solution
La France n’émet que 1/100 des émissions mondiales de CO₂, une proportion qui décroît régulièrement chaque année. Même si elle n’émettait plus aucun gramme de CO₂, cela ne changerait rien au problème climatique.
6- Le changement climatique va se produire sauf révolution technologique
En 2017, l’organisation Nature Climate Change a estimé (comme d’autres) à 5% la probabilité de respect de l’objectif COP21 de 2°, et à 1% celui de 1,5°. Il faut donc accentuer la recherche, notament sur la capture du CO₂, le stockage de l’électricité et l'usage des énergies les moins polluantes. Comme l'a montré la découverte de l'éclairage LED, consacrer nos capitaux et nos talents à la recherche serait beaucoup plus utile pour notre pays et surtout pour tous les autres pays du monde, que des efforts limités à la France, très coûteux et peu efficaces.
Conclusion
Il est logique que la France souhaite conserver sa position de bon élève et prenne des mesures pour se maintenir à son rang. Mais selon une formule connue "La France ne peut pas résoudre tous les problèmes du monde". Tant que ses partenaires n’ont pas rattrapé leur retard, elle n’a aucune raison d’organiser une réduction brutale de ses émissions par des taxes et des fermetures de centrales performantes. D’ici 2050, diviser ses émissions de CO2 par un facteur 2 (et non 4), et stabiliser sa consommation d’énergie (au lieu de la diviser par deux) libérerait des ressources lui permettant de traiter ses autres problèmes. Sacrifier son économie et le niveau de vie des Français à la volonté d’affichage de ses responsables politiques à l’international n’est pas acceptable. Comme d’habitude, nos concurrents nous féliciteront chaleureusement en public, tout en ironisant en privé sur ce zèle intempestif et naïf.
Dossier : http://www.ifrap.org/agriculture-et-energie/refonder-la-croissance-energ...
Trois nouvelles promesses gouvernementales intenables
* La fermeture des quatre dernières centrales à charbon d’ici 2021.
* L’éradication des chaudières à fioul d’ici 2028.
* Aucune voiture à essence en vente en 2040.
[1] Source BP statistical review of world energy 2018
[2] https://www.sauvonsleclimat.org/fr/presentation/etudes-scientifiques/370...
http://www.ifrap.org/agriculture-et-energie/transition-energetique-francaise-retour-la-realite?fbclid=IwAR1344UKhN48OKROi1JnXBcmrzjV41Gpk2J9mz-4jTcLrtRTkbDqYP76Uh0
22/11/18 : L’ADEME dit enfin la vérité sur les véhicules électriques
L’ADEME a publié son bilan sur les impacts environnementaux des véhicules électriques (1).La voiture électrique réduit très peu les émissions de CO2 - à moins d’être alimentée en électricité nucléaire ; elle consomme beaucoup de ressources rares : le résultat est loin du miracle annoncé.
Pas de gaz d’échappement toxiques pour le véhicule électrique certes, mais sa fabrication consomme beaucoup plus de ressources fossiles et rares que celle d’un véhicule essence ou diesel. A elle seule, la batterie consomme le plus de ressources minérales et représente la moitié de l’énergie consommée. Les progrès techniques ne devraient guère changer ce bilan à l’horizon 2020…
Un véhicule électrique et un diesel consomment au total autant d’énergie primaire l’un que l’autre (un peu plus pour une voiture à essence) : ainsi, pas d’économie d’énergie à attendre de la voiture électrique. La fabrication du véhicule représente 20 % du total dans le cas du diesel, et 37 % pour l’électrique.
Et l’impact sur le climat ? Tout dépend de la source d’électricité
Avec l’électricité allemande, issue à plus de 40 % du charbon, un véhicule électrique émet à peu près autant de CO2 qu’un véhicule diesel sur 100 000 km, ou 10 % de moins s’il roule 150 000km, en admettant qu’il n’y ait pas besoin de changer de batterie entre-temps (ce qui reste douteux).
Le bilan est un peu meilleur pour le véhicule électrique dans d’autres pays d’Europe, vu la nature de leur électricité. Mais pour trouver une vraie différence, il faut venir en France. Avec 76,5 % d’électricité nucléaire en 2012 (74 % en 2020, selon le scénario de l’ADEME), le véhicule électrique émettra 55 % de CO2 en moins sur 150 000 km. Le véhicule électrique ne vaut donc que par le nucléaire. Mais pourquoi pas les énergies renouvelables ? Parce qu’il est déjà très difficile de remplacer l’électricité existante par des renouvelables, comme le montre l’exemple allemand, sans avoir en sus de nouveaux usages à couvrir.
Pour les Amis de la Terre, la voiture électrique appuyée sur le nucléaire n’est pas une solution acceptable. Les risques du nucléaire, le problème de ses déchets, l’impact sur les pays producteurs d’uranium sont absents de l’étude de l’ADEME.
De plus, la "solution de mobilité" offerte par le véhicule électrique ne tient pas la route. Selon le scénario de base de l’ADEME, une voiture électrique est un véhicule urbain (compte tenu de l’autonomie limitée des batteries), qui roule 150 000 km en 10 ans de vie, soit 40 km par jour parcourus en voiture en ville. Ce n’est pas un usage efficace et cela relève en soi du gaspillage. La vraie solution existe : les transports en commun et les circulations actives.
D’un côté, il doit y avoir des véhicules partagés, auxquels chacun peut recourir de façon épisodique quand une voiture est vraiment utile : taxis, autopartage. Pour un usage urbain quotidien, les transports en commun et le vélo sont la seule solution soutenable. Ils permettent, sans innovation technologique majeure, sans prise de risque sur l’environnement et la santé, de réduire les impacts de nos déplacements d’un facteur 4 dans les délais rapides exigés par la transition écologique.
JEAN-FRANÇOIS PATINGRE
1/ Analyse du cycle de vie comparative véhicule électrique, véhicule thermique.
L’étude a été réalisée en 2011 et 2012, mais publiée seulement en novembre 2013, peut être parce qu’elle ne va pas dans le sens souhaité par certains.
http://www.amisdelaterre.org/L-ADEME-dit-enfin-la-verite-sur.html?fbclid=IwAR2GiraE0zJewjn-qC4QQPz_ekf16RnCKf0uBxodRgDODJbNj51CDq_CKZo#.Wf9yQ5kOV9B.facebook


21/11/18 : L’électromobilité à l’hydrogène : ça coûte cher et ça consomme 3 fois plus d’électricité😡😡😠
Pour sortir au plus vite du nucléaire et des énergies carbonées, il est urgent d’investir massivement dans les énergies renouvelables 😱😱, et dans le stockage [1] or, le choix de l’hydrogène comme stockage de l’électricité, conduit à des problèmes techniques, environnementaux, de sécurité, à des coûts prohibitifs, et à un gaspillage de fonds publics.
L’argument communément entendu en faveur de l’hydrogène est qu’un plein, qui se fait en quelques minutes, permet de parcourir jusqu’à 600 kilomètres... Malheureusement, cet avantage doit être reconsidéré, face aux nombreux problèmes que posent cette filière :
 Le prix d’une Hyundai i x35 est de 66 000 €, et celui d’une Toyota Mirai frôle les 80 000 €.
 Ces voitures consomment en moyenne un kilogramme d’hydrogène aux 100 km, d’un coût de 10 €, alors qu’il est de 2,5 €/100km pour une Zoé.
 Le stockage de l’hydrogène, atome très léger, sous 350 ou 700 bars, conduit à une fuite permanente à travers la paroi du réservoir, qui se vide en quelques jours à quelques semaines selon les modèles.
 La pile à combustible alimentée à l’hydrogène, insuffisante pour assurer à elle seule l’alimentation du moteur électrique, et ne permettant pas la récupération d’énergie au freinage, nécessite le complément d’une batterie tampon.
 L’électrolyse de l’eau, la compression de l’hydrogène et l’utilisation d’une pile à combustible, conduisent à un rendement global de seulement 15 à 30 % selon les applications, contre 80 % pour le stockage avec des batteries au lithium. L’utilisation de l’hydrogène nécessite donc de consommer au moins trois fois plus d’électricité, donc de réaliser trois fois plus d’installations éoliennes et photovoltaïques.
 La pile à combustible utilise du platine, or il n’y en a pas assez sur terre pour généraliser cette solution à grande échelle sur les voitures. [2]
 On estime que si 500 millions de véhicules étaient équipés avec des piles à combustible, les pertes de platine (par dissipation dans les gaz d’échappement) suffiraient à épuiser toutes les réserves mondiales de platine en quinze ans. [3]
 La dissipation du platine dans l’environnement produirait une pollution à l’échelle de la planète.
 Il faudrait quinze fois plus de camions-citernes pour transporter l’hydrogène que pour l’essence. [4]
 Le poids élevé de la pile à combustible conduit à des voitures pesant au minimum 1800 kg.
 Si l’on utilise simplement l’hydrogène dans un moteur à explosion, d’une efficacité moindre que celle de la pile à combustible, le rendement chute à moins de 15 %.
 L’hydrogène est un gaz dangereux, qui s’enflamme et explose très facilement lorsqu’il est présent dans l’air, avec la simple électricité statique. Son utilisation n’est donc pas sans risques.
Aussi on peut se demander pour quelles raisons nos élus, les médias et les constructeurs automobiles vantent tant les vertus de l’électromobilité à l’hydrogène… Le plan hydrogène de juin 2018 de Nicolas Hulot prévoit d’investir 100 millions d’euros, et les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Normandie investiront chacune 15 millions d’euros dans la mobilité à l’hydrogène !
par Jean-Louis Gaby
https://www.facebook.com/jeanlouis.gaby
Novembre 2018

Notes
[1] L’utilisation de stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) est, selon l’auteur, la seule possibilité permettant de stocker massivement l’électricité pour des utilisations journalières et hebdomadaires, et nos barrages peuvent être utilisés pour multiplier par 22 notre potentiel existant (cf http://goo.gl/xu9Hcz).
[2https://www.youtube.com/watch?v=9lt...
[3] Cohen, David. “Earth’s natural wealth : an audit.” New Scientist, 23 May 2007 : 34-41.
[4] Nanotechnology, climate and energy : over-heated promises and hot air ? Friends of the Earth, 2010
Sources
 l’Auto-journal de juin 2017 : https://news.autojournal.fr/news/15...
 http://www.industrializedcyclist.co...
 https://www.moniteurautomobile.be/a...
 Elon Musk : « Oh God, fuel cell is so bullshit. ». En Français, cela nous donne : « Oh mon Dieu, la pile à combustible est une telle connerie. »

21/11/18
Taxe sur les carburants : « Le gouvernement aurait dû utiliser l’argent supplémentaire dans la transition énergétique »
Albéric de Montgolfier, rapporteur LR de la commission des finances, réagit à la réaffectation des 600 millions d’euros générés par la TICPE au budget général, prévue dans le projet de loi de finances rectificative.
Selon le sénateur, ces 600 millions ne sont « pas forcément des euros en moins pour l’environnement. Ce sont des euros qui, si le gouvernement l’avait décidé, auraient pu être affectés à la transition énergétique. » Il explique les origines de cet excédent : « Lorsque les Français payent l’essence ou le fioul, une part va au budget de l’État et l’autre part, au compte d’affectation spécial transition énergétique ». Ce compte finance les énergies renouvelables photovoltaïques et éoliennes. Au mois de juillet, la Commission de régulation de l'énergie a « constaté qu’il y avait besoin de moins d’argent pour ces postes ». Ainsi, l’excédent de 600 millions était « connu de tous depuis six mois ». Que cet argent soit reversé au budget général n’a, pour lui, « rien de choquant ». Mais il considère que, sur le plan politique, « le gouvernement pouvait dire : une partie de la fiscalité est payée par les Français, donc le surplus doit aller aux Français. » Il y a une nécessité « d’accompagner les Français dans la transition, surtout ceux qui en ont le plus besoin ». Pour lui, la mesure fait débat pour deux raisons : « À cause du cours de l’énergie et car il y a peu de mesures d’accompagnement ». Il considère que « les mesures d’accompagnement sont moindres que l’année dernière » et prend l’exemple du crédit d'impôt transition énergétique, qui « bénéficie de moins de moyens qu’il y a deux ans ».
« La fiscalité énergétique a bon dos »
Albéric de Montgolfier rappelle l’origine des 600 millions : ils viennent de la TICPE, la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, payée par le carburant et le fioul domestiques. Que l’État consacre moins à l’énergie solaire et éolienne, « c’est un constat, une décision qui appartient à la Commission de régulation de l’énergie ». Le gouvernement peut, par contre, décider « d’utiliser l’argent supplémentaire pour accompagner les Français dans la transition énergétique ». Or, le sénateur a l’impression que l’argent « vient comme une recette de plus, pour combler le déficit ou assurer des recettes de poche ». Il se désole que « la fiscalité énergétique [ait] bon dos » et pointe les contradictions de ceux qui veulent « à la fois accompagner la transition, mais aussi payer les écoles, les routes, les infirmières ». Il se déclare contre une fiscalité affectée mais considère que « quand on a une hausse aussi importante, il faut des mesures d’accompagnement pour les Français ».
https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/taxe-sur-les-carburants-le-gouvernement-aurait-du-utiliser-l-argent

20/11/18Les taxes sur l’essence financent les méga-profits des consortiums éoliens !
L’actuelle révolte des gilets jaunes est le révélateur du fossé qui s’agrandit entre la France périphérique et celle des beaux quartiers « écolo-bobo » de Paris et de la région parisienne.
Elle met aussi en relief l’énorme scandale du racket que le gouvernement met en œuvre en prenant toujours plus d’argent au peuple de France pour alimenter les énormes bénéfices des entreprises qui profitent des subventions de l’État dans le cadre de la transition énergétique.
Ce n’est pas un hasard si c’est François de Rugy qui a été chargé de répondre au mouvement des gilets jaunes par un méprisant « en matière de fiscalité écologique, nous poursuivrons la trajectoire prévue ».
L’écolo-business est au cœur de cette crise fiscale et politique.
Car derrière cette pseudo-transition énergétique, le gouvernement cache un énorme détournement de fonds prélevés sur les Français et redistribués aux différents consortiums industriels éoliens qui touchent une manne financière gigantesque au travers d’un tarif de rachat de l’électricité bien supérieur au tarif brut habituel de l’ordre de 55 euros le mégawattheure.
En effet, la France achète au travers d’EDF l’électricité éolienne au prix de 80 euros le mégawattheure pour l’éolien sur terre et 170 euros le mégawattheure (raccordement compris) pour les six seules centrales en mer.
La différence entre le prix habituel et les prix subventionnés mentionnés ci-dessus se monte à un total de 150 milliards d’euros rien que pour les projets déjà engagés pour les vingt ans à venir (sources : délibération Commission de régulation de l’énergie de juillet 2018 et rapport de la Cour des compte d’avril 2018).
Ce coût de 150 milliards d’euros est entièrement à la charge des consommateurs et des contribuables, sachant que l’État a, en plus, déjà une dette à l’égard d’EDF de neuf milliards d’euros à ce titre.
Or, la Commission de régulation de l’énergie nous dévoile, en juillet 2018, que c’est par la TICPE (la fameuse taxe sur l’essence qui augmente) que seront financés les tarifs subventionnés des promoteurs éoliens pour payer la dette que l’État a à l’égard d’EDF, mais également les 150 milliards d’euros de subventions déjà engagées. Sans compter que l’État veut multiplier par trois les éoliennes en France…
En bref, l’augmentation de la fameuse taxe sur l’essence TICPE payée par les citoyens sert à financer le surcoût du rachat de l’éolien au profit exclusif des actionnaires des consortiums industriels éoliens… qui sont, pour certains, sous contrôle chinois.
Les Français, en allant s’approvisionner en essence, contribuent donc à l’augmentation exponentielle des bénéfices déjà considérables des sociétés de production d’électricité d’origine éolienne avec la complicité active du gouvernement qui participe de ce véritable racket.
Dans cette mesure, si le gouvernement français ne stoppe pas sans délai cette politique éolienne débridée au travers de cette transition énergétique, nous allons assister, dans les mois qui viennent, à une explosion fiscale et à une augmentation déjà préparée de l’essence génératrices de mouvements populaires jusque-là inégalés et dont l’issue reste, à ce jour, inconnue.
Point-de-vue. « Contre le pouvoir macronien que vienne une insurrection populaire » plaide Gérard Charollois dans sa lettre hebdomadaire.
Ceux qui gouvernent, ici et ailleurs, souffrent d’un esprit sectaire et obsessionnel. Leur unique dessein est l’argent et le service de ceux qui le détiennent. Tout le reste les indiffère et sert de prétexte à de juteuses spéculations et à des manipulations antisociales et anti-écologiques.
Ils n’invoquent la santé publique, la défense de « l’environnement » que pour créer des occasions de profits et même les Droits de l’Homme deviennent les « droits de l’homme d’affaires ».
Jeu de dupes
L’opinion est souvent abusée par ce jeu de dupes. Ainsi, naguère, les affairistes promurent les « biocarburants » qui n’étaient que des agro-carburants.
Nombre de gens furent abusés par ce projet qui devait libérer les peuples du pétrole, en oubliant que pour produire des huiles végétales de substitution, il faut cultiver, donc déboiser, amender les sols, épandre force nitrates et pesticides, grands consommateurs de pétrole, d’énergie et motorisation.
Désormais, le mirage s’est dissipé et tous ont compris la nocivité des agro-carburants chers à la FNSEA et aux filières.
Puis, vinrent la mode des « énergies renouvelables », terminologie prometteuse derrière laquelle se cachent d’autres filières en mal de spéculation.
Les gaz à effets de serre menacent le climat et le nucléaire produit des déchets encombrants que la science maîtrise mal et qui doivent être stockés dans l’attente de la mise au point d’une hypothétique technique de neutralisation.
L’industrie du vent
Il suffit, pour la prestidigitation mercantile, de remplacer les centrales électriques au charbon, au gaz et au nucléaire par d’inoffensives éoliennes.
Le vent, c’est sympathique, n’est-ce pas ?
Double duperie. Les champs d’éoliennes ne remplaceront pas les centrales thermiques et leur implantation, consommatrice d’espaces naturels, exigent des milliers de tonnes de béton et divers métaux.
Surtout, ces géantes barrant les paysages deviennent des hachoirs à oiseaux et à chauves-souris qui ne nous demandaient rien.
Les partisans des éoliennes se partagent en deux groupes fort différents. D’un côté, de vrais militants antinucléaires croient de bonne foi supprimer le péril de la radioactivité en produisant de l’électricité grâce à Éole.
D’un autre côté, de cyniques et cupides spéculateurs voient dans cette vertueuse opportunité l’occasion de réaliser de très juteuses opérations financières. La soif du profit les anime et ils sont actionnaires dans ce créneau comme ils auraient pu l’être dans l’extraction de l’amiante, dans l’industrie du tabac, de l’armement ou des pesticides.
La peste et le choléra
Qu’importe le poison pourvu qu’ils aient l’ivresse du lucre !
Or, fournir 10% d’agro carburants dans un plein d’essence ou alimenter le réseau électrique par 30% d’énergie peinte en vert n’empêcheront ni les pollutions, ni la persistance du recours au pétrole et au nucléaire.
On ne fait qu’ajouter la peste au choléra.
On abat des forêts, transforme des couloirs de migration des oiseaux en cimetières pour enrichir des industriels sans éliminer les autres périls. Vous aurez partout des éoliennes et toujours du nucléaire et du thermique d’hydrocarbures.
Le choix n’est pas entre l’un ou l’autre.
Ce que veulent les dirigeants, c’est faire marcher les affaires.
Prenons un autre exemple d’actualité. Le gouvernement « Macronien » taxe lourdement le diesel au nom de la lutte contre la pollution de l’air et pour inciter les mauvais citoyens qui roulent « sale » à moins produire de particules hautement toxiques.
Très bien, voilà qui semble conforme à la défense de la santé publique ! Mais alors, pourquoi ne pas taxer le carburant du trafic aérien, du trafic maritime ? Pourquoi ne pas imposer le ferroutage en mettant les camions sur des trains pour les transports sur de grandes distances ?
Pourquoi ne pas majorer la prime au changement de véhicule en refusant ladite prime aux acquéreurs de voitures diesel ?
Bien sûr, pour les adorateurs du Marché, il ne faut pas nuire aux affaires et on peut même encourager l’achat de nouvelles voitures diesel.
Écologie, tu es bonne fille.
Un Dieu : l’argent
Que d’occasions de profits tu offres aux oligarques !
D’ailleurs, si ce gouvernement se souciait rien qu’un peu de la mort de la nature, il abolirait la chasse loisir et sauverait la faune sauvage qui se meurt.
Il s’opposerait aux projets de déménagements des sites promus par les élus locaux en mal de routes nouvelles, de zones artisanales, de lotissements.
Ne soyez plus dupes, la secte n’a qu’un dieu : l’argent.
Contre la suppression de l’impôt sur la fortune, contre la majoration de la CSG, contre le blocage des salaires, contre la constante réduction de l’opportune dépense publique, contre la veulerie en face des « chascistes », en une idée, contre le pouvoir « macronien » que vienne une insurrection populaire.
Quand l’injustice fait loi
Je n’ai pas soutenu les bonnets rouges qui exhalaient le poujadisme, la râlerie de « beaufs » ringards.
Aujourd’hui, j’approuve toute initiative contre un pouvoir funeste, au service du Marché, des banques et de la finance et donc, je considère avec sympathie le mouvement des gilets jaunes.
Le peuple ne peut plus subir des régressions sectorielles.
Il est absurde un jour de manifester pour l’hôpital, le lendemain pour l’école, pour la poste, pour la justice, pour la police, pour les retraités, pour les étudiants, pour les automobilistes, pour les animaux et la nature, pour les chômeurs, pour les travailleurs pauvres, pour les cheminots, pour les classes moyennes sacrifiées.
Quand l’injustice fait la loi, le peuple doit entrer en insurrection et peu importe que les opposants bottent les fesses du pouvoir du pied gauche ou du pied droit.
Partout dans le monde, le pouvoir du Marché joue des divisions des strates sociales et des égotismes des chefs de partis.
La révolution socialiste-libertaire et écologiste passe par l’union de tous y compris de ceux qui peuvent sembler aux antipodes mais qui nous rejoignent dans la condamnation d’un système d’inégalités et de violences.
Gérard CHAROLLOIS
CONVENTION VIE ET NATURE
UNE FORCE POUR LE VIVANT

https://infodujour.fr/environnement/19376-les-paravents-ecologiques-des-impostures

16/11/18 : Eolien : les députés votent en faveur de l'intéressement des communes d'implantation
Les députés ont adopté, vendredi 16 novembre, un amendement du député LREM Joël Giraud qui favorise l'intéressement financier des communes accueillant des projets éoliens sur leur territoire. Cette disposition a été votée dans le cadre du projet de loi de finances pour 2019 (PLF 2019).
Elle permet d'attribuer 20 % de l'imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau (Ifer) aux communes, quel que soit le régime fiscal applicable à l'établissements public de coopération intercommunale (EPCI) auquel elles appartiennent. "Il est (...) essentiel que ces communes, majoritairement rurales, qui cohabitent directement avec les installations et ont par ailleurs porté et accompagné leur développement sur leur territoire, en bénéficient directement", explique le rapporteur.
Jusqu'à présent, certaines communes d'implantation n'avaient pas la garantie de recevoir une part de cette imposition, dont le montant s'élevait à 7.400 €/MW en 2017, car le régime fiscal de l'EPCI ne le permettait pas. Dans un tel cas, le produit de l'Ifer bénéficiait seulement au département et à l'EPCI.
Le vote de cette disposition met en oeuvre l'une des mesures décidées à l'issue du groupe de travail national sur l'éolien, qui avaient été présentées en janvier 2018 par Sébastien Lecornu, alors secrétaire d'Etat à la Transition écologique.
https://www.actu-environnement.com/ae/news/Eolien-interessement-communes-implantation-32401.php4

16/11/1851 députés LR défendent une autre politique énergétique
51 députés LR ont signé ce texte rédigé par le député du Vaucluse, Julien Aubert, président du mouvement Oser la France et président du groupe d'études "Enjeux économiques de la filière industrielle énergétique". Un texte qui remet l'industrie nucléaire au coeur du jeu et propose un moratoire sur l'éolien en cas de contentieux local.
Cette tribune a été écrite par le député LR Julien AUBERT, député de Vaucluse, président d'Oser la France, rapporteur spécial des crédits " Environnement/Energie " pour la Commission des Finances et président du groupe d'études " Enjeux économiques de la filière industrielle énergétique ".
Mi-Novembre, le gouvernement annoncera ses arbitrages pour la future programmation pluriannuelle de l'énergie. Les Républicains espèrent que ce sera l'occasion de rompre avec les errements de l'ère Hollande, qui par leur aveuglement idéologique ont conduit à copier la transition énergétique à l'Allemande. Devant nous, il y a en effet 12 Chantiers d'Hercule. Les cinq premiers chantiers sont liés à la définition des objectifs et de la conduite d'une politique de transition qui, présentée comme une urgence absolue, se fait dans le désordre et au prix d'une fiscalité écologique qui devient étouffante, comme le montre la grogne sur les carburants.
Le premier chantier doit donc d’être de définir très précisément nos objectifs. Pour les Républicains, l’objectif numéro 1 doit être de réduire notre dépendance au carbone fossile, qui nous coûte cher, et de le faire en minimisant le coût pour le contribuable de la tonne d’émission de CO2. C’est un impératif de souveraineté, d’indépendance et de compétitivité. Cela suppose d’écarter d’autres objectifs comme celui de la dénucléarisation, voulue par les écologistes notamment : le nucléaire ne produit pas de CO2 et est consubstantiel de la dissuasion nucléaire française. Cela signifie aussi de mener une transition énergétique qui privilégie la substitution d’énergies décarbonées au fossile, en privilégiant celles qui maximisent nos emplois industriels, minimisent notre coût budgétaire et notre dépendance aux métaux rares.
Conserver un potentiel nucléaire
Le second chantier est donc de remettre à plat nos différentes politiques de soutien, en les auditant de manière globale et sur des éléments chiffrés comparables. Il faut certainement réfléchir en coût complet pour le nucléaire (démantèlement, déchets) mais aussi pour les énergies intermittentes (moindre taux de charge, moindre durée, impact sur le réseau) ou la biomasse et introduire des éléments de paramètre comme la dépendance aux métaux rares, l’existence d’une industrie nationale, la nature des emplois créés. CITE, Certificats d’économie d’énergie (CEE), éco-prêts, la taxe carbone… les outils sont devenus nombreux et incompris. Afin de mieux piloter la coordination des objectifs nationaux et des initiatives locales, il est urgent pour cela de créer un commissariat de la planification énergétique, chargé de conclure des contrats d’objectifs et de moyens avec les collectivités territoriales pour éviter le doublonnage des moyens publics et le gaspillage, notamment au niveau du financement des études préalables. Cela veut dire arrêter de parler de programmation – politique, volontariste et souvent irréaliste – et faire une véritable planification – scientifique mais aussi budgétaire, avec une vue d’ensemble des territoires, des enjeux, des objectifs et des énergies.
Le chantier numéro 3 suppose de rester humble devant les incertitudes techniques et la variabilité des prix du marché : nous devons bâtir une transition énergétique flexible, c’est-à-dire capable d’encaisser les à-coups et d’être réorientée au besoin. Ceci tranche avec l’approche digne du Gosplan retenue par les présidents Hollande, puis Macron, consistant à fixer des objectifs extrêmement ambitieux dans des délais très courts, en négligeant la résistance sociale ou les coûts engendrés. Sous forme de slogan - -30% en 2030, - 40% en 2040 – le politique produit du chiffre rond comme s’il s’agissait d’un problème théorique, et non d’un sujet concret et essentiel pour les besoins des Français. Le gouvernement oublie que nous pesons 1 % des émissions, et qu’il ne sert à rien de commettre un hara-kiri économique pour obtenir un impact mondial proche de zéro, car nous sommes déjà un pays peu producteur de CO2. De la même manière, il faut arrêter avec des choix définitifs comme le tout-électrique – ce qui exclut les formidables potentialités du biogaz ou de la filière hydrogène, qui bénéficieront d’un moindre accompagnement en termes d’infrastructures de support et ne pourront pas se développer de manière libre – ou la lente asphyxie de la filière nucléaire, au prétexte qu’elle serait finie.
Il résulte de ces trois constats deux chantiers qui en découlent logiquement : premièrement, il nous faut déployer l’énergie électrique dans les usages (véhicules électriques, chauffage) uniquement si elle est décarbonée, ce qui suppose d’éviter l’écueil allemand qui jumelle ses éoliennes avec des centrales thermiques et de penser la production avec l’utilisation. Ensuite, il nous faut investir massivement dans la recherche sur le stockage électrique et sur la gestion des réseaux, qui demain devront arbitrer entre des modes de production centralisés descendants (de type hydro-électricité) et des modes de production décentralisés remontants (de type photovoltaïque).
Concernant l’électrique, nous refusons d’opposer nucléaire et énergies renouvelables. Plusieurs chantiers méritent d’être ouverts : notre sixième chantier est de préserver le cycle nucléaire de retraitement des déchets en combattant la politique actuelle du gouvernement qui cherche à étouffer le projet de 4ème génération ASTRID. Sans cette quatrième génération, le problème du retraitement des déchets va devenir ingérable, et c’est bien ce qu’espèrent les adversaires du nucléaire : faute de solution pour transmuter les déchets, on devra entreposer du plutonium au fond des galeries du laboratoire souterrain CIGEO de Bure, contrairement à ce qui avait été promis aux populations locales en 1991. Alors que certains pays comme la Chine veulent investir dans la 4ème génération, nous allons sacrifier plusieurs années de recherche en organisant une impasse ? Ce serait criminel.
Notre septième chantier est bel et bien de conserver un potentiel nucléaire, c’est-à-dire nos capacités industrielles, nos emplois, nos savoir-faire. Plutôt que de décréter la mort des centrales les plus anciennes, au risque de provoquer une catastrophe sociale dans les départements concernés, et de tuer Orano, car ces centrales sont « moxées » c’est-à-dire qu’elles nourrissent l’usine de retraitement de La Hague, il convient de donner de la visibilité au secteur avec un plan, site par site prévoyant la fermeture prévisionnelle des tranches, les budgets de démantèlement fléchés, les déchets les moins dangereux pouvant être stockés sur place, et les tranches nouvelles devant être construites. Il ne s’agira pas forcément d’EPR et la France gagnerait à réfléchir à des modules plus petits, en travaillant notamment avec le Japon.
Notre huitième chantier doit être de planifier le déploiement du photovoltaïque dans une logique d’aménagement du territoire. Les recettes tirées de ces panneaux peuvent être un complément bien utile pour faire face aux variabilités de l’activité agricole par exemple. Voilà pourquoi, il faut encourager les agriculteurs à se doter de tels panneaux, en créant un fonds spécifique capable de descendre sur de petits investissements car le réseau bancaire et même la BPI sont trop frileux.
Un moratoire sur l'éolien
A l’inverse, sur l’éolien terrestre et maritime, qui fait face à une véritable fronde du fait de l’atteinte portée aux paysages ou au fond des mers, il nous apparaît préférable de déclarer un moratoire pour les projets où aucun consensus local n’est constaté. Ce neuvième chantier supposera de réévaluer le coût réel de cette technologie, disproportionné par rapport à ses avantages. Seul l’éolien flottant, plus loin des côtes, échapperait à ce moratoire.
Coté fossile, notre objectif devant être de réduire notre dépendance, nous devons agir au niveau des transports et du logement, mais en ciblant spécifiquement certains points. Notre dixième chantier est de structurer des filières nationales de biogaz, énergie essentielle de la transition énergétique, en obligeant la conversion de certaines flottes captives (taxis, poids-lourds, ambulances, véhicules de l’administration) pour créer un marché et une demande capable de tirer tous les atouts de cette filière. Coté logement et économies d’énergie, nous devons engager un plan ciblé sur les centres-villes anciens en demandant à la Poste de former ses agents au diagnostic énergétique, car c’est la seule manière de rentrer chez l’habitant, et en concentrant les aides sur la rénovation énergétique des logements chauffés au fossile, avec une prime à la casse des vieilles chaudières.
Le dernier et douzième chantier est le plus compliqué : il s’agit de remettre l’Homme au cœur de la transition énergétique et sortir de l’obscurantisme écologique qui sous couvert de catastrophisme cherche à imposer un modèle économique basé sur la décroissance ou le malthusianisme. Faire moins d’enfants, dégrader la qualité de vie des français, leur imposer des pylônes hideux ou des taxes absurdes ne les convaincront jamais de la nature des efforts. Aujourd’hui, la transition énergétique parle d’environnement mais oublie l’Homme. Elle est antisociale en taxant les pauvres et les ruraux pour les punir de leur mauvaise consommation. Elle se gausse de la science et du bon sens en refusant de regarder les rentabilités des énergies et en accusant le nucléaire d’avoir la rage pour mieux le noyer. C’est bel et bien une certaine idée de la place de l’Homme que les Républicains entendent porter dans le débat public.
Les signataires de la tribune :
-Thibault BAZIN, député de Meurthe-et-Moselle
-Valérie BEAUVAIS, députée de la Marne
-Emilie BONNIVARD, députée de la Savoie
-Valérie BOYER, députée des Bouches-du-Rhône
-Xavier BRETON, député de l’Ain
-Bernard BROCHAND, député des Alpes-Maritimes
-Fabrice BRUN, député de l’Ardèche
-Gilles CARREZ, député du Val-de-Marne
-Jacques CATTIN, député du Haut-Rhin
-Gérard CHERPION, député des Vosges
-Dino CINIERI, député de la Loire
-Pierre CORDIER, député des Ardennes
-Olivier DASSAULT, député de l’Oise
-Bernard DEFLESSELLES, député des Bouches-du-Rhône
-Vincent DESCOEUR, député du Cantal
-Julien DIVE, député de l’Aisne
-Charles de la VERPILLIERE, député de l’Ain
-Jean-Pierre DOOR, député du Loiret
-Annie GENEVARD, députée du Doubs et vice-présidente de l’Assemblée nationale
-Philippe GOSSELIN, député de la Manche
-Michel HERBILLON, député du Val-de-Marne
-Patrick HETZEL, député du Bas-Rhin
-Valérie LACROUTE, députée de Seine-et-Marne
-Guillaume LARRIVE, député de l’Yonne
-Marc LE FUR, député des Côtes-d’Armor et vice-président de l’Assemblée nationale
-David LORION, député de la Réunion
-Véronique LOUWAGIE, députée de l’Orne
-Emmanuel MAQUET, député de la Somme
-Olivier MARLEIX, député d’Eure-et-Loir
-Jean-Louis MASSON, député du Var
-Jérôme NURY, député de l’Orne
-Jean-François PARIGI, député de Seine-et-Marne
-Bérengère POLETTI, députée des Ardennes
-Didier QUENTIN, député de Charente-Maritime
-Nadia RAMASSAMY, députée de la Réunion
-Robin REDA, député de l’Essonne
-Frédéric REISS, député du Bas-Rhin
-Jean-Luc REITZER, député du Haut-Rhin
- Raphaël SCHELLENBERGER, député du Haut-Rhin
-Jean-Marie SERMIER, député du Jura
-Eric STRAUMANN, député du Haut-Rhin
-Jean-Charles TAUGOURDEAU, député de Maine-et-Loire
-Guy TEISSIER, député des Bouches-du-Rhône
-Jean-Louis THIERIOT, député de Seine-et-Marne
-Isabelle VALENTIN, députée de Haute-Loire
-Patrice VERCHERE, député du Rhône
-Arnaud VIALA, député de l’Aveyron
-Michel VIALAY, député des Yvelines
-Stéphane VIRY, député des Vosges
-Eric WOERTH, député de l’Oise et président de la Commission des Finances
https://www.challenges.fr/tribunes/51-deputes-lr-defendent-une-autre-politique-energetique_626236


15/11/18Electricité: une période sous tension s’ouvre pour RTE
Confronté à de nombreuses incertitudes sur l’arrêt et le raccordement de moyens de production et sur la disponibilité du parc nucléaire, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité appelle à relancer les économies d’énergie, à accroître la mise en service d’énergies renouvelables et à ne pas fermer tout de suite les centrales au charbon.
Les rédacteurs de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) auront-ils le temps d’intégrer à leur projet les dernières réflexions des ingénieurs de RTE? Il faut l’espérer. Car il en va de notre fourniture d’électricité.
Ce jeudi, RTE publiait son diagnostic pour la sécurité d’approvisionnement, un exercice de prospective portant jusqu’à 2023. Exercice complexe qui consiste, à partir d’une multitude de données pas toujours arrêtées (l’évolution de la consommation d’électricité, par exemple) à esquisser l’image du système électrique tricolore dans les prochaines années.
En se basant sur ses propres scénarios, les annonces du gouvernement et des opérateurs, des informations diverses (visites décennales des réacteurs d’EDF, mise en œuvre des champs éoliens), le gestionnaire du réseau de transport d’électricité a tiré des bilans prévisionnels à court (cet hiver), moyen (jusqu’en 2020) et un peu plus long terme (2023).
ASSEZ D'EAU POUR L'HIVER
A moins d’un hiver particulièrement rigoureux, le responsable de l’équilibre du réseau est confiant. «Le stock hydraulique des centrales hydroélectriques est bon, la disponibilité du parc nucléaire devrait être meilleure que lors de l’hiver dernier et la consommation reste stable», résume Jean-Paul Roubin. Si les températures ne sont pas trop fraîches, le système électrique passera l’hiver sans encombre. En revanche, si le thermomètre plonge trop longtemps sous les normales saisonnières, la situation se tendra. «Nous passerons alors d’une consommation de 85.000 à 100.000 mégawatts (MW)», explique le directeur d’exploitation de RTE.
ACTIONS ‘POST-MARCHÉ’
Un saut qu’il faudra assurer, surtout entre février et mars, période durant laquelle 4 à 5 réacteurs (contre trois l’an dernier) subiront des opérations de maintenance. Et il ne faudra plus compter sur tout le parc de pointe: l’un des groupes de la centrale de Cordemais (700 MW) ayant été définitivement arrêté en mars dernier. Fort heureusement, l’entreprise peut en pareil cas engager quelques actions ‘post-marché’, de l’appel aux consommateurs à réduire leur consommation, à l’effacement des entreprises interruptibles, en passant par la baisse de la tension. Dernière mesure avant les ‘coupures ciblées’.
PAS ASSEZ DE RENOUVELABLES
C’est pourtant après cet hiver que les choses devraient se corser. Pour décarboner son parc de production, EDF a cessé d’exploiter ses unités carburant au fioul lourd. «Cette diminution du parc n’a pas été compensée par les énergies renouvelables, dont le déploiement est plus lent que prévu, ni par la mise en service de l’EPR de Flamanville», regrette Olivier Grabette, directeur général adjoint. Ce n’est pas tout.
EN ATTENDANT L'EPR
Avec l’accumulation des problèmes de fabrication, la mise en service du premier EPR tricolore reste incertaine. D’ici à 2023, EDF et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont aussi programmé 32 visites décennales de réacteurs. Etape indispensable à l’allongement de la durée de vie des réacteurs, ces grands chantiers (trois à quatre mois par tranche) sont toujours plus longs que prévu, notamment depuis 2014. Une moindre disponibilité annoncée du parc nucléaire, couplée à la faible montée en puissance du photovoltaïque et de l’éolien (marin notamment) ouvre une plage d’incertitudes pour la période 2019-2023.
FERMETURE PROGRESSIVE DU CHARBON
Le passage de ce goulet ne se fera sans douleur qu’à de nombreuses conditions. A commencer par la mise en service de l’EPR et de la centrale au gaz de Landivisiau. La filiale d’EDF attend aussi beaucoup de la multiplication des parcs solaires et éoliens. RTE table ainsi sur le raccordement de 1.400 MW éoliens supplémentaires par an et 1.800 MWc de photovoltaïques. Soit un accroissement de 17% par an pour l’éolien et de 100% pour le solaire, par rapport au rythme moyen d’installation observé ces dernières années. Un effort jugé indispensable: «Le développement des énergies renouvelables n’est pas uniquement une question de verdissement du mix: il s’agit d’un impératif de sécurité d’approvisionnement», souligne un document du GRT. En attendant, RTE demande une fermeture très progressive des centrales au charbon.
ÉCONOMIES D'ÉNERGIE
La France devrait bénéficier de trois nouvelles interconnexions électriques, deux avec le Royaume-Uni et une avec l’Italie à l’horizon 2021. De quoi soulager le réseau français à certaines périodes, mais ce ne sera pas suffisant. Raison pour laquelle François Brottes entend pousser les mesures de maîtrise des consommations: «C’est l’un des principaux leviers pour nous redonner des marges de manœuvre», estime le président du directoire du gestionnaire des lignes à haute tension. Reste aux opérateurs à proposer à leurs millions de clients des offres tarifaires plus attractives.
RTE travaille aussi avec les agrégateurs, ces entreprises qui font commerce des capacités d’effacement de certains industriels. «Certaines années, une entreprise sur deux que nous contactions pour qu’elle réduise sa demande en période de pointe le faisait effectivement», explique Olivier Grabette. Pas simple, décidément, d’équilibrer un réseau.
Dunkerque. A l'occasion d'un comité interministériel de la mer à Dunkerque, le Premier ministre Edouard Philippe a précisé le calendrier du parc éolien prévu au large du port nordiste, d'une puissance de 500 mégawatts. «Les candidats déposeront leurs offres dans 4 mois et nous serons en mesure de désigner le lauréat mi-2019», a annoncé l'ancien maire du Havre. Initialement, les lauréats auraient dû être sélectionnés avant la fin 2018. Dix groupements français et étrangers ont été présélectionnés en mai 2017, dont EDF et Engie, l'Espagnol Iberdrola, le Norvégien Statoil ou encore le Suédois Vattenfall. Le cahier des charges de l’appel d’offres leur a été transmis ce jeudi 15 novembre.

15/11/18Le solaire bat l'éolien
Bonne nouvelle pour l’énergie solaire, déconvenue pour la filière éolienne. Le 6 novembre, le ministère de la Transition écologique et solidaire a annoncé les lauréats de son appel d’offres expérimental, qui mettait en concurrence des grandes centrales solaires au sol avec des projets éoliens terrestres, comme le demande de plus en plus l’Europe. Jugées plus compétitives que les éoliennes, les centrales solaires photovoltaïques ont été préférées pour l’ensemble des projets. Au total, 16 projets de centrales solaires photovoltaïques ont été sélectionnés pour une puissance de 200 mégawatts. Les projets lauréats de cet appel d’offres valoriseront l’électricité produite à un prix moyen de 54,94 euros par mégawattheure, selon le ministère de la Transition écologique et solidaire.
https://www.usinenouvelle.com/article/le-solaire-bat-l-eolien.N768149

13/11/18 : LA FILIÈRE ÉOLIENNE EN MARCHE CONTRE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE 😡😡😡
Partenaire de la 9ème édition du Colloque National Éolien, L’EnerGeek est allé à la rencontre d’une filière qui représente près de 17 000 emplois et qui contribue activement à la densification du réseau énergétique français. Découvrez ainsi comment Tanguy Levesque (Vestas), Julien Suillerot (RES), Frédéric Petit (Siemens Gamesa) participent à l’innovation dans notre pays pour « Make Our Planet Great Again ».
Comment vous positionnez vous sur le marché de l’éolien en France (quelle puissance installée, combien d’emplois…) ?
Tanguy Levesque (Vestas) : après 16 ans en France, nous sommes leader du marché éolien avec environ 25% des parts de marché. Au total, cela représente 4 GW de puissance installée, soit 1900 machines et l’équivalent de la consommation électrique de 3,2 millions de ménages, hors chauffage. Le secteur de l’éolien est vraiment créateur d’embauches avec plus de 17 000 emplois en France, dont 430 chez Vestas France, dans un groupe qui compte un total de 24 400 personnes. Sur les 430 personnes, on compte 300 techniciens qui réalisent la maintenance de nos turbines. La disponibilité des machines devant être maximale, nous implantons des équipes en région, au plus proche de nos éoliennes. Ces équipements peuvent être exploités jusqu’à 25 ans après leur mise en service, voire plus en cas de repowering. En 2019, nous pensons réaliser au moins 100 embauches supplémentaires. Vestas est aussi leader sur le marché mondial de l’éolien, nous allons atteindre 100 GW de puissance installée cette année, dans 79 pays différents.
Julien Suillerot (RES) : RES en France c’est l’histoire d’une fusion entre Eol technologie et RES le groupe britannique pionnier dans le développement des énergies renouvelables. Nous disposons d’une solide expertise au sein d’une entreprise qui s’appuie sur 35 années d’expérience. Aujourd’hui, nous sommes implantés un peu partout dans le monde : aux Etats-Unis, en Australie, en France, en Allemagne et évidemment en Angleterre… On développe principalement des projets éoliens, mais aussi et de plus en plus, des projets solaires. Nous conduisons des opérations depuis nos bases de Montpellier, Dijon, Béziers, Paris, Bordeaux ou encore à Lyon. Au total, nous avons développé plus de 720 mégawatts nous avons conservés. Nos territoires de prédilection : la Montagne noire avec la Tramontane, les vallées du Rhône avec le Mistral, se partagent les plus nombreuses installations mais nous développons des puissances significatives dans d’autres régions comme en Bourgogne, Grand Est, Nouvelle Aquitaine…
Frédéric Petit (Siemens Gamesa) : La fusion entre Siemens Wind Power et Gamesa en avril 2017 a été imaginée pour devenir leader sur le marché éolien. Nous sommes par ailleurs le seul acteur en France à être présent sur la totalité des segments du marché de l’éolien, et nous sommes un acteur 100% européen. Au niveau mondial, nous sommes numéro 2 en termes de parts de marché sur l’éolien terrestre, et nous sommes numéro 1 pour l’éolien en mer. Nous avons une base installée sur tous les continents. En France, nous disposons d’une base installée dans l’éolien terrestre supérieure à 1500 mégawatts avec plus d’une centaine d’employés. En plus du projet industriel au Havre pour l’éolien en mer, nous avons également un centre de Recherche et Développement à Rouen. Grâce à cette bonne implantation, sur la seule année 2017, nous avons raccordé 184 MW d’éolien terrestre sur le réseau national. Nous étions donc numéro 4 sur le marché en France.
Quelles sont vos perspectives de développement ? Et pour les éoliennes offshore ?
Tanguy Levesque (Vestas) : Nous suivons avec attention les démarches du gouvernement, notamment dans le cadre de la publication de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) en novembre 2018. Au sein de Vestas, nous travaillons sur différentes technologies et on observe une baisse drastique des coûts de l’énergie, au cours des 5 dernières années. C’est pourquoi il nous semble logique de poursuivre cette démarche, afin que l’on puisse atteindre l’objectif des 23% d’EnR en 2020. En l’état pourtant, l’objectif semble difficile à atteindre, il faudrait que l’on puisse au moins être en mesure d’installer 2000 MW par an, contre 1700MW aujourd’hui.
Au-delà de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), ce qu’on aimerait obtenir c’est avant tout des procédures de développement un peu plus courtes. Pour installer une éolienne en France il faut compter au minimum 7 ans, entre le moment ou vous démarrez les premières études et où vous voyez les turbines montées.
En France, nous n’avons pas participé aux premiers appels d’offres, mais nous restons attentifs aux futurs projets qui seront menés sur la très vaste façade maritime française. Toutefois, là encore, on peut souligner les importants délais avant la mise en service d’un parc éolien offshore en France. Nous installons en effet quotidiennement des parcs en Europe du Nord.
Julien Suillerot (RES) :Si on doit parler de la PPE ou du marché français de l’éolien en général, il faut rappeler qu’environ 1700 mégawatts ont été raccordés l’année dernière, ce qui est significatif. Toutefois, de nombreux freins demeurent. Prenons un cas concret, si l’on écoute l’armée, une immense partie du territoire ne pourrait pas accueillir d’éoliennes… Seulement de telles restrictions sont pourtant inenvisageables si l’on souhaite sérieusement atteindre les objectifs de la transition énergétique. Par ailleurs, en France, nous installons des éoliennes d’environ 150 mètres, car nous ne pouvons pas opter pour les dernières technologies disponibles sur le marché… Si nous améliorons l’ensemble de ces points perfectibles nous atteindrons très rapidement la parité réseau ; les énergies renouvelables et les éoliennes en particulier sont dans cette dynamique afin de lutter contre le réchauffement climatique à faible coût. RES a d’ailleurs une vision très ambitieuse : un avenir où chacun aura accès à une énergie compétitive et sobre en carbone. . C’est dans cette optique que nous avons lancé le développement de 200 mégawatts de nouveaux projets en 2018, que nous avons demandé les autorisations pour 140 mégawatts et que nous avons obtenus les permis pour 90 mégawatts. Pour 2019, on espère pouvoir augmenter notre capacité installée de plus de 35 mégawatts. Et à l’avenir, nous visons l’installation de 100 mégawatts par an en France.
Frédéric Petit (Siemens Gamesa) : Nous avons des objectifs aussi bien sur le marché terrestre, que sur celui de l’offshore. Dans une perspective de développement, nous espérons avec France Énergie Éolienne que les raccordements atteignent les 2 gigawatts par an sur l’éolien terrestre et surtout que l’on conserve au minimum une stabilité réglementaire pour l’ensemble de la profession. Nous espérons que nous pourrons être proche de cet objectif pour la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). En revanche, sur l’éolien en mer nous restons très attentifs sur les prochains arbitrages de la PPE, qui seront cruciaux pour les professionnels alors que nous avons réussi à démontrer la compétitivité de la filière partout ailleurs en Europe. Si on garde en tête la tendance de nos voisins européens et compte-tenu de l’importante façade maritime métropolitaine française, l’éolien en mer (posé ou flottant) pourrait s’intensifier à rythme d’au moins 1 GW raccordé par an, voire 1500 MW ! A l’échelle du globe, Siemens Gamesa a installé un parc de 11GW depuis l’inauguration de la première ferme d’éoliennes posées en mer, à Vindeby au Danemark en 1991. On est donc leader sur un marché en pleine accélération, et donc en consolidation, notamment du fait de notre présence aussi bien en Europe qu’en Asie, en Chine ou à Taïwan.
Sur l’éolien flottant, nous avons également démontré notre capacité d’innovation. En effet, Siemens Gamesa a été le premier en 2009 à installer un prototype avec Equinor (ex-Statoil) de 2,3 mégawats en Norvège. Nous avons également installé la première ferme pilote à l’été 2017, de 5 éoliennes de 6 mégawatts en Écosse ; il s’agit respectivement des projets Hywind 1 et Hywind 2. En France, nous sommes par ailleurs engagés dans un projet innovant avec EDF Renouvelables. Au large de Fos-sur-Mer, avec le projet Provence Grand Large, nous allons installer prochainement avec EDF Renouvelables 3 éoliennes de 8 mégawatts. Enfin, nous sommes aussi impliqués dans un projet avec Shell et Innogy. Ce qu’il faut comprendre, c’est que les technologies de l’éolien flottant bénéficient du retour d’expérience de l’éolien en mer posé. En revanche, il existe plusieurs options pour les flotteurs ; par exemple les projets Hywind mettent en oeuvre un système SPAR, tandis que pour le projet Provence Grand Large, notre client a opté pour un système de « Tension Late Platform » (TLP) proposé par SBM Offshore. Sur l’éolien en mer posé, nous avons aussi été sélectionnés dans le cadre de trois appels d’offres, 2 via le consortium Les Eoliennes en Mer à savoir pour celui de Dieppe Le Tréport ainsi que sur celui de l’île d’Yeu et de Noirmoutier et enfin à Saint-Brieuc, au sein du consortium Ailes Marines. Nous sommes ainsi impliqués actuellement dans 4 chantiers en France.
Que répondez-vous à vos détracteurs qui vous reprochent votre impact sur la biodiversité ou sur la variabilité de votre production ?
Tanguy Levesque (Vestas) : Je vous invite à consulter le sondage qui a été réalisé par Harris Interactive à l’occasion du Colloque National Éolien. D’après ses conclusions, près de 9 Français sur 10 estiment que la transition énergétique est un enjeu prioritaire pour le pays et la planète. Encore récemment, on assistait à la marche citoyenne pour le climat lancée sur Facebook : nous vivons une époque inédite ! Par ailleurs, 73% des Français indiquent avoir une bonne image de l’éolien. Les chiffres sont éloquents si vous me permettez d’en citer quelques-uns : le grand public comme les riverains y voient ainsi d’abord une énergie « propre » (91% des riverains, 87% du grand public) et « inépuisable » (88% vs 84%), « moderne » (86% vs 77%), (…) « permettant de produire de l’énergie toute l’année » (80% vs 72%).
En ce qui concerne la variabilité de la production, la France bénéficie tout d’abord d’un foisonnement de ressources de vent, assurant une constance dans la production, qui représente en moyenne 5% de notre mix électrique.
D’autre part, nous sommes en train de mettre en place des solutions technologiques, qui nous permettront de traiter ce point : citons notamment, les réseaux intelligents, les solutions hybrides, qui regrouperont éoliennes, solaire et stockage, qui apparait comme une composante clé dans cette évolution. Nous installons ainsi un projet en Australie, qui inclut 43MW d’éolien, 15MW de solaire et 2MW de batteries Tesla.
Julien Suillerot (RES) : concernant les critiques qui sont faîtes à l’éolien, après 15 années à exercer dans le secteur, il me semble que la réglementation est suffisamment stricte, et que les contrôles sont suffisamment réguliers afin de préserver l’environnement de nos installations. De plus, avant d’obtenir des autorisations il faut réaliser des études d’impacts. Les projets doivent impérativement respecter un certain nombre de normes environnementales ! Mais si on s’intéresse vraiment à la biodiversité, à la faune et à la flore, on doit bien se résoudre à admettre que les éoliennes qui contribuent à décarboner notre économie, présentent bien plus de bénéfices que de risques.
Par ailleurs, plus nous serons en mesure de déployer des énergies dîtes variables sur le réseau, plus il va falloir développer les réseaux intelligents et le stockage, pour équilibrer la production et la consommation d’électricité. Toutefois, ces défis techniques sont largement à la portée de nos ingénieurs aujourd’hui. Cependant, il est vrai que notre outil de transport de l’électricité à originellement été pensé pour une production centralisée. Or en ce moment, de nouvelles technologies se déploient un peu partout, et il faut que le réseau s’adapte.
Frédéric Petit (Siemens Gamesa) : Comme nous avons une base installée assez significative, nous pouvons tirer des enseignements sur nos parcs éoliens en mer actuellement en prodction. Comme le confirme d’ailleurs de nombreux rapports, en matière de réserves halieutiques, les parcs offshores créent ce qu’on appelle « un effet récif », favorisant le développement des ressources. C’est ce qu’on observe sur les parcs des autres pays d’Europe. Pour la question des oiseaux, il faut évidemment regarder les zones les plus favorables. En France, la décision revient toujours en définitive au préfet maritime, qui peut notamment apprécier les différentes études d’impact. Par ailleurs, nous favorisons toujours le dialogue entre tous les acteurs, y compris avec les comités des pêches ou les riverains.
Par nature, une éolienne va produire s’il y a du vent, tout comme un panneau photovoltaïque va produire s’il y a du soleil. Toutefois, il faut commencer par rappeler que l’éolien a gagné la bataille des coûts. Aujourd’hui, elle est devenue une énergie compétitive ; au-delà de la France, on a déjà vu des appels d’offres attribués à moins de 30 euros le mégawattheure pour l’éolien terrestre. La bataille des prix a donc été gagné par l’éolien. Ensuite, si on parle de variabilité, on doit immédiatement penser aux prévisions. Nous sommes capables d’obtenir 24 heures à l’avance une vision précise de la capacité de production effective. Par ailleurs, nous travaillons également sur un troisième levier : celui du stockage. Siemens Gamesa dispose actuellement d’un prototype installé en Espagne, adapté entre autres au offgrid, c’est-à-dire aux Zones Non Interconnectées à un réseau électrique. En complément, nous testons un autre prototype qui vise à utiliser l’électricité pour produire de la chaleur, qui sera ensuite stockée dans des matériaux réfractaires, en l’occurrence de la roche de lave, pour soit alimenter un réseau de chaleur, soit à produire de la vapeur pour faire tourner un groupe turbo-alternateur afin de générer de l’électricité. Tous les principaux acteurs impliqués dans le secteur de l’énergie travaillent sur la question du stockage, et nous aurons donc inévitablement des solutions toujours plus attractives à l’avenir. De plus, au niveau européen, il existe différents régimes de vent, de telle sorte qu’il arrive que lorsqu’un anticyclone recouvre la France, d’autres pays peuvent contribuer. Et même à un niveau micro, en France, ce ne sont pas les mêmes régimes de vent entre l’Est et le Sud-Ouest de la France. Enfin, il est intéressant de noter que les situations anticycloniques arrivent souvent l’été, autrement dit quand la demande en électricité est moindre et lorsque la production solaire est la plus importante.
https://lenergeek.com/2018/11/13/eolienne-rechauffement-climatique-vestas-res-siemens-gamesa/

13/11/18 : Energie éolienne : halte aux caricatures !😠
Le pamphlet contre l'énergie éolienne de Pierre Dumont et Denis de Kergorlay "Éoliennes : chroniques d'un naufrage annoncé" (éditions François Bourin) a reçu un bon accueil dans la presse. Pourtant il caricature son sujet. Les enjeux de la transition énergétique, qui sont multiples et doivent être traités avec un minimum de probité intellectuelle, méritent mieux. Par Geoffroy de Clisson, président de l'Institut Walden pour la Transition énergétique.
Depuis quelques semaines, une partie de la presse relaye avec intérêt les thèses d'un livre présenté comme « accablant », dans lequel Pierre Dumont et Denis de Kergorlay dénoncent la multiplication des éoliennes qui « défigurent nos paysages et plombent notre économie ». Les auteurs reprochent aux pouvoirs publics leur « faiblesse coupable » et dénoncent avec vigueur le cynisme du « lobby éolien ». Nous trouvons dans la presse écrite de larges extraits de ce « réquisitoire à lire d'urgence » tant il brille, lit-on, par « la rigueur de sa logique » et par ses « enchaînements implacables ».
Nous réagissons d'abord sur le fond du livre de Pierre Dumont et Denis de Kergorlay, si tant est que nous puissions parler de fond tant les arguments avancés par les deux auteurs sont de la banale platitude que nous laissait craindre un titre sans nuance : Eoliennes, chronique d'un naufrage annoncé.
Comme trop souvent, malheureusement, dans les ouvrages qui tentent d'emporter l'adhésion en pariant sur l'indignation du lecteur, la partialité des auteurs se dissimule péniblement derrière une logique argumentative qui relève la plupart du temps de la pure improvisation scientifique. L'argumentation s'articule de la manière suivante : (i) les éoliennes sont une atteinte grave au paysage et à la préservation du patrimoine français, (ii) leur implantation procède d'une logique arbitraire (si ce n'est délibérément destructrice du paysage) et anti-démocratique (iii) la colère gronde et l'opposition des riverains monte, (iv) les éoliennes sont des aberrations techniques et économiques (v) leur développement sur le territoire français est dû au très puissant lobby éolien qui influence le gouvernement et corrompt les élus.
Convenons en préambule que la question de l'esthétique des éoliennes et de leur intégration dans le paysage mérite d'être débattue. Le problème, cependant, ne s'applique pas uniquement aux éoliennes mais aux infrastructures en général : routes, ponts, antennes, pilonnes, centrales électriques... Il est vrai, toutefois, que les éoliennes dépassent aujourd'hui souvent les 150 mètres de hauteur et sont par conséquent visibles à plusieurs kilomètres à la ronde. Il ne s'agit donc pas ici d'écarter la question de leur intégration dans le paysage mais, au moins faut-il signaler qu'en la matière, des progrès significatifs ont été fait depuis les débuts de l'éolien. De fait, Pierre Dumont et Denis de Kergorlay se gardent bien de signaler, par exemple, que les éoliennes situées sur « les belles falaises calcaires du pays de Caux si chère à Maupassant » ont été développées et mises en service en 2006 par EDF - qu'on ne peut soupçonner d'appartenir aux lobbys éoliens‒ dans un contexte où l'éolien, alors très peu développé en France, ne faisait pas encore l'objet d'une réglementation très stricte des services de l'Etat. Rappelons que le processus de développement d'un projet éolien mobilise les riverains et les élus locaux pendant plusieurs années, fait l'objet d'une enquête publique, nécessite l'accord des autorités environnementales et la consultation de plusieurs commissions paysagères (commission départementale nature paysages et sites, architectes et bâtiments de France, commission régionale du patrimoine et de l'architecture...). Le développement d'un projet éolien s'étale aujourd'hui en moyenne sur plus de dix années en France, contre environ quatre ans en Allemagne. Par ailleurs, moins de 10 % du territoire français est éligible aux critères d'implantation de l'éolien terrestre. On est donc bien loin de la profusion anarchique que dénoncent Pierre Dumont et Denis de Kergorlay. On s'interroge d'ailleurs sur la probité intellectuelle des auteurs lorsque, faisant preuve d'une indignation à géométrie variable, ils dénoncent le massacre paysager que constituent selon eux les parcs éoliens d'Honfleur et de la Veulettes-sur-Mer, en omettant de mentionner la présence quelques kilomètres plus loin de la centrale nucléaire de Paluel, qui surplombe ces mêmes falaises « sauvages ».
Faire « gronder la colère »
L'objectif, on l'aura compris, est de susciter le mécontentement, de faire « gronder la colère », celles des riverains, d'abord, qui, à en croire les auteurs, manifestent une opposition croissante contre les éoliennes qui « menacent leur environnement et leur santé », mais aussi celles de Français en général, « révoltés par le saccage de leurs paysages et le gaspillage des deniers publics ». Rien, malheureusement, ne vient étayer ce discours. En 2016, un sondage Ifop commandé par la France Energie Eolienne indiquait que 75 % des riverains et 77 % des Français avaient une image positive de l'éolien. En 2018, dans un sondage Harris interactive également commandé par la FEE, nous apprenons encore que 80 % des riverains et 73 % des Français ont une bonne image de l'énergie éolienne. On arguera peut-être que ces études, commandées par un syndicat professionnel éolien n'ont aucune valeur. A supposer que ce soit le cas, cela n'autorise pas pour autant les détracteurs de l'éoliens à affirmer l'inverse de ce qu'elles démontrent.
Intéressons-nous désormais à la partie « technique » de l'analyse. L'éolien est, selon Pierre Dumont et Denis de Kergorlay une aberration économique, couteuse et inefficace. Ainsi déclarent-ils par exemple que l'éolien terrestre produit une électricité à 82 €/MWh, soit deux fois le coût de production du nucléaire amorti. Signalons d'emblée que la Cour des Comptes, qui n'est pas connue pour sa partialité, estime en 2016 que le coût réel de l'énergie nucléaire se situe aux alentours de 60 €/MWh pour le nucléaire amorti, cette estimation ne tenant que très partiellement compte des coûts de démantèlement (dont personne aujourd'hui, pas même EDF, n'est capable d'estimer le montant) et des coûts de traitements de la filière déchets. Signalons encore que le parc nucléaire français est vieillissant et qu'en dépit des prolongations successives de la durée de vie des réacteurs, des tranches entières finiront par sortir du mix énergétique français pour obsolescence dans les dix à vingt prochaines années. En dépit de l'amélioration continue de l'efficacité énergétique des bâtiments et du développement concomitant des réseaux intelligents, ces tranches devront être remplacées par d'autres capacités de production, nucléaires, renouvelables ou fossiles. Aujourd'hui, les nouvelles centrales nucléaires développées par EDF (Flamanville en France, Hinkley Point en Angleterre, Olkiluotto en Finlande) accusent près de dix ans de retard (Flamanville et Olkiluotto), ont couté en moyenne près de trois fois leur budget initial et produiront une électricité dont le coût de revient sera supérieur à 120 €/MWh, soit près de deux fois le tarif moyen de l'éolien terrestre lors du dernier appel d'offres (65,4 €/MWh). Certes, dans un scénario 100 % renouvelable il faudrait, pour répondre à l'intermittence des énergies renouvelables, prévoir des capacités de stockage. Le coût au MW de ces capacités cependant s'effondre en suivant un rythme comparable à celui de l'effondrement des coûts de production de l'énergie solaire durant ces dix dernières années (le coût moyen de l'énergie solaire au sol supérieur à 300 €/MWh il y a 10 ans était de 52,1 €/MWh lors du dernier appel d'offres). L'énergie éolienne est donc très loin d'être une « aberration économique » défendue par quelques illuminés écologistes dogmatiques et relève d'un choix stratégique de politique énergétique dont les objectifs sont actuellement débattus dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE). Quant à l'argument « choc » selon lequel l'éolien ne produirait en moyenne qu'à 24 % de sa capacité, il doit être mis en perspective avec les 12,5 % du solaire photovoltaïque (qui n'a pas l'air de déranger les auteurs) ou encore avec les 30 % d'efficacité électrique du cycle nucléaire ou des centrales au gaz. De fait, près des deux tiers de l'énergie produite par une centrale nucléaire est perdue. La pertinence économique des énergies doit être mesurée par leur coût global de production et non par la comparaison entre leur production effective et leur capacité ou à l'efficacité énergétique de leur cycle.
Que faire du risque sanitaire?
Admettons. Mais alors que faire du risque sanitaire ? Les éoliennes, nous assure-t-on sont dangereuses pour la santé. On compare d'ailleurs volontiers, en l'absence de toute étude sérieuse sur le sujet, leur supposée nocivité à celle du tabac ou des OGM. Certes, 7 % des riverains se disent gênés par le bruit des éoliennes, mais là encore, des progrès ont été faits et les bridages acoustiques deviennent de plus en plus systématiques. Selon un arrêté de 2011, les éoliennes ne doivent pas rajouter au bruit ambiant si ce dernier est supérieur à 35 décibels (dB), plus de 5 dB le jour et 3 dB la nuit, à une distance de 500 mètres. Aujourd'hui, une éolienne à distance minimum obligatoire d'une habitation produit environ 30 dB ce qui équivaut au bruit existant dans une chambre à coucher.
Enfin vient l'argument financier, celui qui souvent s'intègre dans une théorie plus générale du complot. L'énergie éolienne, affirme-t-on d'un ton péremptoire, « donne lieu à des montages financiers souvent opaques qui ne profitent qu'à un petit nombre d'initiés ». Voilà qui assurément aiguise notre curiosité. Des montages financiers opaques ? Des dessous de table ? Un nouveau terrain de pétanque pour la mairie ? Une salle des fêtes flambant neuve ? Et tout ça sur le dos des Français qui, nous dit-on, supportent le coût de cette politique irresponsable « par leurs impôts et par les taxes perçues sur les factures d'électricité » ? Que les Français se rassurent, ils payeront aussi le prix du démantèlement des centrales nucléaires, et fort cher. Cela n'aura rien à voir avec le « lobby » éolien dont l'influence, au même titre que celle du « lobby » solaire, est au demeurant très exagérée. Cette dénonciation très virulente, pour ne pas dire outrancière de ces « lobbys » (qui sont en réalité des syndicats professionnels), est d'ailleurs curieuse de la part de Denis de Kergorlay, président du Cercle de l'Union de l'interalliée, club parisien très fermé dans lequel on retrouve notamment les dirigeants de la plupart des grandes entreprises françaises et des personnalités politiques de premier plan. Nul doute, par conséquent, que le Comte de Kergorlay s'y connaisse en lobby.
Entendons-nous bien, il ne s'agit pas ici de faire le procès de l'énergie nucléaire ou d'opposer les énergies les unes aux autres. Nous sommes aujourd'hui engagés dans un processus de transition dont les enjeux sont multiples et complexes et qui ne peuvent en tout état de cause se réduire aux visions caricaturales et aux contre-vérités relayées par le livre de Pierre Dumont et Denis de Kergorlay. Qu'une certaine presse se fasse l'écho de ce genre d'ouvrage sans aucune précaution oratoire ni recul critique doit nous interpeller et nous inquiéter. La transition énergétique est un sujet trop important pour être abandonné aux querelles idéologiques et aux conceptions féodales de l'aménagement du territoire. Les enjeux de la transition énergétique sont multiples et doivent être traités avec l'objectivité et la probité intellectuelle dont nous sommes collectivement capables. Nous espérons que la France sera à la hauteur de ce défi !
https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/energie-eolienne-halte-au-caricatures-797317.html

12/11/18
Energie éolienne : « les coûts de production augmenteront sous les effets de la guerre commerciale… »
La guerre commerciale et la fin du financement « bon marché » mettront sous pression l’industrie éolienne en 2019. Les fabricants européens d’éoliennes devraient conserver leur position de leaders pour les dix prochaines années a précisé la Coface dans un communiqué.
A l’instar des autres énergies renouvelables, l’énergie éolienne a connu une forte croissance depuis le milieu des années 2000 dans le monde entier, grâce au fort soutien des gouvernements, à sa « compétitivité-coût » avantageuse (par rapport aux centrales nucléaires ou au charbon) et à un moindre impact environnemental.
Contrairement à l’industrie solaire, la Chine n’a pas été en mesure de surpasser l’Europe dans le domaine de l’énergie éolienne car les fabricants chinois sont très dépendants du marché local et donc des changements dans le soutien public. La qualité réputée des fabricants européens repose sur un vaste écosystème où l’innovation et la concurrence sont encouragées ainsi que sur un développement global des ventes. Coface s’attend à ce que l’Europe continue à dominer au cours de la prochaine décennie, en raison de son avance technique et du fort soutien financier national et européen.
L’énergie éolienne connaît une croissance rapide du fait de la baisse des prix de vente des éoliennes, mais cet avantage s’avère être un problème pour les fabricants car cela réduit leur rentabilité et peut impacter les investissements potentiels. De plus, les prix des matières premières sont orientés à la hausse et les coûts de production augmenteront en conséquence, car l’industrie est confrontée à de nombreux autres défis :
La guerre commerciale en cours
Les éoliennes étant principalement fabriquées en acier, l’industrie souffrira des mesures protectionnistes mises en œuvre depuis juin 2018. Les coûts supplémentaires induits par la guerre commerciale en cours ne se feront pas sentir cette année, grâce notamment aux contrats de couverture des risques et ceux négociés préalablement avec les fournisseurs, mais en 2019, les prix des matières premières devraient augmenter. Les coûts plus élevés ne se traduiront pas dans les prix de vente, mais auront une incidence sur les résultats nets des fabricants.
Le financement bon marché semble terminé
Jusqu’à présent, le développement des parcs éoliens a reposé sur des subventions publiques et un accès facile au financement. Compte tenu du durcissement de la politique monétaire américaine, de la fin de l’assouplissement quantitatif de la BCE prévue pour la fin de l’année et de l’arrêt des subventions par certains gouvernements, l’accès aux liquidités devrait devenir plus difficile. Cette situation intensifierait la concurrence entre les fabricants d’éoliennes, ce qui entraînerait une nouvelle baisse des prix. Coface prévoit plusieurs fusions au sein de l’industrie qui permettraient aux industriels d’atteindre une taille suffisante pour faire baisser les coûts des matières premières et des équipements.
http://www.enerzine.com/energie-eolienne-les-couts-de-production-augmenteront-sous-les-effets-de-la-guerre-commerciale/25892-2018-11

11/11/18 : La duperie financière sur laquelle est fondée et prospère l'énergie éolienne en France
Pierre Dumont et Denis de Kergolay se sont intéressés au développement de l'énergie éolienne en France. Ils viennent de publier "Eoliennes : chronique d'un naufrage annoncé" aux éditions François Bourin. L'essor des éoliennes en France, destructrices du patrimoine et de notre potentiel touristique, n’obéit à aucune logique climatique ou économique. Il donne lieu à des montages financiers souvent opaques qui ne profitent qu’à un petit nombre d’initiés, alors que c’est l’ensemble des Français qui, par leurs impôts et les taxes perçues sur les factures d’électricité, supportent le coût insensé de cette politique irresponsable. Extrait 2/2.
Dès 2008, Valéry Giscard d’Estaing dénonçait, à propos de l’éolien, « un gaspillage inacceptable des fonds publics, un discours officiel trompeur, un “business” souvent douteux ».
Déjà, tout était dit !
Rappelons la duperie financière sur laquelle est fondée et prospère l’énergie éolienne en France. À l’origine du « système » figure l’obligation faite à EDF d’acheter l’électricité éolienne à un prix très supérieur au prix du marché.

Ce dispositif était le prix à payer pour convaincre les opérateurs de se lancer dans l’aventure. Sans lui, il n’y aurait pas d’éoliennes en France.
Début 2017, à la suite d’un recours d’opposants auprès de la Cour de justice de l’Union européenne, la France fut contrainte d’abandonner ce modèle de subvention.
Mais qu’à cela ne tienne : il suffit de le remplacer par un autre système de soutien.
Ainsi, désormais, les producteurs d’électricité d’origine éolienne doivent vendre eux-mêmes leur énergie sur le marché de gros, mais perçoivent une prime dans le cas où la différence entre le tarif de référence et le prix du marché est positive. Dans le cas où cette différence est négative, ce qui n’arrive évidemment jamais, ils sont censés reverser le surplus perçu. La décision de la Cour de justice de l’Union européenne a donc été contournée. L’attrait financier pour le promoteur reste le même.
Cette obligation d’achat est renforcée par la loi NOME (Nouvelle organisation des marchés de l’électricité) du 7 décembre 2010, qui oblige EDF à revendre à ses concurrents 25 % de sa production à 42 euros le MWh alors qu’elle est contrainte de l’acheter 85 euros aux producteurs éoliens.
Depuis lors, un arrêté du 13 décembre 2016 a fixé le tarif de référence pour l’éolien terrestre à 82 euros le MWh pour les dix premières années du contrat, ce tarif variant selon la durée annuelle de fonctionnement pour les cinq années suivantes. Ce dispositif s’applique aux installations comprenant au maximum six éoliennes de moins de trois MW chacune. Au-delà, le niveau de rémunération est déterminé par une mise en concurrence dans le cadre d’un appel d’offres. Dans la pratique, les promoteurs se sont immédiatement adaptés à cette « contrainte » apparente, en développant des parcs de six éoliennes maximum – juste en deçà du seuil de l’appel d’offres –, favorisant le mitage du territoire. Alors que le prix de gros de l’électricité en France est passé de 60 euros le MWh en 2011 à 35 euros le MWh en 2017…
Ce système est à ce point tentant qu’il est à l’origine de la « bulle » de l’éolien qui s’est créée au milieu des années 2000 lorsque, sous la pression des États, les grands producteurs d’énergie ont commencé à s’intéresser aux énergies renouvelables.
De grandes institutions telles que le Crédit Agricole, la Caisse des Dépôts, Engie, EDF Énergies Nouvelles, mais aussi des entreprises étrangères, comme Ikea ou Abo Wind, ont développé des filiales spécialisées dans la promotion éolienne.
D’où l’« écumage » systématique du territoire français, commune après commune, par des prospecteurs à l’affût du moindre terrain disponible.
Comme nous le confiait récemment un avocat sollicité par des opposants aux éoliennes, « il est difficile de s’opposer aux éoliennes. Il y a trop d’argent à gagner »…
Mais il y a aussi les perdants du système : ceux qui le financent– à leur insu –, à savoir les ménages français et tous les consommateurs d’électricité.
Extrait de "Eoliennes : chronique d'un naufrage annoncé", de Pierre Dumont et Denis de Kergorlay, aux éditions François Bourin

http://www.atlantico.fr/decryptage/duperie-financiere-laquelle-est-fondee-et-prospere-energie-eolienne-en-france-pierre-dumont-denis-dekergolay-3555446.html


10/11/18 : Les effets indésirables et catastrophiques des éoliennes sur nos paysages, nos territoires et nos monuments historiques
Pierre Dumont et Denis de Kergolay se sont intéressés au développement de l'énergie éolienne en France. Ils viennent de publier "Eoliennes : chronique d'un naufrage annoncé" aux éditions François Bourin. Ils abordent notamment dans cet ouvrage l'opposition croissante de la part des riverains contre les éoliennes qui menacent leur environnement et leur santé. De plus en plus de citoyens sont en effet révoltés par le saccage de leurs paysages et le gaspillage des deniers publics. Extrait 1/2.
Le choc est brutal lorsque l’on constate l’indifférence de nos dirigeants de tous bords face à la question de la destruction des paysages. À entendre les responsables politiques discourir à l’envi sur les atouts de la France et évoquer, en tête de liste, ses paysages et la beauté et l’authenticité de ses territoires, on ne peut qu’être pris de vertige devant cette contradiction flagrante : ceux-là mêmes qui mettent en avant la diversité des paysages français et le capital qu’ils représentent pour notre industrie touristique sont aussi les promoteurs de l’énergie éolienne, et donc les fossoyeurs de ce capital naturel, culturel et économique.
Le silence assourdissant, sur cette question essentielle, des ministres de la Culture qui se sont succédés depuis l’élection de François Hollande en 2012, est stupéfiant !
Sauf à considérer que les paysages et les monuments de la France ne font pas partie de notre culture…
Pourtant, selon la Convention européenne du paysage ratifiée par la France en 2006, « le paysage non seulement constitue une composante essentielle du bien-être individuel et social, mais il est aussi l’expression de la diversité du patrimoine naturel et culturel des populations, tout comme le fondement même de leur identité ».
Récemment, Emmanuel Macron confiait, opportunément, à Stéphane Bern, une mission d’évaluation et de propositions visant à sauvegarder les monuments et les sites de la France. Mais, au même moment, Nicolas Hulot déployait son plan de prolifération des éoliennes terrestres et Jacques Ménard, ministre de la Cohésion des territoires, lançait sa loi « Elan », au terme de laquelle les maires pourraient s’affranchir de l’avis des architectes des bâtiments de France, derniers remparts contre la destruction du patrimoine bâti.
Quand on présente l’objection que ces éoliennes ont pour effet d’altérer nos paysages, nos sites et nos monuments historiques, on se heurte à plusieurs types de réponses.
La première est le déni. On vous fait valoir que les considérations de protection du paysage sont déjà prises en compte. Les promoteurs insistent sur le cadre réglementaire qu’ils estiment déjà très contraignant : la distance de cinq cents mètres entre une éolienne et les habitations, l’enquête publique, les avis des différentes administrations…
Le deuxième type de réponse, c’est la reconnaissance partielle… En privé, certains, dans les cercles du pouvoir, ont l’honnêteté de ne pas nier l’impact des éoliennes sur les paysages, les sites et les monuments. Mais ils utilisent l’argument archi-usé de la résignation : « On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs… »
Toutes proportions gardées, c’est l’argument que l’un des auteurs de ce livre se voyait déjà opposer, quand, diplomate à Bangkok en 1977, il entendait des membres éminents du Quai d’Orsay et des personnalités politiques lui répondre, lorsqu’il les alertait sur le génocide qui se déroulait au Cambodge, à quelques kilomètres de là : « C’est logique, c’est une révolution. On ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs. » Plus tard, un rescapé de ce génocide, Pin Yathay, a donné comme titre à son témoignage, L’Utopie meurtrière…
Donc, puisque l’objectif prioritaire de la transition énergétique est de « sauver la planète », tant pis s’il doit y avoir quelques dégâts collatéraux…
Cette indifférence à l’égard de nos paysages, de nos sites et monuments, bref de tout ce qui fait l’identité de la France, est une expression du cynisme et de l’inculture.
Au nom de la modernité, nous avons déjà défiguré les abords de nos villes, truffés de zones commerciales certes utiles mais pour lesquelles aucun effort d’intégration n’a jamais été fait, contrairement à d’autres pays d’Europe, comme l’Angleterre.
Et nous nous acheminons tranquillement vers un massacre du même type dans nos campagnes.
Extrait de "Eoliennes : chronique d'un naufrage annoncé", de Pierre Dumont et Denis de Kergorlay, aux éditions François Bourin


07/11/18François de Rugy préfère le solaire à l'éolien pour un appel d'offres expérimental de 200 MW
Centrales solaires contre éolien terrestre. Un appel d'offres expérimental pour une puissance de 200 MW mettait en concurrence les deux énergies renouvelables. Le 6 novembre, le ministère de la Transition écologique et solidaire a annoncé les lauréats. Il a privilégié l'énergie solaire pour l'ensemble des projets. Découvrez les.
Bonne nouvelle pour l’énergie solaire, déconvenue pour la filière éolienne. Mardi 6 novembre, le ministère de la Transition écologique et solidaire a annoncé les lauréats de son appel d’offres qui mettait en concurrence des grandes centrales solaires au sol avec des projets éoliens terrestres. Jugées plus compétitives que les éoliennes, les centrales solaires photovoltaïques ont été préférées pour l’ensemble des projets.
Ce format inhabituel d’appel d’offres était “expérimental”. Il visait à “évaluer la compétitivité relative des filières photovoltaïque au sol et éolien terrestre” et à matérialiser “l’engagement de la France auprès de la Commission européenne qui souhaite mettre les technologies en concurrence”, précise le ministère français dans un communiqué.
Est-ce que les résultats de l’appel d’offres vont orienter la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ? Dans le même document, le ministre de la Transition écologique François de Rugy estime que cette sélection démontre “la nécessité de développer un mix électrique renouvelable équilibré et diversifié grâce à des appels d’offres permettant de jouer la complémentarité des énergies, nécessaires au mix global”.
16 projets sélectionnés pour 200 MW
Au total, 16 projets de centrales solaires photovoltaïques ont été sélectionnés pour une puissance de 200 mégawatts (MW). Les trois plus gros projets sont situés dans le Gard (18 MWc pour la centrale photovoltaïque de Beaucaire 2 porté par PLM Solaire), en Sarthe (17,993 MWc pour 408 Engergy) et en Meuse (17,985 MWc pour la centrale solaire de Goussaincourt Nord).
“Les projets lauréats de cet appel d'offres valoriseront l'électricité produite à un prix moyen de 54,94 euros par mégawattheure”, précise le ministère.
Retrouvez la liste complète des lauréats
Voir en ligne
https://www.usinenouvelle.com/article/francois-de-rugy-prefere-le-solaire-a-l-eolien-pour-un-appel-d-offres-experimental-de-200-mw.N766014

06/11/18 : L’autorisation environnementale : s'approprier la réforme pour sécuriser ses projets
Véritable symbole de la modernisation du droit de l’environnement, l’autorisation environnementale vise à simplifier la vie des entreprises sans diminuer le niveau de protection de l’environnement.
Ce dispositif, qui concerne principalement les installations classées (ICPE) et les projets Loi sur l’eau (IOTA) soumis à autorisation, intègre plus d’une dizaine d’autorisations différentes, en fusionne les procédures et dispense même de permis de construire les éoliennes terrestres concernées.
Phase amont renforcée, instruction réduite, interlocuteur unique, administration en mode projet, régime contentieux rénové… les évolutions pratiques sont nombreuses. Elles sont, de surcroît, intervenues en même temps que les réformes relatives à l’évaluation environnementale et à la participation du public, auxquelles elles sont indiscutablement liées.
Pour autant, si l’autorisation environnementale se veut un dispositif simplifié, son décryptage et sa mise en œuvre ne s’avèrent pas si simples.
Cet ouvrage offre donc les clefs pour s’approprier la réforme et identifier les nombreuses modifications qui ont été apportées, de la demande d’autorisation jusqu’aux aspects contentieux. Il fait l’objet de commentaires détaillés d’avocats et de juristes spécialisés dans la matière, enrichis de points de vue d’experts, de schémas récapitulatifs, de tableaux de synthèse ainsi que d’une check-list des pièces constitutives du dossier de demande d’autorisation, pour mieux comprendre et mieux agir.
Cet ouvrage s’adresse aux entreprises et collectivités exploitant des ICPE et/ou IOTA, aux DREAL, DD(CS)PP et DDT, aux préfectures de département, aux bureaux d’études, aux CCI, aux fédérations professionnelles et associations de protection de l’environnement.
Ouvrage collectif
2018 – Format 15 x 24 cm – 258 pages – 35 €
Editions législatives - http://www.editions-legislatives.fr
Dans son dernier ouvrage, le journaliste français Guillaume Pitron explique que la transition énergétique et numérique comporte une face cachée liée aux terres rares. Selon lui, la pollution ne serait pas éliminée, mais déplacée.
Rappelons tout d’abord que les terres rares sont des minerais (et métaux) présents en très faible quantité dans la croûte terrestre. Mélangés à d’autres matériaux plus communs et abondants, les métaux rares nécessitent l’extraction de tonnes de terres pour en obtenir quelques kilos.
Ces métaux rares tels que le zirconium, le béryllium, le vanadium ou encore le lithium – pour ne citer qu’eux – servent à l’industrie de la haute technologie (smartphones, ordinateurs, fibre optique, etc.). Mais ils sont également utilisés pour fabriquer les panneaux solaires, les éoliennes et autres voitures électriques que nous souhaitons mettre en avant pour effectuer une importante transition écologique.
Le journaliste Guillaume Pitron a été interrogé par Libération dans un article du 1er février 2018, à l’occasion de la parution de son ouvrage. Intitulé La guerre des métaux rares, La face cachée de la transition énergétique et numérique, il est le fruit d’une enquête ayant duré six années. L’intéressé y explique que la Chine contrôle désormais 95 % de la production mondiale de terres rares. Depuis son leadership acquis dans ce domaine au début des années 2000, la Chine mise désormais beaucoup sur les technologies vertes et le numérique – au point d’en faire de nouveaux moteurs de la croissance – et inonde le monde de ses produits.
Alors que la consommation de terres rares continue d’augmenter, les dérives environnementales sont bien visibles :
« En Mongolie intérieure, la principale région minière chinoise, c’est un enfer de Dante. Aucune réglementation n’est appliquée. Les usines rejettent leurs effluents toxiques directement dans les sols. La population paye un lourd tribut avec un taux de cancer très élevé.
Le problème c’est que le recyclage coûte plus cher que l’extraction. Piégés par une logique du moindre coût, les industriels préfèrent renvoyer leurs déchets en Chine et s’approvisionner directement en nouveaux minerais », explique Guillaume Pitron.
En somme, ce genre de transition énergétique et numérique a pour façade un aspect écologique. C’est cet aspect qui est qualifié de leurre par le journaliste, dont le but est de déconstruire la pensée – déjà bien ancrée – visant à dire que les énergies renouvelables sont vertes. Ces activités génèrent des pollutions qui seraient seulement déplacées à l’autre bout du monde.
https://sciencepost.fr/2018/11/la-transition-energetique-aurait-bien-une-face-cachee/

06/11/18Ecologie : l'Assemblée valide la hausse du budget 2019
Extrait : Parmi les autres mesures phares du budget 2019, 7,3 milliards d'euros (+ 1,3 %) seront investis pour financer le développement de l'éolien, du solaire ou du biogaz.
https://www.lesechos.fr/economie-france/budget-fiscalite/0600094668843-ecologie-lassemblee-valide-la-hausse-du-budget-2019-2219315.php

06/11/18Inesthétiques ou incontournables : faut-il résister aux éoliennes ?
DISSENSUS. Alexandre Gady, de l'association Sites et Monuments, et Stéphane Chatelin, directeur de négaWatt, s'opposent sur cette énergie nouvelle.
La France est le pays d'Europe, et peut-être du monde, qui connaît la plus forte résistance à l'installation d'éoliennes. Près de 70% des projets sont ainsi bloqués à cause de recours juridiques intentés par des associations d'"anti". Au point que le gouvernement a dû récemment toiletter la législation pour permettre à la justice de classer plus vite ces affaires, ce qui épargne aux chantiers éoliens des millions d'euros de pertes.
Paradoxe : notre pays est idéalement configuré pour accueillir ces hautes machines à vent – énormes surfaces agricoles, immenses littoraux, deuxième surface maritime mondiale… –, mais il montre toujours un retard préoccupant sur les objectifs qu'il s'est fixés : 32% d'énergies renouvelables dans sa consommation finale brute en 2030. Soit rien de moins que le double de la situation actuelle dans les douze prochaines années !
Les "Gaulois" qu'on dit "réfractaire(s) aux changements" boudent-ils vraiment les énergies nouvelles ? De nombreuses associations accusent l'éolien d'enlaidir les paysages, de pourrir l'existence de ceux qui vivent dans son voisinage, voire de rendre malade le bétail.
En réalité, les résistances riveraines pèsent moins que celles des grands acteurs institutionnels – notamment EDF – qui n'ont jamais cessé de croire que le nucléaire était la seule énergie digne de l'"excellence française". Malgré Fukushima, malgré l'enlisement des chantiers EPR, malgré ...

04/11/18Opinion | Les taxes "écologiques" ne diminuent pas les émissions de CO2
Les taxes dites écologiques, CSPE et CCE, collectent annuellement environ 20 milliards d’euros auprès des consommateurs d’électricité et des consommateurs de carburants. Contrairement à ce que croient une grande majorité de nos compatriotes, elles n’ont pratiquement pas d’influence sur nos émissions de CO2.
L'augmentation des taxes sur les carburants est mal reçue par de nombreux Français. S'agit-il d'une manifestation supplémentaire de la phobie habituelle de nos concitoyens à l'égard des taxes et impôts, accompagnée paradoxalement d'exigences supplémentaires de dépenses publiques ?
Les augmentations actées par le Gouvernement sont les conséquences des options prises par Madame Ségolène alors qu'elle était ministre de l'Environnement dans le gouvernement Valls.
Conformément aux promesses du candidat Macron reprenant une option de Madame Royal, une partie de l'augmentation (2,6 centimes d'euros par litre de gazole) de la TICPE (Taxe Intérieure de consommation sur les Produits énergétiques, ex TIPP) vise à aligner le prix du Diesel sur celui de l'essence. Remarquons que dans les mêmes conditions d'utilisation, le diesel émet moins de CO2 que l'essence, mais qu'il émet davantage de gaz toxiques et de particules fines.
La composante carbone (la Contribution Climat Énergie, CCE, créée par Ségolène Royal) de la TICPE va augmenter, passant de 8 Mds à 11,7 Mds d'euros par an en 2018. En principe, la CCE a été instituée comme une taxe croissant de façon prévisible et régulière pour inciter les automobilistes à faire le choix de véhicules faisant de moins en moins appel aux combustibles fossiles, le revenu de la taxe devant servir essentiellement au financement de la CICE (Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi), ce qui ne semble pas directement lié à la lutte contre le réchauffement climatique.
En réalité, une partie de la CCE est utilisée pour participer au financement de la construction d'éoliennes et de panneaux photovoltaïques (les fameuses énergies renouvelables intermittentes, ENRi). En effet, jusqu'en 2016, ce financement était entièrement financé par une taxe sur l'électricité, la Contribution au Service Public de l'Électricité (CSPE). Le montant de cette taxe devenant insupportable pour de nombreux consommateurs d'électricité, il fut décidé de la limiter à 22,5 EUR/MWh. Toutefois, de façon prévisible, les dépenses de soutien aux ENRi ont continué à augmenter de 1,36 Mds d'euros entre 2016 et 2018 pour atteindre 8 Mds d'euros par an. Faute de grive, on mange les merles et faute de taxation additionnelle de l'électricité on décida de taxer les carburants. Ainsi, environ 1/3 de la hausse de la CCE a permis de faire face à l'augmentation du soutien aux ENRi.
On a fait croire aux Français que leurs contributions à la CSPE et à la CCE, pour un montant d'environ 20 Mds d'Euros, permettaient de lutter contre le réchauffement climatique, et donc, de limiter l'usage des combustibles fossiles. En réalité, ces contributions servent à augmenter le nombre d'éoliennes et la surface des panneaux photovoltaïques en France, sans effet sur les émissions de CO2, ainsi que l'a démontré le rapport de la Cour des comptes sur le financement des énergies renouvelables intermittentes. Elles visaient essentiellement à diminuer de façon intermittente la production d'une électricité nucléaire, elle-même non-émettrice de CO2. Une lutte cohérente et efficace contre les émissions de CO2 consisterait plutôt à diminuer le soutien aux ENRi que de l'augmenter sans limites.
La CCE serait mieux acceptée par les Français si son revenu était clairement affecté à des actions diminuant de façon indiscutable nos émissions de CO2 comme, par exemple, en subventionnant davantage leur équipement en voitures électriques ou hybrides-électriques, ou en remplaçant le chauffage au gaz par des pompes à chaleur.

https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-188346-opinion-les-taxes-ecologiques-ne-diminuent-pas-les-emissions-de-co2-2218790.php

02/11/18Ces compagnies étrangères qui ont choisi la France [Dossier]
Le marché français des énergies renouvelables a attiré de nombreuses entreprises étrangères ces derniers mois. Parti à rebours d’autres pays européens, la France offre de bonnes opportunités à des groupes ayant déjà capitalisé de l’expérience sur leur marché domestique. GreenUnivers a interrogé certains d’entre eux.
Multiplication des acteurs
Solaire, éolien, biogaz, concessions hydrauliques, ou encore fourniture d’électricité, la libéralisation du marché français de l’énergie s’accélère et les entreprises se multiplient dans le secteur. Les acteurs étrangers n’en sont pas dupes et ont commencé à s’implanter dans le pays sur le segment de la production d’énergies renouvelables, mais aussi de la fourniture d’électricité, d’abord BtoB, puis aux particuliers (Eni, Vattenfall).
Soucieux de croître rapidement dans l’Hexagone, ces nouveaux entrants multiplient les opérations de croissance externe, participant à la dynamique de concentration du secteur, avec parfois des effets d’inflation sur les prix des actifs. Pour autant, l’attrait de la France ne faiblit pas. Les acteurs vantent son potentiel en matière d’EnR et la politique de simplification administrative engagée par le gouvernement. Mais tous attendent avec impatience la publication de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) pour confirmer (ou non) les ambitions françaises en matière d’énergies renouvelables.
https://www.greenunivers.com/2018/11/ces-compagnies-etrangeres-qui-ont-choisi-la-france-dossier-190758/

31/10/18Eolien : deux parcs sortent du tarif d'achat pour gagner en rentabilité
Le développeur et gestionnaire d'actifs RES a signé, pour le compte du groupe d'investissement dans les énergies renouvelables Trig, deux accords d'achat (power purchase agreements, PPA) à prix fixe avec l'agrégateur Uniper. Ces PPA ont été signés pour trois ans à partir du 1er janvier 2019 et concernent les parcs de Haut Cabardès (Aude) et de Haut Languedoc (Hérault), pour un total de 18,2MW. L'originalité de cette annonce tient au fait que les deux parcs étaient encore sous tarif d'achat avec...
https://www.actu-environnement.com/ae/news/Eolien-deux-parcs-sortent-tarif-achat-32300.php4


31/10/18Les éoliennes, une « utopie écologique »
Le livre « Éoliennes : chronique d'un naufrage annoncé » dresse un constat accablant et sans nuances de la politique française en faveur de l'éolien.
La charge est sévère. Dans un ouvrage de 150 pages (1), Pierre Dumont et Denis de Kergorlay (ce dernier ayant longtemps œuvré dans diverses associations environnementales) annoncent un « désastre culturel, environnemental, sanitaire et financier ». Rien que ça ! Tout y passe, donc. Les éoliennes ne seraient qu'une « utopie écologique », un gouffre financier subventionné à coups de milliards d'euros, une impasse environnementale obligeant les centrales à charbon à compenser leur intermittence, une blessure visuelle, sans oublier leur impact sur la santé du voisinage. Les deux auteurs ne s'opposent pas à la transition écologique, mais ils jugent que l'emballement pour le vent est en France exagéré parce qu'il empêche d'autres moyens de production d'énergie propre de prospérer – en premier lieu, le nucléaire, dont l'impact sur l'air est neutre. La critique est souvent juste, même si l'on regrette que la passion l'emporte parfois sur les arguments rationnels. Extraits.
Le pour et (surtout) le contre
Le développement de l'éolien va-t-il permettre de réduire la part de notre électricité produite par des sources fossiles polluantes ? Cette part est déjà très faible. En 2016, elle était tombée à 6 %. Le chiffre de 2019 sera encore plus bas. Ensuite, on ne pourra l'abaisser encore davantage ; il faut en effet un minimum de production thermique afin de compenser l'extrême irrégularité des productions éolienne et photovoltaïque. Pour cette raison, le développement de l'éolien risque même de contraindre à la réouverture de centrales au gaz, actuellement arrêtées. Or le gaz est polluant, et non renouvelable. Du fait de son mariage forcé avec le gaz, l'éolien est donc une fausse énergie renouvelable, une fausse énergie propre.
L'électricité d'origine éolienne reviendrait-elle moins cher au consommateur ? Loin de là. EDF est contrainte d'acheter ce courant à un prix qui, en moyenne, atteint actuellement 82 euros le mégawattheure (MWh). Elle le revend nettement moins cher sur les marchés européens. D'où un gaspillage financier que le développement de l'éolien ne peut qu'accroître et qui sera à la charge du consommateur.
L'énergie éolienne constituerait-elle une filière industrielle et technologique indispensable à la France, en termes de création de richesse et d'emplois ? Pas davantage : nous ne produisons plus de grandes éoliennes depuis plusieurs années déjà. Les machines installées aujourd'hui en France sont toutes importées et creusent donc notre déficit commercial, déjà abyssal.
La production d'électricité en France serait-elle insuffisante, au point qu'il serait vital pour nous chauffer et nous éclairer de recourir aux sources d'énergie alternatives ? Encore non : même avec plusieurs tranches nucléaires à l'arrêt, et malgré des périodes de froid intense, la France a continué d'exporter de l'électricité au cours de l'hiver 2017-2018. En année normale, elle exporte 10 % de son électricité.
La technologie de l'éolien serait-elle écologique, révolutionnaire ou d'une efficacité redoutable ? Certes pas, elle est l'une des façons les moins efficaces et les plus onéreuses de produire de l'électricité, du fait de l'intermittence du vent. Une éolienne ne fonctionne en réalité qu'aux alentours de 25 % de sa puissance annoncée. (...)
Et pourtant, au nom de la loi sur la transition énergétique votée en août 2015, le gouvernement s'est engagé dans un programme irréaliste de développement de la capacité de production d'énergie éolienne en France d'ici à 2023, pour la faire passer d'environ 13 640 MW aujourd'hui à 26 000 MW pour les scénarios les plus ambitieux. Le pays compte aujourd'hui environ 8 000 éoliennes, il en abriterait plus de 20 000 dans les toutes prochaines années. Il en faudrait plus de 50 000 en 2050 pour que la France parvienne à remplacer sa production d'électricité d'origine nucléaire par les énergies renouvelables.
Le « cadeau » fait au renouvelable
Comment la France a-t-elle déployé sa politique dans le domaine des énergies renouvelables ? En septembre 2000, Yves Cochet, alors député (écologiste), remettait au Premier ministre Lionel Jospin un rapport sur le développement des énergies renouvelables au travers d'un système de prix garantis. Pour mettre en pratique les préconisations contenues dans ce rapport, Dominique Voynet, alors ministre de l'Environnement, imposa à EDF des prix de rachat de l'électricité compris entre 35 et 55 euros le MWh pour les parcs de moins de 12 MW, rompant ainsi avec le principe des appels d'offres en vigueur auparavant. Yves Cochet, qui lui succède en 2001, fera alors un cadeau hors de prix aux promoteurs de l'éolien en fixant le prix de rachat garanti à 83,50 euros le MWh sur quinze ans, alors que les prix de marché en Europe étaient de l'ordre de 35 euros... !
On peut s'étonner d'un prix aussi élevé, qui a certainement été négocié avec les producteurs d'énergie de l'Hexagone. Mais, en le fixant à ce niveau, le gouvernement s'attirait la bonne volonté des professionnels du secteur, sans évaluer l'ampleur des engagements financiers inconsidérés qu'il prenait sur les quinze années à venir.
Le coût écologique caché
Une éolienne « consomme » environ 1 500 mètres carrés de terrain, mais il faut y ajouter les surfaces nécessaires à la construction des routes d'accès et à l'implantation de divers équipements industriels qui donnent lieu, dans la plupart des cas, à un véritable saccage des chemins, haies et arbres environnants. Une « ferme » de 10 éoliennes, par exemple, nécessite la libération de plusieurs hectares, en fonction de l'emplacement des machines et de la distance existant entre elles. Sauf dans les cas où les éoliennes sont érigées sur des sites industriels déclassés, leur implantation dans les zones rurales, qui va mathématiquement se multiplier, ne peut donc se faire qu'aux dépens des terres agricoles. Or, selon la Fédération nationale des sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural (FNSafer), la réduction des surfaces agricoles connaît depuis quelques années une accélération préoccupante. En 2016, dernière année étudiée par cette fédération, entre 50 000 et 60 000 hectares de foncier agricole ont été détruits par l'urbanisation et la construction d'infrastructures. À ce rythme, la France perdra l'équivalent de la surface agricole d'un département tous les cinq ans. (...)
Les promoteurs de l'éolien oublient évidemment d'évoquer les quantités de béton nécessaires pour implanter une machine dans le sol : entre 800 et 2 000 tonnes ancrées parfois à plus de 20 mètres de profondeur, et qui y resteront pour l'éternité puisqu'en cas de démantèlement il est prévu de ne décaper ce bloc que sur un mètre de hauteur environ. C'est un béton hautement ferraillé qui engendre des pollutions à long terme, notamment sur les ressources en eau, dont le propriétaire du terrain risque d'être tenu pour seul responsable à terme.
Un problème de distance...
Référons-nous au travail effectué par l'Académie nationale de médecine, publié en mai 2017. À la pollution visuelle (dont les effets stroboscopiques) s'ajoute le bruit. Des sénateurs ont, à plusieurs reprises, en invoquant notamment les travaux de l'Académie de médecine, essayé d'obtenir par amendement une distance minimale de 1 000 mètres entre les éoliennes et les habitations. En février 2015, le sénateur socialiste Jean Germain déposait en ce sens un amendement au projet de loi de transition énergétique. Voté par le Sénat, cet amendement a été rejeté par l'Assemblée nationale, sous la pression du gouvernement et des promoteurs. Dans un rapport de 2006, cette même Académie de médecine recommandait pourtant de porter cette limite à 1 500 mètres et de réaliser une enquête épidémiologique approfondie sur les dommages sanitaires, notamment auditifs, causés par les éoliennes. Non seulement l'État n'a jamais satisfait à cette dernière demande, mais, de plus, la loi du 12 juillet 2010, dite Grenelle 2, a entériné cette distance de 500 mètres entre une éolienne et une habitation.
La CSPE : discrète mais coûteuse
Qui prend le temps de lire les lignes, à dessein minuscules, figurant au verso de ses factures d'électricité ? Si davantage de Français avaient la curiosité de le faire, ils constateraient que, parmi les taxes prélevées sur leur facture, figure une très discrète, à défaut d'être anodine, « CSPE », qui ne représente pas moins de 15 %, en moyenne, du montant total de la facture. L'électricité d'origine éolienne n'est pas rentable. Le dispositif d'obligation de rachat, par EDF, de cette électricité à un tarif hors norme risque de mettre en péril notre producteur national. Il fallait donc trouver la source de financement. D'où la CSPE, taxe instituée en 2003 et destinée à compenser les surcoûts liés aux charges de service public de l'électricité supportée par EDF et les autres concessionnaires des réseaux publics d'électricité. Elle a été complétée récemment par des prélèvements sur les autres sources d'énergie.
Les Français pourraient comprendre qu'il faille financer les surcoûts liés à la production ou à l'achat de l'électricité dans les parties de notre territoire non interconnectées au continent. (...) Ils comprendraient moins, s'ils savaient que la CSPE a augmenté de 35 % entre 2015 et 2017, qu'elle représente 15 % de leur facture d'électricité, qu'elle montera à 7,9 milliards d'euros en 2018, dont 5,45 milliards iront au soutien aux énergies renouvelables, dont l'énergie éolienne dont nous avons démontré les supposés bienfaits.
Cette hausse s'explique par l'augmentation considérable des charges liées au développement des énergies renouvelables qui vont croître de 13,1 % en 2018 (soit 5,4 milliards d'euros contre 4,3 milliards en 2016) en raison du développement de ces énergies mais aussi de la baisse du marché de gros de l'électricité qui augmente encore les compensations versées à l'éolien. Selon les calculs de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), une baisse d'un euro par MWh des prix du marché de gros se traduit par une hausse des surcoûts de plus de 50 millions d'euros. Entre 2016 et 2018, la charge de soutien aux énergies renouvelables a donc progressé d'un milliard d'euros.
(1) Éoliennes : chronique d'un naufrage annoncé, de Pierre Dumont et Denis de Kergorlay. Éditions François Bourin. 16 euros.
https://www.lepoint.fr/economie/les-eoliennes-une-utopie-ecologique-31-10-2018-2267633_28.php

31/10/18
La grande escroquerie de la fiscalité écologique
Les chiffres non contestables de la production de gaz carbonique mettent en évidence l’escroquerie gouvernementale, la fiscalité punitive sur le carburant n’a pas de finalité écologique… La France émet 40% de CO2 de moins qu’en 1980. Le transport routier en France représente 0,1% de l’émission mondiale de CO2 et l’essence en produit plus que le diésel .Particules fines : l’essence autant que le diésel mais les véhicules électriques sont aussi responsables
Y aurait-il urgence à augmenter les taxes pour sauver la planète ?.
La production de gaz carbonique ou co2 est indéniablement liée à l’ activité humaine, personne ne le conteste. Depuis 1960 elle a été multipliée par huit ce qui est étroitement indissociable du développement.
Oui il y a urgence mais aux Etats Unis ou en Chine :à pékin l’air contient vingt fois plus de particules fines qu’à Paris et la production de CO2 est trente fois supérieure à la notre
La France n’émet pas plus de CO2 qu’en 1960 , la baisse est de 40% depuis 1980
La France sauvera-t-elle la planète ? Elle représente …0 ,8% de la production mondiale de CO2 ; même si Jupiter nous appelle au sacrifice suprême notre disparition n’aura aucun impact.
Le tableau ci-dessous démontre que notre pays ne produit pas plus de CO2 qu’en 1960…

Renchérir le coût de l’énergie dans notre pays relève du sado masochisme, car elle entraine une perte de compétitivité de nos entreprises et tout cela pour rien …
Le problème est ailleurs :
La Chine fabrique nos panneaux solaires, elle s’est fortement industrialisée, les Chinois le paient au prix fort avec une pollution délirante. L’émission de CO2 a été multiplié par 15 depuis 1960 et ce seul pays représente près du tiers du total mondial..

Peu peuplés les pays du golfe représentent neuf fois plus d’émission que la France.

Les Etats Unis, la Chine et les pays du golfe représentent la moitié de l’émission mondiale de CO2
Et Daniel Cohn Bendit en plein naufrage sénile félicite les Etats-Unis pour avoir inventé une file réservée au covoiturage…
Pourquoi faire du massacre des automobilistes français la solution pour la planète ?
Le transport routier en France représente 0,1% de l’émission mondiale de CO2 et l’essence en produit plus que le diésel
Les transports ne représentent que 13% de la production de CO2 deux fois moins que l’électricité et le chauffage domestique.
Le bilan Carbone de la production d’un kilo de tomates est le même que 20km en voiture diésel. Produire un ordinateur a les mêmes effets que parcourir 1500km en voiture
Tout dépend de la source d’énergie utilisée et nos amis allemands dont des choix surprenants
Emission de CO2 moyenne pour la fabrication et l’installation d’un panneau solaire rapport avec les autres sources d’énergie :
Panneaux solaires : 20 à 150 grammes de CO2 par kilowattheure produit (cela dépend de l’énergie utilisée lors de la fabrication.) et en Chine on utilise du charbon.
Eolien : 3 à 22 grammes
Nucléaire : 6 grammes
Hydraulique : 4 grammes
Charbon : 800 à 1050 grammes
Faut-il changer de voiture ?
La voiture électrique est-elle la solution ?
Sa fabrication et celle de ses batteries ont un bilan catastrophique, surtout si l’on utilise du charbon pour produire de l’électricité.
La comparaison essence diésel révèle des surprises :
https://www.challenges.fr/automobile/dossiers/le-diesel-emet-il-plus-de-co2-que-l-essence_500390
L’explication est à trouver, selon les experts, dans le basculement du marché de l’essence vers le diesel. En 2017, les ventes de diesel ont baissé de 5 points et représenté 47,3 % du marché.La motorisation diesel émet 20% de CO2 en moins par rapport aux moteurs à essence.
Pour le CCFA (Comité des constructeurs français d’automobiles), l’urgence est avant tout d’ »éradiquer les véhicules de plus de quinze ans, qui représentent le tiers du parc roulant en France, ce qui permettrait de faire baisser de 50 % les émissions de particules« .
La pollution liée au diesel n’est pas supérieure à celle des moteurs essence.
Particules fines : l’essence autant que le diésel mais les véhicules électriques sont aussi responsables
Contrairement aux idées reçues, les véhicules diesel ne sont pas les seuls émetteurs de particules fines à la sortie du pot d’échappement ; les nouveaux véhicules essence à injection directe contribuent également à ces émissions.
De leur côté, les véhicules essence étaient traditionnellement très faiblement émetteurs de particules. Mais l’introduction des technologies d’injection directe en essence (IDE) à partir de 2007, destinées à réduire la consommation de carburant, a changé la donne.
Ces véhicules émettent en effet davantage de particules fines, en particulier à froid et lors de fortes accélérations.
Or en 2016, les véhicules essence à injection directe représentaient 43 % des ventes de véhicules essence en Europe, affichant une nette progression. Et ces modèles se généralisent sur les gammes essence, une évolution qui explique en partie le nombre croissant de particules fines présentes dans notre atmosphère.
En 2015, la norme Euro 6b a étendu cette limitation aux moteurs essence, dont le seuil pour les émissions de particules en nombre devient donc identique à celui des véhicules diesel.
En fait, ce sont tous les véhicules, quel que soit leur système de propulsion, qui génèrent de telles particules ; tout simplement parce qu’une bonne part d’entre elles provient de l’abrasion des pneumatiques et des freins. Celles-ci représentent ainsi près de la moitié du total des émissions liées au transport routier dans les zones urbaines.
En 2015, l’Observatoire de la qualité de l’air en Île-de-France estimait que 41 % des particules fines en suspension émises par le trafic routier francilien provenaient de ces émissions hors échappement. Et, contrairement aux particules à l’échappement diesel, ces émissions de particules liées à l’abrasion n’ont diminué que de 5 % sur la période 2000-2012.
Ces niveaux dépendent de nombreux facteurs : caractéristiques du véhicule (masse, pressions de pneumatiques, etc.), profil de la route (sinuosité, pente, dévers), style de conduite (intensité des freinages et accélération, vitesse en courbe), conditions ambiantes (températures, pluie, neige, etc.) ou encore type de revêtement de la route.
https://theconversation.com/pollution-de-lair-diesel-essence-ou-electrique-tous-les-vehicules-emettent-des-particules-fines-95336
En décembre 1952, la ville de Londres fut touchée par une très forte pollution atmosphérique – « The big smoke » – provoquée par les fumées industrielles, les logements chauffés au charbon, et favorisée par le froid et l’absence de vent. Cet épisode, qui provoqua la mort de 4 000 personnes, déclencha une prise de conscience sur les dangers réels de l’air pollué.
Depuis une vingtaine d’années, les pays les plus riches mènent des actions pour réduire les sources de pollution en remplaçant le charbon par d’autres combustibles moins polluants, en réglementant les rejets industriels, automobiles, chimiques, agricoles, en se dotant d’outils de mesure et en informant la population. Si l’on note une baisse non négligeable de certaines substances chimiques en Europe, la qualité de l’air de certaines régions et grandes villes reste pourtant insatisfaisante.
En revanche, la pollution de l’air ne cesse de s’accroître dans les pays les plus pauvres et ceux en développement. Le niveau de particules fines en milieu urbain à l’échelle de la planète a progressé de 8 % au cours des cinq dernières années. La carte interactive de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) nous montre que les régions les plus polluées se situent en Afrique, au Proche et Moyen-Orient et en Asie. Les villes les plus polluées se trouvent au Pakistan (Peshawar et Rawalpindi) et au Nigeria (Kaduna et Onitsha), avec des niveaux dépassant 500 microgrammes par mètre cube. Par comparaison, le niveau est de 28 microgrammes par mètre cube à Paris.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-grande-escroquerie-de-la-209104

31/10/18 : Le climat et la planète sont en danger…
Extrait :
Les énergies :
Vous pouvez en avoir entendu parler, mais sans savoir que cela cache un mensonge d’Etat, car l’essentiel de ce que l’on ne vous dit pas, c’est le pourquoi des choses, le prix, et les pratiques malhonnêtes, sachant que :
1 – Les énergies renouvelables, si vantées et si encouragées, sont les plus coûteuses et les moins efficaces par rapport à nos besoins, avec :
– Le voltaïque à………………. : 180-200 € le MWh
– L’éolien terrestre à………….. : 90-120 € le MWh
– L’éolien en mer à……………. : 180-300 € le MWh
alors que :
L’hydraulique est à………….. : 20-40 € le MWh
Le nucléaire est à……………. : 40-60 € le MWh
Et, l’électricité provenant de la combustion du charbon sera de 40 à 60 €, quant à celle du gaz à 60-80 €. Quant à la biomasse qui serait si utile, nos faux écologistes en parlent avec l’idée de tout saboter; c’est un autre scandale d’Etat.
2 – Les pratiques de notre Etat dans cette affaire « Eoliennes » sont inqualifiables, ignobles et couvertes par des mensonges :
EDF est obligée d’acheter prioritairement cette énergie à un prix de 90 € le MWh pour nous le revendre à 35 € (une véritable histoire de fous!). La différence sera rattrapée par des « magouilles » sur nos factures ou par des « tripatouillages » dans les comptes d’EDF.



29/10/18POURQUOI FABRIQUE-T-ON DES ÉOLIENNES DE PLUS EN PLUS GRANDES ?
Les plus hautes éoliennes de France ont été inaugurées fin septembre 2018 dans le Jura. Les quatre géantes reposent sur des mats de 135 mètres et culminent à 193 mètres en bout de pales. Sur ce site où les vents près du sol ne sont pas très intéressants pour l’exploitation énergétique, seules des éoliennes de très grande taille permettent d’atteindre les vents plus forts et réguliers qui soufflent en hauteur. L’implantation d’éoliennes aussi grandes n’est plus exceptionnelle, les fabricants cherchant à exploiter au mieux le potentiel d’une énergie renouvelable qui a fait ses preuves.
De plus en plus d’éoliennes “géantes”
Le projet mis en oeuvre à Chamole dans le Jura n’est pas un cas isolé. En 2017, l’exploitant Volskwind avait inauguré un parc éolien dans le Cher dont les aérogénérateurs Vestas culminent à 175 mètres en bout de pales. En Champagne-Ardenne, le futur parc du Mont des Quatre Faux devrait prochainement lui aussi accueillir des éoliennes « format XXL ».
La France ne fait pas exception en la matière. Les plus grandes éoliennes terrestres se trouvent chez le voisin allemand. Le parc de Gaildorf, inauguré en 2017, est composé de quatre éoliennes dont la plus petite mesure quand même 155 mètres de hauteur. A ses côtés, perchée sur un réservoir d’eau, se trouve la plus haute éolienne terrestre du monde, avec une hauteur de 246,50 mètres en bout de pales.
Le principal intérêt de ces éoliennes géantes est de pouvoir exploiter l’énergie du vent même dans des régions où les gisements éoliens sont relativement faibles. En effet, la puissance moyenne des vents n’est pas le seul critère retenu pour implanter une éolienne. La constance des vents est un facteur très important, et de très grandes éoliennes permettent d’atteindre une zone où les vents sont plus réguliers et moins sujets aux turbulences que près du sol. Le fabricant de la plus haute éolienne terrestre du monde, Max Bögl Wind, estime que le rendement annuel moyen d’une éolienne augmente de 0,5 à 1% pour chaque mètre supplémentaire gagné en hauteur.
Des éoliennes encore plus puissantes pour le offshore
Un autre facteur jouant en faveur des éoliennes de très grande taille est leur envergure. Plus le diamètre des pales est grand, plus la capacité de production de la turbine sera importante. L’Haliade-X, qui sera la plus grande et puissante éolienne offshore, possèdera des pales de 107 mètres de long qui couvriront 17.000 mètres carrés en mouvement.
D’une puissance unitaire de 12 MW, l’Haliade-X sera produite dans les usines françaises de Cherbourg et de Saint-Nazaire. Selon son fabricant General Electric, chacune de ces géantes atteignant 260 mètres en bout de pales sera en mesure de répondre aux besoins en électricité de 16.000 foyers. L’Haliade-X permettra de produire 45% d’énergie en plus que les modèles actuels.
L’enjeu pour les fabricants d’éoliennes offshore est donc d’être capable de concevoir et d’installer à un coût acceptable de grandes machines capables de résister à des vents puissants mais aussi à la corrosion et à l’environnement marin (courant, vagues…). En dépit de ses contraintes supplémentaires par rapport au milieu terrestre, produire de l’énergie éolienne au large des côtes présente des avantages évidents. En effet, les vents sont plus puissants et réguliers en mer, où ils soufflent sur une surface quasiment plane.

https://lenergeek.com/2018/10/29/enr-eoliennes-environnement/

26/10/18EnBW veut grandir en France, mais pas à n’importe quel prix
EnBW vient de lancer sa première obligation verte (green bond) de 500 M€. Cette somme servira à développer des projets renouvelables, notamment en France, un marché sur lequel l’électricien s’est officiellement positionné en juin dernier. Très ambitieux le numéro 3 allemand de l’énergie a confié à Philippe Vignal, l’ancien directeur général de WPD France, le soin de mener à bien son entrée dans l’Hexagone. Une mission qui passe par la constitution d’un portefeuille d’actifs, notamment via des acquisitions de parcs en exploitation ou en projets. Une tâche ardue sur un marché où les prix se sont envolés.
Un marché de vendeur
EnBW Energies Renouvelables SAS, la filiale du groupe allemand en France, compte bien profiter de la croissance du marché éolien. L’entreprise souhaitait initialement atteindre rapidement une taille critique grâce à ...
Dans un livre accablant, Pierre Dumont et Denis de Kergorlay dénoncent la multiplication de ces moulins à vent qui défigurent nos paysages et plombent notre économie. Ils accusent les pouvoirs publics d'une faiblesse coupable, et le lobby éolien de cynisme. Le Figaro Magazine publie quelques extraits de ce réquisitoire à lire d'urgence.
C'est ce qui s'appelle se prendre une sacrée soufflante! Dans un ouvrage mené comme une charge de cavalerie, Pierre Dumont et Denis de Kergorlay, deux hommes réputés pour leur modération, respectivement entrepreneur et président du Cercle de l'Union Interalliée, se livrent à un réquisitoire accablant contre l'un des mirages les plus répandus de notre époque: celui des éoliennes. Avec la rigueur de la logique et des enchaînements implacables, ils démontrent le coût insensé pour la collectivité de ces moulins à vent d'un nouveau genre.
Dénis de démocratie
Ces deux ardents défenseurs de notre patrimoine et de nos paysages expliquent comment quelques écolos dogmatiques sont parvenus à imposer ces grandes machines dans l'opinion. Or le prix à payer de cette utopie est exorbitant - sur notre culture, notre environnement, notre santé et nos finances publiques. Les passages sur l'impéritie des pouvoirs publics et sur la corruption des élus locaux ...
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/10/26/20002-20181026ARTFIG00001-eoliennes-le-grand-vent-de-la-colere.php
L'article du Figaro en entier : le grand vent de la colère
http://www.asso3d.fr/Le-FigMag20181026-p48-Le-grand-vent-de-la-colere.pdf?fbclid=IwAR3of2vcKD6Dsrw-8qhbO-vwFOsIocAMzVibOwYvqOMSF2nOsdxaC6Is-ZU

24/10/18Macron prépare les esprits au maintien du nucléaire
Le Président de la République a réuni les dirigeants d’EDF, Engie, Total et Orano (ex-Areva) pour parler de transition énergétique. Energies renouvelables, véhicule électrique, isolation, tous les sujets seront abordés… sauf le nucléaire. Tout est pourtant fait pour justifier son maintien.
Il faut préparer le terrain. Dans les prochaines semaines, Emmanuel Macron doit annoncer les grandes lignes de la politique énergétique des dix prochaines années. La date du 30 octobre, longtemps évoquée, serait finalement repoussée à mi-novembre.
D’ici là, l’Elysée tâche d’habiller les lourdes décisions qui seront prises sur le nucléaire. Emmanuel Macron a reçu ce mercredi les patrons d'EDF (Jean-Bernard Levy), de Total (Patrick Pouyanné) ou d'Engie (Isabelle Kocher). La fermeture de réacteurs, ou le maintien du parc, est dans tous les esprits. Pour faire diversion, il s’agit de parler de toutes les autres problématiques énergétiques. D’abord, du développement des énergies renouvelables. La France est déjà en retard sur ses objectifs du Grenelle de l’Environnement en 2020 et loin de la trajectoire qui doit l’emmener vers 32% en 2030. L’Elysée assure vouloir pousser leur essor mais les subventions sont limitées. Le temps de les développer nécessitera une transition qu’EDF propose de réaliser grâce au nucléaire.
D’autant qu’il fixe déjà une contrainte forte : que les énergies renouvelables prennent en compte le « Made in France ». Un obstacle quasiment impossible à franchir. Pour le solaire, la quasi-totalité des panneaux sont fabriqués en Chine. La filiale d’EDF, Photowatt, végète depuis six longues années. Les énergéticiens assurent que seuls les systèmes d’exploitation peuvent rester français. Quant à l’éolien, la filière française a été décimée ces dernières années. Les turbines d’Areva ont été revendues au duo germano-espagnol Siemens-Gamesa et Alstom souffre depuis son rachat par General Electric. A l’inverse, le nucléaire reste une filière industrielle française complète que Bercy souhaite prolonger.
Une question de souveraineté et de pouvoir d'achat
L’exécutif justifie son choix par la nécessité de préserver sa souveraineté énergétique. « Il faut éviter de développer une nouvelle dépendance technologique comme le lithium par exemple » assure-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron. La sécurité d’approvisionnement, dans un contexte de tension russo-américaine sur le gaz, reste un argument de taille brandi par EDF pour maintenir son parc nucléaire le plus longtemps possible.
Enfin, l’Elysée met en avant le pouvoir d’achat des Français, assurant que les énergies renouvelables devront être accessibles à tous. Leurs subventions vont coûter 8 milliards d’euros en 2018. Le gouvernement est bien décidé à les raboter alors qu’elles sont désormais rentables sans aides publiques. Là encore, on voit pointer le discours habituel du nucléaire « bon marché », l’énergie « la moins chère d’Europe ». Sauf que le coût dévoilé par EDF -32€/mégawatt moins cher que l’électricité allemande- est un coût de production. Il ne tient pas compte du démantèlement de tous les réacteurs -54€/mégawatt d’après la Cour des Comptes- et encore moins de la gestion des déchets. Les experts estiment qu’il atteint 70 voire 80 euros/mégawatt, soit plus que les énergies renouvelables aujourd’hui. Quant au « nouveau nucléaire », les EPR, son prix est si élevé -110€/megawatt qu’il nécessite d’être garanti sur plusieurs décennies pour être rentabilisé.
Autant d’argument que l’Elysée ne manquera pas de mettre en avant pour justifier le maintien du parc nucléaire jusqu’en 2029.
https://bfmbusiness.bfmtv.com/france/macron-prepare-les-esprits-au-maintien-du-nucleaire-1551346.html

24/10/18Macron convoque les patrons de l'énergie mais repousse la feuille de route (PPE) à novembre
À deux semaines de la présentation de la "programmation pluriannuelle de l'énergie" (PPE), l'ordre du jour de cette "réunion de travail" à l'Élysée portera, entre autres, sur "la réduction des émissions de CO2, la maîtrise de la facture énergétique des Français, les enjeux de souveraineté"... Outre les producteurs d'énergie (EDF, ENgie, Orano, Total), de grands industriels (Vinci, Bouygues), ainsi que de puissants organismes de recherche (CEA, CNRS, Inra...) seront autour de la table. Mais aucune ONG.
Emmanuel Macron réunit dans l'après-midi du mercredi 24 octobre une trentaine d'entreprises et organismes de recherche pour les mobiliser sur les questions énergétiques, a indiqué l'Élysée, à deux semaines de la présentation de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) allant jusqu'en 2028.
Cette "séance de travail", à laquelle sont notamment conviées des grandes entreprises ainsi que le CNRS, l'INRIA (Institut national de recherche en informatique et automatique), le CEA ou encore l'INRA, portera sur "la réduction des émissions de CO2 liées à la consommation d'énergie, la maîtrise de la facture énergétique des Français, le 'made in France' des nouvelles solutions énergétiques bas-carbone et les enjeux de souveraineté liés à l'énergie", précise la présidence.
Macron promet "des annonces fortes dans la stratégie énergétique"
Selon Les Echos, le chef de l'État a notamment convié Patrick Pouyanné (Total), Jean-Bernard Lévy (EDF), Isabelle Kocher (Engie), Philippe Varin (Orano, ex-Areva), Xavier Huillard (Vinci) ou encore Martin Bouygues (Bouygues).
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, avait indiqué mercredi que les grandes lignes de la PPE seraient présentées en conseil des ministres "fin octobre-début novembre".
Le gouvernement pourrait notamment annoncer la fermeture de certaines centrales nucléaires alors qu'il souhaite à terme réduire sa dépendance à l'atome.
Devant son gouvernement remanié, le chef de l'État a promis le 17 octobre "des annonces fortes dans la stratégie énergétique". La veille, dans son allocution télévisée post-remaniement, il avait également annoncé qu'il prendrait des "décisions structurantes et historiques" en la matière.
Les grandes orientations seront annoncées "plutôt courant novembre"
La présentation des grandes orientations du gouvernement pour le secteur de l'énergie (PPE) est de nouveau repoussée à "courant novembre", a annoncé ce mercredi la nouvelle secrétaire d'État à la Transition écologique, Emmanuelle Wargon.
"Si le président a annoncé des décisions, a annoncé qu'il allait prendre des décisions, évidemment il portera cette annonce. Cette annonce sera plutôt courant novembre", a-t-elle dit sur RMC. "L'annonce ne sera pas le 30 octobre, ce sera courant novembre", a-t-elle ajouté.
Le gouvernement doit présenter sa programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) pour les années 2019-2023 et 2024-2028. Initialement prévue pour fin juin, cette présentation avait dernièrement été repoussée à la fin octobre.
Vers un renouveau du nucléaire ?
Elle doit notamment aborder la délicate question de la baisse de la part du nucléaire dans la production d'électricité mais aussi l'essor des renouvelables.
"Est-ce que nous réinvestissons dans des vieilles centrales nucléaires, dans un vieux système, ou est-ce qu'au contraire nous menons une transformation ? Avec (le président) Emmanuel Macron nous avons été élus pour conduire une transformation", a fait valoir le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, sur LCI.
Et d'ajouter :
"S'il y a un jour un nouveau nucléaire, quel sera-t-il ? Est-ce que c'est l'EPR, qui aujourd'hui n'a pas encore fait la démonstration de sa fiabilité en termes de sécurité ou sa compétitivité en termes économiques ? Eh bien, c'est cela qu'il faudra travailler dans les années qui viennent."
"Contre-réunion" des ONG
Non conviées, des associations écologistes, notamment Greenpeace et la Fondation pour la nature et l'homme, ou encore la fédération des entreprises de l'éolien (FEE), ont décidé d'organiser une "contre-réunion" au même moment près de l'Élysée.
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/macron-convoque-les-patrons-de-l-energie-mais-repousse-la-feuille-de-route-ppe-a-novembre-795163.html

24/10/18Le SER appelle l’État à capitaliser sur les énergies renouvelables
Alors que la publication de la révision de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) sera publiée avant fin 2018, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) appelle l’État à déployer une politique industrielle des énergies renouvelables ambitieuse.
Ce mercredi 24 octobre, « le président de la république réunit de grands acteurs du monde de l’énergie, du bâtiment et de la construction automobile pour identifier les principaux objectifs en matière d’innovation technologique et d’industrialisation à l’horizon 2030, qui accompagneront la PPE », rappelle le SER. L’occasion pour le syndicat de marteler les opportunités représentées par les énergies renouvelables.
Le SER souligne ainsi que les énergies renouvelables ont atteint une certaine compétitivité, notamment grâce à des actions engagées par le gouvernement : simplifications administratives, lancement d’appels d’offres pluriannuels, définition de prix plafonds, accompagnement des collectivités, ou encore révision de mise en concurrence. « Sans cette collaboration, les gains de compétitivité observés ces dernières années n’auraient pas pu être accomplis aussi rapidement », estime le SER. Il rappelle que l’éolien terrestre et le solaire photovoltaïque « ont atteint une zone de prix située autour de 60 €/MWh ». Une compétitivité qui devrait également concerner l’éolien en mer, la chaleur renouvelable et le gaz renouvelable. « Le développement du gaz renouvelable connaît une dynamique forte avec d’importantes perspectives de baisse des coûts, de l’ordre de 30% d’ici 5 à 10 ans », souligne d’ailleurs le syndicat.
Un prix cible de 60€/MWh à l’horizon 2030
Alors que les énergies renouvelables génèrent plus de 100.000 emplois, le SER estime qu’il est « indispensable de capitaliser sur les opportunités industrielles » qu’elles représentent.
Le président du SER, Jean-Louis Bal, ajoute qu’« à quelques jours de la publication de la PPE, les acteurs des énergies renouvelables encouragent le Gouvernement à définir des trajectoires ambitieuses pour chaque filière ainsi qu’un programme industriel précis, associant grands groupes et PME, organismes de recherche, Pouvoirs publics et collectivités locales, qui permettra de sécuriser un prix cible de 60 €/MWh à l’horizon 2030 pour l’ensemble des technologies et de créer de nombreux emplois ».
https://www.environnement-magazine.fr/energie/article/2018/10/24/121326/ser-appelle-etat-capitaliser-sur-les-energies-renouvelables


23/10/18Les énergies vertes dans le piège budgétaire
ANALYSE - Plus question de subventionner sans compter les énergies renouvelables. A l'heure de présenter sa feuille de route énergétique, l'Etat privilégie désormais le rapport coût/efficacité. Au risque d'inquiéter les industriels des technologies émergentes.
Conférences de presse, question au gouvernement à l'Assemblée nationale... Ces dernières semaines, les industriels du solaire, de l'éolien et du gaz ont mobilisé pour se rappeler au bon souvenir de l'exécutif avant qu'il ne dévoile sa feuille de route énergétique pour les dix ans à venir. Les arbitrages, qui seront détaillés courant novembre avec la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), diront à quel rythme l'Etat prévoit de soutenir leurs projets pour porter la part des énergies renouvelables à 32 % dans la consommation énergétique finale en 2030, et à 40 % de la production électrique au même horizon.
La nervosité de ces industriels est liée, pour une bonne part, à la montée en puissance des enjeux budgétaires et de pouvoir d'achat. Avant 2016, les subventions publiques nécessaires pour développer les énergies vertes étaient calculées par le régulateur (la CRE, commission de régulation de l'énergie) et financées directement par une taxe sur la facture d'électricité (la CSPE, contribution au service public de l'électricité), sans jamais passer par le contrôle du Parlement. Une dette avait en outre été contractée par l'Etat auprès d'EDF pour étaler dans le temps les soutiens publics.
« Plus transparent »
Or, depuis trois ans, ces montants de subventions et cette créance d'EDF, en cours de remboursement, transitent désormais chaque année par le projet de loi de finances, et sont donc inscrites noir sur blanc dans le budget de l'Etat, via un « compte d'affectation spéciale » examiné par les parlementaires. Ces derniers ne peuvent pas modifier les subventions prévues pour l'année à venir, mais ils peuvent désormais, avec ces chiffres sous les yeux, s'interroger et débattre des montants à venir. « La budgétisation change tout, parce que les choses deviennent plus transparentes », résume un expert.
Pour l'année 2019, le soutien public aux énergies renouvelables électriques s'élève ainsi à 5,2 milliards d'euros, pour une production prévue d'environ 60 térawattheures (soit autour de 11 % de la production d'électricité). Il faut, en outre, y ajouter un chèque de 1,8 milliard de remboursement à EDF.
Transfert vers le gaz et les carburants
Depuis deux ans, cette transparence s'est doublée d'un transfert d'une partie du financement des énergies vertes vers les consommateurs d'énergie carbonée (gaz et carburants), via la contribution climat énergie. Cette « taxe carbone », qui était indolore au début de sa mise en oeuvre, monte rapidement en puissance et se cumule désormais à la remontée des cours du pétrole (et du gaz) ainsi qu'à un euro plus fort.
Résultat, la facture énergétique des ménages s'alourdit, et s'invite depuis quelques semaines dans le débat sur le pouvoir d'achat des Français, que le gouvernement ne veut visiblement pas amplifier avec un soutien public sans contrôle pour les énergies vertes. En réponse à une question d'un député le 16 octobre, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a ainsi prévenu que les arbitrages sur la PPE tiendront compte de « la maîtrise du juste prix pour le consommateur et pour le producteur ».
Favoriser les filières matures
Le gouvernement a déjà commencé à freiner. Au premier semestre, de longues négociations ont eu lieu sous la pression du Premier ministre pour revoir à la baisse le coût des six projets éoliens en mer attribués au début des années 2010. Sur les 40 milliards d'euros que devaient coûter ces projets sur vingt ans, les discussions ont ainsi permis à l'Etat d'« économiser » 15 milliards . De même, alors que plusieurs acteurs - EDF, Engie, Naval Group - avaient commencé à investir dans l'hydrolien (des turbines utilisent le courant des marées pour produire de l'électricité), le gouvernement a mis le holà cet été, en ne lançant pas d'appel d'offres pour de premières fermes commerciales, jugées trop coûteuses.
L'Etat pourrait ainsi être tenté, dans la PPE, de favoriser les filières déjà matures : pourquoi faire de l'éolien flottant quand on peut faire deux fois plus d'éolien terrestre pour le même montant ? « Le rapport efficacité/coût est très différent selon les énergies renouvelables. Il faut aller vers celles ayant le meilleur rapport », entend-on d'ailleurs à Bercy.
Les industriels des filières émergentes, comme l'éolien en mer flottant ou le gaz vert, l'ont bien compris : « Il ne faut pas s'enfermer dans un mix avec seulement du nucléaire, du solaire photovoltaïque et de l'éolien terrestre », plaide ainsi Engie.
Un débat temporaire ?
Le débat budgétaire pourrait n'être que temporaire : à production égale, le soutien public dégonflera dans quelques années, quand les premiers contrats négociés au tournant des années 2010 pour quinze ou vingt ans à des tarifs garantis très élevés (dix fois les prix de marché actuels !) s'éteindront. Les prix de marché de l'électricité, par ailleurs, remontent , réduisant mécaniquement la subvention publique (qui est l'écart entre un tarif garanti donné au producteur et le prix de marché).
C'est pour cela que les industriels des niches vertes plaident a minima pour la préservation d'appels d'offres, même sans grands volumes, le temps d'amorcer des filières industrielles pourvoyeuses d'emplois futurs. Dans ce registre, le passé n'est pas l'exemple à suivre : parce que la France avait un mix électrique ultra-nucléaire, elle n'a pas développé les énergies vertes, qu'elle a finalement subventionnées trop tard et trop fort, sans en tirer beaucoup d'avantages industriels. La France a certes vu naître quelques belles entreprises, et de toutes tailles , dans le développement de projets (Neoen, EDF renouvelables...) mais peu d'usines, comparé à son voisin allemand.
Pour le prochain appel d'offres éolien en mer à Dunkerque, le gouvernement a d'ailleurs acté la préférence du choix budgétaire sur le choix industriel : le cahier des charges, qui était attendu à la rentrée, ne devrait pas obliger les industriels à assurer un contenu local dans la production des équipements. Avec la maturité croissante de la technologie et des procédures, les pouvoirs publics peuvent ainsi espérer des tarifs de soutien deux fois moins élevés que ceux des premiers appels d'offres.
https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/0302419177925-les-energies-vertes-dans-le-piege-budgetaire-2216020.php

23/10/18Le Toulousain Epsiline améliore la production des éoliennes
Alors que les parcs éoliens ne cessent de se multiplier, une startup toulousaine s’est penchée sur la question de leur rendement. Grâce à un lidar (laser radar) associé à un logiciel, Epsiline parvient à améliorer la productivité de chaque éolienne équipée par sa technologie. Une innovation qui est parvenue à convaincre de grands groupes de l’énergie. L’entreprise veut désormais internationaliser sa commercialisation avec une levée de fonds.
À l'origine, ce n'était qu'un projet étudiant. Au cours des années 2000, Christian Lepaysan est étudiant au sein de l'Institut d'optique à Paris et intègre la filière...
Pour éviter une opposition systématique aux futurs projets, la prise en compte du paysage est primordiale. Mais comment appréhender et quantifier une notion si subjective ? L'Ademe va accompagner des collectivités volontaires sur ce sujet.
Le fort développement de l'éolien ces dernières années a fait naître, dans certains territoires, une opposition de plus en plus vive. Chef de file des contestataires : Xavier Bertrand, président du Conseil régional des Hauts-de-France. Sa région est championne de l'éolien en France, avec 3.367 MW installés fin 2017, et plus de 2.000 MW de projets dans les cartons. Un titre loin de faire sourire l'élu, bien au contraire. Fin juin, il a lancé un observatoire de l'éolien, pour “mieux contrôler” le développement de projets dans la région. Cette énergie “défigure complètement les paysages” et “coûte les yeux de la tête”, déclarait-il alors. La direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) des Hauts-de-France envisagerait d'ailleurs de prendre en compte la notion de “saturation des paysages” lors de l'examen des demandes d'autorisation de parcs éoliens, en plus des notions de covisibilité et d'effets cumulés qui figurent déjà dans le volet paysager de l'étude d'impact d'un parc éolien. Cet argument risque-t-il de devenir récurrent ? En janvier 2017, le Conseil d'Etat a confirmé une décision de la préfecture du Pas-de-Calais, qui avait refusé d'autoriser l'implantation de six éoliennes dans un secteur déjà très prisé, au motif d'un risque de saturation visuelle du paysage...
Distinguer grand paysage et paysage du quotidien
La notion de saturation n'est pas nouvelle. Mais elle peut être difficile à appréhender, sujette à différentes subjectivités. La direction régionale de l'environnement (Diren) de la région Centre a réalisé, en 2007, une étude de cas qui fait référence depuis : “La multiplication des projets éoliens dans des paysages de grande plaine où ces installations se voient jusqu'à 15 km, comme la Beauce ou la Champagne berrichonne, provoque un risque de saturation visuelle. En Beauce d'Eure-et-Loir, quel que soit le point d'observation, on peut théoriquement voir au moins un parc éolien à moins de 10 km”, indiquaient les auteurs en préambule de l'étude. Et de proposer “une méthode d'objectivation des effets de saturation visuelle des horizons et d'encerclement des villages, fondée sur l'étude de situations réelles”. L'idée : définir des critères les moins subjectifs possibles pour évaluer l'impact visuel d'un ou plusieurs parcs.
Trois villages “menacés d'encerclement” sont étudiés : Tournoisis dans le Loiret, Guillonville et Poinville en Eure-et-Loir. “La saturation visuelle peut être évaluée depuis deux points de vue : celui d'une personne traversant un secteur donné ou celui des habitants d'un village. Ainsi, à Tournoisis, la saturation visuelle se ressent davantage depuis l'intérieur du bourg que dans le grand paysage, tandis qu'à Poinville, l'intérieur du village est relativement préservé en comparaison de la saturation évidente du paysage avoisinant”, analysent les auteurs.
Définir des critères objectivés
De cette analyse ressortent des critères d'évaluation de la “pollution” visuelle. Pour les habitants, la saturation “doit se mesurer sur les lieux de la vie quotidienne (espaces publics et sorties du village). S'il est évidemment impossible de supprimer les vues dynamiques sur des éoliennes dans les paysages ouverts, l'enjeu est d'éviter que la vue d'éoliennes s'impose de façon permanente et incontournable aux riverains, dans l'espace plus intime du village”. Pour le grand paysage, l'étude propose de prendre en compte plusieurs indices : étendue occupée sur l'horizon, densité sur les horizons occupés, espace de respiration (sans éoliennes)… “Le champ de vision humain correspond à un angle de 50 à 60°, mais il va de soi que cet angle est insuffisant compte tenu de la mobilité du regard. Un angle sans éolienne de 160 à 180° (correspondant à la capacité humaine de perception visuelle) paraît souhaitable pour permettre une véritable « respiration » visuelle”.
La position qu'occupe le parc dans l'espace est également primordiale. Le rapport d'échelle entre les éoliennes et le relief est-il équilibré ? Les éoliennes épousent-elles les lignes de force du paysage ? Ainsi, des éoliennes installées de manière irrégulière le long d'une infrastructure routière peuvent perturber la lisibilité du paysage, tandis qu'une ligne soulignant l'axe de la route peut créer un espace plus harmonieux.
Une aide à l'assistance paysagère pour les collectivités
Conscient du risque croissant d'opposition aux projets renouvelables, le gouvernement a présenté, dans le cadre du plan de libération des énergies renouvelables, des mesures pour accompagner les territoires qui souhaiteraient travailler sur une approche paysagère de la transition énergétique. “Le déficit d'assistance à maîtrise d'ouvrage est un obstacle pour des territoires qui souhaiteraient se lancer dans une réflexion sur la transition énergétique. Les structures aptes à accompagner les territoires existent (les paysagistes concepteurs ou les écoles de paysages par exemple), mais les difficultés de mise en œuvre tiennent à la mobilisation des financements”, soulignait le ministère. L'Ademe va donc financer les démarches de collectivités volontaires, constituer un réseau de professionnels et relayer les retours d'expérience. En parallèle, la direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature (DGALN) prépare une feuille de route qui recensera les méthodologies éprouvées, les bonnes expériences, travaillera à l'émer-gence d'un réseau d'animateurs, à la sensibilisation aux évolutions des paysages et à l'accompagnement de projets de territoire.

Quid du paysage nocturne ?
Les éoliennes sont plus ou moins visibles de jour, selon la clarté du temps. En revanche, la nuit, en l'absence de relief ou d'obstacle visuel, leurs flashs clignotants sont visibles à des kilomètres. Obligatoire pour des raisons de sécurité aérienne, ce balisage lumineux va cependant évoluer pour limiter les nuisances visuelles. L'arrêté du 23 avril 2018 redéfinit les exigences. Il impose une synchronisation des balisages lumineux pour limiter la gène. Il ouvre également la possibilité d'un “balisage circonstancié” des parcs, limité à leur périphérie (les éoliennes situées à l'intérieur d'un parc pourraient en être dépourvues), mais aussi d'un balisage fixe. En parallèle, dans le cadre du plan de libération des énergies renouvelables, un groupe de travail a été lancé pour évaluer différentes solutions technologiques. Il est piloté par la direction générale de l'aviation civile (DGAC) et le ministère de la Défense.

17/10/18Thierry Coste : comment la taupe d'EDF-EN pousse les projets d'éoliennes chez les chasseurs
Fidèle à sa réputation de mercenaire, Thierry Coste, le lobbyiste des chasseurs et conseiller d'Emmanuel Macron, infiltre les fédérations de chasse et repère les ONG environnementales opposées aux projets de parcs éoliens pour le compte d'EDF Energies Nouvelles.
https://www.lalettrea.fr/action-publique_lobbying/2018/10/17/thierry-coste--comment-la-taupe-d-edf-en-pousse-les-projets-d-eoliennes-chez-les-chasseurs%2C108328418-eve?utm_source=LLA&utm_medium=email&utm_campaign=PROS_EDIT_RUB&did=10844869&eid=388945&fbclid=IwAR2ayw1sC88-CStWImQDPfHtcqXrjFh8tVxB4zIG9MmxI7Twf66IOw4imNQ

17/10/18La transition énergétique reste en panne de modèle
LE CERCLE/POINT DE VUE - Aucun Etat ne semble réussir à promouvoir un modèle duplicable de transition énergétique, pas même l’Allemagne ni la Chine, des pays pourtant perçus comme des acteurs de premier plan.
Deux degrés de plus au thermomètre. C’est ce qu’il faudra pour déstabiliser l’ordre mondial. D’après le dernier rapport du GIEC , un tel scénario pourrait se produire à l’horizon 2080 si rien n’est fait pour enrayer les émissions de gaz à effet de serre.
Dans ce paysage un brin apocalyptique, il serait de bon ton de se demander si la transition énergétique aussi plébiscitée que désirée porte ses fruits. Eu égard aux chiffres avancés par le BP Statistical Review of World energy publié en juin 2018 , les fanfaronnades devront attendre. En 2017, les émissions de carbones dues à la consommation d’énergie ont atteint le chiffre record de 33.444 millions de tonnes, soit une hausse de 1,6% par rapport à 2016.
Ni l'Allemagne ni la Chine
Les deux principales causes sont la reprise de la croissance économique qui a stimulée l’activité industrielle et la hausse de la consommation de charbon. Il n’est pas étonnant que les émissions carbone aient monté en flèche, malgré les efforts réalisés en matière d’efficience énergétique et de développement des énergies renouvelables (EnR).
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir vanté les initiatives de l’Allemagne, souvent mise en avant grâce à l’Energiewende qui est devenue partie intégrante du nation-branding depuis 2011, et de la Chine qui ne lésine pas sur les investissements en matière d’énergies renouvelables.
En 2017, Pékin a dépensé pas loin de 127 milliards de dollars dans les énergies "vertes" , soit 45% des investissements mondiaux. Toutefois, ni l’un ni l’autre n’ont réussi à s’imposer sur la scène internationale comme modèle.
À l’instar de nombreux pays, l’Allemagne et la Chine misent sur les énergies renouvelables et le "tout électrique" à commencer par la mobilité. Cependant, cela repose sur l’extraction de métaux (communément appelés " terres rares ") pour la plupart localisés en Chine, Russie, Inde et Brésil. La production se révèle dévastatrice tant pour l’environnement que pour l’homme.
Les procédés hydrométallurgiques et les bains d'acides nécessaires au traitement de ceux-ci génèrent des métaux lourds, de l’acide sulfurique, mais aussi des éléments radioactifs tels que l’uranium et le thorium. La question est donc la suivante : la transition devrait-elle se faire au détriment des écosystèmes et des populations locales ailleurs dans le monde ?
L'éolien n'est pas la solution miracle
La dernière étude publiée par l’université Harvard a jeté un énième pavé dans la marre. Qu’on le veuille ou non, le développement de l’énergie éolienne contribuera au réchauffement climatique .
L'énergie éolienne aura, à certains égards, plus d'impact sur le climat que le charbon ou le gaz naturel si l’on se concentre sur la prochaine décennie. En revanche, l’impact du parc éolien sera moindre que celui des énergies fossiles si l’on prend en considération les 1.000 prochaines années. À bon entendeur, salut !
De plus, le charbon a été largement utilisé pour répondre à la demande croissante d’électricité (le déploiement des énergies renouvelables étant trop lent). Le modèle allemand a montré les limites de l’équation "tout électrique – énergies renouvelables". Cela a mené à l’explosion du budget carbone de Berlin questionnant ainsi la capacité de l’Allemagne à remplir ses engagements dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat. Certains experts ne manquent pas de rappeler que le mix énergétique le plus "prometteur" en matière de décarbonisation serait une production d’électricité reposant sur les énergies renouvelables et l’hydrogène (ce dernier étant essentiellement obtenu après reformage du gaz naturel à la vapeur d’eau).
Quant à la Chine, la transition énergétique menée d’une main de fer sans participation de la société civile s’inscrit, entre autres, dans la lutte contre les pollutions massives dans les centres urbains. Néanmoins, Pékin mise sur le "green boom" à des fins géopolitiques puisque son espoir – à peine voilé – serait d’acquérir la même marge de manoeuvre que celle obtenue par les États-Unis au lendemain du "shale boom".
L’un des derniers espoirs pour l’Europe de s’imposer comme leader de la transition énergétique réside certainement dans une "révolution" culturelle qui consisterait à améliorer les connaissances nécessaires à une consommation responsable, promouvoir de nouvelles attitudes, inculquer des valeurs qui pourraient à terme remettre en question les partis populistes souvent climato-sceptiques, etc. Une fois de plus, ce seront les Lumières qui redonneront sa superbe au vieux continent.
Aurélie Bros est post-doctorante au Davis Center for Russian and Eurasian Studies à Harvard
https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-187783-opinion-a-la-recherche-de-la-success-story-du-21e-siecle-2214454.php
17/10/18Feuille de route énergétique : François de Rugy s’engage pour le développement de l’éolien
Toujours en poste après le remaniement ministériel de ce 16 octobre, François de Rugy, à la Transition écologique, est revenu ce mardi sur les objectifs de la future Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Celle-ci doit en effet être prochainement présentée par le gouvernement, en adéquation avec les ambitions de la loi sur la transition énergétique de 2015.
« Nous voulons (…) une stratégie énergétique pour la France qui repose sur la loi de transition énergétique de 2015, donc le cadre est posé », assurait, ce mardi, François de Rugy, ministre de la Transition écologique, lors d’une séance d’échanges à l’Assemblée nationale.
Si la feuille de route énergétique pour les années à venir (2019-2023, puis 2024-2028) ne devrait pas être présentée avant fin octobre, le remplaçant de Nicolas Hulot en a d’ores et déjà révélé les grandes lignes.
Les objectifs de la PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie) seront très clairs : « C’est bien sûr de réduire la dépendance au nucléaire, de lutter contre le dérèglement climatique, mais aussi de diversifier grâce aux énergies renouvelables », a rappelé François de Rugy.
Des objectifs à tenir… et d’autres retardésPour rappel, la loi de transition énergétique pour la croissance verte, défendue en son temps par Ségolène Royal, vise notamment à développer de 40% la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité à horizon 2030. « C’est l’objectif que nous allons tenir en donnant une déclinaison mode de production par mode de production », a confirmé le ministre de la Transition écologique et solidaire.
« Bien évidemment l’éolien terrestre, l’éolien offshore, l’éolien flottant, et même l’hydrolien – plutôt dans une logique de niche pour les îles, pour des endroits isolés – tout cela trouvera sa place dans cette stratégie énergétique pour la France », a-t-il ajouté, précisant par ailleurs que la nouvelle PPE tiendrait compte de « la sécurité d’approvisionnement électrique » et de « la maîtrise du juste prix pour le consommateur et pour le producteur ».
Un autre objectif fixé par la loi de transition énergétique pourrait cependant être plus problématique : la diversification de la production d’électricité et la réduction de 50% de la part du nucléaire d’ici à 2025. Peu optimiste, le gouvernement est revenu sur cette échéance en la repoussant à 2030, voire 2035.
Une révision loin d’être du goût du Syndicat des énergies renouvelables (SER), qui craint que ce report ne soit « l’occasion pour certains de revoir les objectifs d’énergies renouvelables ».

http://www.batiweb.com/actualites/eco-construction/feuille-de-route-energetique-francois-de-rugy-sengage-pour-le-developpement-de-leolien-17-10-2018-33473.html

17/10/18PPE : F. DE RUGY CONFIRME LES OBJECTIFS RENOUVELABLES DE LA LOI DE 2015
A seulement quelques jours de la publication officielle de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévue pour la fin du mois d’octobre, le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy s’est voulu rassurant envers les professionnels des filières renouvelables. La nouvelle feuille de route énergétique prévue pour les périodes 2019-2023 et 2024-2028 respectera selon lui les objectifs définis dans la loi de 17 août 2015 en matière de développement des énergies vertes.
Élaborée par le ministère de la Transition écologique et solidaire en concertation avec l’ensemble des parties prenantes, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est l’outil de pilotage de la politique énergétique créé par la loi de transition énergétique pour la croissance verte votée en 2015. Elle exprime les orientations et priorités d’action des pouvoirs publics pour la gestion de l’ensemble des formes d’énergie sur le territoire, et fixe filière par filière (énergie fossiles, nucléaire, éolien, etc.) les grands objectifs de la loi de transition énergétique et la composition du bouquet énergétique français à l’horizon 2023, puis 2028
40% d’électricité renouvelable d’ici 15 ans
Critiqué pour son manque de cohérence entre ses différents volets (consommation et production d’énergie), ce texte est aujourd’hui encore en cours de révision. Sa nouvelle version, qui doit être arrêtée d’ici la fin du mois d’octobre, inclura de nouveaux objectifs de développement des énergies renouvelables ou de réduction des gaz à effet de serre sur lesquels François de Rugy s’est voulu rassurant. Interrogé mardi 16 octobre devant l’Assemblée le ministre a en effet confirmé que les filières renouvelables resteraient dans les priorités de développement du gouvernement et respecteraient les objectifs fixés dans la loi du 17 août 2015.
Interrogé par le député Didier Le Gac (LREM, Finistère) sur l’hydrolien, François de Rugy a ainsi déclaré : « Nous voulons (…) une stratégie énergétique pour la France qui repose sur la Loi de transition énergétique de 2015, donc le cadre est posé ». La loi de 2015 fixait « un objectif de 40% d’électricité renouvelable d’ici 15 ans et c’est l’objectif que nous allons tenir en donnant une déclinaison mode de production par mode de production ». « Bien évidemment l’éolien terrestre, l’éolien offshore, l’éolien flottant, et même l’hydrolien – plutôt dans une logique de niche pour les îles, pour des endroits isolés – tout cela trouvera sa place dans cette stratégie énergétique pour la France», a-t-il conclu.
Pour rappel, la loi de transition énergétique pour la croissance verte visait une part des énergies renouvelables à 32% de la consommation finale d’énergie en 2030 et à 40% de la production d’électricité. Elle prévoyait aussi de diversifier la production d’électricité et de baisser à 50% la part du nucléaire à l’horizon 2025. Ce dernier objectif devrait quant à lui être repoussé à 2030 ou 2035.
https://lenergeek.com/2018/10/17/ppe-rugy-confirme-objectifs-renouvelables-2015/

14/10/18 : L’éolien veut plus que doubler son parc français d’ici à 2028
L’énergie éolienne, ce n’est pas du vent : ce secteur espère atteindre les 37 gigawatts installés en France, dont 10 GW en mer, d’ici 10 ans. En 2017, l’éolien a créé 1 230 emplois en France.
À la fin de l’année, l’éolien devrait atteindre en France une capacité installée de 15 gigawatts (GW). Quasiment cinq fois plus qu’il y a dix ans. Et ce n’est qu’un début. Le secteur veut porter son parc à 37 GW d’ici à 2028, en y incluant 10 GW d’éolien en mer (posé et flottant), selon les propositions défendues par la profession, dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) que le gouvernement devrait présenter à la fin octobre.« L’éolien, c’est le choix de la raison. Il s’agit d’une énergie compétitive, à la technologie sûre et propre, avec des emplois non délocalisables et souvent dans des territoires où il... 

14/10/18Réchauffement climatique : que fait-on de notre argent ?
A quoi sert exactement l’argent public engagé pour combattre le réchauffement climatique ?
Quel usage fait-on de notre argent pour combatte le réchauffement climatique ? Si l’on accepte sans trop rechigner le prédicat selon lequel les gaz à effet de serre d’origine anthropique sont la cause principale du dérèglement climatique rapide à l’échelle de la planète, alors les mesures envisagées doivent être à la hauteur des conséquences potentielles, et mises en œuvre par tous les pays.
Ainsi, il existe plus de 1200 lois dans 164 pays pour lutter contre le réchauffement climatique. [À noter que l’hiver rigoureux en Europe cette année ne doit pas faire oublier, au même moment, les 25 degrés au-dessus de la moyenne dans la zone polaire nord]
La France a, elle aussi, intégré à son dispositif législatif diverses mesures dont la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte.
Au passage, cette loi devait permettre la création de 100 000 emplois en trois ans. Hélas, force est de constater que cet aspect a échoué avec à peine un quart des emplois créés.
REVENONS À L’ESSENTIEL : L’UTILISATION DE NOS SOUS !
D’abord nous devons identifier ce dont nous parlons : l’argent qui est mis en œuvre dans le cadre de la loi n° 2015-992, de la lutte contre le réchauffement climatique et de la mise en œuvre de l’accord de Paris est constitué de plusieurs contributions essentiellement laissées à la libre convenance de la chambre des députés.
Nous retiendrons les deux principales que sont :
La Contribution du Service Public de l’Électricité (CSPE) (5,6 milliards d’euros en 2017, une taxe sur la consommation électrique). Le fonctionnement consiste à faire subventionner les Énergies Renouvelables Intermittentes (ENRI, solaire et éolienne) pour la production d’électricité principalement par EDF qui récupère alors la mise via cette taxe. Toutefois, la CSPE qui est versée à l’État français en premier lieu, n’est pas suffisante pour compenser la différence entre le prix d’achat fixé par contrat et le prix de vente au tarif du marché. L’État doit donc actuellement la modique somme de 5 milliards d’euros à EDF.
La Contribution Climat Énergie (CCE) (5,5 milliards d’euros en 2017, estimation : 7 milliards d’euros en 2018, essentiellement une taxe sur les produits fossiles payée par les consommateurs) est elle aussi utilisée principalement pour la production d’électricité par les Énergies Renouvelables Intermittentes.
À ceci s’ajoutent des dépenses au budget régulier de l’État et le coût de l’effort demandé aux organismes tels que l’ADEME pour ce même objectif, soit approximativement 2 milliards d’euros annuels supplémentaires.
Selon la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) 69 % des dépenses publiques dans le cadre mentionné précédemment vont à l’électrique d’origine éolienne et solaire (ENRI).
EST-CE BIEN RAISONNABLE ?
La réponse, pour un pays qui dépendrait presque exclusivement des énergies fossiles pour son électricité, serait tout à fait positive… mais pour la France ?
La France produit trois quarts (77 %) de son électricité grâce aux réacteurs nucléaires qu’elle a construit suite aux deux chocs pétroliers des années 70 et encore 13 % grâce aux installations hydrauliques, soit 90 % d’électricité dé-carbonée au total (un record mondial).
La production d’électricité représente 25 % de notre consommation énergétique totale.
Autrement dit, près de 70 % des investissements sont dédiés à 2,5 % de notre consommation totale d’énergie et seulement 30 % au reste (dont 75 % de notre consommation énergétique qui est essentiellement due au chauffage non électrique et au transport et qui est quasiment 100 % fossile).
On peut donc, à juste titre, se poser la question de l’adéquation des moyens en fonction des objectifs pour la dé-carbonisation de notre énergie, la réduction des gaz à effet de serre et, plus généralement, pour le climat.
Article initialement publié en mars 2018.
https://www.contrepoints.org/2018/10/14/312429-rechauffement-climatique-que-fait-on-de-notre-argent?utm_source=Newsletter+Contrepoints&utm_campaign=cf179f835e-Newsletter_auto_Mailchimp&utm_medium=email&utm_term=0_865f2d37b0-cf179f835e-113970649&mc_cid=cf179f835e&mc_eid=7562c94020

12/10/18Energie : l'éolien s'inquiète de la feuille de route de la France
La filière redoute une trajectoire de croissance lente dans l'éolien en mer posé et flottant. Le solaire et les considérations budgétaires pourraient prévaloir.
Les arbitrages pour fixer la feuille de route énergétique des dix années à venir suscitent décidément beaucoup d'inquiétudes. Après les industriels du gaz, ce sont ceux de l'éolien qui redoutent de voir leur croissance limitée à l'occasion de la publication du projet de Programmation pluriannuelle de l'énergie, fin octobre. « La filière demande au gouvernement de confirmer dans la PPE sa volonté de développer l'énergie éolienne », dit la fédération du secteur, France Energie Eolienne.
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Ses craintes sont modérées pour l'éolien terrestre, qui devrait atteindre la fourchette haute des ambitions déjà fixées pour 2023 (de 21,8 à 26 gigawatts). Elles sont plus importantes pour l'éolien en mer, qui tarde à faire sortir de nouveaux appels d'offres - le cahier des charges pour le projet de Dunkerque n'a pas encore été publié -, et surtout pour l'éolien flottant naissant.
L'éolien se défend d'être en concurrence avec les autres énergies renouvelables mais il apparaît, dans les faits, bousculé par le solaire. Ces derniers mois, EDF et Total ont fait part de grands projets photovoltaïques, avec respectivement 30 GW à l'horizon 2035 et 10 GW dans les dix ans à venir. Rien de tel dans l'éolien, qui fait face à trop d'oppositions locales, estime EDF. De fait, il faut environ sept ans pour développer un projet éolien, ce qui peut décourager des investisseurs.
LIRE AUSSI : Vent de fronde contre l'éolien
La FEE, qui s'attache à montrer, sondage à l'appui, la bonne acceptabilité de l'éolien en France, attend désormais la concrétisation des mesures annoncées en janvier par le secrétaire d'Etat, Sébastien Lecornu. Il s'agissait notamment de supprimer un niveau de juridiction pour le traitement des contentieux .
Si l'industrie éolienne s'inquiète, c'est aussi pour des raisons budgétaires. Le gouvernement a montré ces derniers mois qu'il était dorénavant très sensible au coût de développement des énergies vertes : il a gelé les projets dans l'hydrolien , au grand dam de Naval Group. Il a aussi imposé une renégociation des deux premiers appels d'offres d'éoliennes en mer, afin de réduire les subventions publiques prévues pour durer vingt ans. A cet égard, l'éolien flottant nécessiterait des tarifs garantis entre 100 et 150 euros par mégawattheure, indique la FEE. « Il y a différentes écoles de pensée au gouvernement mais certains veulent ne rien faire », redoute Olivier Perot, président de FEE.
https://www.lesechos.fr/amp/94/2213194.php
11/10/18Opinion - L’engouement vert est-il vertueux ?
Et si ce chromatiquement correct s’apparentait à une martingale dont "Le Grand Robert" donne la définition suivante : "manière de jouer qui consiste à miser à chaque coup le double de ce qu'on a perdu sur le coup précédent" ?
L'opinion semble définitivement acquise à tout ce qui est coloré en vert (a fortiori les daltoniens qui voient aussi en vert d'autres couleurs) et pour faire de bonnes affaires il suffit de verdir les offres industrielles et commerciales de toute nature, parfois un peu, souvent beaucoup, sans trop de vergogne ni surtout d'égard pour les prix, tant il est désormais admis que l'on doive payer plus cher un produit dit "vert".
Par exemple, altruiste ou gogo c'est selon, le client qui souscrit un contrat "vert" auprès de son fournisseur d'électricité paye même deux fois son soutien à la cause, d'abord par le surcoût inhérent au choix de ce contrat par rapport à une offre standard, puis, comme chacun, par les taxes (CSPE...) grevant lourdement toutes les factures et qui servent en grande partie à soutenir les renouvelables.
Cet essor vert reçoit aussi le soutien quasi inconditionnel des élus de tous niveaux pour chaque projet dit "éco-responsable", tous ces édiles ou presque affichant l'habit vert. Certes, le label "grand teint" n'est pas forcément garanti pour ceux qui ont pris le costume récemment, mais à leur avantage, les zélotes sont souvent les convertis de la dernière heure, capables même de rappeler les vieux croyants à l'orthodoxie.
La dernière campagne présidentielle a ainsi été le théâtre de ces verdissements précipités et radicaux certains ayant, par exemple, cru trouver le Saint Graal dans l'éolien offshore, présenté comme la vraie alternative à un nucléaire honni. La pêche aux voix avec des filets verts n'étant pas originale, tous les prétendants y ayant eu recours, il leur a fallu pour se différencier outrer le trait et promettre "plus vert que vert", figurant ainsi un champ des possibles dangereusement illusoire.
Et c'est ainsi non "ce qui fait que votre fille est muette", mais qu'un cercle vert vertueux s'est fabriqué, une approche tautologique certes, mais peu importe, l'essentiel étant que marche la machine, l'efficacité se mesurant mal et la finalité, bien qu'affichée ostensiblement (sauver la planète, pas moins) n'important pas vraiment.
Cette frénésie verte rappelle en plus intense l'engouement pour l'Europe autour de l'an 2000 : Pressing de l'Europe, Tour de l'Europe, Jardin de l'Europe, Épicerie de l'Europe.... fleurissaient partout, manifestations tant d'optimisme que d'opportunisme. Il fallait en être, fut-ce bien artificiellement, restent aujourd'hui encore quelques buttes-témoins de cette période bleue, mais l'esprit n'y souffle plus guère.
D'une expérience l'autre, il est bon de se demander si cette verte sensibilité de l'opinion, sans cesse cultivée, au point qu'elle a gagné depuis longtemps le statut de doxa (le Grand Robert, croisé à nouveau, dit qu'il s'agit "de l'ensemble des opinions reçues sans discussion, comme une évidence naturelle, dans une civilisation donnée"), vaut pour servir de fondement à un schéma industriel et commercial viable et durable. D'aucuns y reconnaissent la "croissance verte" que la loi de 2015 voulait instituer, même si l'attelage des deux mots apparaît de plus en plus problématique.
Que l'on doive s'occuper sérieusement de la planète, il n'est que temps, mais cette juste cause se réifie en un "politiquement et économiquement correct" qui confine à la caricature et souvent aux injonctions contradictoires.
La perspective de pouvoir avancer collectivement et avec conviction vers des lendemains plus verts qui ne compteront que des gagnants, à commencer par le climat, a certes quelque chose de grisant, comment s'en désintéresser ! De même, balayer les obstacles pratiques et les arguties qui vont avec n'apparaît pas moins exaltant.
Il existe pourtant quelques esprits chagrins qui, s'agissant en particulier de la dimension énergétique de cette coulée verte, avec appui massif sur les renouvelables électriques et bannissement du nucléaire, se disent que les lois de la physique comme de l'économie n'y trouveront pas forcément leur compte. Quant à prescrire un remède de cheval pour notre planète malade, qui en a grand besoin, mieux vaut en effet ne pas se tromper de fiole.
Se soucier de la rationalité des choix et chercher à en mesurer l'impact et surtout l'efficacité est essentiel. Mais l'objectivité et l'esprit critique ont été débarqués du processus de décision depuis longtemps déjà, les choix politiques faisant d'abord écho aux sensibilités sociétales, dans un mécanisme auto-entretenu.
S'ensuivent des orientations lourdes comme le choix profus et univoque des EnR, freiné uniquement par des résistances locales affaiblies à dessein par les évolutions réglementaires ad hoc. Tout peut donc s'emballer, et c'est bien ce qu'on observe.
Il y a pourtant déjà matière à douter fortement, les contre-performances en matière de GES étant notoires et bien suffisantes pour établir des corrélations négatives. Mais gageons que suivant fidèlement la martingale, dans l'acception précitée, nous nous tromperons à nouveau, mais à plus grande échelle cette fois.
https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-187444-opinion-lengouement-vert-est-il-vertueux-2212903.php

11/10/18Eolien : 1.230 emplois créés en 2017😲👀
Le secteur de l'éolien a créé 1.230 emplois en 2017, essentiellement dans le secteur des études et du développement. Toutes les régions sont concernées, avec une prééminence de l'Île-de-France qui regroupe les sièges sociaux.
En 2017, l'éolien a créé 1.230 emplois en France, rapporte France Energie Eolienne (FEE), ce jeudi 11 octobre. La fédération professionnelle précise que le secteur compte 17.100 emplois. Un chiffre en croissance de 18% depuis 2015. "[Ce] dynamisme bénéficie directement aux territoires, puisque ces emplois sont non-délocalisables", souligne FEE. Les professionnels de l'éolien mettent en avant que pour une même production électrique, l'éolien crée plus d'emplois que le nucléaire.
Des métiers diversifiés
"La filière est porteuse de nombreuses opportunités sur des métiers diversifiés, le génie et la construction, ainsi que les bureaux d'études et de développement rassemblant le plus d'emplois", explique FEE. Les emplois se répartissent à parts quasiment égales dans quatre grands secteurs : 5.032 emplois dans l'ingénierie et la construction, 4.884 emplois dans le secteur des études et du développement, 3.799 pour la fabrication des composants et 3.384 pour l'exploitation et la maintenance des parcs. En 2017, le secteur des études et du développement a été le plus dynamique avec 844 emplois créés. Cette diversité des métiers "[renforce] une industrie française qui favorise l'implantation durable et sécurisée de l'éolien sur les territoires et l'exportation d'un savoir-faire Made in France", estime FEE
La fédération professionnelle souligne aussi que "chaque région française est impliquée dans le développement de l'éolien, grâce à des atouts géographiques, techniques ou historiques". Les régions Grand Est et Hauts-de-France, deux territoires où la filière éolienne connait un très fort développement des parcs éoliens. Elles totalisent respectivement 1.759 et 1.597 emplois. Le Grand Ouest va bénéficier de l'implantation de l'éolien sur la façade maritime. La Bretagne compte 771 emplois, les Pays de la Loire 1.712 et la Nouvelle Aquitaine 978. Les régions industrielles anciennes, comme les régions Auvergne-Rhône-Alpes (1.748 emplois) et Bourgogne-Franche-Comté (799 emplois), diversifient leurs activités dans la fabrication de composants éoliens. La Méditerranée est un "berceau de l'industrie éolienne et de plusieurs de ses acteurs historiques" : régions Sud-Provence-Côte-d'Azur et Occitanie totalisent respectivement 674 et 1.694 emplois. Enfin, l'Île-de-France (4.290 emplois), le Centre-Val de Loire (476 emplois) et la Normandie (522 emplois) "[regroupent] traditionnellement une part importante des sièges sociaux d'entreprises".
Le relais de l'éolien offshore
Aujourd'hui, l'éolien en mer ne s'est pas encore concrétisé par la création de parcs. Mais les industriels ont déjà investi en France, à l'image de General Electric qui a construit une usine à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
A l'avenir, FEE espère voir monter en puissance l'emploi dans le secteur. Avec la construction des six parcs actés en 2012 et 2014 à l'issue des deux appels d'offres, "plus de 10.000 emplois locaux sont attendus des plans industriels liés aux deux premiers appels d'offres éolien offshore de 2012 et 2014", explique FEE.

11/10/18 : Eolien : les professionnels défendent l'avenir de la filière😡😡😡😡😡😡😡😡😡😡
France Energie Eolienne veut que le gouvernement vise un objectif de 47 GW d'éolien pour 2028. Les professionnels mettent en avant les avantages de la filière en termes de compétitivité, d'emploi et de fiscalité locale.
Ce jeudi 11 octobre, France Energie Eolienne (FEE) a fait part de ses ambitions et des objectifs de la filière pour les dix prochaines années. Alors que le projet de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) devrait être présenté à la fin du mois, les acteurs de l'éolien craignent une PPE "sans réelle ambition" pour leur secteur. FEE a bien conscience que la futur PPE constituera un moment clé pour l'avenir énergétique français. A priori, la France ne cherche pas une énergie dominante pour les prochaines décennies, comme ce fut le cas du nucléaire, mais certaines technologies pourraient être plus favorisées que d'autres.
La simplification se fait attendre
FEE attend toujours la mise en œuvre complète des mesures de simplification validées en janvier par le groupe de travail mandaté par Sébastien Lecornu. Une mesure est particulièrement attendue : la suppression d'un niveau de juridiction pour accélérer le traitement des contentieux.
Aujourd'hui, le décret est finalisé et le CSPRT a rendu un avis positif d'une courte majorité. Mais pour l'instant, rien n'est publié. FEE espère qu'il le sera "dans les semaines à venir".
La fédération préconise de relever de 32 à 45% la part d'énergies renouvelables dans le mix électrique français à l'horizon 2030, dont 23% pour l'éolien. Les professionnels estiment que pour 2023, le secteur est en mesure d'atteindre le haut de la fourchette fixée dans la PPE, soit 26 gigawatts (GW) pour l'éolien terrestre. En effet, 1,7 GW a été raccordé en 2017, portant le total à 15 GW. En augmentant le rythme à 2 GW par an, les 26 GW seront atteints. Pour la prochaine période, ils demandent à l'Etat de fixer un objectif de 37 GW d'éolien terrestre. Et pour l'éolien en mer ? Ils souhaitent d'abord que les 3,2 GW engagés se concrétisent d'ici 2023 (3 GW pour les six appels d'offres d'éolien posé et 0,2 GW de fermes pilotes pour le flottant). Pour 2028, ils réclament de 6 à 10 GW.
Emplois et recettes fiscales non délocalisables
Pour se faire entendre, la filière avance quatre arguments. Aujourd'hui, l'éolien est une filière compétitive, font valoir les acteurs du secteur. "Le prix moyen de l'éolien en France est moitié moins cher que celui du nouveau nucléaire", expliquent-ils. Les résultats du premier appel d'offres pour l'éolien terrestre, annoncés en janvier dernier, ont établi un prix moyen de 65,4 euros par mégawattheures (MWh). C'est aussi le cas de l'éolien offshore : le futur appel d'offres pour la zone de Dunkerque (Nord) devrait être lancé avec un prix de soutien garanti de 60 euros par MWh. Ce critère de compétitivité est essentiel alors que Bercy semble plus que jamais focalisé sur les coûts de production des différentes filières. Pour l'éolien flottant, un coût de l'ordre de 60 à 80 euros par MWh est envisageable à l'horizon 2030, contre 100 à 150 euros actuellement.
Le second argument concerne l'emploi. La filière compte aujourd'hui 17.000 emplois. Elle a créé 1.230 emplois en 2017. "Plusde10.000 emplois locaux sont attendus des plans industriels liés aux deux premiers appels d'offres éolien offshore de 2012 et 2014", ajoute FEE. Les professionnels de l'éolien font aussi valoir que, pour une même production électrique, l'éolien crée plus d'emploi que le nucléaire.
Dans le même esprit, la fédération professionnelle explique que l'éolien bénéficie directement aux territoires, puisque ces emplois ne sont pas délocalisables. Aujourd'hui la filière revendique aussi 800 entreprises en France. En outre, les parcs apportent des retombées fiscales aux territoires. Sur ce dernier point, FEE rappelle qu'un mégawatt (MW) installé rapporte chaque année environ 7.000 euros à la commune d'implantation, 3.000 euros au département et 1.000 euros à la région. Un parc "moyen" de 7 turbines de 3,5 MW rapporte donc un peu plus de 170.000 euros à la commune. En 2017, l'ensemble des recettes fiscales versées aux collectivités se sont élevées à 151,4 millions d'euros.
La popularité insoupçonnée de l'éolien
Le dernier argument concerne l'apport de l'éolien au système électrique français. Ajouter de nouvelles capacités permet de sécuriser les marges d'approvisionnement en électricité jusqu'en 2020, explique FEE. Cela permet aussi au territoire de faire face aux variabilités saisonnières d'offre et de demande. Enfin, cela permet de s'assurer "la mise à l'arrêt des centrales de production", estime FEE. "Les facteurs de charge de l'éolien en France étant à peu près constants sur les cinq dernières années, l'augmentation de la puissance éolienne installée implique l'augmentation du taux de couverture de la consommation électrique du pays", ajoute le syndicat.
Reste l'opposition des Français à l'éolien. Celle-ci est factice, estime FEE qui met en avant un sondage réalisé par Harris Interactive sur la perception de l'éolien par les Français (1.091 personnes interrogées) et les riverains (1.001 personnes). Premier constat : l'éolien a une bonne image auprès des Français (73% en ont une bonne ou très bonne image). Surtout, 80% des personnes habitant à moins de cinq km d'un parc ont une opinion favorable. Pourquoi les opposants se font-ils autant entendre ? "Ils sont très bien organisés", déplore Olivier Perot, ce sont "des associations quasiment professionnelles". Celles-ci "agitent des inquiétudes" et parviennent à se faire entendre des pouvoirs publics et des citoyens concernés par les projets de parcs éoliens.
https://www.actu-environnement.com/ae/news/Eolien-professionnels-defendent-avenir-filiere-32165.php4

11/10/18L'éolien veut montrer qu'il est dans le vent 😡😡😡😡😡😡
Sondage à l'appui, la principale organisation professionnelle assure que la majorité des Français soutient l'énergie éolienne. Avis au gouvernement !
Le monde de l'énergie ressemble un peu ces jours-ci à celui de la politique : à l'image du remaniement, où les candidats à un ministère se poussent du col, la plupart des acteurs de l'énergie, d'EDF à Engie en passant par les professionnels du solaire et de l'éolien, tentent de faire valoir leurs atouts. À la fin du mois, le gouvernement dévoilera en effet la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), un document qui tracera les priorités, énergie par énergie, jusqu'en 2028. Chacun défend donc ses couleurs. L'éolien vient de le faire, sondage à l'appui. Ses résultats sont assez étonnants. Selon une enquête (*), 73 % des Français ont « une bonne image » de l'énergie éolienne, un ratio qui monte à 80 % pour les riverains habitant dans un rayon de 5 kilomètres d'une éolienne. À l'inverse, 9 % des voisins d'un projet se déclaraient opposés aux éoliennes, mais la moitié de ces « anti » ont changé d'avis une fois que les pâles ont commencé à tourner.
On pourra sans doute gloser sur le fait que les subsides qui accompagnent l'implantation d'éoliennes adoucissent les opposants, ou que les Français aiment ces grands mâts tant qu'ils ne sont pas sous leur nez, il n'empêche : ce résultat contredit l'impression selon laquelle les Français rejettent l'éolien. « Il n'y a pas de problème d'acceptabilité. L'éolien, c'est le choix de la raison, il est plébiscité par les Français », assure Olivier Perot, président de France Énergie Éolienne. À quelques jours de la révélation de la PPE, la principale organisation professionnelle du secteur avance d'autres atouts : sa compétitivité (le vent produit de l'électricité à 65 euros par MW/h, soit selon la FEE une énergie moitié moins chère que le nucléaire), sa capacité à créer des emplois (17 100 en tout, dont plus de 1 000 en 2017), sa maîtrise du cycle industriel (comprendre : plus que le nucléaire, qui va vieillissant), et évidemment son respect de l'environnement.
Hausse de la part du nucléaire
C'est pourquoi la FEE a proposé, dans le cadre de la PPE, de fixer un objectif ambitieux : passer de 15 GW installés aujourd'hui à 37 GW en 2028. Un effort qui demanderait d'accélérer le rythme d'implantation d'éoliennes (de 1,7 GW par an aujourd'hui à 2 GW). L'éolien off-shore, c'est-à-dire en mer, devrait quant à lui atteindre une capacité de 8 à 10 GW en 2028, grâce notamment à six projets au large des côtes françaises confirmés il y a peu par l'État.
Les professionnels du vent comprendraient mal que le gouvernement ne favorise pas cette énergie. « En France, on a fait le choix d'être leader dans certaines technologies, explique Pauline Le Bertre, déléguée générale de l'association, en référence à la filière nucléaire. On pourrait le faire avec la nôtre. » La PPE doit donc marquer, selon son président, « un tournant stratégique » en faveur de l'éolien et des autres énergies renouvelables, comme le solaire. « On est à l'heure des choix, observe Pauline Le Bertre. Soit le gouvernement développe les énergies renouvelables, soit on fait ce qui a toujours été fait [en faveur du nucléaire, NDLR]. »

L'ennui, c'est que les experts du Giec ne l'entendent pas exactement de cette oreille. Dans le rapport qu'ils viennent de publier, ils estiment que la part du nucléaire dans le monde doit fortement augmenter pour maintenir l'augmentation de la température du globe à + 1,5 degré au maximum. Mais la part du nucléaire dans le mix énergétique français est déjà très élevée (près de 75 %). Elle pourrait donc baisser à la faveur du solaire et de l'éolien. D'autant qu'on le sait maintenant : les Français semblent en grande majorité favorables au vent.
(*) Sondage Harris Interactive réalisé en ligne du 25 au 27 septembre auprès d'un échantillon de 1 091 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus selon la méthode des quotas. Enquête « riverains » réalisée par téléphone du 24 septembre au 2 octobre auprès d'un échantillon de 1 001 personnes habitant à proximité d'une éolienne (moins de 5 km) selon la méthode des quotas.


11/10/18Éolien : le Conseil d’État œuvre pour débloquer les procédures administratives 😡
De plus en plus dynamique, la filière éolienne française a un rôle important à jouer dans le cadre de notre transition énergétique.
Pourtant de nombreux projets font face à un blocage administratif et ne peuvent aboutir. Alors que les plus hautes éoliennes de France viennent d’être inaugurées dans le Jura, le Conseil d’État vient d’annoncer l’instauration d’une nouvelle mesure visant à simplifier la procédure d’autorisation d’implantation des éoliennes. Explications.
La MRAE pour délivrer l’autorisation environnementale
En décembre 2017, le Conseil d’État décide d’annuler un décret donnant au Préfet de région la responsabilité de délivrer l’autorisation environnementale nécessaire au développement d’un projet de parc éolien.
Dans l’instruction d’un dossier, le Préfet assume déjà le rôle d’autorité administrative : il délivre en effet l’autorisation finale du projet, une mission que le Conseil d’État estime incompatible avec celui d’autorité environnementale.
Depuis l’annulation de ce décret, aucun nouveau texte de loi n’a été publié afin d’attribuer à une autre instance étatique la compétence de délivrer cette autorisation environnementale.
Une décision rendue jeudi 4 octobre vient enfin de débloquer la situation : c’est aux Missions Régionales d’Autorité Environnementale (MRAE) que le Conseil d’État souhaite confier la responsabilité d’accorder cette autorisation environnementale.
La proposition du Conseil d’État a bien évidemment été accueillie avec beaucoup de soulagement par les professionnels du secteur éolien français.
Selon France Énergie Éolienne (FEE), le vide juridique créé en décembre 2017 aurait entrainé l’arrêt de 3.000 MW de projets éoliens en cours d’instruction et 2000 MW de projets autorisés mais soumis à des recours.
“Nous sommes très satisfaits de cette décision qui est une réponse très pragmatique à la situation que connaît le secteur depuis dix mois”, a déclaré Antoine Guiheux, secrétaire général de FEE, aux journalistes de l’AFP.
Il s’est notamment félicité de la décision de ne pas lancer de nouvelle enquête publique pour les projets approuvés par la MRAE et par le Préfet.
Les plus hautes éoliennes de France inaugurées dans le Jura
Alors que les procédures administratives semblent se simplifier pour les porteurs de projets éoliens, la France a célébré le lancement de ses plus hautes éoliennes.
C’est dans la commune de Chamole, située dans le Jura, qu’ont été inaugurées six turbines éoliennes culminant à 193 mètres de hauteur en bout de pale.
Lancé en 2007, le projet éolien de Chamole réunit l’énergéticien Intervent et le fabricant d’éoliennes Enercon mais également des collectivités locales et des investisseurs privés. “Il n’y a pas eu d’opposition. On a pris les devants, échangé avec les riverains et on les a intégrés au projet”, explique Jean-Louis Dufour, maire de Chamole.
Ce ne sont pas moins de 630 personnes qui ont décidé de participer au financement de ce projet renouvelable. Pour un résultat des plus satisfaisants : la mobilisation citoyenne a permis de réunir la somme d’un million d’euros, soit de quoi financer intégralement la construction et l’exploitation d’une des éoliennes du parc.
La construction de l’ensemble des équipements du parc jurassien a nécessité une enveloppe budgétaire de 32 millions d’euros.
Grâce à un contrat de rachat d’électricité signé avec l’électricien français EDF, ce financement devrait être remboursé d’ici quinze ans.
Du côté de son exploitation, le parc devrait générer annuellement 33 millions de kilowattheures d’électricité 100% renouvelable : un volume suffisant pour couvrir l’ensemble des besoins électriques de 12.000 foyers français.
Et, surtout, permettre d’éviter le rejet de 2.300 tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.
https://www.lemondedelenergie.com/eolien-conseil-etat/2018/10/11/

06/10/18 : Autorisation environnementale : le Conseil d'Etat trace la voie de la régularisation
A la suite de l’arrêt du 6 décembre 2017, FNE et de l’avis du 22 mars 2018, Novissen, le Conseil d’Etat rend un avis déterminant sur la question de la régularisation des procédures viciées par des avis des préfets intervenus en tant qu’autorité environnementale.
Dernière éclairage en date du Conseil d’Etat, suite logique de ses récentes décisions (CE, 6 déc. 2017, n° 400559, FNE, voir Dutheillet de Lamothe L., BDEI n° 73, n° 2295 ; CE, 22 mars 2018, n° 415852, Novissen, voir Dutheillet de Lamothe L., BDEI n° 75, 2328), cet avis intervient à la demande du TA d’Orléans, qui, avant de statuer sur une requête tendant à l'annulation d’un arrêté autorisant cinq éoliennes et un poste de livraison, lui a transmis le dossier de cette requête.
Le Conseil rappelle d’abord le principe même de la possible régularisation de la procédure par l’adoption, par l’autorité compétente d’une autorisation modificative.
Il s’interroge ensuite sur les moyens de cette régularisation, sachant que le 6 décembre il a annulé le décret portant réforme de l'autorité environnementale en tant qu'il maintenait le préfet de région en qualité d'autorité compétente de l'Etat en matière d'environnement.
Le Conseil conclut que :
- ce vice de procédure peut être réparé par la consultation, sur le projet en cause, à titre de régularisation, d'une autorité présentant les garanties d'impartialité requises ;
- à cette fin, si de nouvelles dispositions réglementaires ont remplacé les dispositions annulées, le juge peut s'y référer ;
- à défaut, pour fixer des modalités de régularisation permettant de garantir que l'avis sera rendu par une autorité impartiale, le juge peut notamment prévoir que l'avis sera rendu par la mission régionale de l'autorité environnementale du Conseil général de l'environnement et du développement.
Il complète sa réponse en précisant les modalités de consultation du public dans le cadre de cette régularisation. « La régularisation implique non seulement que la procédure de consultation soit reprise, mais aussi que le nouvel avis soit porté à la connaissance du public. Il revient au juge, lorsqu'il sursoit à statuer en vue de la régularisation, de rappeler ces règles et de fournir toute précision utile sur les modalités selon lesquelles le public devra être informé et, le cas échéant, mis à même de présenter des observations et des propositions, une fois le nouvel avis émis et en fonction de son contenu. » Il conviendra notamment de tenir compte d'éventuels changements significatifs des circonstances de fait, pour adapter cette consultation.
Voir aussi, Le Lamy Environnement - Installations classées, étude 224
L’homme consomme beaucoup d’énergie fossile ! Depuis la guerre de 39-45, en gros, presque toute l’énergie consommée est de l’énergie fossile (80 %). Pétrole, gaz, lignite, charbon polluent si on laisse ces carburants brûler comme on brûle par exemple le bois en Afrique… et c’est ce qu’on fait : peu de filtrages sont appliqués, aucune précaution n’est prise pour préserver notre santé et nous devons bien constater que les maladies liées à la pollution se multiplient…
On a trouvé une « solution » dans les énergies dites « vertes ». La gigantesque escroquerie des énergies intermittentes qui a coûté plus de 3 mille milliards, mène à la mort des économies occidentales à cause du prix à payer… et elle n’évite en rien les vraies pollutions, les augmente même, comme en Allemagne où le manque de vent qui actionne les éoliennes est compensé par des centrales thermiques au lignite. Le gaz, moins polluant que le lignite, a été jugé trop cher…
Cette « solution » convient à merveille à ceux qui bénéficient des avantages que se font offrir les énergies « vertes » ! Les 3000 milliards n’ont pas été perdus pour tout le monde….
La vraie solution eût été un accord international – l’ONU aurait pu se rendre utile – prévoyant un contrôle sur le filtrage réel des gaz produits par les cheminées. Ce filtrage eût coûté entre 1 à 10 % de l’escroquerie éolienne et… la planète pouvait bénéficier de ce gaz carbonique bénéfique (CO2) qui la verdit, gaz carbonique qu’elle n’avait plus eu en aussi bonne quantité (400 ppm) depuis longtemps, gaz carbonique qui ne joue aucun rôle dans la température de la planète !
Non, les escrocs qui ont le pouvoir ne l’ont pas voulu : eux auraient dû investir dans l’installation de filtres qui ne rapportent pas assez d’argent, alors que, maintenant, eux gagnent des milliards en investissant dans la crédulité, la peur, la soumission de leurs concitoyens en multipliant les éoliennes.
Pour être complet en ce qui concerne les cheminées industrielles, rappelons que le panache blanc des centrales n’est, tout simplement, que de l’eau. Elle se voit, la vapeur d’eau… tandis que la pollution qui nous détruit ne se voit pas… on n’en parle donc pas ou si peu.
Actuellement, la Chine est le pays le plus polluant de la planète. Elle ne fait pas fonctionner les filtres, son industrie se développe à une vitesse vertigineuse, sa pollution augmente en proportion ! Une mesure utile eût été de décider que la Chine – comme d’autres – ne pourrait commercer avec l’Occident que si ses produits étaient propres… propres grâce à des centrales propres. L’électricité deviendrait un peu plus chère en Chine, et donc nos délocalisations seraient moins intéressantes. Par contre, elle serait nettement moins chère en Allemagne qui cesserait de polluer toute l’Europe occidentale !
Bref, faire du bienfaiteur chimique de l’humanité, le CO2, l’ennemi public n°1 est la tromperie géniale qui empêche de consacrer les moyens disponibles à la lutte indispensable contre les pollutions. La lutte contre le CO2 réserve tous nos moyens à ceux qui ont l’intelligence, le manque de conscience, la convoitise nécessaires pour se remplir les poches. On ne nous en parle guère mais il y a toujours une source d’énergie renouvelable plus économique et moins polluante que les énergies dites « vertes » ! ?
http://www.bvoltaire.fr/le-co2-pour-masquer-les-vraies-pollutions/


04/10/18Véhicules électriques : l'Ademe invite à limiter leur usage à des distances limitées, "type trajet domicile-travail, par exemple"
Alors que le salon de l'Automobile ouvre ses portes au public, Maxime Pasquier, chef adjoint au service transports et mobilités à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, revient sur le bilan environnemental des technologies des véhicules électriques.
"Le véhicule électrique a les impacts environnementaux les plus importants à la fabrication", a expliqué sur franceinfo jeudi 4 octobre Maxime Pasquier, chef adjoint au service transports et mobilités à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), alors que le salon de l'Automobile ouvre ses portes au public. Cela s'explique notamment par "l'extraction des matières actives de la batterie, qui génère des impacts environnementaux". L'Ademe préconise donc d'utiliser un véhicule électrique en remplacement d'un véhicule thermique en usage intensif mais pas pour des longues distances.
franceinfo : Les voitures électriques sont partout au salon de l'Automobile mais on en voit très peu sur nos routes aujourd'hui. Est-ce que le marché reste marginal ?
Maxime Pasquier : Il est vrai que le marché peine à décoller. Ceci étant, les signaux sont très positifs. Les constructeurs proposent désormais tous des versions électriques donc la gamme s'étoffe. A l'Ademe, nous avons étudié les freins et les leviers de croissance du véhicule électrique pour avoir une analyse un peu plus fine du marché. On s'intéresse également au bilan environnemental des technologies des véhicules de manière à pouvoir identifier leurs bonnes conditions de déploiement, c'est-à-dire quelles sont leurs bonnes conditions d'utilisation afin d'avoir une pertinence environnementale.
Comment étudiez-vous ce "bilan environnemental" des véhicules ?
Quand on cherche à dresser le bilan environnemental de ces technologies (électrique, hybride, hybride rechargeable ou thermique), on considère toutes les phases du cycle de vie du véhicule, c'est-à-dire pas seulement l'usage du véhicule mais aussi sa fabrication et sa fin de vie. On parle d'une analyse du berceau à la tombe, en prenant en considération, pour le véhicule électrique, la production et la distribution d'électricité et, pour le véhicule thermique, les impacts environnementaux liés à l'élaboration des carburants. C'est donc une vision très complète.
Que révèle cette analyse pour les véhicules électriques ?
On constate que le véhicule thermique a les impacts les plus importants à l'usage, notamment en raison des émissions de polluants à l'échappement. En revanche, le véhicule électrique a les impacts environnementaux les plus importants à la fabrication, notamment en raison de la fabrication des batteries. Dans le détail, c'est l'extraction des matières actives de la batterie qui génère des impacts environnementaux. Il y a d'ailleurs différentes technologies de batteries (...) et il y a donc une grande variation des impacts environnementaux de ces batteries. Ça nous amène à deux constats : le premier, c'est que, quitte à être fabriqué, un véhicule électrique doit se substituer à un véhicule thermique en usage intensif. Deuxièmement, plus la batterie est grosse, plus son impact environnemental va être important. On est donc dans un paradoxe, avec un véhicule électrique qui doit se substituer au véhicule thermique sur des usages intensifs mais pas sur des grandes distances parce qu'on doit maîtriser la taille de la batterie. Il faut donc des recharges quotidiennes et des usages du type trajet domicile-travail, par exemple.
https://mobile.francetvinfo.fr/economie/automobile/vehicules-electriques-l-ademe-invite-a-limiter-leur-usage-a-des-distances-limitees-type-trajet-domicile-travail-par-exemple_2969773.html#xtor=RSS-3-[economie/automobile&xtref=http://m.facebook.com/

04/10/18 : Epsiline optimise le rendement des éoliennes avec son radar optique😲
La société toulousaine a conçu un petit radar optique, peu coûteux, qui est capable de mesurer avec précision le vent pour mieux guider les éoliennes et améliorer leur rendement. Il est quatre fois moins cher qu'un lidar classique.
A Toulouse, Epsiline a conçu un petit lidar (laser radar), qui mesure avec précision le vent pour orienter de manière optimale les éoliennes. L'appareil, placé sur la tête de l'éolienne, détermine la vitesse et le sens du vent, qui souffle 10 mètres devant les pales, et non derrière comme un anémomètre classique. « Ce guidage plus précis augmente le rendement électrique de l'éolienne de 2 à 5 % et apporte un gain de 5.000 à 20.000 euros par an », affirme Christophe Lepaysan, président d'Epsiline, qu'il a fondé en 2009 après ses études à l'Institut d'optique de Paris-Saclay. Autre avantage : la bonne orientation des pales diminue les vibrations et accroît la durée de vie de l'éolienne.
Mais les lidars sont chers à produire. Pour baisser leur coût, Epsiline a développé avec le Laboratoire d'architecture et d'analyse des systèmes (Laas) du CNRS, à Toulouse, une technologie plus simple avec moins de composants, qu'il a brevetée. Son radar optique, baptisé « YawAdvisor », utilise des semi-conducteurs qui émettent la lumière à travers la lentille, à la place des sources laser plus onéreuses. Le fonctionnement est semblable à un lidar classique : le laser envoie un faisceau lumineux et les particules dans l'air réfléchissent une partie de la lumière vers l'appareil, qui calcule ainsi la vitesse du vent.
Quatre fois moins cher
« Vendu 25.000 euros, notre appareil coûte quatre fois moins cher que les lidars existants et peut être amorti en un an et demi », explique Christophe Lepaysan. La société sous-traite la fabrication des composants et effectue l'assemblage, les tests et la livraison. Depuis le début de la commercialisation en 2016, elle en a vendu une quinzaine en France, en Grèce, au Portugal et en Inde, notamment à Engie Green et Total Eren. Après avoir levé plus de 2 millions d'euros entre 2012 et 2017, Epsiline prévoit un nouveau tour de table dans un an pour commercialiser ses appareils aux Etats-Unis et en Chine, grands pays utilisateurs d'éoliennes.

02/10/18
Renouvelables : le groupe canadien Boralex annonce 1 000 MW de capacités installées en France à l'horizon 2020 😡
https://www.connaissancedesenergies.org/afp/renouvelables-boralex-aura-1000-mw-installees-en-france-en-2020-181002

01/10/18 : France : le Conseil d’Etat autorise les MRAE à délivrer l’autorisation environnementale des projets éoliens

La décision rendue le 27 septembre devrait permettre aux Missions régionales d’autorité environnementale (MRAE) de délivrer l’autorisation environnementale indispensable à la poursuite de plusieurs projets en cours d’instruction
De nombreux projets de parcs éoliens en France, actuellement en suspens du fait d’un blocage administratif, pourraient être relancés grâce à une décision rendue jeudi dernier, 27 septembre, par le Conseil d’État. Cette décision devrait permettre aux Missions régionales d’autorité environnementale (MRAE) de délivrer l’autorisation environnementale indispensable à la poursuite de ces projets, selon l’avis consulté par l’AFP.
Le problème remonte à décembre 2017 lorsque le Conseil d’État a annulé le décret qui donnait jusqu’alors au préfet de région l’autorité de délivrer cette autorisation environnementale. L’instance avait alors estimé que, dans la mesure où c’est aussi le préfet qui décide de l’autorisation finale des projets, il ne pouvait exercer en même temps le rôle d’autorité environnementale.
Depuis, le gouvernement n’a toujours pas publié de nouveau décret visant à réorganiser la procédure de délivrance de cette autorisation. France énergie éolienne (FEE) qui réunit les entreprises du secteur, a estimé à environ 3 000 MW les projets en cours d’instruction gelés à cause de cette décision, et à 2 000 MW les projets qui avaient été autorisés, mais pourraient être annulés au moindre recours.
Le 27 septembre, le Conseil d’État a estimé que pour régulariser les dossiers qui auraient subi un tel recours, « le juge pouvait notamment prévoir que l’avis serait rendu (…) par la mission régionale de l’autorité environnementale ». « Cette mission est en effet une entité administrative de l’État séparée de l’autorité compétente pour autoriser un projet » et elle « dispose d’une autonomie réelle la mettant en mesure de donner un avis objectif », précise encore la décision du Conseil d’État.
« Nous sommes très satisfaits de cette décision qui est une réponse très pragmatique », à la situation que connaît le secteur depuis dix mois, a réagi auprès de l’AFP Antoine Guiheux, secrétaire général de FEE, même si le processus de régularisation prendra encore du temps, selon lui. Il se réjouit notamment que le Conseil d’État estime que si l’avis de la mission régionale est le même que celui qu’avait précédemment donné le préfet, il ne sera pas nécessaire de mener de nouveau une enquête publique. Dans le cas contraire, une enquête publique complémentaire devra être organisée.
https://energies-media.com/conseil-etat-autor-mrae-delivr-aut-environne-eoliens/
01/10/18Le suédois Vattenfall se lance sur le marché français de l’électricité
Après Leclerc, le groupe détenu en totalité par l’Etat suédois veut à son tour séduire les particuliers et concurrencer EDF.
Un nouveau poids lourd débarque sur le marché français de l’électricité. Après Leclerc, en septembre, le suédois Vattenfall veut à son tour séduire les particuliers et rivaliser avec EDF, ont annoncé ses dirigeants, lundi 1er octobre. Une grande campagne de publicité à la télévision, à la radio et en ligne débutera le 8 octobre, avec un argument-choc : le courant sera vendu « 12 % moins cher que le tarif réglementé d’EDF ».
De quoi aiguiser encore la compétition sur un marché extrêmement disputé. Pas moins de 25 groupes proposent désormais de l’électricité aux Français, là où EDF était encore seul début 2007. « Il y aura des morts », prédisent déjà certains professionnels.
Vattenfall entend bien être de ceux qui survivront. Mieux : de ceux qui remporteront la mise. « Nous espérons conquérir 500 000 clients avant cinq ans, et figurer ainsi parmi les 5 principaux fournisseurs dans l’Hexagone »,avance Henri Reboullet, le PDG de Vattenfall en France.
Fondé il y a plus de cent ans, l’« EDF suédois » fait partie des dix principaux industriels du secteur en Europe. Il est très présent en Allemagne et en Scandinavie. En France, il ne produit pas encore le moindre électron, mais l’envisage à court terme. En alliance avec la Caisse des dépôts et le développeur allemand WPD, il aimerait installer des éoliennes au large de Dunkerque. Reste à gagner l’appel d’offres qui doit être lancé sous peu.« On est dans le peloton »
Vattenfall est déjà très actif sur le terrain commercial. Le groupe, détenu à 100 % par l’Etat suédois, a été parmi les premiers à s’implanter en France, lorsque le marché de l’électricité pour les grands groupes et les industriels a été ouvert à la concurrence, en 2000. Puis il a élargi son offre à tous les clients professionnels, ainsi qu’au gaz. Aujourd’hui, avec un volume d’affaires d’environ 600 millions d’euros, il estime avoir pris 5 % du marché professionnel français....

28/09/18 : Noël approche. attention danger (V&T)
Insolite : Une éolienne Vestas en plastique d'origine végétale, est-ce possible ?
Je suis originaire du Danemark, je suis juchée sur un mât et je possède une hélice tripale, je suis blanche et composée de matériaux plastiques d'origine végétale ? Qui suis-je ?
Les enfants vont désormais pouvoir se prendre pour des ingénieurs des énergies renouvelables et construire, eux-mêmes, leur ébauche de ferme éolienne. Comment ? En assemblant les 826 pièces du tout dernier modèle de chez Lego Creator : l'éolienne Vestas miniature, qui dépasse toutefois les 1 mètre de haut !
La collaboration entre les deux groupes danois semble être toute naturelle, puisque le géant des jouets en plastique annonce investir dans l'énergie éolienne et couvrir 100 % de sa consommation électrique industrielle grâce à des sources renouvelables. Autre initiative environnementale : les briques qui composent ce tout nouveau modèle de maquette seront produites à partir de matières plastiques issues de canne à sucre. Il s'agit d'un premier pas avant la généralisation la généralisation de matériaux verts à toutes les gammes en 2030 et l'adoption de packagings plus écologiques dès 2025.
Outre la turbine, d'un diamètre de 72 cm, le modèle inclut un petit pavillon (avec lumière fonctionnelle sous le porche), et plusieurs petits personnages Lego, dont trois en tenue de technicien Vestas. Ultime raffinement, les balises d'aviation de l'éolienne sont, elles-aussi, lumineuses et les pales sont motorisées. En revanche, l'alimentation électrique ne sera pas véritablement assurée par le rotor… Une petite déception.
Le modèle sera commercialisé dans les magasins Lego et sur la boutique en ligne à partir de la fin du mois de novembre 2018, juste à temps pour les fêtes de Noël.
https://www.batiactu.com/edito/eolienne-vestas-plastique-origine-vegetale-est-ce-possible-54147.php


27/09/18 : Autorisation environnementale: une décision du Conseil d'État pourrait débloquer des projets éoliens
De nombreux projets de parcs éoliens, actuellement en suspens du fait d'un blocage administratif, pourraient être relancés grâce à une décision rendue jeudi par le Conseil d'État. Cette décision devrait permettre aux Missions régionales d'autorité environnementale (MRAE) de délivrer l'autorisation environnementale indispensable à la poursuite de ces projets, selon l'avis consulté par l'AFP.
Le problème remonte à décembre 2017 lorsque le Conseil d'État a annulé le décret qui donnait jusqu'alors au préfet de région l'autorité de délivrer cette autorisation environnementale. L'instance avait alors estimé que, dans la mesure où c'est aussi le préfet qui décide de l'autorisation finale des projets, il ne pouvait exercer en même temps le rôle d'autorité environnementale.
Depuis, le gouvernement n'a toujours pas publié de nouveau décret visant à réorganiser la procédure de délivrance de cette autorisation. France énergie éolienne (FEE) qui réunit les entreprises du secteur, a estimé à environ 3 000 MW les projets en cours d'instruction gelés à cause de cette décision, et à 2 000 MW les projets qui avaient été autorisés, mais pourraient être annulés au moindre recours.
Jeudi, le Conseil d'État a estimé que pour régulariser les dossiers qui auraient subi un tel recours, "le juge pouvait notamment prévoir que l'avis serait rendu (...) par la mission régionale de l'autorité environnementale". "Cette mission est en effet une entité administrative de l'État séparée de l'autorité compétente pour autoriser un projet" et elle "dispose d'une autonomie réelle la mettant en mesure de donner un avis objectif", précise encore la décision du Conseil d'État.
"Nous sommes très satisfaits de cette décision qui est une réponse très pragmatique", à la situation que connaît le secteur depuis dix mois, a réagi auprès de l'AFP Antoine Guiheux, secrétaire général de FEE, même si le processus de régularisation prendra encore du temps, selon lui. Il se réjouit notamment que le Conseil d'État estime que si l'avis de la mission régionale est le même que celui qu'avait précédemment donné le préfet, il ne sera pas nécessaire de mener de nouveau une enquête publique. Dans le cas contraire, une enquête publique complémentaire devra être organisée.
https://www.connaissancedesenergies.org/afp/eolien-une-decision-du-conseil-detat-pourrait-debloquer-des-projets-180927
27/09/18Engie rachète le développeur éolien français Sameole
Engie a annoncé jeudi le rachat de la société Sameole, qui développe des parcs éoliens en France, mettant ainsi la main sur un portefeuille de projets de 500 mégawatts (MW).
Engie met la main sur un autre français: Sameole, spécialiste de l'éolien. "Cette acquisition vient renforcer la position de leader d'Engie sur le marché éolien terrestre avec 1900 MW de capacités installées en France",indique Engie dans un communiqué. Aucun élément financier n'a été dévoilé.
Créée en 2005, Sameole était détenue jusqu'ici par la société d'investissement Samfi-Invest. L'entreprise a développé un portefeuille de projets essentiellement dans l'Ouest de la France.
Il s'agit du deuxième rachat cette année pour Engie dans les énergies renouvelables en France, après celui de la société bretonne Langa en juin dernier. Engie veut développer près de 3 GW d'éolien et près de 2,2 GW de solaire à horizon 2021.
Le secteur des énergies renouvelables connaît une période de consolidation en France, marquée notamment par le rachat en avril par Total de Direct Energie, principal fournisseur alternatif d'énergie en France, qui lui-même avait mis la main sur Quadran en 2017. L'an dernier, EDF avait également racheté le développeur éolien Futuren.
https://www.bfmtv.com/economie/engie-rachete-le-developpeur-eolien-francais-sameole-1532396.html

27/09/18 : Éolien. Une décision du Conseil d’État pourrait débloquer des projets
De nombreux projets de parcs éoliens sont actuellement à l’arrêt. En cause, un blocage administratif qui pourrait être supprimé grâce à une décision rendue ce jeudi par le Conseil d’État.
De nombreux projets de parcs éoliens, actuellement en suspens du fait d’un blocage administratif, pourraient être relancés grâce à une décision rendue jeudi par le Conseil d’État. Cette décision devrait permettre aux Missions régionales d’autorité environnementale (MRAE) de délivrer l’autorisation environnementale indispensable à la poursuite de ces projets, selon l’avis du Conseil d’État.

En attente d’un décret
Le problème remonte à décembre 2017 lorsque le Conseil d’État a annulé le décret qui donnait jusqu’alors au préfet de région l’autorité de délivrer cette autorisation environnementale. L’instance avait alors estimé que, dans la mesure où c’est aussi le préfet qui décide de l’autorisation finale des projets, il ne pouvait exercer en même temps le rôle d’autorité environnementale. Depuis, le gouvernement n’a toujours pas publié de nouveau décret visant à réorganiser la procédure de délivrance de cette autorisation.
Jeudi, le Conseil d’État a estimé que pour régulariser les dossiers qui auraient subi un tel recours, « le juge pouvait notamment prévoir que l’avis serait rendu […] par la mission régionale de l’autorité environnementale ».
« Cette mission est en effet une entité administrative de l’État séparée de l’autorité compétente pour autoriser un projet » et elle « dispose d’une autonomie réelle la mettant en mesure de donner un avis objectif », précise encore la décision du Conseil d’État.
Pas de nouvelles enquêtes publiques
« Nous sommes très satisfaits de cette décision qui est une réponse très pragmatique », à la situation que connaît le secteur depuis dix mois, a réagi Antoine Guiheux, secrétaire général de France Énergie Éolienne, même si le processus de régularisation prendra encore du temps, selon lui.Il se réjouit notamment que le Conseil d’État estime que si l’avis de la mission régionale est le même que celui qu’avait précédemment donné le préfet, il ne sera pas nécessaire de mener de nouveau une enquête publique. Dans le cas contraire, une enquête publique complémentaire devra être organisée.
France énergie éolienne (FEE) qui réunit les entreprises du secteur, a estimé à environ 3 000 mégawatts les projets en cours d’instruction gelés à cause de cette décision, et à 2 000 mégawatts les projets qui avaient été autorisés, mais pourraient être annulés au moindre recours.
https://www.ouest-france.fr/economie/energie/energie-eolienne/eolien-une-decision-du-conseil-d-etat-pourrait-debloquer-des-projets-5989307

24/09/18Le dossier de demande d’autorisation environnementale est clarifié
Un décret paru au « Journal officiel » du 20 septembre modifie le contenu des pièces complémentaires à joindre aux dossiers de demande d’autorisation environnementale des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) et des installations, ouvrages, travaux et activités (Iota) soumis à la loi sur l’eau.
Simplifier encore et toujours… Dix-huit mois après l’entrée en vigueur de la réforme de l’autorisation environnementale, adoptée notamment pour simplifier les procédures, le ministère de la Transition écologique et solidaire apporte, dans un décret du 18 septembre 2018, quelques retouches au Code de l’environnement, dans le but de « simplifier et clarifier le contenu du dossier de demande d’autorisation ».
Le décret ne touche pas au contenu du dossier commun à toutes les autorisations (art. R. 181-13 du Code de l’environnement) mais vise seulement les éléments spécifiques à chaque catégorie de projets. Est ainsi remaniée la liste des pièces devant composer le dossier de demande d’autorisation de plusieurs catégories d'Iota et d’ICPE.
Exit la constitution effective des capacités techniques et financières des ICPE à la mise en service de l'installation
Pour les Iota, sont notamment modifiés les dossiers de demande d’autorisation des barrages et ouvrages assimilés, des installations utilisant l’énergie hydraulique, des digues et des ouvrages hydrauliques (art. D. 181-15-1 du C. env.)
Les évolutions les plus conséquentes concernent les ICPE. En premier lieu, le texte supprime l’obligation, pour le pétitionnaire, de transmettre les éléments justifiant la constitution effective des capacités techniques et financières à la mise en service de l’installation. Dorénavant, lorsque ces capacités ne sont pas constituées au dépôt de la demande d’autorisation, l'exploitant devra présenter dans son dossier « les modalités prévues pour les établir au plus tard à la mise en service de l’installation ». Exit également l’obligation de préciser la nature et les délais de constitution des garanties financières. Seul le montant doit être précisé.
Réalisation d’une étude des impacts cumulés dans les zones de radars météo
Le texte modifie par ailleurs plusieurs dispositions relatives aux éoliennes terrestres. D’une part, est explicitement indiquée la liste des documents d’urbanisme au regard desquels la conformité du projet doit être justifiée par le pétitionnaire au moment de l’instruction.
D’autre part, le porteur de projet éolien devra fournir en plus des pièces déjà requises, « une étude des impacts cumulés sur les risques de perturbation des radars météorologiques, lorsqu'il est prévu d'implanter les aérogénérateurs dans ces zones". Un arrêté ministériel fixera la distance en deçà de laquelle l'étude d'impact est nécessaire.
Enfin, pour les installations classées soumises à enregistrement, l’exploitant doit joindre à son dossier un « document justifiant du respect des prescriptions générales » applicables à l’installation.
Décret n° 2018-797 du 18 septembre 2018 relatif au dossier de demande d’autorisation environnementale
https://www.lemoniteur.fr/article/le-dossier-de-demande-d-autorisation-environnementale-est-clarifie.1993564

21/09/18Le gouvernement ment aux Français, l'énergie éolienne pollue et nous coûte trop cher!
Il n’est plus possible de voir la France défigurée de la sorte par des éoliennes coûteuses qui aggravent nos problèmes écologiques sans offrir la moindre solution!
En diffusant sur Envoyé spécial un reportage intitulé: "Éoliennes: le vent de la révolte", France 2 a dévoilé au grand jour l'exaspération généralisée des Français face à la politique agressive et coûteuse du gouvernement en matière d'installation d'éoliennes.
L'installation des aérogénérateurs est un échec écologique, une gabegie financière et un scandale démocratique. De plus en plus de dirigeants, en particulier à droite, découvrent que les lois qu'ils avaient votées après le Grenelle de l'Environnement et que nous avions combattues n'ont absolument pas tenu leurs promesses, bien au contraire.
Tout d'abord le coût financier de l'énergie éolienne s'est avéré exorbitant! Les subventions envisagées pour les seules six centrales éoliennes côtières, "offshore", ont été évaluées par la Commission de régulation de l'énergie (CRE) en 2017 à 40 milliards d'euros. Ces révélations ont contraint le gouvernement à une mauvaise renégociation avec les industriels maintenant le niveau considérable de subventions à 25 milliards d'euros sur 20 ans et 50 milliards sur 40 ans. A titre de comparaison, le projet d'EPR de Flamanville, décrié à juste titre pour sa mauvaise gestion, restera néanmoins bien plus rentable, en produisant à lui tout seul plus d'électricité pour 11 milliards d'euros sur 60 ans.
La Cour des comptes, dans un rapport de mars 2018, a souligné la faible efficacité du soutien à l'éolien terrestre tout en alertant sur son coût financier astronomique évalué à 4,4 milliards d'euros rien qu'en 2016 et anticipant un essor de ce montant compte tenu des engagements envisagés.
Toutes ces subventions cumulées contribuent pour une grande part à l'explosion de la facture d'électricité des Français qui a progressé de plus de 150 euros en dix ans à cause de la contribution au service public de l'électricité (CSPE) devenue hors de contrôle pour subventionner les énergies éolienne et photovoltaïque. En 2017, son montant total atteint 7 milliards d'euros et passera à plus de 10 milliards d'euros en 2022 pour produire moins de 10% de la consommation électrique!
Avec de tels niveaux de subventions il n'est pas surprenant que la mise en œuvre de la politique éolienne s'accompagne d'un fort développement de la corruption dans le domaine avec des condamnations d'élus pour prise illégale d'intérêt. Le Service central de prévention de la corruption (SCPC) avait déjà officiellement alerté les pouvoirs publics en 2014 sur ce phénomène massif. Espagne, Italie, Belgique, Hollande... aucun pays européen n'échappe à la corruption généralisée dans ce domaine.
Pire encore, ces projets s'imposent à des populations dont l'opinion défavorable est systématiquement bafoué. Or, non seulement les éoliennes détruisent le paysage, ruinent toute possibilité de développement touristique, fragilisent les métiers de la pêche, mais elles dévaluent du jour au lendemain l'ensemble de la valeur des biens immobiliser des habitants, injustement spoliés.
Dans de telles conditions, comment accepter que la France se soit donnée pour objectif de multiplier par trois son parc éolien quitte à supprimer les voies de recours des riverains?
Enfin, les éoliennes aggravent nos principaux problèmes écologiques.
Utilisation de terres rares extraites dans des conditions déplorables en Chine, déchets des éoliennes désinstallées non recyclables, bétonnage des sols et des mers, dégradation massive des paysages, les éoliennes dégradent notre environnement et le cadre de vie de nos concitoyens.
Les caprices du vent et l'impossibilité de stocker l'énergie éolienne obligent les fournisseurs d'électricité à compenser ces graves défauts par des centrales à charbon et à gaz très polluantes!
Ainsi la baisse de la production nucléaire en France depuis trois ans et la hausse de la production éolienne ont fait augmenter les émissions de CO2 du système électrique français de 20%!
Contrairement à ce qu'affirme la propagande gouvernementale, les éoliennes aggravent donc le réchauffement climatique alors que la France avait le mix électrique le plus décarboné des grands pays industriels, un comble!
Nous sommes très loin de l'image sympathique et écologique que tente de diffuser le marketing des industriels et des lobbies du vent en lien avec les partis politiques dits "écologistes" qui se sont transformés en représentants de l'écolo-business.
Et désormais, un énorme doute gagne la population et les institutions. Les différents sondages montrent une très forte opposition qui a d'ailleurs été mise en avant par Nicolas Hulot pour justifier sa démission sur France Inter.
Il n'est plus possible de voir la France défigurée de la sorte par des éoliennes coûteuses qui aggravent nos problèmes écologiques sans offrir la moindre solution!
Le budget du ministère de la Transition écologique et solidaire atteindra 34,2 milliards d'euros en 2019 soit 3,1% de plus qu'en 2018. L'augmentation doit servir à mettre en oeuvre l'ensemble des feuilles de route annoncées depuis un an, en matière de climat, de biodiversité, de qualité de l'air et d'économie circulaire.
Un milliard d'euros : c'est la hausse des crédits sur laquelle pourra compter le ministère de la Transition écologique et solidaire en 2019 soit une augmentation de 3,1 % du budget qui lui avait été attribué pour 2018, déjà plus élevé que l'année précédente. Même si la récente démission de Nicolas Hulot a jeté des doutes sur l'efficacité de son action, Roquelaure - du nom de l'hôtel du boulevard Saint-Germain où il est installé - bénéficiera de 34,2 milliards d'euros consacrés à l'environnement.
Ces augmentations bénéficieront à l'ensemble des politiques environnementales, notamment à la mise en oeuvre des feuilles de route déjà annoncées depuis l'élection d'Emmanuel Macron, a expliqué le ministère ce vendredi 21 septembre face à la presse : c'est le cas des plans climat, biodiversité, qualité de l'air, et de la feuille de route sur l'économie circulaire.
Les aides directes aux renouvelables augmentées de 1,3 %
Avec 7,279 milliards d'euros consacrés au compte d'affectation spéciale pour la transition énergétique (CAS TE) - en hausse de 1,3 % par rapport à 2018 -, les aides directes aux énergies renouvelables constitueront le poste le plus important en termes de dépenses. Puisqu'elles prennent la forme de compléments de prix payés aux producteurs sur la base du prix de marché de l'électricité, la baisse des coûts de production des renouvelables couplée à la hausse des prix permettront de démultiplier les effets de l'investissement croissant de l'Etat, souligne le ministère.
Lire aussi : Comment l'Etat veut « faire » mieux sur la rénovation énergétique des bâtiments
« La systématisation des appels d'offres, en remplacement des dispositifs de rachat ou de compensation », participe également de cette recherche d'efficacité des dépenses, estime-t-il. Ainsi, la hausse de la puissance d'éolien terrestre et de solaire installée en 2018 (+ 14 %) « est largement supérieure à la hausse de la dépense publique y afférente ». L'objectif global est celui fixé par la loi de transition énergétique: 40 % d'énergies renouvelables dans le mix français en 2030. Or, pour l'heure, la France n'est même pas sur la trajectoire qui lui permettrait de respecter ses engagements pris en 2008 dans le cadre du paquet climat énergie : 23 % d'énergies vertes.
Le chèque énergie en hausse d'une cinquantaine d'euros
Le gouvernement compte également continuer de recourir à la fiscalité incitative en matière de lutte contre le changement climatique et de pollution. L'évolution de la taxe carbone, fixée l'année dernière pour l'ensemble du quinquennat, se poursuivra au rythme prévu. Les prix du diesel et de l'essence à la pompe continueront de se rapprocher. La partie imputable à la fiscalité des prix de l'essence (indépendamment de l'évolution des cours du pétrole) augmentera donc encore de 2,9 centimes TTC par litre en 2019, après une augmentation de 4 centimes en 2018. Pour le diesel, cette hausse de 7 centimes en 2018 sera de 6,5 centimes en 2019, précise le ministère.
Afin de limiter l'impact de cette fiscalité sur les dépenses des ménages, notamment des plus précaires, le ministère prévoit toutefois aussi d'amplifier un ensemble de dispositifs déjà en place visant à les aider à réduire leur consommation énergétique. Satisfait du succès des primes à l'achat de véhicules moins polluants, le gouvernement a ainsi décidé d'augmenter de 47 % les crédits qui y seront alloués en 2019 (570 millions d'euros), tout en en « verdissant » de plus en plus les critères.
Lire aussi : Les biodéchets, futur chantier des déchets
Le chèque énergie - qui s'est substitué en 2018 aux tarifs sociaux du gaz et de l'électricité, et dont bénéficient 3,7 millions de ménages - passera entre 2018 et 2019 de 150 à 200 euros par an en moyenne pour un effort global de 710 millions d'euro. Le crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) et le taux réduit de TVA à 5,5 % qui soutiennent les travaux de rénovation énergétique seront maintenus, alors que l'éco-prêt à taux zéro (EcoPTZ) sera simplifié. Une approche « pas très novatrice, mais assumée puisque les objectifs étaient établis », résume le ministère.
2,4 milliards d'euros alloués à l'eau et à la biodiversité
Deuxième chapitre de dépenses, la mobilité, avec 6,99 milliards d'euros, dont 60 % consacrés au fonctionnement et 40 % aux investissements. C'est surtout ce deuxième volet qui va augmenter - « de plus de 300 millions d'euros » -, atour de deux priorités : l'entretien des infrastructures et les transports du quotidien. 80 millions d'euros supplémentaires seront notamment consacrés au renouvellement des rames de TET et TER. Un fonds national « mobilités actives », d'un montant de 350 millions d'euros sur 7 ans, verra aussi le jour afin d'amplifier la création d'axes cyclables.
2,4 milliards d'euros seront en outre consacrés à l'eau et à la biodiversité - deuxième pilier de la politique environnementale dessinée par Nicolas Hulot. Le ministère continue notamment de compter sur « une partie importante » des moyens des agences de l'eau, dont le 11e programme consacre 12,6 milliards d'euros à la préservation de la biodiversité, à la solidarité territoriale et à l'adaptation au changement climatique. 15 millions d'euros supplémentaires seront aussi alloués au ministère pour renforcer ses moyens d'intervention dans ce domaine.
La composante déchets de la TGAP augmentera dès 2021
Enfin, 1,2 milliard d'euros devront servir la prévention des risques, notamment en matière de qualité de l'air (avec l'incitation à la création de zones à faibles émissions), d'alimentation, d'adaptation au changement climatique et de déchets. Dans ce dernier domaine aussi, le gouvernement souhaite que la fiscalité incitative joue un rôle majeur. Afin d'atteindre l'objectif d'une réduction par deux de la mise en décharge en 2025, il annonce dès à présent une « augmentation sensible » de la composante « déchets » de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) en 2021.
L'objectif est de « renchérir progressivement le coût de la mise en décharge et de l'incinération des déchets, de façon à ce qu'à terme leur coût soit supérieur de 10 euros la tonne à celui du recyclage, ce qui n'est actuellement pas le cas », explique le ministère.
Afin de limiter les effets que cette augmentation de la TGAP pourrait avoir sur les budget des collectivités, il prévoit de l'accompagner d'un ensemble de mesures censées faciliter dès 2019 une diminution des déchets mis en décharge: notamment une réduction à 5,5% de la TVA sur les activités de collecte, de tri et de recyclage, ainsi qu'une baisse temporaire des frais de gestion perçus par l'Etat lorsque les collectivités locales mettent en place la tarification incitative.
Lire aussi : Déchets : le lent essor du réemploi solidaire serait-il menacé?
Comme l'année dernière, le ministère de la Transition écologique et solidaire continuera toutefois aussi de contribuer à la diminution des effectifs de l'Etat. En 2019, les équivalents temps plein baisseront de 2% par rapport à 2018.
https://www.latribune.fr/economie/france/environnement-francois-de-rugy-pourra-compter-sur-un-budget-encore-en-hausse-791260.html


21/09/18Le permis de construire peut être refusé pour des contraintes radioélectriques
Parc éolien -
Un préfet a rejeté 17 demandes de permis de construire déposées en vue de la construction de 14 aérogénérateurs et de trois postes de livraison, composant un parc éolien situé sur les territoires de quatre communes. Il s'est appuyé sur l'avis du ministre de la Défense qui avait refusé son autorisation, en raison de contraintes radioélectriques et aéronautiques. Contestant ces décisions, les communes ont fait valoir que le préfet n'était pas tenu par l'avis négatif du ministre en tant que celui-ci estimait que le projet se heurtait à des contraintes radioélectriques.
Question
De telles contraintes peuvent-elles justifier un refus de permis de construire pour un parc éolien ?
Réponse
Oui. En l'absence d'accord du ministre de la Défense qui avait été saisi et s'était prononcé au titre des
articles R. 425-9 du Code de l'urbanisme et R. 244-1 du Code de l'aviation civile, dès lors que le terrain d'implantation du parc éolien se situait dans des zones de protection des radars de la Défense et du radar d'atterrissage de précision d'une base aérienne, le préfet était tenu de refuser les permis de construire sollicités. De plus, les contraintes radioélectriques liées à la navigation aérienne peuvent être légalement prises en considération pour l'application de ces dispositions.
CE, 9 juillet 2018, n° 414419.


20/09/18Le Maroc exporte ses premières pales d’éoliennes
Une première au Maroc. L’usine Siemens-Gamesa de Tanger vient d’exporter ses premières pales d’éoliennes que va recevoir prochainement un client en Suède.
Cette opération a été effectuée via le port Tanger Med, seul port capable de transporter de telles charges dans toute la région, rapporte le journal l’Economiste.
L’usine bâtie sur 13 hectares pour un milliard de dirhams avait été inaugurée en octobre 2017 à Tanger Automotive City et dispose d’une capacité de production de 650 pales par an.
La production est destinée avant tout au Maroc dans le cadre de son plan de politique énergétique, mais une partie sera dédiée à l’export et des pays sont déjà ciblés, notamment l’Italie, l’Allemagne et l’Afrique du Sud.
A noter que Siemens fait partie d’un consortium sélectionné pour la construction de plusieurs parcs éoliens au Maroc.

20/09/18Autorisation environnementale : le contenu du dossier de demande touché par plusieurs modifications
Un décret, publié jeudi 20 septembre, modifie le contenu du dossier de demande d'autorisation environnementale en vue de le "simplifier et le clarifier" selon le ministère de la Transition écologique. Ces modifications ne touchent pas le tronc commun à toutes les demandes d'autorisations environnementales mais les pièces et informations spécifiques liées aux législations auxquelles le projet est soumis.
Les modifications portent en premier lieu sur le contenu du dossier des installations, ouvrages, travaux ou activités (Iota) relevant de la loi sur l'eau. Sont impactés les barrages de retenue relevant de la rubrique 3.2.5.0 de la nomenclature, les ouvrages construits ou aménagés en vue de prévenir les inondations relevant de la rubrique 3.2.6.0, ainsi que les ouvrages utilisant l'énergie hydraulique.
Le contenu du dossier est également modifié en ce qui concerne les installations classées (ICPE). Ces modifications portent sur la description des capacités techniques et financières, les garanties financières, la conformité des éoliennes aux documents d'urbanisme ainsi que l'impact de ces installations sur les radars météorologiques. Sur ce dernier point, un arrêté ministériel doit venir préciser la distance en deçà de laquelle une étude des impacts cumulés est nécessaire. Le décret prévoit, par ailleurs, que lorsque le projet nécessite l'enregistrement d'installations, le dossier de demande d'autorisation doit comporter un document justifiant du respect des prescriptions générales applicables.
Enfin, le décret supprime la nécessité de fournir un plan d'opération interne (POI) dans le dossier de demande d'autorisation dans le cas d'utilisation d'organismes génétiquement modifiés (OGM).
La réforme de l'autorisation environnementale a été mise en œuvre par une ordonnance et deux décrets publiés en janvier 2017 avec pour ambition de simplifier les procédures et d'accroître la stabilité juridique pour les porteurs de projets. Elle est entrée en vigueur le 1er mars 2017.
https://www.actu-environnement.com/ae/news/autorisation-environnementale-decret-32042.php4


20/09/18La révolte gronde contre les éoliennes dans «Envoyé spécial» sur France 2
Résumé de Envoyé spécial
Au sommaire : «Éoliennes : le vent de la révolte». Partout en France, la révolte gronde contre les éoliennes, jugées bruyantes, trop coûteuses, inutiles, et soupçonnées de favoriser la corruption des élus. Pourquoi tant de haine contre ce symbole de l'énergie propre ? À l'heure où la loi de transition énergétique prévoit de doubler le nombre d'éoliennes d'ici 2023, reportage dans cette France qui n'en veut pas - «Maisons de retraite : derrière la façade». Nourriture rationnée, soins bâclés, personnels insuffisants : les patients sont-ils maltraités dans les Ehpad, ces maisons de retraite médicalisées ? - «Les virtuoses de Vicente».
https://www.ladepeche.fr/article/2018/09/20/2872502-revolte-gronde-contre-eoliennes-envoye-special-tf1.html


20/09/18Arrêtons cette transition énergétique
Le stockage de l'électricité serait bien sûr la solution, mais il reste incroyablement coûteux.
En tant que citoyen, père, malade potentiel et médecin, la question écologique est au coeur de mes préoccupations. C'est pourquoi la réalité derrière les slogans de la transition énergétique m'inquiète et me révolte.
Les écologistes travaillent - souvent en toute bonne foi - à augmenter non seulement les émissions de CO2 mais aussi de particules fines, lesquelles sont cancérigènes et néfastes pour nos poumons, notre coeur et notre cerveau. Le solaire (45 grammes de CO2 produits par kilowattheure) et surtout l'éolien (11 g de CO2 par kWh) sont en apparence aussi verts que le nucléaire (12 g de CO2 par kWh) ou l'hydraulique (24 g de CO2 par kWh). Ce sont les chiffres mis en avant par les écologistes et les industriels du renouvelable.
En réalité, si l'on ferme les centrales nucléaires, dès que le soleil faiblit, que la nuit tombe ou que le temps est calme avec peu de vent, il faut allumer des centrales à charbon (820 g de CO2 par kWh), au fioul (650 à 1 515 g de CO2 par kWh), au gaz (420 g de CO2 par kWh) ou à la biomasse (jusqu'à 950 g de CO2 par kWh).
Les éoliennes et le solaire augmentent la pollution
L'Allemagne en fait déjà l'amère expérience. Le parc éolien et solaire allemand (105 000 mégawatts) se rapproche du double de l'immense parc nucléaire français (63 000 mégawatts), mais il produit beaucoup moins : 140 térawattheures par an contre 400 ! Le taux de charge moyen des panneaux solaires est de 11 % en Allemagne et de 13 % en France : nous ne sommes pas au Maroc !
Le stockage de l'électricité serait bien sûr la solution, mais cela reste incroyablement coûteux en investissement et en métaux rares dont une poignée de pays ont le monopole. Pour des résultats encore très décevants : Mercedes vient de créer un gigantesque centre de stockage ; il n'absorbe que la production d'une seule centrale électrique pendant une minute. Et nous sommes au maximum de notre potentiel hydroélectrique de stockage-pompage.
Lorsqu'il n'y a ni vent ni soleil et qu'on a démantelé les centrales nucléaires, il n'y a que trois solutions : soit on importe du courant, soit on allume les centrales à charbon et à gaz, soit on coupe le courant ! L'opinion est sincèrement convaincue que les éoliennes et panneaux solaires diminuent le CO2 et la pollution ; la vérité est qu'ils les augmentent considérablement.
Énergies intermittentes et ayatollahs verts
Les Français pensent faire des sacrifices pour la bonne cause tant les écologistes les ont convaincus du bienfait des renouvelables. Ce faisant, ils ne voient pas non plus que nos marges de manoeuvre budgétaires sont gaspillées à subventionner la production chinoise de panneaux solaires. Les subventions aux énergies "vertes" vont atteindre 10 milliards d'euros par an, soit trois fois le budget du CNRS. Les Allemands ont déjà dépensé plus de 200 milliards d'euros. Pour un triste résultat : l'Allemagne produit dix fois plus de gaz à effet de serre par kilowattheure que la France.
L'affreuse réalité, c'est que, aujourd'hui encore, les énergies intermittentes ne sont vertes que quelques heures par jour et sont indirectement des énergies noires la plupart du temps. Noires comme le charbon, le gaz et le fioul. Nous gaspillons des milliards pour augmenter nos émissions de CO2, renforcer la dépendance au gaz de Poutine et bousiller nos poumons.
Pour accepter une situation aussi folle, il faut être cynique, idéologue ou n'avoir juste pas regardé les chiffres. Tout le monde sur www.electricitymap.org ! Vous serez fascinés par notre bêtise collective... alimentée par une stratégie de communication mali(g)ne des industriels "verts". Les ayatollahs verts veulent nous amener dans l'impasse allemande : posons-nous et réfléchissons à l'avenir de nos enfants.
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/arretons-cette-transition-energetique_2035217.html

18/09/18 : Le portugais EDPR rachète neuf projets de parcs éoliens en France
EDPR, filiale de l’énergéticien portugais EDP spécialisée dans les énergies renouvelables, a annoncé mardi avoir conclu un accord avec l’autrichien RP Global pour lui racheter neuf projets de parcs éoliens en France, représentant une capacité de 142 mégawatts.
Ces projets, à différents stades de développement, sont situés dans les Hauts de France, en Nouvelle Aquitaine, en Normandie et en Lorraine, détaille EDPR dans un communiqué.
Le montant de l’opération n’a pas été précisé.
Avec cette acquisition, EDPR détient désormais un portefeuille de projets de près de 1.000 MW en France, tandis qu’il a déjà installé 410 MW dans le pays. Il est aussi partenaire d’Engie dans deux projets de parcs éoliens en mer.
“EDPR (…) poursuit sa croissance sur l’un des marchés européens les plus prometteurs”, indique Patrick Simon, directeur général d’EDPR France et Belgique, cité dans le communiqué.
De son côté, RP Global, spécialiste des énergies renouvelables présent en France depuis 10 ans, affirme développer dans le pays un portefeuille de projets éoliens de plus de 800 MW. Il compte également étendre ses activités au solaire.
https://www.lemondedelenergie.com/edpr-neuf-projets-eolien-france/2018/09/18/

14/09/18 : NON LES EOLIENNES NE FONT PAS PARTIE DU PATRIMOINE
Emploi. Technicien éolien, un métier dans le vent😡😡😡
L’association du moulin de la Garenne et la société Boralex (éoliennes), s’associent, ce week-end, pour la fête du patrimoine : le patrimoine des savoir-faire, deux métiers dépendant du vent. Rencontre avec Stéphane Bouron.
« Notre métier, c’est produire de l’électricité. Il a deux volets, l’exploitation et la maintenance. Une éolienne doit tourner jour et nuit », explique Stéphane Bouron, technicien éolien. Les machines sont surveillées en temps réel. Un écran super vision, permet de voir à
distance, celles qui tournent et celles qui ne tournent pas. « Il faut être très réactif, aller sur site pour réparer. » Il faut vérifier la disponibilité des machines, comptabiliser la production, comparer, analyser, améliorer. « Pour répondre aux demandes de protection des chauves-souris, les éoliennes qui sont sur leur passage sont bridées une heure avant le coucher du soleil et une heure après le lever. »
Formation et compétences
C’est un travail en hauteur à l’intérieur de la machine ou à l’air libre, qui consiste parfois à manipuler de grosses pièces au bout d’une corde. « Il faut garder la tète froide. »L’évacuation d’urgence est une notion à intégrer. « Accrocher le collègue et même descendre avec lui. Tous les ans, nous avons des sessions de formations sauveteur, secouriste du travail. »
Il faut aussi une formation technique, des connaissances en mécanique, hydraulique, électronique, informatique, au moins dans un domaine, et une habilitation électrique. « Personnellement, j’ai de bonnes connaissances en mécanique, pas en électricité. Mais je sais utiliser un vérificateur d’absence de tension si un moteur est en panne et le remplacer. »
Un travail et un milieu atypiques
La première qualité, c’est l’esprit d’équipe, avoir confiance en son collègue, être flexible, autonome, s’adapter à la situation, savoir prendre des décisions et les bonnes. « C’est un travail motivant, sans rengaine, qui demande de la polyvalence. » Le mauvais coté : un planning au jour le jour, dimanches et jours fériés. La machine est prioritaire. « Le 25 décembre, l’éolienne n° 5 était en panne. J’étais là de 6 h à 10 h. Ce sont nos éoliennes, on en prend très soin. Notre activité dépend du vent. » Quand il n’y a pas de vent, c’est du temps au bureau, à l’atelier pour réparer et gérer les pièces détachées.
Dimanche 16 septembre, visite d’une éolienne .
Quand ça souffle, le meunier se fait du blé gratis
Depuis le Moyen Âge, le meunier utilise le vent pour produire de la farine. Sébastien Collin, le meunier du moulin de la Garenne, perpétue ce savoir-faire : « C’est un patrimoine à conserver, à transmettre , confie-t-il. Je travaille quand il y a du vent, au moins à 30 km/h, pour avoir un débit intéressant. »
Le meunier pousse le guivre, pour faire tourner la coiffe et mettre les ailes face au vent. Grâce au système Berthon, il va les ouvrir et le vent va faire son travail. « C’est gratuit, rapide écologique. » Il va, alors, être à l’écoute de son moulin. « Le bruit du babillard sur l’auget est le battement de cœur du moulin. » Il faudra jouer sur la surface de voilure (51 m2 maximum), ouvrir, fermer les ailes, varier l’orientation, un équilibrage permanent. Avec une formation d’ingénieur en mécanique, Sébastien est devenu meunier un peu par hasard, attiré par « la beauté du mécanisme  ».
Dimanche 16 septembre, de 10 h à 18 h, visites gratuites à la Bourdinière du moulin, exposition : les blés d’hier et d’aujourd’hui et d’une éolienne, vidéo sur le métier (parcours fléché à partir du moulin). Crêpes et galettes faites avec la farine bio du moulin.

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/pannece-44440/pannece-technicien-eolien-un-metier-dans-le-vent-5966827