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lundi 9 juillet 2018

Sarthe : Projet parc éolien. Neuvillalais et Mézières-sous-Lavardin connaîtront le verdict sous un mois

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Le projet de parc éolien entre Neuvillalais et Mézières-sous-Lavardin (Sarthe) est attaqué par les deux municipalités. Le tribunal va trancher.

NANTES, 28 juin 2018 (PressPepper) – Les communes de Neuvillalais et Mézières-sous-Lavardin (Sarthe) ont demandé, jeudi 28 juin, au tribunal administratif de Nantes, d’annuler le permis de construire qui avait été octroyé en décembre 2015 par la préfète de la Sarthe à la ferme éolienne prévue entre les villages de Verdeau (au nord) et des Réheries (au sud).

Vent Opposé
Ces quatre éoliennes – qui devraient alimenter l’équivalent de « plus de 9.000 foyers (hors chauffage électrique) éviterait le rejet de près de 17.000 tonnes de CO2 », assure Saméole (Samfi-Invest), l’entreprise qui porte le projet.
Mais si ses premiers contacts avec les deux municipalités avaient été favorables, les relations s’étaient tendues après le renouvellement partiel des conseils municipaux en 2014, sous l’impulsion de l’association Vent Opposé.

Des retombées financières « pas negligables »

Neuvillalais et Mézières s’étaient ainsi formellement opposées à ce nouveau parc éolien un an avant l’octroi du permis de construire. Elles font notamment valoir que ces éoliennes de 149 mètres de haut (pales comprises) seront « en co-visibilité » avec un « nombre important » de monuments historiques, mais encore les Alpes mancelles et la forêt de Sillé-le-Guillaume.

Le commissaire-enquêteur avait émis pour sa part un avis favorable au projet, contrairement à l’architecte des Bâtiments de France (ABF) : les retombées économiques pour la commune de Neuvillalais (60.000 € par an, sur un budget annuel de 1,2 million d’euros) ne seront « pas négligeables », selon elle.
« Si les paysages de la Champagne conlinoise ont du charme, ils ne présentent pas un intérêt touristique majeur pour la région », avait également écrit Michèle Roussillat dans son rapport. « Quant aux monuments historiques, il s’agit de propriétés privées, accessibles au public partiellement lors des Journées du patrimoine. »

Un impact visuel « limite »
Le rapporteur public, dont les avis sont souvent suivis, a préconisé aux juges d’aller dans son sens : les termes du rapport de l’ABF « ne sont pas assez forts » pour confirmer une « erreur manifeste d’appréciation » de la part de la préfecture.

« Brouiller la lecture d’un paysage n’est pas un motif suffisant pour justifier une annulation de la décision », a déclaré la magistrate. « L’impact visuel sera très limité en raison du relief, du bâti et de la végétation. Au château de Vernie, par exemple, le relief masque complètement le projet, contrairement à ce que dit l’architecte des Bâtiments de France. »

L’impact visuel est également « très limité », voire « quasi-nul », au manoir de la Corbinière, au prieuré Saint-Bertrand de Vignolles ou au château du Vieux-Lavardin, selon elle. Le tribunal, qui a mis son jugement en délibéré, rendra sa décision sous un mois.