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mercredi 26 juillet 2017

Eolien : pour ou contre (Environnement)

http://montceau-news.com/saone_et_loire/401024-eolien-pour-ou-contre-environnement.html

La position de M. André CHAVANNES, président de l’Association de protection de la nature et de l’environnement

Résultats au 26/07/2017
Un  de nos lecteurs a « rebondi » sur notre sondage concernant les énergies renouvelables et l’éolien en particulier :
  

On peut être ‘’pour’’ ou ‘’contre’’ n’importe quel système. C’est de la liberté de jugement de chacun. Et la liberté d’opinion est un bien fondamental et ‘’constitutionnel’’.
Pour l’éolien, le sujet est particulier dans ce qu’il utilise ‘’massivement’’ les subvention-finances publiques. Et ‘’massivement’’, l’espace public.
  
Pour le bien public, l’éolien pourrait envahir nos campagnes et nos perspectives sans retenu, s’il avait fait la preuve de ses performances et de son innocuité.
  
Pour la preuve des performances, on se tournera vers le modèle Danois qui se tourne massivement vers son voisin lorsque le manque d’énergie primaire se fait sentir.

Le modèle Allemand, lui, en multipliant le volume de parcs industriels d’aérogénérateurs, a multiplié sans limites, le volumes de pollution émise, l’exportant sans vergogne au gré des courants, vers la Pologne, la République Tchèque ou la France et devenant par l’armement massif de centrales au lignite de compensation, le premier pollueur d’Europe.
  
Pour les performances, on s’arrêtera à l’intermittence, donc à la non maîtrise, du vent et à son incapacité de stockage.
  
Le développement sans vergogne de l’éolien souffre dans ce cadre, de maux rédhibitoires :
  
– Il est anormal que des fonds publiques soutiennent des intérêts privés (par le biais de subventions ou facilitations multiples et exagérées), et ce, sur une échelle de temps considérable. Le Conseil d’Etat s’est d’ailleurs prononcé à répétition contre les systèmes d’aides (Prix de rachat garanti – Durée de garantie – Prix exorbitant pour l’éolien terrestre, et encore plus pour l’éolien Off Shore).
  
  • –  Dans les appels d’offre sur les parcs industriels éoliens jusqu’à 6 aérogénérateurs, les mesures administratives suppriment toute concurrence réelle entre les opérateurs, ne permettant pas de diminuer les subventions payées par l’Etat.

– Les subventionnements ne peuvent se traduire par une augmentation constante du prix de l’électricité, supportée :
  
o   Majoritairement par les particuliers,
  
o   Et aussi par l’industrie qu’inévitablement, l’élévation du prix de l’électricité rendra moins compétitive (la Nation n’a pas besoin de ces charges supplémentaires sur fond de contexte désastreux des finances publiques et de perte constante, de compétitivité).
  
– Dans une volonté ‘’stratégique’’ soutenue politiquement de rapprochement de l’offre et de la demande, les parcs éoliens sont installés ou prévus exclusivement en zone rurale. Or l’électricité sensée être produite par ces machines doit profiter très majoritairement aux urbains. Il est inéquitable que les seuls ruraux, ceux-là même qui ont choisi de vivre et faire vivre des espaces de tranquillité, doivent supporter de manière exclusive, les nuisances générées par ces machines : bruits audibles et inaudibles, défiguration de leurs espaces de vie, dommages irréversibles au patrimoine historique, dépréciation de leur immobilier, dégradation de la faune et de la flore, fréquentation et dégradation de zones jusque-là inaccessibles au public …
  
– Au nom de l’égalité des citoyens et tant que les urbains n’auront pas à connaître dans leur secteur d’habitat, les désagréments générés par les aérogénérateurs, en nombre et en tailles équivalents à ce qui s’implante en zone rurale, et ce, proportionnellement au volume d’électricité consommé par eux, il ne peut être question de nouvelles implantations en seuls secteurs ruraux.
  
–  A une période où les scientifiques alertent la planète et l’espace européen sur la disparition massive et accélérée d’espèces animales, il est temps pour la sphère décisionnelle d’être cohérente :
  
o   La France n’est pas la cause de la disparition des espèces en raison de son mixte énergétique, modèle entre les modèles de décarbonation ;
  
o   L’ implantation massive des parcs industriels éoliens concoure à grande échelle, à détruire les habitats, les chaînes alimentaires, les biotopes et même, l’équilibre hydrologique des zones qu’elle investit ;
  
o   Si des problèmes existent en la matière, il est indispensable de les pointer dans les domaines avérés et majoritaires de pollution :
  
    • Le transport (terrestre, maritime et aérien),

    • L’habitat (individuel, d’entreprise et administratif) et ses normes encore beaucoup trop erratiques et approximatives,
  
    • L’agriculture.
  
– Les pouvoir publics ne peuvent continuer à être les alliés de promoteurs privés dont le seul et unique but, est l’enrichissement personnel et en aucun cas, le bien être collectif des populations.
  
–  Les pouvoirs publics nationaux ne peuvent se soumettre aux lobbys bruxellois et européens dont on sait à quel point ils sont inféodés aux puissances d’argent.
  
– L’intermittence de l’éolien ne peut être LA solution écologique face aux besoins indispensables en énergie dans le cadre d’un indispensable et salutaire développement économique.
  
– L’éolien ne peut être la réponse écologique dans la production d’électricité face au développement immaîtrisable de la pollution qui en est sa contrepartie et sa résultante ‘’naturelle’’ (Cf : le modèle allemand qui est devenu le premier pollueur d’Europe en raison de la multiplication des énergies qualifiées à tord, de renouvelables, alors qu’elles sont d’abord et avant tout, intermittentes).
  
– Le développement de l’éolien ne peut s’envisager tant que tous les items précédents n’ont pas trouvé de réponse cohérente et égalitaire :
  
o   Respect des règles de concurrence et de limitation des coûts de production,
  
o   Respect de l’égalité de traitement entre espaces urbains et espaces ruraux,
  
o   Respect de l’utilisation de l’argent public qui ne doit servir qu’au développement du seul secteur public,
  
o   Respect des priorités pour lutter contre la pollution de la planète : pollutions liées aux transports, à l’habitat ou encore, à l’agriculture,
  
o   Respect de l’environnement naturel : espaces forestiers, espaces ruraux, faune, flore, ressources hydrauliques,
  
o   Respect absolu des siècles d’histoire nationale et du patrimoine unique qu’ils ont engendrés et qui vaut à la France d’être la première destination touristique mondiale,
  
o   Dans une longue chaîne de cohérence, respect de sources d’approvisionnement en électricité, respectueuses de la planète et de son environnement, dont ne font partie ni l’ énergies photovoltaïques, ni l’énergie éolienne

André CHAVANNES.
  
Président de l’"Association de protection de la nature et de l’environnement des Evêques aux Cordeliers"