Revue de presse et autres infos

vendredi 26 janvier 2018

AVEYRON - Contre la criminalisation des mouvements citoyens


Nous sommes confrontés depuis quelques années et de façon de plus en plus forte à une répression et une criminalisation de nos mouvements de résistance citoyens. Jusqu’à quand le pouvoir répondra-t-il aux citoyens inquiets par la seule intimidation et l’envoi des forces de l’ordre ?

Nous ne cesserons jamais de poser nos questions et de nous indigner
- sur le déploiement d’une industrie énergétique dans des espaces ruraux qui refusent leur destruction systématique,
- sur le manque patent d’information des citoyens sur les projets d’aménagement,
- sur les consultations biaisées, organisées lorsque les projets sont prêts d’être approuvés,
- sur des réglementations, dérogations et autorisations accordées au détriment des riverains, de leur qualité de vie, et au détriment de la biodiversité.

Nous ne supporterons pas indéfiniment 
- d’être reçus par des gaz lacrymogènes quand nous venons nous exprimer pacifiquement devant une préfecture,
- de subir des atteintes à nos droits fondamentaux (droit de participation, droit de réunion, droit de propriété… ) quand nous en appelons à l’Etat pour les faire respecter,
- d’être convoqués à la gendarmerie ou placés en garde à vue pour des motifs cachés.

Hier encore, aux alentours de 6h30, plusieurs dizaines de gendarmes se sont déployés autour de St Affrique (Aveyron) pour procéder à l'arrestation de 16 personnes. Cette opération militaire démesurée semble répondre aux refus de plusieurs personnes de se rendre à une série de convocations distribuées peu après le court blocage, le 12 décembre 2017, d'un chantier éolien industriel à Crassous (Saint-Affrique). Aucun lien n'ayant été établi entre ce blocage et les personnes convoquées, les concernés avaient jugé peu pertinent d'obéir à ces injonctions, et avaient fait connaître leur décision publiquement par voie de presse.

Nous en appelons à nouveau au dialogue : les citoyens ont besoin d’avoir confiance en l’Etat, seul rempart possible contre l’anarchie éolienne et le pouvoir de l’argent. Au fait, la transition écologique vraiment solidaire : c’est pour quand ?
Contact Michèle Solans et Jean Pougnet 06 46 03 19 15 - 04 67 97 51 27

Site : 

toutesnosenergies.frCollectif régional TNE-OE regroupant 160 associations en Occitanie
Lien Facebook
https://www.facebook.com/TNEtoutesnosenergiesOccitanieEnvironnement/

Articles sur le sujet :

27/01/18 : Aveyron : L'Amassada déplore les interpellations de ses membres comme « une mauvaise action politique »
Tôt jeudi matin, 13 personnes avaient été interpellées simultanément. Cette opération visait des opposants au projet éolien de Crassous, à quelques kilomètres de Saint-Affrique. Ces derniers avaient occupé illégalement le site pour bloquer une pelle mécanique et l’avancée des travaux le 12 décembre dernier. Convoqués par la gendarmerie, ils avaient indiqué ne pas vouloir se rendre à cette convocation dont « des faits de violences étaient reprochés ».
« Depuis, dans son témoignage, le conducteur a clairement indiqué qu’il n’y avait eu aucun geste de violence », rapporte Jordi Soulie, un membre de l’Amassada. Pour lui, ces interpellations étaient « une opération politique pour intimider les gens qui veulent nous rejoindre ».
« Après s’être fait critiquer suite à l’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, c’est aussi une manière de répondre médiatiquement, les forces de l’ordre sortent les muscles ailleurs », ajoute-t-il. Durant leurs gardes à vue, les opposants ont adopté « la technique du rien à déclarer » et entendent poursuivre leurs actions.


26/01/18 : Aveyron : La gendarmerie sévit contre les opposants aux éoliennes
Rififi dans l'Aveyron, à Sainte-Affrique, où les anti-éoliens viennent de passer plusieurs heures entre les mains des gendarmes...
Rififi dans l'Aveyron, à Sainte-Affrique, où les anti-éoliens viennent de passer plusieurs heures entre les mains des gendarmes...
Les anti-éoliens viennent d'avoir une drôle de surprise. Imaginez, hier matin à Sainte Affrique et Camarès (Aveyron), plusieurs dizaines de gendarmes qui débarquent gyrophares allumés et sirènes hurlantes frappant aux portes sans ménagement dès 6h30 du matin. "Gendarmerie nationale , ouvrez s'il vous plait !!!!". Résultat : 16 personnes qui repartent les menottes aux poignets, tel des criminels.
Que leur reproche-t-on ? De ne pas avoir répondu favorablement à une précédente convocation en Décembre après le court blocage d'un chantier Eolien industriel à Sainte Affrique. Une opération menée par la préfecture qui se méfie des protecteurs de la nature car elle ne souhaite pas que ces derniers se transforment en Zadistes.
Il faut savoir qu'il y a des poches de résistances à l'éolien un peu partout en France. Dans l'Aveyron par exemple, c'est un parc industriel de 1 000 éoliennes qui doit être construit avec un énorme transformateur censé envoyer l'électricité produite dans le réseau RTE. Le problème, c'est que ce chantier gigantesque n'est pas du goût des agriculteurs locaux, ni des habitants qui veulent conserver leur économie locale et la beauté de leur paysage.
À l'heure ou l'on se parle, 160 associations sont ainsi mobilisées contre ce projet et demandent le respect de la vie des territoires ruraux d’Occitanie.

26/01/18 : Aveyron - Camarès - Journée mouvementée pour les opposants du parc éolien
Les gendarmes ont interpellé tôt hier matin 13 opposants au projet éolien de Crassous. Libérés de leurs gardes à vue en fin d'après-midi, le collectif de l'Amassada entend bien poursuivre le combat.
Camarès, Saint-Affrique et Saint-Victor-et-Melvieu. Tôt hier matin, avant 7 heures, les gendarmes procèdent à 13 interpellations simultanément. Cette opération visait des opposants au projet éolien de Crassous, à quelques kilomètres de Saint-Affrique. Ces derniers avaient occupé illégalement le site pour bloquer une pelle mécanique et l'avancée des travaux le 12 décembre dernier. Convoqués par la gendarmerie, ils avaient indiqué ne pas vouloir se rendre à cette convocation. Les manifestants avaient été soutenus par plusieurs collectifs de lutte. «15 gendarmes ont débarqué dans ma maison à 7 heures pour nous interpeller ma compagne et moi alors qu'on a trois enfants qui dormaient», raconte un opposant. D'après lui, les opposants ont été dispersés dans plusieurs brigades de gendarmerie pour être entendus. Avant d'être libérés vers 16 h 30 dans l'après-midi. «Quand j'ai retrouvé certains collègues, nous avons eu les mêmes propos, c'est-à-dire que nous n'avions rien à déclarer», raconte-t-il.
Une cinquantaine de manifestants s'étaient rassemblés à 13 heures hier devant la gendarmerie de Saint-Affrique. Dans un communiqué, le collectif d'opposition aux projets de transformateur de Saint-Victor-et-Melvieu et éolien de Crassous, l'Amassada dénonce une «opération militaire démesurée» pour répondre aux refus des opposants à leurs convocations. Dans ce même communiqué, l'Amassada évoque «une opération dont les méthodes rappellent vaguement celles de l'antiterrorisme». Hier à 18 heures, toujours à Saint-Affrique, un rassemblement avait lieu pour «organiser l'autodéfense juridique».
Pour rappel, la demande de permis a été déposée le 13 juin 2007 par la société Ventura, devenue depuis Futuren, et a été délivrée par la préfecture le 30 juin 2010 pour six éoliennes. L'Amassada et des particuliers ont déposé plusieurs recours contre le projet. Aujourd'hui, le projet est débarrassé de tout recours et peut démarrer. Mais c'est sans compter sur la pugnacité des opposants qui «ne lâcheront rien, même après un réveil aussi brutal que celui de ce jeudi», affirme un autre opposant.
https://www.ladepeche.fr/article/2018/01/26/2729201-journee-mouvementee-pour-les-opposants-du-parc-eolien.html


25/01/18 : Aveyron : VIDÉO. Une dizaine d’opposants au projet éolien de Crassous interpellés ce matin
vidéo
Vaste opération de la gendarmerie ce jeudi matin dans le Sud-Aveyron contre les opposants au projet éolien de Crassous, près de Saint-Affrique. Avant 7 heures, les gendarmes ont procédé à une dizaine d’interpellations à Camarès, à Saint-Affrique et à Saint-Victor-et-Melvieu. Pour rappel, les opposants avaient occupé illégalement le site de Crassous et bloqué l’avancée des travaux en décembre dernier. Convoqués par la gendarmerie, ils avaient indiqué, soutenus par plusieurs collectifs de lutte, ne pas vouloir se rendre à cette convocation.
Plusieurs dépôts de plainte à leur encontre auraient poussé les gendarmes à intervenir ce jour. Selon nos confrères de Midi Libre, treize d’entre eux ont été interpellés à leur domicile. Tous sont actuellement gardés à vue.
Rassemblement dans la foulée
Dans un communiqué, le collectif d’opposition aux projets de transformateur de Saint-Victor et éolien de Crassous, l’Amassada regrette une «opération militaire démesurée» qui «semble répondre aux refus commun de plusieurs personnes d’aller à une série de convocations ayant été distribuées peu après le court blocage du 12 décembre 2017».
«Cette opération démontre une fois de plus que le Procureur de Rodez ayant mandaté la troupe, fait, comme ses semblables, bien peu cas de la présomption d’innocence. Opération dont les méthodes rappellent vaguement celles de l’anti-terrorisme», écrit encore l’Amassada, qui s’est réuni en nombre ce jeudi devant la gendarmerie de Saint-Affrique, et à 18h au Lieu-Dit, toujours à Saint-Affrique, pour «organiser l’auto-défense juridique».
Projet de six éoliennes
Pour rappel, le 12 décembre dernier, 25 opposants au projet éolien avaient bloqué une pelle mécanique, sur le chantier de Crassous. La demande de permis a été déposée le 13 juin 2007 par la société Ventura. Il a été délivré par la préfecture le 30 juin 2010 pour l’implantation de six éoliennes sur le plateau de Crassous selon un axe Nord-Est Sud-Ouest. Chaque éolienne a une puissance unitaire de 2 MW (Méga watts).
L’association pour la préservation de l’identité culturelle et du patrimoine naturel du canton de Saint-Affrique et des particuliers ont déposé plusieurs recours contre le projet. Le dernier datant du 9 juillet 2014 devant la cour d’appel de Bordeaux. Aujourd’hui, le projet est purgé de tout recours et peut démarrer.
http://www.centrepresseaveyron.fr/faits-divers/video-une-dizaine-d-opposants-au-projet-eolien-de-crassous-interpelles-ce-matin-EJ586732

25/01/18 : Aveyron : Les opposants au parc éolien de Crassous interpellés ce matin, en Aveyron
Onze opposants au parc éolien de Crassous, commune de Saint-Affrique, avaient été convoqués il y a quelques semaines pour s’expliquer sur leur blocage du site. Ces derniers avaient refusé de se rendre aux gendarmeries de Millau et Saint-Affrique. Ce matin, comme la loi le prévoit, ils ont été interpellés à leur domicile de Camarès, Saint-Affrique et Saint-Victor-et-Melvieu.
Combattant l’installation d’un transformateur électrique sur cette dernière commune, les membres de l’Amassada ont donc décidé d’empêcher toute nouvelle installation de parc éolien. C’est la raison pour laquelle depuis le 12 décembre, le site de Crassous avait été bloqué par certains des membres du collectif. La société Futuren, chargée du projet, avait « déposé plainte pour dégradation et vol sur le chantier ». Selon Fabien Viard, responsable développement sud, « les travaux de défrichement ont repris mardi 9 janvier et sont achevés. »
https://www.ladepeche.fr/article/2018/01/25/2728924-opposants-parc-eolien-crassous-interpelles-matin-aveyron.html


25/01/18 : Aveyron : 13 opposants au projet éolien de Crassous interpellés au réveil
Une opération de gendarmerie d'envergure a été menée, tôt, ce jeudi 25 janvier au matin.
Tôt ce jeudi matin, avant 7 heures, les gendarmes ont procédé à une dizaine d'interpellations à Camarès, Saint-Affrique et Saint-Victor-et-Melvieu. Une opération simultanée qui visait des opposants au projet éolien de Crassous, près de Saint-Affrique. Ces derniers avaient occupé illégalement le site de Crassous et bloqué l'avancée des travaux en décembre dernier. Convoqués par la gendarmerie, ils avaient indiqué, soutenus par plusieurs collectifs de lutte, ne pas vouloir se rendre à cette convocation.
Plusieurs dépôts de plainte à leur encontre auraient poussé les gendarmes à intervenir ce jour. D'après nos informations, treize d'entre eux ont été interpellés à leur domicile. Tous sont actuellement gardés à vue.
Appel au rassemblement
Dans un communiqué, le collectif d'opposition aux projets de transformateur de Saint-Victor et éolien de Crassous, l'Amassada regrette une "opération militaire démesurée" qui "semble répondre aux refus commun de plusieurs personnes d'aller à une série de convocations ayant été distribuées peu après le court blocage du 12 décembre 2017".
"Cette opération démontre une fois de plus que le Procureur de Rodez ayant mandaté la troupe, fait, comme ses semblables, bien peu cas de la présomption d'innocence. Opération dont les méthodes rappellent vaguement celles de l'anti-terrorisme", écrit encore l'Amassada, qui appelle à un "rassemblement bruyant" ce jeudi à 13h devant la gendarmerie de Saint-Affrique, et à 18h au Lieu-Dit, toujours à Saint-Affrique, pour "organiser l'auto-défense juridique".
Projet de six éoliennes
Pour rappel, le 12 décembre dernier, 25 opposants au projet éolien avaient bloqué une pelle mécanique, sur le chantier de Crassous. La demande de permis a été déposée le 13 juin 2007 par la société Ventura. Il a été délivré par la préfecture le 30 juin 2010 pour l'implantation de six éoliennes sur le plateau de Crassous selon un axe Nord-Est Sud-Ouest. Chaque éolienne a une puissance unitaire de 2 MW (Méga watts).
L'association pour la préservation de l'identité culturelle et du patrimoine naturel du canton de Saint-Affrique et des particuliers ont déposé plusieurs recours contre le projet. Le dernier datant du 9 juillet 2014 devant la cour d'appel de Bordeaux. Aujourd'hui, le projet est purgé de tout recours et peut démarrer.


Lire sur ce blog : 

En date du 11/01/2018 : Aveyron - Face aux gendarmes pour avoir bloqué un parc éolien (plusieurs articles)
https://ventsetterritoires.blogspot.fr/2018/01/aveyron-face-aux-gendarmes-pour-avoir.html