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jeudi 3 août 2017

Réponses écologiquement très incorrectes sur les EnR intermittentes

https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-bardinet/blog/120417/reponses-ecologiquement-tres-incorrectes-sur-les-enr-intermittentes


12 AVR. 2017 , PAR JEAN-PIERRE BARDINET , BLOG : LE BLOG DE JEAN-PIERRE BARDINET

On nous dit que seules les EnR sont vertueuses et qu'elles seules peuvent "sauver la planète" du terrrrible réchauffement climatique prévu par les thèses hypothétiques du GIEC/IPCC et les projections des modèles numériques. Or, un minimum de réflexion montre que ces EnR sont émettrices de CO2 et qu'elles sont totalement inappropriées à une production rationnelle d'énergie électrique.

Réponses à des questions sur les EnR

Jean-Pierre Bardinet, avec l’aimable participation de Michel Gay, Jean-Pierre Riou

Il y a quelque temps, mi-janvier 2017, un journaliste X du site QuelleEnergie (service Internet de conseil en économies d’énergie, leader dans son créneau –500 000 visiteurs par mois-) m’a contacté car il avait été surpris par la cohérence et la pertinence d’un de mes commentaires sur les EnR. Il a alors eu l’idée de préparer un article sur les EnR, divisé en deux parties contradictoires : la première défavorable aux EnR, qui nous serait confiée, la seconde favorable. Il a donc demandé à chaque partie de répondre à une liste de questions. Avec deux amis, Jean-Pierre Riou et Michel Gay, nous avons fait en trois jours une réponse commune à sa liste de questions, et X devait nous envoyer son projet d’article pour accord sur notre partie. N’ayant eu aucune nouvelle mi-mars, j’ai relancé X, qui m’a répondu que mon contradicteur ne répondait pas aussi vite que nous. Puis silence radio. Malgré plusieurs relances, toujours rien. Début avril, toujours rien. Pour des raisons que j’ignore, il est à présent clair que cet article ne sera pas publié. Je présume que, soit notre contradicteur n’a aucun argument pour justifier les EnR et il n’a pas voulu répondre, soit le site a considéré que notre réponse était trop défavorable à la doxa des EnR et qu’elle risquait d’ouvrir les yeux des lecteurs sur ses nombreux défauts. Soit les deux à la fois ... Bref, nous avons donc repris notre liberté de parole et publions notre prose comme nous le souhaitons.

Remarque liminaire

On nous présente toujours le CO2 comme un affreux polluant, source de tous les maux de la Terre. Or, le simple bon sens, qui semble bien absent en ces temps de propagande lyssenkiste, nous dit que le CO2 est gaz de la Vie, car il est indispensable à la photosynthèse, merveilleuse invention de Mère Nature, et qu’il est à la base de toute la chaîne de la Vie sur notre planète. Depuis 500 millions d’années, la moyenne du taux de CO2 atmosphérique a été de 2000 ppm environ (400 ppm actuellement, 280 ppm au début de l’ère industrielle), et donc, de nos jours, la végétation est en manque. Mais grâce à l’augmentation observée de 280 à 400 ppm, la planète reverdit et les récoltes sont meilleures, ce qui contribue à réduire la faim dans le monde.

Certes, nous émettons de vrais polluants, néfastes à la santé publique : oxydes de soufre et d’azote, ozone troposphérique, microparticules de carbone-suie, ... et il faut réduire ces nuisances. Mais vouloir diminuer le taux de CO2 atmosphérique pour « sauver la planète » d’un problème jamais prouvé, qui n’existe que dans les entrailles de modèles numériques dont la crédibilité est espilonnesque, vouloir de plus le taxer, donc taxer le gaz de la Vie, jamais notre civilisation n’avait été à ce point absurde et complètement aveugle au Réel.

Introduction

Toutes les politiques climat-énergie sont basées sur les hypothèses suivantes, non prouvées, qui proviennent des rapports du GIEC/IPCC, organisme politique, satellite de l’ONU, et notamment du SPM, résumé pour les décideurs, rapport sans aucune valeur scientifique, mais largement diffusé urbi et orbi :

1) Le CO2 a une action mesurable sur la température

2) La part du CO2 anthropique dans l’atmosphère est de 20-25%

3) Le temps de séjour du CO2 anthropique dans l’atmosphère est de l’ordre de 100 ans1.

En conséquence, il faut limiter autant que faire se peut nos émissions de gaz carbonique, notamment dans la production d’énergie électrique.Si une filière est lancée pour satisfaire à cette politique, et semble au premier abord avoir un bilan carbone négligeable, mais a en fait un bilan carbone élevé, parce qu’elle nécessite en soutien permanent des centrales thermiques, et si en plus elle fait monter artificiellement le prix du kWh et génère d’importants problèmes d’équilibrage des réseaux de transport d’énergie électrique, alors elle n’a aucune justification et doit être abandonnée.

Voici quelles doivent être les caractéristiques de toute production rationnelle d’énergie électrique.

1) Elle doit être pilotable, adaptable en temps réel aux fluctuations de la demande. En particulier, elle doit être capable de gérer les heures de pointe (HP) et de réduire la production en fonction de la baisse de la demande en heures creuses (HC).

2) Elle doit être indépendante des caprices d’Eole et des cycles de Phébus.

3) Elle doit avoir un impact mineur sur l’environnement et la biodiversité

4) Le réseau de transport ne doit pas être soumis à des fluctuations brutales et aléatoires

5) Le prix du kWh doit être compétitif

6) La sécurité d’approvisionnement doit être garantie

A) Que pensez-vous de la situation énergétique en France ?

Notre mix énergétique traditionnel (thermique, hydraulique et nucléaire) est largement suffisant pour couvrir nos besoins, et nous exportons (le solde excédentaire sur la période 2015-2016 a été de 65 TWh). Notre force, c’est le nucléaire, dont la part de production annuelle en 2016 s’est montée à 72,3%, celle de l’hydraulique à 12%, celle du thermique à 8,6%, celle de l’éolien à 3,9% et celle du solaire à 1,6%. Source : http://bilan-electrique-2016.rte-france.com/production/le-parc-de-production-national/

En période hivernale, par temps froid avec peu ou pas de vent, le solaire produit progressivement de 9h à 18 h, avec un pic en milieu de journée, puis ne produit rien lors de l’heure de pointe du soir et la nuit, tandis que l’éolien produit très peu. Par exemple, le 23 janvier 2017, lors de l’heure de pointe (HP) du matin, il a fallu importer environ 2600 MW, augmenter fortement la production de fioul à 2650 MW, celle de charbon à 2844 MW, celle de gaz à 8210 MW et celle de l’hydraulique à plus de 12000 MW. A l’heure de pointe du soir, l’hydraulique est monté à 14031 MW, le gaz à 9100 MW, le charbon à 2800 MW, le fioul à 2035 MW, et il a fallu importer 2150 MW, alors que l’éolien n’était qu’à 2% du total (1984 MW), et, bien sûr, le solaire à 0 MW, dont la courbe de production est en forme de cloche : production nulle avant 8h15 et après 18h, maximum à 13h : 2669 MW soit 3% du total.

http://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-mix-energetique

On nous a affirmé que les EnR intermittentes (EnRi) allaient faire baisser le bilan carbone. Or, c’est faux, car il faut gérer l’intermittence (aléatoire pour l’éolien, fonction des heures de la journée et du cycle des saisons pour le solaire). Pour cela, il faut en soutien permanent des centrales thermiques. Le problème, c’est que ces centrales thermiques sont inutiles quand la production des EnRi est forte, mais elles sont indispensables quand la production des EnRi est faible. Les expériences de nos voisins espagnols, danois et allemands, qui ont le plus développé les EnRi, montrent qu’elles font monter le prix du kWh (30 c€/kWh pour le Danemark et l’Allemagne, 24 c€/kWh pour l’Espagne), et qu’il y a une équation insoluble : pour pallier une production faible d’EnRi, il faut des centrales thermiques, mais quand la production des EnRi est forte, il faut arrêter ces centrales thermiques, ce qui fait qu’elles sont à la fois nécessaires et non rentables…

Avec la construction du premier EPR, qui sera suivi d’autres, dont la construction sera plus rapide avec le retour d’expérience, la production nucléaire devrait rester stable, voire augmenter si nécessaire, et la décision de réduire sa part dans le mix énergétique procède d’une idéologie irrationnelle : le mix traditionnel est suffisant, nous exportons, le nucléaire n’émet pas de CO2, donc il satisfait aux desiderata climatiques, il est pilotable, et point n’est besoin d’utiliser des EnR intermittentes, indirectement émettrices de CO2, aux faibles facteurs de charge (23% pour l’éolien et 14% pour le solaire), qui, de plus, engendrent des coûts d’infrastructure rendus nécessaires par leur dispersion géographique et leur caractère intermittent : transformateurs, lignes de transport HT, smart grids...

Voir : https://www.contrepoints.org/2017/01/16/277913-energies-renouvelables-plus-cheres-inadaptees

https://www.contrepoints.org/2016/12/12/274722-5-idees-fausses-transition-energetique

https://www.contrepoints.org/2017/01/08/277081-energie-nucleaire-force-tranquille

Selon une analyse de l’IFRAP, Les surcoûts de la loi de transition énergétique se montent en 2016 à 23 Md€, et, si cette loi perdure en l’état, ils seront de 70 Md€ en 2030. De quoi grandement handicaper la compétitivité des entreprises et le pouvoir d’achat des ménages...

Voir : http://www.ifrap.org/agriculture-et-energie/transition-energetique-dites-la-verite-aux-francais

Bref, la situation énergétique en France se dégrade, à cause du développement inconsidéré des EnR intermittentes et de la volonté politique de réduire le nucléaire sans trop se préoccuper de le remplacer par des filières rationnelles.

B) L’indépendance énergétique d’un pays passe-t-elle forcément par l’utilisation des énergies renouvelables ?


Sûrement pas, ne serait-ce que parce que les EnR intermittentes sont toujours supportées par du thermique. L’Ademe a sorti une étude qui prévoit 100% de renouvelable en 2050, mais cette étude, reprise avec un ensemble touchant par tous nos médias, est parfaitement irréaliste. https://www.contrepoints.org/2015/04/28/206008-mix-energetique-100-renouvelable-en-2050-cest-une-blague

En fait, une vraie indépendance serait fournie par des centrales à surgénération à uranium appauvri (238U) et à thorium (232Th), notamment celles à sels fondus, dont la sûreté de fonctionnement est optimale. Pour l’uranium appauvri, nous en avons 300 000 tonnes sur notre sol, soit 3000 ans de consommation (qui est de moins de 100 tonnes par an), et ce stock augmentera tant que les centrales à fission fonctionneront. Le processus de surgénération permet de recycler une partie du combustible.

C) Est-il réaliste de penser que la France, à l’image du Costa Rica, pourra bientôt tourner uniquement grâce aux énergies renouvelables ?

Ce que nous savons, c’est que, en Europe, les pays qui ont le plus développé les EnR intermittentes ont rétropédalé, parfois vigoureusement, comme en Espagne. Le cas de la centrale solaire Myrte, implantée en Corse, montre que, une fois mis de côté les aspects séduisants et la propagande étatique, les coûts sont démesurés : sans les taxes, plus de 50 fois le prix marché

Voir : https://www.contrepoints.org/2015/06/28/212148-myrte-sous-le-soleil-le-contribuable

Concernant le Costa Rica, nos deux pays ne sont pas comparables (population, PIB, économie). En fait, son profil énergétique est très différent de celui de notre pays, car il dispose de très importantes ressources hydrauliques et géothermiques. Le Costa Rica doit en effet son électricité à 75% à l’hydraulique et 12% à la géothermie. Soit 87% grâce à des énergies pilotables et un peu plus de 10% d’éolien intermittent. Pour passer à 100% le barrage de Siquirres a récemment été inauguré. C’est le 2° plus gros chantier d’Amérique centrale après le canal de Panama qui vient d’inonder une vallée en pleine jungle.

Sur le plan énergétique c’est assurément un investissement qui offrira aux costaricains une électricité pilotable de qualité. Mais avec très peu d’éolien intermittent et onéreux.

Voici une analyse du cas de la transition énergétique en Espagne, par l’économiste Rémy Prud’homme :

http://www.rprudhomme.com/resources/Rap+2016+Eolien+et+solaire+en+Espagne.pdf

Vous trouverez sur http://www.skyfall.fr/2017/01/06/videos-de-contre-cop-22-fin/#more-4772 mon diaporama qui présente aussi le cas allemand.

Bref, la réponse à la question est NON.

D) Quel serait pour vous l’équilibre énergétique idéal pour un pays ?

En énergie produite : 80% de nucléaire, (mix fission EPR + surgénération 238U et 232 Th (dont sels fondus)), 11% d’hydraulique, 7% de thermique, 0% d’EnR intermittentes et 2% d’agro-énergies. Bien sûr, les pays qui ont un important réservoir hydraulique, comme le Canada ou la Suède et la Norvège (qui gère l’intermittence du Danemark) n’ont pas besoin de beaucoup de nucléaire.

https://www.contrepoints.org/2015/03/08/200358-le-nucleaire-est-le-coeur-de-la-transition-energetique

https://www.contrepoints.org/2014/10/14/184531-nucleaire-pour-50-epr-de-plus

E)Quels sont pour vous les leviers d’actions les plus fondamentaux de la lutte contre le réchauffement climatique (peut-on, d’après-vous, parler de réchauffement climatique ?) ?

Il est de plus en plus avéré que les thèses du GIEC sont fausses, et que les modèles numériques n’ont aucune crédibilité. Or, c’est sur les projections sur 2050 et 2100 de ces modèles, selon divers scénarios, avec une énorme dispersion qui fait que l’on se demande quelle est leur utilité (la propagande met toujours en avant les scénarios les plus pessimistes, jamais les scénarios positifs). S’ils étaient capables de prévoir les évolutions de température globale sur ces dernières années, on pourrait éventuellement, avec des pincettes, leur accorder un zeste de crédit. Mais leurs projections divergent de plus en plus des observations, et donc la probabilité que leurs projections sur la durée soient correctes est nulle.

http://imagesia.com/plantage-lamentable-des-modeles-numeriques_10hj7

Cela étant, si l’on suppose hardiment que les thèses du GIEC/IPCC aient un minimum d’exactitude, la meilleure transition, c’est le nucléaire.

Prenons le cas de l’UE, supposons que le CO2 ait un impact mesurable sur la température (ce qui est toujours une hypothèse non prouvée et voyons quels en sont les résultats quantifiés.

L'UE prévoit de réduire de 20% nos émissions de CO2 pour 2020, afin de « Sauver la Planète ».

Prenons les chiffres du GIEC :

Sensibilité climatique (échauffement en cas de doublement du taux de CO2) : 1-2,5°C

Part de CO2 anthropique dans l'atmosphère : 25%

Fraction d'origine européenne : 11%

Echauffement évité : 20% x 11% x 25% x 1-2,5°C=0,005°C à 0,014°C

Si c’est cela que veut l’UE, se tirer une balle dans le pied sous prétexte de montrer l’exemple à tous les pays du monde, dépenser des centaines, voire des milliers de milliards d'euros pour un si piètre résultat est complètement absurde, et tout ce délire risque de la mener à sa ruine...

Et si, ce qui fort probable, le CO2 n’a aucun effet mesurable sur la température, et compte tenu des ressources limitées en pétrole, charbon et gaz (même si les réserves prouvées sont très importantes), et des défauts majeurs des EnR intermittentes 2, la meilleure transition, c’est aussi le nucléaire, et, peut-être, la fusion de l’hydrogène (ITER), mais pas avant le siècle prochain si toutefois on arrive à une maîtrise stabilisée. https://www.contrepoints.org/2015/08/13/217731-peur-de-leffet-de-serre-passez-au-nucleaire

F) Pourriez-vous nous faire un bilan sur la Contre-COP 22 qui s’est tenue en décembre dernier ? Ce genre de rencontre permet-il réellement de changer les mentalités et d’avancer des idées nouvelles ?

Dans le domaine scientifique, la controverse est de rigueur. Quand la controverse est muselée, quand elle est considérée comme une tare, alors nous pouvons être sûrs que nous ne sommes plus dans le domaine scientifique, mais dans une pseudo-religion dogmatique. Quand le tam-tam médiatico-politique nous abreuve de propagande GIECquienne, quand, dès la moindre période chaude, fût-elle limitée dans le temps et l’espace, on nous assène que c’est à cause du réchauffement climatique généré par le méchant CO2 émis par les méchants humains, mais que toute froidure est frappée d’omerta (et quand elle est trop visible et qu’elle dérange, on invente une fable disant que c’est à cause du réchauffement climatique – donc que froid=chaud - je me demande ce qu’en pense Clausius...), quand on ne parle jamais du projet CLOUD du CERN, mais de l’influence du terrrrible réchauffement climatique sur la diminution des populations de lézards du Midi , quand le moindre tsunami est imputé au réchauffement par notre Président qui n’y connaît rien, et qu’aucun média ne relève cette absurdité, quand l’Education Nationale endoctrine nos chères petites têtes blondes pour en faire de parfaits petits adeptes de la Très Sainte Eglise Réchauffiste, quand on dénie toute compétence à ceux qui ne font pas partie du sérail et qu’on les traîne dans la boue, alors nous pouvons être sûrs que nous sommes revenus aux temps sombres de l’Inquisition et de l’Obscurantisme.

https://www.contrepoints.org/2015/02/10/197293-climat-repentez-vous-la-fin-est-proche

Il est donc sain de voir des irréductibles gaulois teigneux et têtus, dont plusieurs sont d’éminents scientifiques, qui résistent encore et toujours à la Pensée Unique. Et ces bougres ont des arguments solides, sérieux, qui ébranlent les bases de la Très Sainte Eglise Réchauffiste. Bien sûr, la contre-COP21 n’a pas éveillé l’attention des médias, trop occupés à écouter la Sainte Parole du Grand’Prêtre Laurent Fabius, dont les compétences scientifiques sont reconnues urbi et orbi, et à danser la danse de la Victoire sur le méchant gaz carbonique anthropique (pouah !), sans du reste de rendre compte (aveuglement idéologique et/ou bêtise ?) que l’accord final est en fait complètement creux.

La COP22 ayant eu lieu en des terres lointaines, et ayant un peu moins mobilisé l’attention des médias serviles, la contre-COP 22 a bénéficié d’une petite couverture médiatique. Bien sûr, ne rêvons pas, ce ne fut pas pour en faire une compte-rendu sérieux, objectif, mais pour mieux critiquer et estourbir ces affreux qui résistent encore et toujours à la Pensée Unique, ce qui est inacceptable.

Vous pouvez vous faire une idée en visionnant les vidéos : http://www.skyfall.fr/2016/12/16/videos-de-contre-cop-22/#more-4658

Vous y trouverez mon diaporama sur la production d’énergie électrique, qui présente les cas de l’Espagne et de l’Allemagne.

En ce qui me concerne, j’ai trouvé que les présentations étaient sérieuses, solides, argumentées et d’un excellent niveau. Rien à voir avec les incantations de la Dame du Poitou ou celles de Nicolas Hulot.

G) Pensez-vous que la technologie éolienne est prometteuse ?

Elle ne présente aucun intérêt, car ses défauts sont rédhibitoires. En voici une liste non exhaustive, soigneusement cachée par les politiques, les médias et les promoteurs.

- Elles défigurent les paysages de nos territoires

- Elles ont une forte empreinte au sol

- Leur fonctionnement est aléatoirement intermittent

- La puissance fournie (P) est fluctuante : elle est nulle pour V (vitesse du vent) inférieure à 5 m/s, soit 18 km/h. Elle augmente continûment pour 5 m/s <V <15 m/s. P est à peu près stable pour 15 m/s < V < 25 m/s, donc entre 54 km/h et 90 km/h. Au-delà, P est nulle, pour des raisons de sécurité de l’éolienne.

- La puissance fournie (dans la plage de fonctionnement) est proportionnelle au cube de la vitesse du vent.

- Le facteur de charge annuel est de 23% (source : RTE, bilan 2015)

- Elles nécessitent des centrales à démarrage rapide (gaz, charbon, fuel) pour pallier les fluctuations de production d’énergie.

- Le coût du kWh éolien est élevé, et EDF a obligation d'acheter tous les kWh éoliens produits (d'où la taxe CSPE sur nos factures EDF)

- En heures creuses (HC) le mix traditionnel couvre largement la demande. Mais EDF est obligé de racheter la production inutile et de la revendre à perte. Et, en HP, en hiver, quand la demande est maximale, le solaire ne produit quasiment rien et, si un anticyclone couvre notre pays, l’éolien produit peu.

- Les réseaux de transport d’énergie doivent être étendus et renforcés, ce qui coûte très cher (RTE parle de 30 à 50 milliards d’euros, introuvables en cette période de crise économique, sauf à plumer une fois de plus le pauvre contribuable…)

- Elles massacrent les chauves-souris et les oiseaux (ce que l'on nous cache soigneusement), notamment les oiseaux de proie et les migrateurs https://conseilmondialpourlanature.wordpress.com/2015/04/27/le-grand-carnage/

- Elles génèrent des nuisances visuelles (effet stroboscopique) et sonores, notamment à cause des infra-sons (en Allemagne du Nord, nombre de citoyens excédés par ces infrasons qui génèrent troubles du sommeil, nausées, malaises permanents, ..., créent des comités de défense et entament des procédures).

- En France, le gouvernement cède à toutes les demandes du lobby de l’éolien même si cela est néfaste à la santé publique et à la biodiversité. Ainsi, suite aux cris d’orfraie du lobby éolien, il a été décidé de ne pas augmenter la distance entre les éoliennes et les résidents à 1000 mètres, comme le proposait le Sénat, mais de garder 500 m au minimum. EELV a même osé proposer de réduire cette distance, faisant fi de la santé des riverains et de la beauté de nos régions, pour « sauver la planète » d’un problème qui n’existe pas dans le monde réel.

- Les projets d’usines éoliennes, parfois dans des zones non propices, peu ventées, sont trop souvent imposés, sans véritables concertations avec les habitants. Trop de maires gobent la propagande bisounours des promoteurs et /ou sont séduits par les retombées financières pour leur commune. De plus, les conflits d’intérêt des élus ne sont pas rares et la justice s’en mêle. Mais de plus en plus d’associations s’opposent, autant que faire se peut, aux projets d’usines d’éoliennes près de leurs villes et villages, ou en zones protégées (parcs naturels régionaux), et des succès ont été obtenus, malgré les limitations de marges de manoeuvres imposées par le gouvernement

Les axes de progrès sont quasiment nuls (le seul possible, c’est la hauteur pour trouver plus de vent et augmenter le facteur de charge, mais c’est limité). Si cette filière ne bénéficiait pas d’avantages exorbitants accordés par les Pouvoirs Publics, aux frais des ménages pris en otage, elle n’existerait pas. Cela se vérifie en Espagne, où, après le coup d’arrêt donné par le gouvernement, il n’y a plus aucun investissement. L’Allemagne a également rétropédalé... alors que nos gouvernants incompétents tentent d’accélérer les implantations, quel qu’en soit le prix pour le pays, les nuisances pour les riverains et les hécatombes de biodiversité ailée.

https://www.contrepoints.org/2016/08/23/263573-leolien-inutile-nuisible-6-raisons

https://www.contrepoints.org/2016/06/01/255058-la-ruine-des-energies-renouvelables-intermittentes

H) Quel est votre avis personnel sur la sortie de Donald Trump à propos du réchauffement climatique « The concept of global warming was created by and for the Chinese in order to make U.S. manufacturing non-competitive. » ?


Ce qu’il a dit est absurde. Mais pas plus que ce que nous a dit Hollande, qui prétend que les tremblements de terre et les tsunamis sont causés par le réchauffement climatique. Mais là, pas un bruit, pas un mot, pas un murmure de nos médias. Et ce n’est pas plus absurde que la désinformitude de la Dame du Poitou ... https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2017/01/21/renouvelables-la-desinformitude/

Toutefois, Trump a bien compris que la politique climat-énergie, qui génère une inflation normative et réglementaire contraignante, comme, hélas, chez nous, est très onéreuses et ne sert à rien, si ce n’est à réduire la compétitivité des entreprises et le pouvoir d’achat des ménages US. Il a bien compris que l’idéologie environnementaliste la plus radicale a infiltré des agences d’Etat (par exemple la NOAA et le GISS/Nasa) et l’EPA, et que le dogme du réchauffement climatique anthropique est supporté par nombre de scientifiques de diverses obédiences, le plus souvent pour des raisons d’accès à de confortables financements publics et à une notoriété qu’ils n’auraient jamais eue sans cela. Trump va donc privilégier « USA first », faire le ménage, sans prendre de gants, réduire les financements pour la recherche sur le climat, et supprimer normes et règlements qui pénalisent l’activité économique.

I) Comment imaginez-vous que la situation énergétique nationale et globale seront en 2050 ?

Aucune idée. Je n’ai pas les dons de divination du GIEC ou de l’Ademe. Nos politiciens sont dramatiquement incompétents en sciences et technologie, et c’est pour cela qu’ils accumulent depuis plus de 20 ans les mauvais choix et les mauvaises orientations, droite et gauche confondus. S’ils avaient un minimum de compétences, et s’ils avaient pris la peine de s’informer de manière contradictoire, ils auraient favorisé le développement du nucléaire génération III et génération IV, et nos régions ne seraient pas défigurées par des usines éoliennes qui n’ont quasiment aucune utilité, si ce n’est à offrir des profits déraisonnables aux promoteurs.

Au niveau global, les perspectives du GIEC/IPCC et de l’AIE sont totalement divergentes. Le GIEC/IPCC est dans le rêve et l’irrationnel, alors que l’AIE, qui connaît les projets actuels et futurs, sait que l’utilisation des combustibles fossiles va continuer à augmenter dans les prochaines décennies. Les pays en développement, qui ne se laissent pas berner par les sirènes des EnRi, vont, à l’instar de la Chine et de l’Inde, construire de nombreuses centrales thermiques. Et les pays africains et du sud-est asiatique feront de même pour offrir à leurs populations une énergie électrique fiable, peu chère et pilotable, seul moyen de favoriser le développement économique, donc de réduire la pauvreté et d’améliorer le niveau de vie.

https://www.contrepoints.org/2014/11/22/188957-une-energie-davenir-le-nucleaire-durable

(1) On se demande par quel miracle physique le temps de séjour du CO2 anthropique serait de 100 ans, alors qu’il n’a aucun marqueur qui le distingue du CO2 naturel... Le GIEC/IPCC, sans tenir compte des 36 études contradictoires quiconcluentquecetteduréedevieestdemoinsde10ans,considèrequ’elleestdel’ordrede100 ans ou plus, et donc il viole par là même ses propres procédures...

(2) Eldorado à El Hiero
Par Michel Gay[1]
Le 03 septembre 2016
N° 212

El Hierro est une petite île de l'archipel des Canaries sur laquelle vivent environ 10 000 habitants. L'électricité y était fournie par des groupes diesel qui émettaient de vilains gaz à effet de serre jusqu'au 01 juillet 2015.

Afin de se donner une coloration plus verte, un consortium nommé "Gorona del Viento" a été mis en place pour assurer une production 100% renouvelable… selon les termes du contrat.

Des éoliennes couplées à une centrale hydroélectrique comprenant deux réservoirs de stockage d'eau reliés par deux aqueducs, et une station de pompage devaient rendre l'île autonome en électricité grâce au vent. Le coût du système (82 millions d'euros (M€)), est largement subventionné par les citoyens espagnols et… européens, c'est-à-dire par nous aussi.

Un an plus tard, quel est le résultat ?

Le système "propre" a commencé a fonctionné fin juin 2015. Le dimanche 9 août 2015, jour de faible consommation, une brève démonstration conforme à l’objectif annoncé a été réalisée. L'île a été alimentée pendant deux heures à 100% par des énergies renouvelables (éoliennes et hydraulique). Enthousiasme général dans les médias !

Le dimanche 31 janvier 2016 (encore un dimanche), nouveau miracle. L'île a été alimentée pendant 16 heures en continu uniquement par une production d'énergie renouvelable. La couverture médiatique a été unanime à saluer cet "exploit".
Oui, mais voilà, la réalité est bien différente.

A fin décembre 2015 (soit sur une durée de 184 jours), si l'île a bien été alimentée moins d'une journée (environ 18 heures) à 100% en énergies renouvelables, elle a été aussi alimentée pendant 24 jours cumulés uniquement avec la centrale au diesel.

Durant ces six mois, la part de renouvelable n'a été que de… 30% de la consommation électrique de l'île. Donc 70% environ de cette consommation a été assurée par la classique centrale au diesel de début juillet à fin décembre 2015.

Pour aboutir à cette remarquable performance, "Gorona del Viento" a été payé 12 M€ en mars 2016, et ce consortium a engrangé un bénéfice annuel de 5 M€[2]. Le coût de fonctionnement est donc de 7 M€ pour six mois d'exploitation. Pour un tiers de production renouvelable, le coût du mégawattheure[3] (MWh) a donc grimpé jusqu'à… 1370 €, alors que coût du MWh diesel sur l'île n'est que de 200 €.

Depuis juin 2015 jusqu'à juillet 2016, les énergies renouvelables ont produit seulement un tiers du total de la production (34%). Un article flatteur local[4] de mai 2016 a indiqué un taux de couverture de 44% en oubliant de signaler que ce taux ne couvrait que les deux meilleurs mois de juillet et août 2015.

En réalité, les renouvelables ont répondu entièrement aux besoins en électricité de l'île pendant seulement 2% du temps. C'est gênant et c'est dissimulé.

En revanche, l'île a été alimentée uniquement avec les groupes diesel pendant 12 % du temps. Personne ne le souligne.

Cette production a tout de même évité la consommation de diesel. Cependant, la tonne de CO2 évitée revient à plus de… 1700 €, compte tenu de l'efficacité de la centrale diesel (36 %) !

L'Espagne et l'Europe n'ont rien vu, ou n'ont rien voulu voir, malgré les avertissements d'ingénieurs ayant pourtant travaillé sur ce projet.

Ainsi, le 23 juin 2014, deux ingénieurs déclaraient dans "Diaroelhierro[5]" que, malgré "les belles phrases grandiloquentes", la part de la production de renouvelables serait d'environ 25%. Et pourtant, il y a beaucoup de vent à El Hierro.

Ce beau subterfuge intellectuel et financier a été brillamment mis en musique dans les médias par des idéologues, alliés à des affairistes avides de juteuses subventions, pour faire croire que les "renouvelables, ça marche".

Il ne reste plus qu'à admirer ce nouvel Eldorado écologique subventionné : "chapeau l'artiste !".

Cependant ne désespérons pas de la France qui s'extasie devant cet "exemple". Il n'est pas exclu qu'avec les hydroliennes et les éoliennes en mer les pouvoirs publics réussissent bientôt à faire "encore mieux" en Bretagne qu'à El Hierro.

"Il n'y a pas pire sourd et aveugle que celui qui ne veut pas entendre ni voir".

Nos représentants européens sont-ils si incompétents ? Pourquoi refusent-ils de voir le gouffre financier et l'impasse technique, économique, et même écologique, des éoliennes et des panneaux photovoltaïques ? Y-aurait-il une raison inavouable cachée ?

Pris pour des "benêts" dans le domaine de la production d'énergie, que pensent les citoyens européens de ce hold-up organisé sur leurs impôts et sur leur facture d'électricité ? Selon ses promoteurs, El Hierro devait être "un exemple pour le monde entier". C'est surtout un "eldorado" pour les affairistes.

Sur le plan économique et écologique, et au regard des ambitions affichées, après un an de fonctionnement, la mission est accomplie : c'est un échec total !

Bibliographie

https://www.contrepoints.org/?s=Michel+Gay

http://www.vive-le-nucleaire-heureux.com/

http://www.geopolitique-electricite.fr/

http://www.climatedepot.com/

http://www.skyfall.fr/

http://lemontchampot.blogspot.fr/

https://www.lecolocritique.fr/

http://www.pensee-unique.fr/

[1] Inspiré par l'étude d'Hubert FLOCARD : "El Hierro, une île à l'électricité 100% renouvelable ?". http://sauvonsleclimat.org/el-hierro,-une-île-à-l’électricité-100-renouvelable-2/35-fparticles/1878-el-hierro,-une-île-à-l’électricité-100-renouvelable.html

[2] http://prensa.elhierro.es/2016/05/19/gorona-del-viento-cierra-el-ejercicio-anual-con-5-millones-de-euros-de-beneficios/

[3] Pour mémoire, il est d'environ 40 €/MWh en France actuellement.

[4] http://prensa.elhierro.es/2016/05/19/gorona-del-viento-cierra-el-ejercicio-anual-con-5-millones-de-euros-de-beneficios/

[5] http://www.diarioelhierro.es/t26496/pag02.asp?Id_registro=151989&BDi=INICIO&Id=26496&Md=7