Revue de presse et autres infos

vendredi 17 novembre 2017

Articles de Rémy Prud'homme

Professeur émérite à l'Université de Paris XII, Rémy Prud'homme a obtenu un doctorat ès sciences économiques en 1963 et passé en 1964 le concours de l'agrégation des Facultés de Droit et de Sciences Economiques, en science économique.
Il a enseigné aux Universités de Phnom-Penh, de Lille, de Paris XII, où il est en poste à l'Institut d'Urbanisme de Paris depuis 1977, ainsi qu'au MIT (Massachusetts Institute of Technology) où il a été invité comme Professeur en visite à plusieurs reprises.

Il a aussi été directeur-adjoint de l'environnement à l'OCDE, et travaillé comme consultant pour la plupart des grandes organisations internationales, notamment la Banque Mondiale. Ses travaux ont principalement porté sur les finances publiques et sur les transports. Dans le cadre du World Economic Forum (Davos), il est membre du Global Agenda Council sur le futur de la mobilité.


L'artilleur, 27 sept. 2017 - 320 pages

En juin 2015, dans son rapport officiel remis à la ministre de l’environnement, Mme Corinne Lepage, elle-même ancienne ministre, écrivait : « En 2014, l’énergie solaire représente 10% de l’électricité du monde. »
En réalité, la part du solaire dans l’énergie du globe était en 2014 de 0,8%, soit une erreur de 1 à 13...
Quant au nouveau ministre de l’environnement, Nicolas Hulot, il affirme de son côté « qu’il faut avoir une foi absolue dans les énergies renouvelables. »
A contrario, ce livre propose une étude sérieuse et scientifique des réalités actuelles en matière d’énergies renouvelables..
Il se fonde sur les résultats officiels et chiffrés des douze pays précurseurs, parmi lesquels l’Allemagne, l’Espagne, le Danemark ou l’Italie, qui tous ont mis en œuvre depuis plus d’une décennie des programmes d’investissements massifs dans ce domaine.
Et le résultat n’est guère encourageant, ni pour l’environnement, ni pour l’économie, ni pour le contribuable.
Au final, les réalités concrètes et chiffrées indiquent des choix stratégiques clairs pour la France...qui ne seront sans doute pas suivis tant que dans ce domaine, la « religion » prendra le pas sur la raison.



RÉSUMÉ
C’est un fait : le soleil et le vent peuvent servir à produire de l’électricité. Mais ce fait s’est transformé depuis une vingtaine d’années en une croyance, celle que ces énergies renouvelables sont l’avenir de l’humanité.
Il se trouve que cette croyance s’est incarnée dans une douzaine de pays, qui ont mis en œuvre, avec l’argent des contribuables, des programmes d’investissement massifs dans ce domaine. On dispose donc maintenant d’un ensemble d’expériences, de données, de succès, d’échecs, de coûts, qui permettent de comparer le rêve aux réalités, et d’en tirer quelques leçons.
Tel est l’objectif de cet essai.







➤ Electricité : renouvelables et pointes de demande
-12/12/22-
Extrait : Les prosélytes de l’énergie renouvelable ne cessent de répéter que les plus grands investissements dans ce secteur sont parfaitement justifiés. Pourtant, les renouvelables sont très loin de suffire aux besoins des Français aux heures de pointe lors des soirs d’hiver.


➤ Pourquoi la guerre en Ukraine n'est pas la principale cause de la crise énergétique en Europe
-29/11/22-
Extrait : Rémy Prud’homme publie « Les vrais responsables de la crise énergétique » aux éditions de L’Artilleur. L’Europe et la France connaissent depuis 2022 une hausse très importante du prix des énergies principales (gaz, pétrole, et surtout électricité). Comment expliquer cette fin brutale de l’énergie bon marché ? Les vrais responsables de la crise sont sous nos yeux.

➤ «La France à l’amende pour son “retard” sur les éoliennes? Le fruit d’une politique absurde» (article complet réservé aux abonnés)
-29/11/22-
Extrait : En application de règles européennes que la France avait approuvées, notre pays risque de se voir infliger une amende de plusieurs centaines de millions d’euros pour n’avoir pas atteint des objectifs irréalistes en matière d’éoliennes, estime le professeur émérite d’économie à l’université de Paris-XII. Ce n’est pas cette amende qui est une folie, mais la politique de l’énergie européenne elle-même, juge-t-il.

➤ Crise énergétique : les ravages de l’idéologie antiénergie
-28/11/22-
Extrait : Rémy Prud’homme publie « Les vrais responsables de la crise énergétique » aux éditions de L’Artilleur. L’Europe et la France connaissent depuis 2022 une hausse très importante du prix des énergies principales (gaz, pétrole, et surtout électricité). Comment expliquer cette fin brutale de l’énergie bon marché ? Les vrais responsables de la crise sont sous nos yeux.
-26/11/22-
Extrait : On a appris d’Agnès Pannier-Runacher que la France devrait acheter des "volumes statistiques" de renouvelables car elle n’a pas respecté ses engagements en la matière. Pourtant la France a l’une des énergies les plus décarbonées d’Europe.
https://atlantico.fr/article/decryptage/energies-renouvelables-la-france-prise-dans-un-calamiteux-piege-europeen-agnes-pannier-runacher-environnement-pollution-bilan-carbone-objectifs-ressources-gaz-eoliennes-industrie-entreprises-crise-energetique-cout-inflation-remy-prud-homme

➤ De l’inutilité et du coût des renouvelables intermittents
-15/10/22-
Extrait : Le gouvernement français entend lancer (ou relancer) un très lourd programme d’investissements dans les renouvelables intermittents que sont l’éolien et le photovoltaïque. C’est l’occasion de se pencher sur le programme qui a été lancé depuis 2000 sur ce même thème. Ce programme a lui-même été très lourd : environ 58 milliards d’euros d’aujourd’hui pour les investissements de la période 2000-2021[1]. Ce chiffre est à comparer avec les 96 milliards d’euros d’aujourd’hui investis dans la construction des centrales nucléaires[2]. La nécessaire évaluation de l’expérience passée a évidemment de nombreux aspects. On se focalisera ici sur deux questions (étroitement liées) : quelle a été l’utilité de ce programme ? quel a été son coût ?

➤ Éoliennes : France-Info fait de la désinfo
-07/01/22-
Extrait :
 
Le 31 décembre 2021, la matinale de France-info, dans une chronique qui prétend démêler le vrai du faux, fait l’éloge des éoliennes. Nos soi-disant Cerbères de la vérité partent en guerre contre l’idée que les éoliennes ne fonctionnent que 25% du temps. En réalité, sur ce point, ce sont eux qui se trompent, et qui trompent leurs auditeurs. Il est facile de le montrer. Mais leur bourde n’est pas seulement technique. Elle est également politique. Elle renvoie au délicat problème de la vérification des vérificateurs. Ce problème est classique: Quis custodiet ipsos custodes ? (qui gardera les gardiens ?) demandait déjà Juvénal.

➤ Ce que la voiture électrique va coûter au budget
-03/07/21-
Notre cher quoi qu’il en coûte signe le triomphe du verbe sur le chiffre, du rêve sur la réalité, de l’utopie sur la politique.
https://www.contrepoints.org/2021/07/03/400840-ce-que-la-voiture-electrique-va-couter-au-budget?utm_source=Newsletter+Contrepoints&utm_campaign=388598db30-Newsletter_auto_Mailchimp&utm_medium=email&utm_term=0_865f2d37b0-388598db30-113970649&mc_cid=388598db30&mc_eid=7562c94020

➤ Les véhicules électriques, politique de Gribouille
-19/12/20-
➤ Électricité renouvelable : la Californie coupe le courant !
-24/08/20-
Les coupures californiennes montrent clairement l’impasse dans laquelle conduit le rêve de l’électricité « tout renouvelable ».
➤ Rémy Prud’Homme : « Fermer la centrale de Fessenheim au nom du CO2 est intellectuellement insupportable »
-13/07/20-
https://www.causeur.fr/remy-prudhomme-fermer-la-centrale-de-fessenheim-au-nom-du-co2-est-intellectuellement-insupportable-178994


➤ Rentable pour les industriels, ruineux pour l'Etat, le scandale à 20 milliards de l'éolien offshore
-21/01/2020-

➤ Le Venezuela, champion du climat
-04/12/2019-
https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2019/12/04/le-venezuela-champion-du-climat/?fbclid=IwAR1sQrO93KLpvtIZQkjbTlhNZpvCYPwitC0PxCA5IjXIPFFXF87zC59rY0w

➤ Hausse des prix de l’électricité : merci qui ?-10/06/2019-
L’augmentation du prix de l’électricité (6% en juin, 1 ou 2% de plus en août) est un petit crime. Elle ampute le pouvoir d’achat environ 2 milliards par an, d’une façon régressive (plus pour les pauvres que pour les riches en proportion du revenu).....
-06/06/2019-
L’augmentation du prix de l’électricité (6% en juin, 1 ou 2% de plus en août) est un petit crime. Elle ampute le pouvoir d’achat environ 2 milliards par an, d’une façon régressive (plus pour les pauvres que pour les riches en proportion du revenu). Qui est responsable de ce délit ? La loi, répète le gouvernement. Hercule Poirot ne se satisferait pas de cette réponse. Quelles dispositions ? De quelles lois ? Selon quels mécanisme ? Et puis l’augmentation de 2019, qui a une dimension conjoncturelle, est l’arbre qui cache la forêt des augmentations des dix dernières années (50%), qui relève d’explications structurelles. Sur son petit carnet noir, Poirot a inscrit le nom de trois suspects : nucléaire, renouvelables, marché. ....
https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2019/06/06/qui-a-fait-augmenter-le-prix-de-lelectricite/?fbclid=IwAR3l0yI0Oz5Wf3wYCUCV0lqFH494j3Dd88SlX2DyDmzyPdvsFFiGTfGYRZ8#more-16937

➤ Diviser les émissions de CO2 par 4, par 6 ou par 8 ? Quel dilemme ! -18/03/2019-
Quelles seraient les conséquences sur le climat si on divisait nos émissions de CO2 par 4 ? Par 6 ? Par 8 ?… Voici la réponse.
Selon Rémy Prud’homme, professeur d’économie et auteur du Mythe des énergies renouvelables (Éditions L’Artilleur), les énergies solaire et éolienne sont parmi les plus chères du marché. Pour Guillaume Pitron, journaliste, auteur de La Guerre des métaux rares : La face cachée de la transition énergétique et numérique (Éditions Les liens qui libèrent), la pollution qui résulte de ces énergies est tout simplement déplacée ailleurs. Rémy Prud’homme et Guillaume Pitron étaient les invités d’André Bercoff le 7 février 2019 sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".
Éoliennes : une pollution en amont et en aval
Pour Rémy Prud’homme, le potentiel d’utilité des éoliennes est exagéré. "Dans les manuels scolaires on explique que le vent n’envoie pas de factures et que le soleil est pour tout le monde. Sauf qu’en réalité, il se trouve que ces énergies sont parmi les plus chères du marché. Les éoliennes sont une fausse solution si l’on croit que l’on se dirige vers du 100% éolien et solaire, comme le disent les organismes officiels. C’est un mythe que de prendre quelque chose qui a une petite utilité pour une solution miracle. En France, tout comme en moyenne mondiale, l’éolien ne fournit que 5% de l’ensemble de l’électricité », a-t-il rappelé au micro d’André Bercoff.
Guillaume Pitron a pris le relai en expliquant : "Une éolienne, c’est d’abord un monument de métal. Il faut des métaux pour toutes ces éoliennes : du cuivre, de l’aluminium, du zinc. À un moment ou un autre, il faut bien qu’on aille chercher ces ressources quelque part. Or, nous ne sommes pas les producteurs de ces ressources, nous en sommes des importateurs. Cela veut dire que cela pollue en Chine, au Brésil, en Afrique du Sud au Kazakhstan, en Russie… C’est une pollution qui est émise en amont, au cours du cycle de fabrication de ces technologies".
Une énergie décarbonée au service de la France est un mythe
Au cours de cette émission, Rémy Prud’homme a aussi expliqué que, malgré ce que l’on peut croire, le "verdissement" des énergies n’est pas une tendance universelle. "Dans les quatre à cinq années à venir, la France s’apprête à fermer ses 4 centrales au charbon. Sur la même période, la Chine va en ouvrir 560. Le moins qu’on puisse dire, c’est que notre exemple ne fait pas école", a-t-il déclaré.
Guillaume Pitron a pour sa part tenu à nuancer la croyance selon laquelle la consommation des Français induirait peu de pollution. "Il serait faux de dire que ces centrales à charbon vont servir aux besoins chinois. Elles vont servir pour l’industrie chinoise. Mais l’industrie chinoise est exportatrice. Et elle exporte des biens vers la France. Cela veut dire qu’une part de cette production de charbon va être assumée, d’un point de vue comptable, par la Chine, mais qui en réalité aurait dû être assumée par les pays consommateurs de ces produits. Cela fait qu’on baisse certes nos émissions, mais en réalité elles ne baissent pas tant que ça, car ces produits sont fabriqués ailleurs", a-t-il expliqué.


➤ COP24 : ce que la liste des participants dit de la science climatique -13/12/2018-
La très grande majorité de ces 21 000 personnes sont réunies pour se congratuler, chanter et danser — aux frais de la princesse....
https://www.climato-realistes.fr/cop24-liste-participants

➤ La transition écologique, une chimère -23/11/2018-
https://www.climato-realistes.fr/transition-ecologique-chimere-remy-prudhomme/

➤ 
Les « prix Nobel » d’économie 2018 récupérés par l’idéologie climatique
-12/10/2018-
https://www.contrepoints.org/2018/10/12/327423-les-prix-nobel-deconomie-2018-recuperes-par-lideologie-climatique?utm_source=Newsletter+Contrepoints&utm_campaign=7e2c7be7a4-Newsletter_auto_Mailchimp&utm_medium=email&utm_term=0_865f2d37b0-7e2c7be7a4-113970649&mc_cid=7e2c7be7a4&mc_eid=7562c94020

➤ Renouvelables : le déclin des investissements
-16/09/2018-
https://www.contrepoints.org/2018/09/16/325236-renouvelables-le-declin-des-investissements?utm_source=Newsletter+Contrepoints&utm_campaign=c503fc3956-Newsletter_auto_Mailchimp&utm_medium=email&utm_term=0_865f2d37b0-c503fc3956-113970649&mc_cid=c503fc3956&mc_eid=7562c94020
Ceux qui prétendent sauver l’Europe à coup de centaines de milliards d’ « investissements verts » devraient regarder les chiffres de plus près.

➤ La politique écologiste va-t-elle nous ramener aux années 40 ?
-27/08/2018-

https://www.contrepoints.org/2018/08/27/323425-la-politique-ecologiste-va-t-elle-nous-ramener-aux-annees-40?utm_source=Newsletter+Contrepoints&utm_campaign=00e680fc62-Newsletter_auto_Mailchimp&utm_medium=email&utm_term=0_865f2d37b0-00e680fc62-113970649&mc_cid=00e680fc62&mc_eid=7562c94020
Nicolas Hulot et les écologistes ont une vision : celle d’un monde nouveau où l’on ne consomme pas. Un tel monde a déjà existé, en France, dans les années 1940-1950, sous l’Occupation.

➤ Le nucléaire est-il une énergie décarbonée ?
-19/07/2018-
On considère généralement que les électricités nucléaire, éolienne et photovoltaïque ne rejettent pas de CO2. Cela est vrai au stade de la production d’électricité à partir des installations. Mais la fabrication des composants (turbines éoliennes, panneaux photovoltaïques, cuves nucléaires) ; leur transport (la plupart des panneaux sont importés de Chine) ; la construction des installations (qui mobilise beaucoup de béton pour le nucléaire et l’éolien) ; et la mise à disposition du combustible (extraction, transport, traitement, dans le cas du nucléaire) ; ainsi que le démantèlement des installations ; donnent également lieu à des rejets de CO2, qui peuvent également être pris en compte. On parle alors de rejets liés au « cycle de vie » de la technologie considérée.
LE BÉTON DE FLAMANVILLE
Afin de donner du corps à ce concept, considérons le béton utilisé pour construire une centrale nucléaire comme l’EPR de Flamanville (750 000 tonnes) et une éolienne de 2 MW (1500 tonnes). La production d’électricité de l’EPR, sur toute sa durée de vie (60 ans) sera d’environ 700 TWh1, celle de l’éolienne, sur sa durée de vie (25 ans) de 0,13 TWh2. Un calcul simple montre que le béton nécessaire pour produire la même quantité d’électricité est dix fois plus élevé pour l’éolien que pour le nucléaire. Il en va de même pour les rejets de CO2 engendrés par ce béton.
Bien entendu, cette comparaison est plus frappante que probante. Le béton utilisé lors de la construction n’est pas la seule source de CO2 du cycle de vie. Des calculs plus complexes sont nécessaires.
Ils sont délicats et difficiles. Faut-il, et comment, considérer les rejets liés à l’extraction et au transport du cobalt congolais incorporé dans les panneaux solaires ? Les rejets de CO2 associés à la production du ciment ou de l’acier des centrales nucléaires et des éoliennes varient considérablement selon le lieu de production : très élevés en Chine (où l’électricité utilisée à cet effet est principalement produite à partir du charbon), très faibles en France (où elle est nucléaire).
De nombreuses études ont été consacrées à ces évaluations, et elles sont loin de converger. Heureusement, plusieurs analyses ont procédé à des recensements des résultats publiés (on appelle cela des méta-analyses), et produit des moyennes. Ou plus précisément des médianes (le chiffre tel qu’il y a autant de chiffres supérieurs que de chiffres inférieurs), qui donnent des ordres de grandeur significatifs. Le tableau ci-après présente ces résultats synthétiques.
Tableau 1 – Rejets de CO2 selon la méthode du cycle de vie, trois types d’électricité (en gCO2eq/kWh)
GIECa Autres méta analyses
Nucléaire 11 12b
Eolien 12 34c
Photovoltaïque 48 50c
p.m. : Charbon 820
Sources : aWikipedia. bWarner E. 2012. « Life cycle greenhouse gas emissions of nuclear electricity ». J. of Industrial Ecology 16 (1). cNugent,D. & B.Sovacool. 2014. « Assessing the life-cycle greenhouse gas emissions form solar PV and wind energy : A critical meta-survey » ; cette étude résume 153 estimations indépendantes. Energy Policy, vol 65, 229-244 ; cette étude résume 99 estimations indépendantes. Note : « gCO2eq/kWh » signifie grammes de CO2équivalent émis pendant la durée de vie de l’installation par kWh produit durant cette même durée de vie.
QUELLES CONCLUSIONS TIRER ?
Ces médianes appellent quatre observations.
La première est que les sources utilisées apparaissent crédibles. On a donné des chiffres compilés par le GIEC, qui ne peut guère être suspecté de sous-estimer l’intérêt de l’électricité renouvelable, dont il a fait un cheval de bataille. Les chiffres du GIEC sont d’ailleurs assez semblables (sauf pour l’éolien) à ceux des deux méta-analyses indépendantes présentées.
Deuxièmement, les rejets carbonés de l’électricité nucléaire dans l’optique du cycle de vie sont 4 ou 5 fois inférieurs à ceux de l’électricité solaire, et comparables ou inférieurs à ceux de l’électricité éolienne. Dans une comparaison entre ces trois modes, la prise en compte du cycle de vie avantage le nucléaire.
Troisièmement, dans une comparaison entre ces modes et les modes traditionnels comme l’électricité thermique, le détour par le cycle de vie, justifié en théorie, ne change pas grand chose en pratique. Les rejets de CO2 du cycle de vie du nucléaire représentent un peu plus de 1% de ceux de l’électricité au charbon.
Enfin, les chiffres cités se rapportent à la totalité du cycle de vie. Pour une large part le CO2rejeté par les centrales nucléaires l’a été lors de leur construction. Fermer ces centrales pour les remplacer par des installations de renouvelables à construire (c’est ce que veut faire le gouvernement) ne diminuera nullement ce CO2 là.
La comparaison doit se faire entre le CO2 total des installations éoliennes et solaires à construire, et le CO2 lié au fonctionnement des centrales nucléaires existantes. Elle est donc bien plus favorable au nucléaire que les chiffres donnés ne le suggèrent.
Dans un article d’humeur publié par Contrepoints, j’avais écrit, dans une parenthèse, que le nucléaire est décarboné, comme les renouvelables – ce qui m’a valu de violentes apostrophes de certains lecteurs. Je reconnais volontiers mon erreur. J’aurais dû écrire : « le nucléaire est beaucoup plus décarboné que les renouvelables ».
1600 MW*0,8 (taux d’utilisation)*8760 h (par an)*60 ans = 673 TWh
2 MW*0,3 (taux d’utilisation)*8760 h (par an)*25 ans = 0,13 TWh 

➤ Nucléaire : Nicolas Hulot ou le complexe de Marie-Chantal -06/07/2018-
http://www.valeursactuelles.com/societe/nucleaire-nicolas-hulot-ou-le-complexe-de-marie-chantal-97072
Tribune. Le ministre de la Transition écologique, qui veut fermer des centrales nucléaires en état de marche, joue les gosses de riches avec l’argent des contribuables, dénonce Rémy Prud'homme, professeur émérite des Universités et ancien directeur adjoint de l’environnement à l’OCDE.
Monsieur Hulot qui veut fermer des centrales nucléaires en état de marche fait penser à la Marie-Chantal qui va chez son garagiste changer sa voiture parce que son cendrier est plein. Dans les deux cas, on a un fils à papa qui rentre dans un magasin à la mode, et fait ses emplettes sans même chercher à savoir combien ça coûte : « Des éoliennes, j’en prend 10 000 ; du solaire, vous m’en mettrez cinquante mille hectares ; j’oubliais l’hydrogène dont on me dit grand bien, allons-y pour dix millions de tonnes ; et livrez-moi tout ça dès demain matin. » La similitude des comportements est frappante. A y regarder de plus près cependant, le cas du ministre de la Transition écologique et solidaire est pire que celui de la gosse de riche ignorante.
Tout d’abord, Marie-Chantal avait une raison, grossièrement ridicule certes, mais réelle : il est désagréable de conduire avec un cendrier plein sous les yeux. Hulot n’en a aucune, si ce n’est le désir de se faire bien voir d’une minorité d’écologistes chaque jour davantage marginalisés.
Deuxièmement, Marie-Chantal voulait vendre sa voiture (pour en acheter une autre), alors que Hulot veut mettre à la casse nos centrales. Pour tous les Français d’origine paysanne, et pour la plupart des Français de revenus modestes, casser délibérément un objet qui a coûté des sous, et qui rend les services qu’on lui demande, c’est un méfait qui donne le haut-le-cœur, et suscite indignation et mépris.
Troisièmement, Marie-Chantal voulait une voiture nouvelle, mieux assortie à la dernière couleur de ses cheveux peut-être, en tout cas qui lui donnerait davantage de satisfaction. On peut trouver cela choquant, mais pas absurde. Hulot veut remplacer l’électricité de nos centrales nucléaires existantes (très bon marché, totalement décarbonée, toujours disponible, et made in France), par l’électricité d’éoliennes ou de panneaux photovoltaïques (bien plus coûteuse, qui défigure la France, qui fonctionne un jour sur quatre ou sur huit, avec du matériel importé, et qui va nécessiter la multiplication des lignes à haute tension sur tout le territoire). On perd sur tous les tableaux. Cela n’est pas seulement choquant, mais également absurde.
Enfin, Marie-Chantal faisait payer ses folies par son riche papa, alors que Hulot fait payer les siennes par les pauvres consommateurs ou contribuables. Les surcoûts de l’éolien et du photovoltaïque étaient en France (comme ailleurs) financés par une taxe sur la consommation d’électricité que vous trouverez sur votre facture sous le nom de CSPE. Comme la consommation d’électricité augmente moins vite que le revenu, cette taxe est un impôt régressif. On en a élargi l’assiette aux carburants, ce qui le rendra encore plus régressif. Cet impôt affecté est lourd. Plus un pays a recours à l’éolien et au solaire, plus le prix de l’électricité y est élevé.
En Allemagne, présentée bizarrement par Hulot comme un exemple à suivre - et à dépasser – le prix de l’électricité est juste le double du prix français. C’est ce qui nous attend. Pour M. Hulot, c’est un détail. Pas pour les Français. Emmanuel Macron est-il le président des riches ? Il est en tous cas entouré de Marie-Chantal. Ce qui est peut-être pire.

➤ Les éoliennes de M. Hulot creusent la fracture sociale -06/05/2018-
https://www.climato-realistes.fr/les-eoliennes-de-m-hulot-creusent-la-fracture-sociale/
En hommage à Sainte « Transition énergétique », la France se couvre d’éoliennes. Elle comptait hier une dizaine de cathédrales de plus de 100 m de hauteur. On y trouve aujourd’hui quelques 7000 éoliennes de plus de 150 mètres de hauteur. Si les fantasmes de M. Hulot se réalisent, vingt mille demain. Où sont-elles implantées ?
Dans les zones les plus pauvres du pays. Dans la « France périphérique » dont parle Christophe Guilly. Considérons la répartition par région. 7% seulement des éoliennes françaises sont implantées dans les quatre régions les plus riches en termes de revenu des ménages par habitant (Ile de France, Auvergne, Rhone-Alpes, Provence Côte d’Azur); 52% le sont dans dans les quatre régions les plus pauvres (Nord Pas de Calais, Picardie, Champagne-Ardennes, Languedoc). La répartition intra-régionale n’est pas moins tordue. A l’intérieur de chacune des régions, ce sont les terroirs les plus déshérités qui sont éoliennisés. Vous ne trouverez aucun de ces monstres dans le Lubéron ou à l’Ile de Ré.
Cette répartition des éoliennes n’est pas le fruit du hasard, ou du régime des vents, elle s’explique facilement. Partout, les habitants détestent le massacre des paysages, le bruit et les ultra-sons, le bétonnage des terres, la multiplication des fils électriques dans le ciel, les milliers de tonnes de ciment déversées dans les champs ou les forêts, la décimation des oiseau et des chauve-souris, les lumières rouges qui clignotent toute la nuit. Des associations de défense se créent par centaines pour empêcher des projets. Le FED (Fédération de l’Environnement Durable) en fédère plus de 1300. Mais les zones les plus pauvres sont les plus faciles à conquérir par les multinationales de l’éolien. Bien que la législation favorise généreusement l’installation d’éoliennes (il est plus facile d’implanter une éolienne qu’un abri de jardin), des recours restent cependant possibles en principe. Mais dans les zones les plus pauvres, les victimes n’ont pas toujours les moyens de s’engager dans le parcours du combattant des procédures. Les maires des communes désargentées disent plus facilement « oui » pour une bouchée de pain (il y avait pourtant encore trop de maires à dire « non » : on a décidé de ne plus rendre leur avis obligatoire). Les paysans les plus démunis se laissent plus facilement tenter par le revenu (on pourrait dire : le bakchich) que leur promettent les promoteurs pour l’installation d’une éolienne dans leur pré ou leur bois. Comme chacun sait, il est plus facile d’exploiter les pauvres que les riches.
Les conséquences de cette éolianisation de la France périphérique sont dramatiques. Elles sont d’abord économiques. L’implantation d’une éolienne diminue de 10 à 40% la valeur des logements voisins, qui sont souvent l’essentiel du patrimoine des victimes. Elle est un obstacle dirimant à la venue de touristes ou de retraités français et étrangers, qui constitue – ou constituait – l’une des rares sources de revenus d’appoint. Les 7000 éoliennes implantées contribuent à enfoncer les zones périphériques dans la spirale du non développement – entre deux discours convenus sur la « priorité » donnée à la « sauvegarde de la ruralité ». Quels dégâts la multiplication par quatre ou cinq voulue ne va-t-elle pas causer ?
Mais les conséquences sont surtout sociales et politiques. Les citoyens de ces morceaux de France se sentent impuissants, abandonnés, trahis, livrés au rouleau compresseur des affairistes alliés au et encouragés par le pouvoir politique. Ils savent bien que la France , qui dispose déjà d’une électricité bon marché, décarbonée, abondante, et domestique, n’a nullement besoin de cette électricité éolienne coûteuse, intermittente, destructrice. Les résidents ainsi attaqués ou menacés avaient déjà souvent perdu leur emploi, leur activité, leur école, leur médecin, leur bureau de poste. Il ne leur restait plus que leur paysage, leur environnement, le chant de leurs oiseaux, le silence de leurs nuits. Et voilà qu’on leur vole tout cela. Quels mots peuvent dire leur frustration, leur rancœur, leur fureur ? Ceux qu’ Eluard écrivit au lendemain de Guernica ne sont peut-être pas trop forts :
"Visages bons à tout
Voici le vide qui vous fixe
Ils vous ont fait payer le pain
Le ciel, la terre, le sommeil
Et la misère
De votre vie
Ils disaient désirer la bonne intelligence
Faisaient l’aumône partageait un sou en deux
Ils persévèrent ils exagèrent ils ne sont pas de notre monde"


➤ « Pacte finance climat-européen » : nous payons, ils dépensent ! -19/03/2018-
https://www.contrepoints.org/2018/03/19/312070-pacte-finance-climat-europeen-nous-payons-ils-depensent?utm_source=Newsletter+Contrepoints&utm_campaign=078efbd225-Newsletter_auto_Mailchimp&utm_medium=email&utm_term=0_865f2d37b0-078efbd225-113970649&mc_cid=078efbd225&mc_eid=7562c94020
Lancement d’un « pacte finance-climat » : mais de quoi s’agit-il ?
Messieurs Larrouturu et Jouzel lancent, à grand renfort de flon-flons médiatiques, à l’UNESCO s’il vous plait, un « pacte finance-climat européen ». Ce titre a le mérite de la clarté : il met la finance en premier, pour bien souligner que le climat est au service de la finance plutôt que l’inverse. Mais le texte a au moins trois gros défauts.
Tout d’abord, le tableau apocalyptique qu’il dresse pour nous pousser à mettre la main à la poche repose sur du vent.

➤ L’affaire des éoliennes du Tréport - 27/02/2018-
https://www.climato-realistes.fr/eoliennes-parc-industriel-treport/
L’affaire du projet d’éoliennes industrielles au large du Tréport, en Normandie, est bien plus qu’une anecdote. Cette triple absurdité en dit long sur la façon dont la France est gérée.

➤ COP23 : défense de l’environnement ou finance opportuniste ? -04/12/2017-
https://www.contrepoints.org/2017/12/04/304640-cop23-defense-de-lenvironnement-finance-embuscade
Le point sur la COP23, aussi inutile que les précédentes. Mais certains tirent leur épingle du jeu. .....

➤ Électricité : le tout renouvelable est-il possible ? Retour sur le rapport de l’Ademe -Avril 2015-
http://www.atlantico.fr/decryptage/electricite-tout-renouvelable-est-possible-retour-rapport-ademe-remy-prud-homme-2103864.html
L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie a récemment publié un rapport intitulé "Vers un mix électrique 100% renouvelable en 2050". Un document qui se rapproche plus de l'ouvrage à thèse que de la présentation objective d'éléments scientifiques.
ADEME vient de publier un document de 120 pages qui prétend démontrer que la France peut sans difficulté et avec profit se doter d’un système électrique reposant uniquement sur des sources renouvelables. Atlantico a voulu m’interviewer sur ce texte. J’ai accepté. C’était une erreur, car je ne connaissais ce texte qu’indirectement (à partir de dépêches d’agence et de compte rendus de journaux), et qu’un universitaire ne doit jamais commenter un document qu’il n’a pas lu intégralement.
J’ai comblé cette lacune, et peux présenter ici une analyse plus complète (ou moins incomplète) de ce texte important.
Le document, intitulé Vers un mix électrique 100% renouvelable en 2050, est un document officiel « financé et piloté » par l’ADEME (ci-après ADEME 2005), publié sous le timbre de l’ADEME et du Ministère de la Recherche. C’est un exemple de la « science officielle », qui se répand dans beaucoup de domaines, et qui ne présente pas toutes les garanties de la science scientifique. Le bruit a couru que ce rapport avait été « enterré » par le ministère de l’Ecologie et du Développement Durable. Ce bruit est sans fondement et même ridicule. Le rapport est si peu enterré qu’il est public, disponible sur le site de l’ADEME. ......


➤ Pourquoi nous sommes en train de nous tromper de transition énergétique -déc 2012-
http://www.atlantico.fr/decryptage/pourquoi-sommes-en-train-tromper-transition-energetique-remy-prudhomme-562603.html
Les partisans de la transition énergétique affirment qu'il n’y aura bientôt plus de combustibles fossiles, et que la combustion desdits combustibles rejette du CO2 qui engendre le réchauffement climatique. Mais ces deux dogmes sont contradictoires : s’il n’y a plus de combustibles, il n’y aura plus de réchauffement...


➤ Les Verts contre l’environnement (et le reste)-2011-
Résumé : «La défense de l’environnement : être pour », aurait pu écrire Flaubert dans une annexe contemporaine à son Dictionnaire des idées reçues. Mais paradoxalement, la mouvance écologiste n’est pas nécessairement la mieux inspirée pour proposer des solutions permettant d’avancer sur la voie d’un réel développement durable. Analysant une série de mesures issues du Grenelle de l’environnement (qui n’a parfois fait que réaffirmer des objectifs édictés par l’Union européenne), l’auteur démontre que le développement de l’énergie éolienne, l’introduction d’ampoules basse consommation ou la construction de tramways ne sont pas, au plan de l’environnement comme de l’économie, les facteurs de progrès annoncés. Et s’interroge sur une époque prompte à faire de l’environnement une idéologie de substitution, voire un refuge pour ses désillusions.
....
Extrait : «Autant en emporte le vent »
Le développement de l’électricité éolienne et photovoltaïque est le composant majeur des politiques vertes en matière d’énergie. Inspiré, sinon imposé, par l’Union européenne, il est solennellement repris, avec des objectifs ambitieux, dans le Grenelle. Sa justification est double : cette électricité est, dit-on, décarbonée, c’est-à-dire produite sans rejets de CO2; elle assure l’indépendance énergétique des pays qui la produisent. Hélas, elle a le triple inconvénient d’être intermittente, très subventionnée, et régressive. Ces énergies sont intermittentes. Il y a 8760 heures dans une année. Le soleil brille seulement un peu plus de 1000 heures par an. Le vent souffle seulement quelques 1 500 heures par an3. Il faut ici faire l’effort de comprendre la diffé- rence simple et classique entre puissance électrique et production d’électricité : la puissance, exprimée en watts (ou en kilowatts), mesure la capacité théorique d’une installation à produire de l’énergie à un moment donné ; la production, mesurée en watt-heures (ou en kWh), est la quantité d’électricité produite ou consommée pendant une période de temps. La production est la puissance multipliée par le temps : 
Production (kWh) = puissance (kW) x temps (h) 
Cette distinction est systématiquement ignorée dans l’abondante propagande des lobbies éoliens et photovoltaïque (ce qui est assez facile à comprendre) et dans la presse française (ce qui l’est déjà moins). On lit tous les jours dans les journaux les plus sérieux que telle ferme photovoltaïque ou telle champs d’éoliennes va «produire l’électricité nécessaire à une ville de 100000 habitants». Cela veut dire que sa puissance installée permettrait, lorsque le vent souffle ou lorsque le soleil brille, de satisfaire à la demande de 100 000 habitants. Cela veut dire également que les habitants de cette ville seraient sans électricité quatre jours sur cinq.
Mais surtout, rien ne dit que les périodes de fonctionnement correspondent aux périodes de demande, et encore moins de forte demande, d’électricité. Le soleil a la fâcheuse habitude de briller lorsqu’on n’a guère besoin d’éclairage électrique ; et de briller surtout l’été, lorsqu’on ne se chauffe guère. Chacun comprend qu’il n’y a jamais d’électricité photovoltaïque aux périodes de pointe de 19-20h des jours d’hiver. Quant au vent, il est particulièrement capricieux, et difficile sinon impossible à prévoir. En Angleterre, lors de la vague de froid de décembre 2010 (le mois de décembre le plus froid depuis un siècle), le vent s’est pratiquement mis en grève, et les éoliennes, dont la puissance installée est pourtant considérable, ont assuré 0,1% de la production d’électricité : le pays n’a évité les coupures que grâce à de fortes importations d’électricité nucléaire française. Environnement La conséquence est que le développement de l’éolien et du photovoltaïque implique le développement simultané de centrales électriques au gaz qui peuvent rapidement être mises en marche, et fournir l’électricité demandée en cas de défaillance des énergies renouvelables. Non seulement ces centrales coûtent cher, mais elles rejettent beaucoup de CO2. Ce n’est pas par hasard que les pays qui ont le plus développé ces énergies, comme le Danemark, l’Espagne ou l’Allemagne sont aussi des pays dont le contenu en CO2 de l’électricité est particulièrement élevé, bien plus élevé qu’en France. On peut ajouter que la production des panneaux solaires (et à un moindre degré des éoliennes), qui sont souvent fabriqués en Chine avec l’énergie la plus carbonée du monde, ainsi que leur transport d’un bout du globe à l’autre, rejettent beaucoup de CO2. Ces rejets sont la conséquence de l’implantation d’éoliennes et de panneaux solaires. De plus, les fermes photovoltaïques et surtout éoliennes causent d’importantes pollutions visuelles et sonores. Les fermes photovoltaïques représentent des dizaines ou des centaines d’hectares de panneaux noirs qui cassent les paysages. Les éoliennes, naturellement installées sur des sommets, font aux clochers romans des campagnes françaises une fâcheuse concurrence. Leur bruit (lorsqu’elles fonctionnent) rivalise avec le chant des oiseaux ou des cigales. La tolérance des Verts à ces nuisances-là est particulièrement remarquable.
.....

➤ LA CROISSANCE VERTE : UNE CHIMÈRE -2010-
Les politiques de défense de l’environnement, communément appelées politiques « vertes », sont-elle un moteur ou un frein pour le développement économique ? L’expression « croissance verte » est habile mais tendancieuse. Elle est habile, parce qu’à peu près tout le monde étant favorable et à la croissance et au vert personne n’est opposé à une croissance qui serait verte. Mais elle est tendancieuse, parce qu’elle suppose résolue la question ci-dessus. La formule postule que la défense de l’environnement est un facteur de croissance. Elle constitue un bel artifice de propagande qui évacue toute analyse et toute remise en cause. Elle a beaucoup de succès auprès des médias, des hommes politiques, de l’opinion. On ne compte plus les livres, les articles, les colloques, les proclamations qui nous promettent de faire d’une pierre deux coups, d’accélérer la croissance grâce à l’amélioration de l’environnement. La croissance verte est-elle une réalité, ou bien seulement une vaine illusion, une chimère ? .....

➤ La mesure phare de la lutte pour la réduction des rejets de CO2 aboutit à les augmenter !-2009-
Le Grenelle de l'Environnement a pour objet et pour effet l'interdiction du chauffage électrique dans les constructions neuves. Désastreux pour l'environnement, puisque le chauffage à l'électricité rejette bien moins de CO2 que les autres modes de chauffage - le fioul et le gaz - qui vont le remplacer. Désastreux aussi pour notre balance des paiements puisque fioul et gaz sont importés alors que l'électricité, nucléaire et hydraulique à 90% en France, est produite chez nous. Désastreux pour notre indépendance énergétique, puisque le changement programmé nous rendra plus encore tributaires du gaz russe ou algérien. Désastreux pour notre système énergétique, puisque les chauffe-eau à accumulation fonctionnent la nuit lorsque l'électricité est abondante et bon marché. Désastreux pour notre industrie enfin, puisque les milliers d'emplois de la filière du chauffage électrique vont disparaître. ...