"D'abord ils vous ignorent, ensuite ils se moquent de vous, après ils vous combattent et enfin, vous gagnez".
Courage à eux, courage à tous ! Faisons-nous voir, faisons-nous entendre ! Continuons à manifester notre mécontentement !
Saint-Servant-sur-Oust (Morbihan) : Ils repartent en croisade contre les éoliennes
https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-servant-56120/ils-repartent-en-croisade-contre-les-eoliennes-5181090
08/08/17
Après un long bras de fer, Annick et Didier Noury ont appris à vivre avec les éoliennes près de chez eux. Depuis mi-juin, le couple ne dort plus, certain qu'elles fonctionnent plus vite la nuit.
Saint-Servant-sur-Oust (Morbihan) : Ils repartent en croisade contre les éoliennes
https://www.ouest-france.fr/bretagne/saint-servant-56120/ils-repartent-en-croisade-contre-les-eoliennes-5181090
08/08/17
Après un long bras de fer, Annick et Didier Noury ont appris à vivre avec les éoliennes près de chez eux. Depuis mi-juin, le couple ne dort plus, certain qu'elles fonctionnent plus vite la nuit.
La polémique
Trop, c'est trop pour Annick et Didier Noury. Depuis mi-juin, le couple de sexagénaires, installé au lieu-dit Les Ponceriaux, ne voit plus que des éoliennes. Un kilomètre les sépare de l'installation la plus proche. Depuis mi-juin, la nuit, les éoliennes semblent fonctionner davantage et les empêchent de dormir.
C'est un énième rebondissement dans le bras de fer qui les oppose à l'exploitant du parc Futures énergies investissements (filiale de GDF-Suez, anciennement Eole génération) (Ouest-France du 29 septembre 2010 et du 24 février 2011).
« Nous avons été en justice, nous avons vu un conciliateur, il y a également eu des études acoustiques depuis la construction en 2009 », détaille Didier. En 2010, ils avaient obtenu gain de cause, le ralentissement des éoliennes la nuit.
« C'était devenu supportable, admet le couple. De 22 h à 7 h, on pouvait dormir. Mais depuis un mois et demi, c'est de nouveau infernal. »
C'est un énième rebondissement dans le bras de fer qui les oppose à l'exploitant du parc Futures énergies investissements (filiale de GDF-Suez, anciennement Eole génération) (Ouest-France du 29 septembre 2010 et du 24 février 2011).
« Nous avons été en justice, nous avons vu un conciliateur, il y a également eu des études acoustiques depuis la construction en 2009 », détaille Didier. En 2010, ils avaient obtenu gain de cause, le ralentissement des éoliennes la nuit.
« C'était devenu supportable, admet le couple. De 22 h à 7 h, on pouvait dormir. Mais depuis un mois et demi, c'est de nouveau infernal. »
Un dérangement aux effets néfastes sur la santé
Ils ont reçu un courrier du préfet Raymond Le Deun. De nouvelles mesures acoustiques ont été effectuées, après la pose de peignes sur les pales pour atténuer les bruits. L'étude était « destinée à juger de l'efficacité des travaux de mise à niveau acoustique entrepris durant l'été 2016 », indique la lettre.
Pas pour le couple Noury. Ils assurent, documents à l'appui, que la puissance des éoliennes a été, de fait, augmentée la nuit. « Les deux éoliennes les plus proches de chez nous fonctionnent à 800 kW quand les autres sont à 300 kW. »
Avec de graves conséquences sur leur santé. « Le bruit des pales est intrusif. Il pénètre tout, même les murs de la maison malgré les renforts d'isolation. Ça démarre par des maux de tête et j'ai les oreilles qui brûlent », explique Didier. Avec sa femme, ils souffrent également d'acouphènes.
« On ne peut plus partir »
Didier et Annick se lancent dans une nouvelle procédure. « Ces deux éoliennes doivent être baissées à 300 kW comme les autres, réclament-ils, sans illusion. L'exploitant ne nous répond même plus. »
Ces deux retraités ont bien envisagé de déménager. « En 2011, Eole Génération nous a proposé une autre maison à Silfiac (Ouest-France du 21 juillet 2011), au pied d'un autre parc éolien. »
L'affaire avait fait grand bruit à l'époque... « Aujourd'hui, on ne peut plus partir. On a mis plusieurs fois la maison en vente, sans succès. Et puis, tout notre argent pour la rénover est passé dedans. »
Pétition correspondante :
https://www.petitions24.net/didier_noury
Archives :
➤ Éoliennes. Le projet provoque des inquiétudes (09/12/13)
Face au projet non concerté d'implantation de quatre éoliennes sur le site dit du Rocher Breton (Le Télégramme du 5 décembre) à Larré, l'association Adeva (Association de défense de l'environnement de la vallée de l'Arz), organisait une réunion jeudi 5 décembre, salle du Pont Gohlen, pour exprimer son désarroi et son inquiétude. Didier et Annick Noury, habitants de Saint-Vincent-sur-Oust, sont venus exposer à l'assistance les nuisances quotidiennes dont ils sont victimes à cause de la proximité d'éoliennes.
Un couple en grève de la faim
En septembre 2010, ce couple vivant à plus d'un kilomètre du parc éolien dénonçaient le bruit « insupportable » des machines mises en service quelque mois auparavant. Il se plaignait des maux de tête et de troubles de sommeil. Le couple a décidé d'engager une grève de la faim durant dix jours. Il remet notamment en cause de récentes études réalisées par un cabinet acousticien privé : les non-conformités à la loi sur l'émergence sonore seraient sous-estimées. L'association Adeva appelle les habitants de Larré à la rejoindre et à manifester « avec détermination leur opposition à ce projet industriel inadapté ». Elle développe cinq arguments : la vallée de l'Arz est un bassin de population à forte densité ; les responsables politiques locaux et nationaux favorisent des groupes industriels puissants ; l'argument écologique (flore et faune) ; la qualité de vie des riverains et enfin, la valeur patrimoniale des terrains proches s'en trouvera amoindrie... Une pétition est en ligne.
➤ Saint-Servent-sur-Oust (56). Eoliennes : un riverain témoigne de nuisances (16/11/13)
https://video-streaming.orange.fr/actu-politique/saint-servent-sur-oust-56-eoliennes-un-riverain-temoigne-de-nuisances-VID0000001n5BS.html
« On se sent sans arrêt agressé, même dans notre maison fermée, dit Didier Noury, 57 ans. Ca me serre dans la poitrine. C'est un bruit intrusif qui nous rend fous. On a de violents maux de tête avec ma femme. La dernière fois, je me suis enfermé dans le hangar tellement je ne le supportais plus, c'était à en pleurer. »
Lorsqu'ils ont acheté cette longère en 2008, ces retraités ne savaient pas que six éoliennes allaient être mises en route à la fin de l'année suivante. À un kilomètre de chez eux, au lieu-dit le Poncerioux. Depuis, une dizaine de plaintes sont tombées, venant notamment du lieu-dit d'à côté, le Temple et des hameaux alentours.
Problème vibratoire
Une situation jugée inadmissible par la Fédération bretonne pour l'environnement (FBE), regroupant une quarantaine d'associations. Elle exige le moratoire immédiat de ces éoliennes, ainsi que dans d'autres communes gérant d'autres parcs (Saint-Malo-des-Trois-Fontaines...), puis étendu à toute la Bretagne.
« La sécurité des gens est en cause dans cette histoire, avance Christian Faury, président et ingénieur à la retraite. Il y a manifestement des dysfonctionnements à Saint-Servant : on entend les éoliennes à Poncerioux comme si elles étaient à 500 mètres. Il y a un problème de réglages. »
« Nous respectons le règlement en matière de bruit, répond le directeur général d'Eole génération, constructeur et exploitant du parc éolien. Mais il existe un problème vibratoire à un endroit, relevant des basses fréquences. Nous cherchons d'où vient le problème et nous sommes conscients des inquiétudes des riverains. »
« Le bruit est gravé dans nos têtes »
Deux cabinets acoustiques privés mènent l'enquête. Elle fait suite à d'autres études de réglementations menées l'an dernier. L'expertise avait notamment conclu à une conformité du bruit le jour, mais pas la nuit. « Depuis, l'exploitant a eu la présence d'esprit d'arrêter les éoliennes de 22 h à 7 h du matin, explique Didier Noury, ancien ouvrier à Saint-Nazaire. On peut dormir, mais le bruit reste gravé dans nos têtes, un cauchemar. »
Un cauchemar, qui a poussé le couple à faire une grève de la faim, pendant une huitaine de jours. Ils l'ont arrêté en raison du diabète de Didier, il y a moins d'une semaine.
« On continue de se battre », poursuit Annick. Ils peuvent compter sur le soutien du maire de la commune, Alain Commandoux. « J'ai pu constater que le bruit était insupportable, comme des avions à réaction. J'ai averti l'Agence régionale de la santé, qui a fait remonter le dossier à la préfecture », précise le maire.
En attendant, Didier et Annick n'ont pas choisi de traiter avec le conciliateur du tribunal d'instance de Vannes, par lequel est passé l'exploitant pour régler les litiges... A la place, ils ont planté des sapins au fond de leur jardin.
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Un couple en grève de la faim
En septembre 2010, ce couple vivant à plus d'un kilomètre du parc éolien dénonçaient le bruit « insupportable » des machines mises en service quelque mois auparavant. Il se plaignait des maux de tête et de troubles de sommeil. Le couple a décidé d'engager une grève de la faim durant dix jours. Il remet notamment en cause de récentes études réalisées par un cabinet acousticien privé : les non-conformités à la loi sur l'émergence sonore seraient sous-estimées. L'association Adeva appelle les habitants de Larré à la rejoindre et à manifester « avec détermination leur opposition à ce projet industriel inadapté ». Elle développe cinq arguments : la vallée de l'Arz est un bassin de population à forte densité ; les responsables politiques locaux et nationaux favorisent des groupes industriels puissants ; l'argument écologique (flore et faune) ; la qualité de vie des riverains et enfin, la valeur patrimoniale des terrains proches s'en trouvera amoindrie... Une pétition est en ligne.
Didier et Annick Noury ont acheté, en 2008, une longère à Saint-Servant-sur-Oust. En 2009, un parc de six éoliennes a été installé à 1.000 m de leur propriété. Il aurait des répercussions sur leur santé. Témoignage. Les époux Noury bataillent depuis l'hiver 2009 contre les nuisances liées à la mise en fonction du parc éolien de Saint-Servant-sur-Oust/Lizio. Les six éoliennes ont beau être à 1.000 m de leur propriété, elles leur « pourrissent la vie ».
Acouphènes et hyperacousie
« Ce sont des bruits sourds et contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n'est pas quand les vents sont forts que le bruit est le plus pénible mais plus quand ils sont faibles. Un bruit qui passe par les oreilles et à travers tout le corps », décrit Didier Noury qui parle également « de cognements dans la maison. Ces machines-là nous tuent ». « Les bruits pénètrent partout. Nous avons renforcé l'isolation de la maison mais, par exemple, ils passent par le tuyau du poêle, à tel point qu'il faut monter le son de la télé », ajoute Annick Noury. Depuis maintenant près de cinq ans, le couple subit des troubles auditifs, comme des acouphènes ou une hyperacousie, des maux de tête et de l'anxiété. À force de persuasion et suite à des mesures acoustiques réalisées par l'exploitant, les éoliennes ont été bridées et tournent moins vite, en particulier la nuit. « Mais ce qui se passe, c'est que lorsqu'on a subi les bruits durant toute la journée, particulièrement par vent dominant de sud-ouest, la nuit, on se réveille en ayant encore l'impression d'entendre les sons ». Durant plusieurs semaines, à chaque fois que les bruits étaient insupportables, Didier Noury envoyait un mail à l'Agence régionale de santé à qui il avait fait connaître son problème.
Conclusions médicales
En juillet dernier, l'ARS a finalement invité le couple à se rendre en consultation au « centre de pathologies professionnelles et environnementales » du CHU de Rennes. Le médecin indique dans son bilan qu'il existe dans la littérature scientifique un nombre important de constats du même type chez des patients vivants à proximité de parc éolien. Médecin qui note, également, que pour « se donner les meilleures chances de guérison de ces acouphènes particulièrement invalidants », il faut envisager un changement de domicile. La conciliation avec l'exploitant du parc éolien n'ayant pas abouti, le couple Noury a entamé une procédure judiciaire dans le cadre de laquelle une expertise médicale, réalisée en juillet 2012, fait également le lien entre les maux dont souffrent Didier et Annick Noury et la présence du parc éolien.
« Ce sont des bruits sourds et contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n'est pas quand les vents sont forts que le bruit est le plus pénible mais plus quand ils sont faibles. Un bruit qui passe par les oreilles et à travers tout le corps », décrit Didier Noury qui parle également « de cognements dans la maison. Ces machines-là nous tuent ». « Les bruits pénètrent partout. Nous avons renforcé l'isolation de la maison mais, par exemple, ils passent par le tuyau du poêle, à tel point qu'il faut monter le son de la télé », ajoute Annick Noury. Depuis maintenant près de cinq ans, le couple subit des troubles auditifs, comme des acouphènes ou une hyperacousie, des maux de tête et de l'anxiété. À force de persuasion et suite à des mesures acoustiques réalisées par l'exploitant, les éoliennes ont été bridées et tournent moins vite, en particulier la nuit. « Mais ce qui se passe, c'est que lorsqu'on a subi les bruits durant toute la journée, particulièrement par vent dominant de sud-ouest, la nuit, on se réveille en ayant encore l'impression d'entendre les sons ». Durant plusieurs semaines, à chaque fois que les bruits étaient insupportables, Didier Noury envoyait un mail à l'Agence régionale de santé à qui il avait fait connaître son problème.
Conclusions médicales
En juillet dernier, l'ARS a finalement invité le couple à se rendre en consultation au « centre de pathologies professionnelles et environnementales » du CHU de Rennes. Le médecin indique dans son bilan qu'il existe dans la littérature scientifique un nombre important de constats du même type chez des patients vivants à proximité de parc éolien. Médecin qui note, également, que pour « se donner les meilleures chances de guérison de ces acouphènes particulièrement invalidants », il faut envisager un changement de domicile. La conciliation avec l'exploitant du parc éolien n'ayant pas abouti, le couple Noury a entamé une procédure judiciaire dans le cadre de laquelle une expertise médicale, réalisée en juillet 2012, fait également le lien entre les maux dont souffrent Didier et Annick Noury et la présence du parc éolien.
➤ Saint-Servent-sur-Oust (56). Eoliennes : un riverain témoigne de nuisances (16/11/13)
https://video-streaming.orange.fr/actu-politique/saint-servent-sur-oust-56-eoliennes-un-riverain-temoigne-de-nuisances-VID0000001n5BS.html
➤ Ils ne supportent plus le bruit des éoliennes (26/09/13)
Didier et Annick Noury, dans leur jardin.
Les six éoliennes du parc de Saint-Servant-sur-Oust Lizio
ne sont qu'à un kilomètre de leur habitation. |
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Lorsqu'ils ont acheté cette longère en 2008, ces retraités ne savaient pas que six éoliennes allaient être mises en route à la fin de l'année suivante. À un kilomètre de chez eux, au lieu-dit le Poncerioux. Depuis, une dizaine de plaintes sont tombées, venant notamment du lieu-dit d'à côté, le Temple et des hameaux alentours.
Problème vibratoire
Une situation jugée inadmissible par la Fédération bretonne pour l'environnement (FBE), regroupant une quarantaine d'associations. Elle exige le moratoire immédiat de ces éoliennes, ainsi que dans d'autres communes gérant d'autres parcs (Saint-Malo-des-Trois-Fontaines...), puis étendu à toute la Bretagne.
« La sécurité des gens est en cause dans cette histoire, avance Christian Faury, président et ingénieur à la retraite. Il y a manifestement des dysfonctionnements à Saint-Servant : on entend les éoliennes à Poncerioux comme si elles étaient à 500 mètres. Il y a un problème de réglages. »
« Nous respectons le règlement en matière de bruit, répond le directeur général d'Eole génération, constructeur et exploitant du parc éolien. Mais il existe un problème vibratoire à un endroit, relevant des basses fréquences. Nous cherchons d'où vient le problème et nous sommes conscients des inquiétudes des riverains. »
« Le bruit est gravé dans nos têtes »
Deux cabinets acoustiques privés mènent l'enquête. Elle fait suite à d'autres études de réglementations menées l'an dernier. L'expertise avait notamment conclu à une conformité du bruit le jour, mais pas la nuit. « Depuis, l'exploitant a eu la présence d'esprit d'arrêter les éoliennes de 22 h à 7 h du matin, explique Didier Noury, ancien ouvrier à Saint-Nazaire. On peut dormir, mais le bruit reste gravé dans nos têtes, un cauchemar. »
Un cauchemar, qui a poussé le couple à faire une grève de la faim, pendant une huitaine de jours. Ils l'ont arrêté en raison du diabète de Didier, il y a moins d'une semaine.
« On continue de se battre », poursuit Annick. Ils peuvent compter sur le soutien du maire de la commune, Alain Commandoux. « J'ai pu constater que le bruit était insupportable, comme des avions à réaction. J'ai averti l'Agence régionale de la santé, qui a fait remonter le dossier à la préfecture », précise le maire.
En attendant, Didier et Annick n'ont pas choisi de traiter avec le conciliateur du tribunal d'instance de Vannes, par lequel est passé l'exploitant pour régler les litiges... A la place, ils ont planté des sapins au fond de leur jardin.
➤ Je vis à côté d’une éolienne (12/07/12)
En 2008, les Noury s'installent dans un ancien corps de ferme du Morbihan pour couler une retraite tranquille. Un an après leur arrivée, six éoliennes sortent de terre à un kilomètre de chez eux. Depuis, ils se plaignent du bruit.
A droite de la route qui mène chez Didier et Annick, le regard bute sur le pied d’une éolienne. Il suffit de lever la tête pour en apercevoir toute une rangée, qui tournent, le nez au vent, à 80 mètres de hauteur.
Le couple vit à leurs côtés, sans l’avoir choisi. En 2008, ils s’installent dans un ancien corps de ferme pour couler tranquillement leur retraite, à Saint-Servant-sur-Oust, dans le Morbihan. Ils rénovent tout de leurs propres mains. Alors qu’ils s’affairent à leurs travaux, ils découvrent l’existence d’un autre chantier un kilomètre plus loin. Six éoliennes sont en train de sortir de terre. Quatre ans plus tard, ils décrivent l’apparition des premiers symptômes IMG/mp3/son1A_noury.mp3
Grève de la faim
A droite de la route qui mène chez Didier et Annick, le regard bute sur le pied d’une éolienne. Il suffit de lever la tête pour en apercevoir toute une rangée, qui tournent, le nez au vent, à 80 mètres de hauteur.
Le couple vit à leurs côtés, sans l’avoir choisi. En 2008, ils s’installent dans un ancien corps de ferme pour couler tranquillement leur retraite, à Saint-Servant-sur-Oust, dans le Morbihan. Ils rénovent tout de leurs propres mains. Alors qu’ils s’affairent à leurs travaux, ils découvrent l’existence d’un autre chantier un kilomètre plus loin. Six éoliennes sont en train de sortir de terre. Quatre ans plus tard, ils décrivent l’apparition des premiers symptômes IMG/mp3/son1A_noury.mp3
Grève de la faim
Leurs voisines les éoliennes émettent un son persistant qui les accompagne désormais partout, soulignent les deux retraités. A tel point qu’en 2011, ils entament une grève de la faim, qui durera une semaine. « On était à bout, au bord de la dépression. Faire ça, ça n’a rien changé, on était seuls », précise Didier, qui n’en dira guère plus. Dans la mémoire de cet ancien chaudronnier, un brin bourru, l’épisode est resté douloureux.
Pour tenter de trouver une solution, les Noury sollicitent l’opérateur Eole Génération, filiale de GDF-Suez. L’entreprise mène des tests acoustiques à deux reprises, mais le bruit persiste, précise Didier. IMG/mp3/son2_noury.mp3
Les choses s’améliorent néanmoins puisque les moulins de vent sont désormais arrêtés la nuit. Fini d’entendre à travers la campagne endormie le ronronnement des pales. Ce changement est-il un aveu ? La reconnaissance que les éoliennes ont bel et bien un impact sur la santé et la qualité de vie des riverains ? Certains rapports publiés sur la question disent tout autre chose. « Les émissions sonores des éoliennes ne génèrent pas de conséquences sanitaires directes », conclut en 2008 le ministère du Développement durable. Un rapport canadien de 2009 abonde dans le même sens : « Les preuves scientifiques restent encore à établir. » A l’inverse, Nina Pierpont, une pédiatre américaine, développe en 2009 la notion de syndrome éolien, soit un état résultant d’un certain nombre de symptômes (privation de sommeil, étourdissements, nausées, maux de tête, acouphènes…) dans un livre controversé.
Le débat n’étant pas tranché, l’Académie de médecine française préconise certaines précautions, comme de respecter une distance de 1 500 mètres entre une grosse éolienne (plus de 1,5 mégawatt), et une habitation. La France a – en partie – intégré ces recommandations à sa législation. Le Grenelle 2 impose une distance de 500 mètres entre maison et éolienne mais aussi l’intégration des parcs éoliens aux schémas régionaux. Car les parcs vont se multiplier, comme le veut la politique du Grenelle. Aujourd’hui, il existe 650 parcs éoliens en France. Ils produisaient près de 7 gigawatt fin 2011. L’objectif est de produire 19 gigawatt, d’ici 2020.
Pas de déménagement en vue
Pour tenter de trouver une solution, les Noury sollicitent l’opérateur Eole Génération, filiale de GDF-Suez. L’entreprise mène des tests acoustiques à deux reprises, mais le bruit persiste, précise Didier. IMG/mp3/son2_noury.mp3
Les choses s’améliorent néanmoins puisque les moulins de vent sont désormais arrêtés la nuit. Fini d’entendre à travers la campagne endormie le ronronnement des pales. Ce changement est-il un aveu ? La reconnaissance que les éoliennes ont bel et bien un impact sur la santé et la qualité de vie des riverains ? Certains rapports publiés sur la question disent tout autre chose. « Les émissions sonores des éoliennes ne génèrent pas de conséquences sanitaires directes », conclut en 2008 le ministère du Développement durable. Un rapport canadien de 2009 abonde dans le même sens : « Les preuves scientifiques restent encore à établir. » A l’inverse, Nina Pierpont, une pédiatre américaine, développe en 2009 la notion de syndrome éolien, soit un état résultant d’un certain nombre de symptômes (privation de sommeil, étourdissements, nausées, maux de tête, acouphènes…) dans un livre controversé.
Le débat n’étant pas tranché, l’Académie de médecine française préconise certaines précautions, comme de respecter une distance de 1 500 mètres entre une grosse éolienne (plus de 1,5 mégawatt), et une habitation. La France a – en partie – intégré ces recommandations à sa législation. Le Grenelle 2 impose une distance de 500 mètres entre maison et éolienne mais aussi l’intégration des parcs éoliens aux schémas régionaux. Car les parcs vont se multiplier, comme le veut la politique du Grenelle. Aujourd’hui, il existe 650 parcs éoliens en France. Ils produisaient près de 7 gigawatt fin 2011. L’objectif est de produire 19 gigawatt, d’ici 2020.
Pas de déménagement en vue
La maison des Noury se situe déjà à 1 kilomètre du parc éolien. Pas suffisant pour Didier qui évoque la zone vallonnée autour de son logis. Ce jour-là pourtant, le vent est faible. Ce n’est qu’en tendant l’oreille que l’on distingue au loin, le bruit des pales qui tournent. Mais lorsqu’il est assez puissant, des bourrasques s’engouffrent dans le creux du terrain et filent vers la maison, assure-t-il.
Didier a lu les rapports rassurants sur le sujet et n’en est pas sorti convaincu. Il y a un an, le couple a fini par déposer plainte contre l’exploitant. Ils réclament une étude qui analyserait le lien entre leurs symptômes et les éoliennes. Reste que pour améliorer leur qualité de vie à court terme, les Noury se disent impuissants. Ils n’envisagent pas pour autant de déménager. Il faut dire que toutes leurs économies ont été englouties dans l’achat et la rénovation du corps de ferme. Pis, avec l’arrivée des éoliennes, la maison a perdu de sa valeur. Ils ne peuvent pas partir, et même ne le veulent pas. « Partir, ce serait renoncer » , estime Didier.
Didier a lu les rapports rassurants sur le sujet et n’en est pas sorti convaincu. Il y a un an, le couple a fini par déposer plainte contre l’exploitant. Ils réclament une étude qui analyserait le lien entre leurs symptômes et les éoliennes. Reste que pour améliorer leur qualité de vie à court terme, les Noury se disent impuissants. Ils n’envisagent pas pour autant de déménager. Il faut dire que toutes leurs économies ont été englouties dans l’achat et la rénovation du corps de ferme. Pis, avec l’arrivée des éoliennes, la maison a perdu de sa valeur. Ils ne peuvent pas partir, et même ne le veulent pas. « Partir, ce serait renoncer » , estime Didier.
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COUR ADMINISTRATIVE D'APPEL
DE NANTES : Audience du 31 mars 2017
TRIBUNAL ADMINISTRATIF
DE RENNES : Audience du 25 septembre 2015
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