Revue de presse et autres infos

dimanche 30 juillet 2017

Aude : Destruction environnementale (XXII)

Bouriège : 
un jugement en droit * 28 juillet 2017 * le combat continue


Rappel :

VALECO et sa filiale d’exploitation du projet de Bouriège ayant été déboutés une première fois le 8 juillet avaient à nouveau assigné devant le TGI de Carcassonne (Aude) en référé d’heure à heure les riverains de la RD 52 aux fins de :

- mise en oeuvre du nouvel arrêté d’interdiction de la circulation sur la RD 52 pris par le président du Conseil départemental de l’Aude, visiblement aux ordres de VALECO (il faudra bien un jour se demander pourquoi), arrêté qui cette fois spécifie que les convois industriels de VALECO sont exclus de cette interdiction.

- mise en oeuvre de son arrêté d’alignement individuel pris à l’encontre de l’un de ces riverains, arrêté manifestement illégal qui selon la presse aurait été pris sur la suggestion du Préfet de l‘Aude.

- faire condamner les riverains à différentes indemnisations du préjudice financier qu’elles allèguent.

Les faits :

La juge s’est rendue sur les lieux le 27 juillet 2017.

On ne peut que saluer ce professionnalisme, qui s’est accompagné de mesures et de constatations, dont rend précisément compte son jugement rendu le 28 juillet 2017 : en particulier, elle constate « … des irrégularités grossières dans la fixation de la limite par le conseil départemental, et ce dans le but d’agrandir le domaine public pour permettre le passage des éléments pour le site éolien … ». Elle caractérise alors ces irrégularités grossières, successivement, de manière extrêmement précise.

Le jugement du 28 juillet 2017 (référé) :

La juge a rendu le 28 juillet un jugement en référé par lequel, rappelant les limites juridiques d’un référé se situant au carrefour du droit administratif (les arrêtés du président du CD de l’Aude) et du droit privé (atteinte à l’exercice du doit de propriété) :

- elle renvoie au juge du fond, pour ce qui concerne l’appréciation du caractère extinctif du droit de propriété susceptible de résulter de l’arrêté individuel d’alignement pris par le président du CD de l’Aude.

- elle constate, à l’exception d’un cas particulier qu’elle spécifie, que les riverains ne font aucunement obstacle aux dispositions du nouvel arrêté d’interdiction de la circulation.

- elle déboute VALECO de ses prétentions indemnitaires.

C’est un jugement en droit.

Les suites :

Le combat de l’équipe de Bouriège continuera :

- sur le terrain dans la limite du droit dit par le TGI de Carcassonne. Les associations de protection de l’environnement de la Région sont sollicitées pour maintenir et amplifier leur soutien concret à l’équipe de Bouriège, qui maintient une présence sur place depuis huit semaines.

- auprès des tribunaux, afin de faire reconnaître sur le fond les violations du droit commises tant par VALECO et ses vigiles que par les autorités administratives, qui sont ici en collusion complète avec des intérêts financiers privés.



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📜 Articles de presse : 📜


http://www.lindependant.fr/2017/07/29/nouvel-episode-dans-le-brasde-fer-eolien-de-bouriege,3038106.php#

Aude : situation kafkaïenne à Bouriège, le village est coupé du monde du lundi au vendredi

Nouvel épisode du conflit entre le collectif du pont du Rec et l’entreprise Valeco, porteuse du projet de parc éolien de Saint-Pierre-le-Clair.


Le 11 juillet dernier, l’entreprise avait été déboutée par la justice. Alors qu’elle reprochait à onze membres du collectif de bloquer illégalement le passage sur la RD 52, la justice avait de son côté statué en faveur du collectif. L’arrêté départemental d'interdiction de circulation sur cette route départementale s’appliquant à tous, y compris aux engins de chantier, les opposants au projet ne bloquaient donc pas illégalement le passage.

En outre, ces derniers avaient fait valoir qu’ils étaient installés sur un domaine privé, et non sur la voie publique.
Dernièrement, six jours après l’ordonnance de la juge, le conseil départemental prenait un nouvel arrêté, spécifiant cette fois que la circulation était interdite sur la RD 52, sauf pour Valeco. Et puisque les anti-éolien sont toujours sur les bords de la route, et que les engins ne peuvent toujours pas passer, l’entreprise a de nouveau assigné le collectif, pour les mêmes motifs que ceux invoqués début juillet.
Jeudi 27 juillet, une nouvelle audience a eu lieu au tribunal de Carcassonne : « Nous ne pouvons pas encore communiquer sur le délibéré de l’affaire, a souligné le collectif, mais on peut d’ores et déjà dire que les onze personnes assignées par Valeco n’ont pas été condamnées. »
Toujours est-il que l’affaire continue, et qu’elle prend des proportions de plus en plus extravagantes.
Coupé du monde de 6 h à 20 h
Pour que les camions de l’entreprise puissent passer, le conseil départemental a édité un nouvel arrêté, datant du 17 juillet dernier. La route départementale 52 est fermée à la circulation, sauf pour les riverains et les véhicules de secours, tous les jours du lundi au vendredi, de 6 h à 20 h.
Et cette situation en amène d’autres qui ne manquent pas de faire réagir le collectif du Pont du rec. « La route est fermée à partir du croisement de Tourreilles. Donc quand les gens arrivent, ils doivent prendre une déviation vers Magrie, ils remontent à Bouriège, et là, ils tombent sur un nouveau panneau route barrée. Ce qui fait que le hameau de Saint-Sernin est isolé du reste du monde. Sauf laisser-passer, les clients des gîtes du village ne peuvent pas venir. Et une des entreprises a dû aller chercher sa livraison à Limoux, parce que les livreurs ne peuvent plus venir jusqu’ici » dénonce les membres du collectif.
En conséquence, les habitants font circuler une pétition pour demander la suspension de l’arrêté départemental. « Nous avons déjà recueilli environ 200 signatures » souligne le collectif.








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Aude : Les éoliennes toujours dans l'impasse

Stoppé mais pas abandonné, le parc éolien de la Bruyère est devenu au fil des semaines, un imbroglio juridique et judiciaire sans nom. La société Valeco qui compte bien dresser six aérogénérateurs dans le ciel des communes de Bouriège et de Tourreilles doit faire face à de sérieux contretemps. Et non des moindres : le promoteur restait dans l'impossibilité d'acheminer les éléments des éoliennes jusqu'au site sans faire empiéter ses camions sur des propriétés privées. Accessoirement, Valeco invoquait la présence de véhicules appartenant à des opposants sur la RD 52. Un premier arrêté de circulation pris par le conseil départemental devait régler tout cela. Mais dans la précipitation, l'acte administratif du 6 juin a interdit de fait la circulation à tout véhicule. Saisi une première fois par Valeco, le juge des référés a donc débouté Valeco, qui demandait en substance, de faire place nette. Le 17 juillet, à la demande de l'industriel, le département a pris un autre arrêté de circulation, sous réserve de la mise en place d'une déviation, autorisant cette fois-ci le passage des engins dans la journée. Mais selon Valeco, l'arrêté ne serait pas respecté par les opposants qui continueraient à stationner leurs véhicules sur la chaussée et ses dépendances. Ces derniers estiment que ce même arrêté les prive d'une vie normale car le hameau de Saint-Sernin est devenu inaccessible.

Au juge administratif de trancher
Tout naturellement, tout ce beau monde s'est retrouvé jeudi face au juge des référés. Mais après avoir entendu les parties, Sylvie Mollat, la présidente du tribunal de grande instance de Carcassonne a décidé de se rendre sur place. De cette «escapade», la magistrate en a conclu deux choses. Un : elle ne peut statuer sur le caractère illégal ou non de l'arrêté (c'est du ressort du juge administratif). Deux : l'arrêté d'alignement de la chaussée pris à l'encontre d'un propriétaire lui semble comporter des «irrégularités grossières». Elle évoque dans son ordonnance que les limites supposées du domaine public ont été prises sur le haut du talus et «non comme il est d'usage au bas du talus». Là encore, c'est au juge administratif de trancher le litige. En revanche, l'un des propriétaires visé par l'arrêté d'alignement devra retirer son tracteur et une remorque sous peine de d'une astreinte de 500 € par jour.


En attendant, Valeco a de nouveau été débouté.


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http://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/aude/carcassonne/aude-chantier-eolien-bouriege-continue-causer-du-souci-aux-habitants-1305403.html

Aude : le chantier éolien de Bouriège continue à causer du souci aux habitants

Pour faciliter la réalisation d’un chantier éolien, l’accès au hameau de Saint-Sernin, près de Bouriège dans l’Aude, est interdit par arrêté départemental. Les 30 habitants du hameau, dont le quotidien se trouve perturbé, ne cachent pas leur colère.


Cela fait plus de 50 jours que le collectif du pont du Rec bloque le passage de la RD 52. Le motif de leur colère : l’implantation de six éoliennes sur la colline qui surplombe la commune de Bouriège, dans l’Aude.


Les riverains ne sont pas prêts de céder : le tribunal de Carcassonne a en effet jugé la semaine dernière que leur action n’a rien d’illégale. Car ils ne sont pas sur la route elle-même, mais sur les propriétés privées à côté.


La victoire a cependant été de courte durée. Aujourd’hui, nouveau motif de colère : un arrêté départemental limitant la circulation entre Bouriège et Saint-Sernin aux seuls riverains, véhicules de secours et engins de chantier.


Une décision qui n’est pas sans conséquences, surtout en pleine saison estivale : difficile en effet d’accéder au gîte du village dans ces conditions.

A plus long terme, c’est la vendange, qui devrait débuter mi-août, qui pourrait bien être perturbée.






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Courrier d'Agnès : 



> Désolée pour ce manque d'assiduité à vous donner quelques nouvelles mais d'une part je savais que certaine relais étaient pris notamment par la revue de presse qui est une courroie de transmission essentielle dans notre combat.-Qu'elle en soit ici remerciée...au moins 55 fois!- 

> d'autre part parce que la semaine  a été faite d'événements auxquels il a fallu participer mais aussi préparer. 

> Je ne reparlerai que brièvement  de cette 2e assignation d'heure en heure qui est pour nous, citoyens, une grande incompréhension et une grande" injustice". Comment comprendre qu'une compagnie privée peut assigner sans preuve- et en l’occurrence en plein mensonge- 11 personnes- (dont 2 qui n'ont jamais été sur ce pont!) pour la 2e fois - et en faisant accessoirement 1 copié/collé alors qu'elle a été condamnée pour la même affaire 15 jours plus tôt???? C'est une instrumentalisation de la justice qui nous parait inqualifiable. 

> Est ce acceptable en démocratie? Je repose ici la question d'un groupe de travail  pour proposer de légiférer sur une loi "anti-bâillon".  Comment le simple citoyen peut il faire face aux multiples pressions, poursuites, procès etc… la lutte est disproportionnée et ce n’est pas l’aide juridictionnelle qui peut y répondre !

Le droit d’expression, les convictions et la résistance se paient très chers et c'est dans cette guerre de l'argent que nous nous trouvons parce que c’est leur arme de prédilection. Il faut nous soumettre, à n'importe quel prix!!!!  Et nous" payons", aussi, avec notre temps , nos énergies, nos choix à faire entre la famille , le travail , la vigne , les vacances qui se prendront l'année prochaine ,nos désarrois parfois, nos émotions toujours ...Parce que nous revendiquons en plus ces dernières comme 1 bastion contre "l’inhumanité" en marche ... 

> Nous défendons la terre sur laquelle nous avons choisi de vivre. Rien de plus et nous avons la force de ceux qui se battent pour la justice...Même si, après 55 jours, certains jours, "on fatigue"... 



> La presse d'aujourd'hui, dimanche 30 juillet, à travers les journaux de La Dépêche et de l'Indépendant donnent des C.R du "verdict" sur lequel je ne m'étendrai pas.... bien que j'ai conscience de le faire par ailleurs ... 
> Il est vrai que si certains trouvent des similitudes avec d'autres combats lus dans les livres d'histoire, il y a vraiment de quoi . En dehors de la "colonisation" il faut dire que nous avons l'impression de jouer dans un remake de la dernière guerre puisque nous sommes à St Sernin en "zone occupée" puisque la réponse du directeur de cabinet du président du conseil départemental va dans ce sens.  Comme vous le savez, le 5e arrêté de circulation  en 1 mois! et daté du 17 juillet " ferme" l'accès à St Sernin du lundi au vendredi de 6 h à 20 h -ces gens là travaillent 14h par jour!!!-et ce jusqu'au 6 septembre sauf pour les engins éoliens de Valeco, les services de gendarmerie et de sécurité et nous, riverains. Nous avons donc rencontré Mr Baro, l'un des vice-présidents du conseil départemental pour l'alerter sur l'incongruité de la situation puisque cela signifie que la famille, les amis, les clients des gîtes, les livreurs ne peuvent plus monter à St Sernin. Je ne parle pas des étrangers, touristes, promeneurs et autres qui auraient l'outrecuidance de vouloir visiter les lieux… Quant aux nuisances pour les économies touristiques et viticoles et  la dangerosité de la situation en période de vendange, de rentrée des classes nous en parlerons encore moins. D’autant plus, qu’il n’y a aucune nécessité de bloquer la route D52 après l’intersection de St Sernin le chantier se situant en amont. Le promoteur, lui, voit l’arrêté du 13 juillet remplacé par celui du 17 juillet avec une  seule différence : une ligne où Valeco a le droit de "stationner", forcément sur la chaussée 'et donc à bloquer la circulation ...

Bref ! pour Valeco on change l’arrêté et pour nous,  la proposition de Mr Brunel est:"...les locataires des gites et autres résidences de tourisme pouvant prouver leur réservation  peuvent sans restriction circuler sur la RD52 à toute heure. De même, toute personne pouvant prouver qu'il doit se rendre au hameau de St Sernin peut être autorisé à le faire, tel que le ramassage des déchets." .... édifiant ! 

> Nous avons donc décidé, pour être résilients plutôt que déprimés, de faire le choix de l'humour, en éditant  des "laisser passer" pour la Principauté de St Sernin...!!!!
Enfin,  après avoir fait face à 10 ans de tribunal administratif ;   les factures de ce dernier  trimestre :  un pourvoi en conseil d’état, 6 constats d'huissier, 2 relevés de géomètre expert, 4 référés, 1 recours en excès de pouvoir…. commencent à alourdir nos épaules …Il nous faut quelques "munitions"...supplémentaires, en effet, notre résistance implique sans doute un référé liberté et nous sommes sous la menace d’une astreinte de 500€ par jour… pourrons nous tenir le temps nécessaire ?

Que ceux qui peuvent nous aider le fassent.



👉 Envoyez vos dons – chèque libellé  au nom de l’association « Les Amis de St Sernin »  et adressé à :
Les   Amis de StSernin
 Traverse du hameau
 Hameau de St Sernin
11300 Bouriège. 
Agnès Roy pour le Collectif des Résistants du Pont du Rec

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👉👉 https://www.collectiftourreillois.fr/


👉👉 Voir tous les autres articles sur ce blog (Aude : Destruction environnementale I, II, III, ..., XXI)

samedi 29 juillet 2017

Le plus puissant parc éolien de Bourgogne en projet dans le Tonnerrois

http://www.lyonne.fr/nuits/environnement/2017/07/12/le-plus-puissant-parc-eolien-de-bourgogne-en-projet-dans-le-tonnerrois_12480148.html

Quatre communes associées, un nombre d'éoliennes supérieur à la moyenne, une puissance électrique hors-normes envisagée... Le projet éolien des Hauts de l'Armançon, dans le Tonnerrois, est atypique à plus d'un titre.
Le projet éolien des Hauts de l'Armançon est porté par les communes de Nuit, Aisy-sur-Armançon, Perrigny-sur-Armançon et Cry. (Projet de schéma d'aménagement WPD).
Le projet éolien des Hauts de l'Armançon, dans le Tonnerrois, est porté depuis 2014 par quatre communes : Nuit, Aisy-sur-Armançon, Perrigny-sur-Armançon et Cry. Aux côtés de la société WPD, elles prévoient d'implanter dans les années à venir (pas avant 2020) un parc éolien conséquent.

Une vingtaine d'éoliennes

Actuellement, le parc le plus important en nombre de mats est celui de Joux-la-Ville. Il est composé de 22 éoliennes. Le projet des Hauts de l'Armançon pourrait le dépasser : entre 20 et 30 mats sont prévus. Le nombre définitif d'éoliennes devrait être connu d'ici la fin de l'année.

Une puissance record

La puissance générée par le parc des Hauts de l'Armançon dépasse largement celle des parcs déjà existants. Dans l'Yonne, le parc le plus puissant est celui de Joux-la-Ville avec 44 MW (22 éoliennes de 2 MW chacune). Le projet dans le Tonnerrois devrait être deux fois plus puissant et tourner autour de 100 MW. "La production estimée du parc éolien sera d'environ 400 millions de kwh/an soit l'équivalent de la consommation électrique d'environ 235.000 personnes", indique WPD. Pour le moment, avec 54MW, le parc le plus puissant en activité en Bourgogne Franche-Comté est celui des Portes de la Côte-d'Or, du côté d'Ivry-en-Montagne. 

De hauts mats

Si le projet se concrétise dans sa forme actuelle, le parc sera composé de mats de 170 à 175 mètres de haut. Avec les pales comprises, les installations auront une taille de 220 à 250 mètres au total. De telles dimensions s'expliquent par la zone géographique d'implantation : au cœur des forêts communales. Les mats doivent être donc assez hauts pour s'élever bien au-delà de la canopée. Par comparaison, les éoliennes de Joux-la-Ville ont une hauteur de 108 mètres.

Les parcs éoliens déjà en fonctionnement ou en construction dans l'Yonne

Cette carte indique les parcs éoliens qui sont soit en fonctionnement, soit en construction dans le département icaunais. 




vendredi 28 juillet 2017

«On ne se rend pas compte de la valeur de la paix de nos villages»

http://www.24heures.ch/vaud-regions/rend-valeur-paix-villages/story/31861218

Eoliennes Les oiseaux et les infrasons ne sont pas les seuls obstacles aux éoliennes. Selon une chercheuse réputée, le tissu social, fragile, n’est pas assez considéré.


On a cartographié le vent, les zones de nidification, mais pas les Homo sapiens. Selon Marie-Eve Maillé, chercheuse de l’Université du Québec à Montréal qui a consacré sa thèse aux effets des projets éoliens sur les populations, autorités et promoteurs doivent mieux prendre en compte l’impact de la contestation impliquée par les éoliennes. Sur ce sujet, elle était récemment invitée à une réunion des spécialistes de la planification des éoliennes vaudoises, à Yverdon. Au vu des expériences canadiennes, comme le parc éolien de l’Erable dans le Centre-du-Québec, avec ses 50 hélices au cœur d’une véritable saga, la spécialiste assure que des solutions existent pour éviter des grognes éternelles dans les villages. Y compris en terre vaudoise.
Comment expliquez-vous la faculté des projets éoliens à provoquer le débat et les oppositions?
Disons qu’on se dit toujours d’emblée qu’un projet éolien est bon. L’éolien est précédé d’une réputation positive: on en a fait le symbole de la transition énergétique et il est difficile d’être contre. Alors que toute modification d’un milieu, des usages qu’on en fait, peut être une situation stressante pour des habitants.
Quelle est la durée d’une division de la population locale?
Le temps fait son œuvre et atténue les divisions dans la communauté. Mais il faut voir ce qui se passe ensuite. Dans le Centre-du-Québec, la division de 2010 demeure aujourd’hui. Elle est entretenue par les poursuites judiciaires et peut intervenir sur d’autres sujets, comme sur la démolition d’un hôpital désaffecté par exemple. Les gens ont de la difficulté à se parler, ils ne savent plus collaborer. Ensuite cette colère se transmet aux enfants. Ça peut durer pendant des générations.
La vivacité du débat ne peut-elle pas se nourrir d’autres facteurs?
C’est possible. Chez nous, on voit par exemple des communautés partagées entre des ruraux et des nouveaux habitants. Tout se passe bien jusqu’à ce que le projet éolien s’intéresse aux propriétaires terriens. Pour le cultivateur, c’est un revenu bienvenu. Pour le nouvel habitant qui venait chercher la tranquillité et faisait le choix de quitter la ville, l’éolien n’était pas forcément dans son projet de vie.
L’identité des porteurs de projets peut-elle changer la donne?
Les gens peuvent avoir de la méfiance envers une multinationale, ou quand c’est le gouvernement qui fait la promotion de l’éolien avant de donner un préavis sur un parc. Quand une autorité est à la fois promoteur, développeur et arbitre du débat, ça pose problème et ça contribue à radicaliser les positions. Ceux qui s’opposent ont l’impression de devoir démontrer leur force. Ensuite, c’est l’escalade.
De manière générale, quelle erreur commet-on à chaque projet éolien?
Dans tous les projets, on tend à minimiser les préoccupations des citoyens. On entend des «ne vous inquiétez pas ma petite dame, il n’y aura pas de bruit.» Marginaliser les préoccupations ou le nombre des oppositions, c’est semer les graines de la discorde et risquer des déchirures sociales. Or, aucune question n’est illégitime. Même interroger le bien-fondé du projet. La base est d’éviter les conflits sociaux, voire les réduire, les réparer puis les compenser en nature, mais c’est la dernière étape. Mesurer ce que les gens estiment perdre peut être un outil pour se rendre compte et évaluer.
Le débat local est souvent marqué par des opposants déterminés. Comment les intégrer?
C’est le plus grand défi de la pratique, je vois ça aussi dans de la concertation autour de projets miniers par exemple. Il faut comprendre que personne, à de rares exceptions près, ne se lance dans un tel conflit par plaisir. Ces opposants sont réellement motivés par la protection de quelque chose qui leur est cher. Il faut respecter cela. Sauf que tant que leur logique est d’éviter le projet, de le bloquer, le simple fait de discuter avec le promoteur revient pour eux à une forme de collaboration. Et là on n’arrive pas à négocier.
Que faire alors?
Il faut mettre en place le dialogue, et avec un médiateur, un tiers. C’est une culture qui balbutie souvent. Faire appel à quelqu’un qui a la confiance de tout le monde et qui arrive à trouver une zone de raisonnable, cette zone qui permet de faire accepter un projet, de le transformer ou de l’abandonner s’il n’est pas au bon endroit. Elle existe dans l’éolien, j’en suis persuadée. Tant qu’on minimise l’opposition, on ne trouve pas la zone de compromis.
Voilà pour la théorie. Mais en pratique?
Il faut être au contact au plus tôt avec les groupes. Un promoteur doit faire une cartographie humaine: les élus, les associations, les clubs… C’est seulement en trouvant autour de quoi s’associent les gens qu’on parvient à comprendre une région. Connaître le milieu humain est un impératif pour le promoteur. Il doit connaître les gens qu’il va déranger ou qui feront le deuil de leur paysage. Le promoteur doit devenir un visage avec un numéro de téléphone. S’il s’agit d’un site vide ou d’une adresse étrangère, les gens se méfient. C’est comme chez vous, si le promoteur a l’accent zurichois ou semble être éloigné du terrain. L’acceptabilité passe par la confiance, le respect et la compréhension.
Pourtant le système suisse offre des possibilités d’expressions: référendums, recours…
Oui, mais ça revient à limiter leur accès à ceux qui maîtrisent les outils. Il faut un système qui incite les opposants et les promoteurs à trouver des solutions avant. S’il y a une rigidité de gouvernance, avec par exemple des élus qui renvoient à telles institutions, comme ça se voit chez nous, et bien cela pousse à utiliser les voies de recours et à minimiser le dialogue. Mettre le doigt sur les problèmes se fait souvent en dehors de cadres rigides ou institutionnels, et ce le plus tôt possible. Après, un référendum peut être un piège. Chez nous, il y a eu 95% d’acceptabilité d’un programme de compensation. Les 5 ou 10% restant sont toujours en détresse et auront un impact énorme sur la cohésion sociale.
Tout de même. La transition énergétique ne vaut-elle pas ces quelques sacrifices?
Il faut relativiser les investissements. Quelques mégawatts ne valent pas la paix de nos villages. La cohésion sociale, c’est quelque chose qui ne se mesure pas quand tout va bien. Mais la capacité de résilience d’une communauté, sa cohésion ou sa capacité à faire face à des coups durs est essentielle. C’est ce qu’une communauté a de plus précieux de nos jours. Ça ne se chiffre pas. Mais on ne s’en rend compte que quand on l’a perdue. Des communautés brisées, avec des gens qui changent de tables au restaurant ou autre, ça s’apparente à des syndromes post-traumatiques. 

mercredi 26 juillet 2017

Eolien : pour ou contre (Environnement)

http://montceau-news.com/saone_et_loire/401024-eolien-pour-ou-contre-environnement.html

La position de M. André CHAVANNES, président de l’Association de protection de la nature et de l’environnement

Résultats au 26/07/2017
Un  de nos lecteurs a « rebondi » sur notre sondage concernant les énergies renouvelables et l’éolien en particulier :
  

On peut être ‘’pour’’ ou ‘’contre’’ n’importe quel système. C’est de la liberté de jugement de chacun. Et la liberté d’opinion est un bien fondamental et ‘’constitutionnel’’.
Pour l’éolien, le sujet est particulier dans ce qu’il utilise ‘’massivement’’ les subvention-finances publiques. Et ‘’massivement’’, l’espace public.
  
Pour le bien public, l’éolien pourrait envahir nos campagnes et nos perspectives sans retenu, s’il avait fait la preuve de ses performances et de son innocuité.
  
Pour la preuve des performances, on se tournera vers le modèle Danois qui se tourne massivement vers son voisin lorsque le manque d’énergie primaire se fait sentir.

Le modèle Allemand, lui, en multipliant le volume de parcs industriels d’aérogénérateurs, a multiplié sans limites, le volumes de pollution émise, l’exportant sans vergogne au gré des courants, vers la Pologne, la République Tchèque ou la France et devenant par l’armement massif de centrales au lignite de compensation, le premier pollueur d’Europe.
  
Pour les performances, on s’arrêtera à l’intermittence, donc à la non maîtrise, du vent et à son incapacité de stockage.
  
Le développement sans vergogne de l’éolien souffre dans ce cadre, de maux rédhibitoires :
  
– Il est anormal que des fonds publiques soutiennent des intérêts privés (par le biais de subventions ou facilitations multiples et exagérées), et ce, sur une échelle de temps considérable. Le Conseil d’Etat s’est d’ailleurs prononcé à répétition contre les systèmes d’aides (Prix de rachat garanti – Durée de garantie – Prix exorbitant pour l’éolien terrestre, et encore plus pour l’éolien Off Shore).
  
  • –  Dans les appels d’offre sur les parcs industriels éoliens jusqu’à 6 aérogénérateurs, les mesures administratives suppriment toute concurrence réelle entre les opérateurs, ne permettant pas de diminuer les subventions payées par l’Etat.

– Les subventionnements ne peuvent se traduire par une augmentation constante du prix de l’électricité, supportée :
  
o   Majoritairement par les particuliers,
  
o   Et aussi par l’industrie qu’inévitablement, l’élévation du prix de l’électricité rendra moins compétitive (la Nation n’a pas besoin de ces charges supplémentaires sur fond de contexte désastreux des finances publiques et de perte constante, de compétitivité).
  
– Dans une volonté ‘’stratégique’’ soutenue politiquement de rapprochement de l’offre et de la demande, les parcs éoliens sont installés ou prévus exclusivement en zone rurale. Or l’électricité sensée être produite par ces machines doit profiter très majoritairement aux urbains. Il est inéquitable que les seuls ruraux, ceux-là même qui ont choisi de vivre et faire vivre des espaces de tranquillité, doivent supporter de manière exclusive, les nuisances générées par ces machines : bruits audibles et inaudibles, défiguration de leurs espaces de vie, dommages irréversibles au patrimoine historique, dépréciation de leur immobilier, dégradation de la faune et de la flore, fréquentation et dégradation de zones jusque-là inaccessibles au public …
  
– Au nom de l’égalité des citoyens et tant que les urbains n’auront pas à connaître dans leur secteur d’habitat, les désagréments générés par les aérogénérateurs, en nombre et en tailles équivalents à ce qui s’implante en zone rurale, et ce, proportionnellement au volume d’électricité consommé par eux, il ne peut être question de nouvelles implantations en seuls secteurs ruraux.
  
–  A une période où les scientifiques alertent la planète et l’espace européen sur la disparition massive et accélérée d’espèces animales, il est temps pour la sphère décisionnelle d’être cohérente :
  
o   La France n’est pas la cause de la disparition des espèces en raison de son mixte énergétique, modèle entre les modèles de décarbonation ;
  
o   L’ implantation massive des parcs industriels éoliens concoure à grande échelle, à détruire les habitats, les chaînes alimentaires, les biotopes et même, l’équilibre hydrologique des zones qu’elle investit ;
  
o   Si des problèmes existent en la matière, il est indispensable de les pointer dans les domaines avérés et majoritaires de pollution :
  
    • Le transport (terrestre, maritime et aérien),

    • L’habitat (individuel, d’entreprise et administratif) et ses normes encore beaucoup trop erratiques et approximatives,
  
    • L’agriculture.
  
– Les pouvoir publics ne peuvent continuer à être les alliés de promoteurs privés dont le seul et unique but, est l’enrichissement personnel et en aucun cas, le bien être collectif des populations.
  
–  Les pouvoirs publics nationaux ne peuvent se soumettre aux lobbys bruxellois et européens dont on sait à quel point ils sont inféodés aux puissances d’argent.
  
– L’intermittence de l’éolien ne peut être LA solution écologique face aux besoins indispensables en énergie dans le cadre d’un indispensable et salutaire développement économique.
  
– L’éolien ne peut être la réponse écologique dans la production d’électricité face au développement immaîtrisable de la pollution qui en est sa contrepartie et sa résultante ‘’naturelle’’ (Cf : le modèle allemand qui est devenu le premier pollueur d’Europe en raison de la multiplication des énergies qualifiées à tord, de renouvelables, alors qu’elles sont d’abord et avant tout, intermittentes).
  
– Le développement de l’éolien ne peut s’envisager tant que tous les items précédents n’ont pas trouvé de réponse cohérente et égalitaire :
  
o   Respect des règles de concurrence et de limitation des coûts de production,
  
o   Respect de l’égalité de traitement entre espaces urbains et espaces ruraux,
  
o   Respect de l’utilisation de l’argent public qui ne doit servir qu’au développement du seul secteur public,
  
o   Respect des priorités pour lutter contre la pollution de la planète : pollutions liées aux transports, à l’habitat ou encore, à l’agriculture,
  
o   Respect de l’environnement naturel : espaces forestiers, espaces ruraux, faune, flore, ressources hydrauliques,
  
o   Respect absolu des siècles d’histoire nationale et du patrimoine unique qu’ils ont engendrés et qui vaut à la France d’être la première destination touristique mondiale,
  
o   Dans une longue chaîne de cohérence, respect de sources d’approvisionnement en électricité, respectueuses de la planète et de son environnement, dont ne font partie ni l’ énergies photovoltaïques, ni l’énergie éolienne

André CHAVANNES.
  
Président de l’"Association de protection de la nature et de l’environnement des Evêques aux Cordeliers"

La lutte contre les éoliennes est légitime

http://montceau-news.com/environnement/401461-de-lutilite-des-energies-nouvelles-renouvelables-intermittentes.html

« De l’utilité des Energies Nouvelles Renouvelables intermittentes »

Le point de vue de Lionel Taccoen, Directeur de la Lettre "Géopolitique de l'Electricité"

Décidément, notre nouveau sondage sur les énergies renouvelables et d’origine éolienne, en particulier, nous attire un « courrier » assez conséquent, et notamment de « spécialistes » de la question.


Résultats au 26/07/2017
Dernier en date, celui-ci :

  
« La lutte contre les éoliennes est légitime. L’Agence Européenne de l’Environnement , bras armé de la Commission Européenne et chargée officiellement de transmettre les valeurs des émissions de gaz à effet de serre de l’Union Européenne aux Nations Unies dans le cadre de l’Accord de Paris a annoncé le 20 octobre 2015 dans un communiqué commun avec la Commission européenne que l’Union européenne diminuerait probablement ses émissions de gaz à effet de serre de 27 à 30% en 2030 par rapport à 1990, et non de 40% comme cela fut annoncé lors de l’Accord de Paris. Fin 2016, dans son Rapport annuel, l’Agence Européenne de l’Environnement a encore aggravé ses prévisions : en 2030, l’Union Européenne ne baisserait ses émissions de gaz à effet de serre que de 26 à 29%, et non de 27 à 30%. Comme en 2014, nous avions déjà baissé nos émissions de 24% par rapport à 1990, cela signifie que la politique européenne , basée principalement sur la promotion des énergies renouvelables et essentiellement sur l’éolien et le solaire, conduit à une quasi-stagnation de nos émissions (baisse de 2 à 5% en seize ans!).
Les données de l’Agence Européenne de l’Environnement ainsi que celles d’Eurostat, montrent que la promotion des énergies renouvelables intermittentes a diminué le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre, rythme plus élevé à l’époque où éolien et solaire était peu importants.
Il ne s’agit pas d’un raisonnement , mais d’un fait observé.
L’explication est que l’introduction du solaire et de l’éolien est très chère par ses coûts directs et indirects (en général omis, en particulier ceux de la désorganisation du marché) et conduit à l’abandon des autres moyens de diminution des émissions de gaz à effet de serre (remplacement du charbon par le gaz, chute des investissements dans les bioénergies et recul du nucléaire). On constate alors que solaire et éolien seuls ne parviennent pas , et de loin, à diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Le cas caricatural est l’Allemagne où les émissions de gaz à effet de serre par unité d’énergie consommée sont similaires en 2016 et en 2005, alors qu’elles baissaient auparavant. Le coût des ENR en Allemagne fut de 24 milliards d’euros en 2016 et sera de 26 milliards en 2017. Tout cela pour un mix énergétique aussi sale aujourd’hui qu’il y a dix ans. Alors qu’avant il devenait de plus en plus propre. Lamentable!
  
Je vous envoie notre étude correspondant à l’Europe.
  
En résumé, en développant l’éolien à tout va, comme notre pays le fait actuellement, la France , non seulement ne contribue pas à la lutte contre le réchauffement climatique mais l’entrave.
  
Il est donc parfaitement légitime de s’ opposer aux éoliennes industrielles. Les sacrifices demandés aux populations riveraines n’ont pas de raisons d’être. Pire, nous sommes persuadés qu’à la suite de la politique actuelle la France va perdre la première place mondiale pour ses performances climatiques décernée début 2017 par le Climate Action Network Europe (WWF, Greenpeace…), comme résultat d’une politique aberrante et néfaste pour notre planète.
Bien à vous,
Lionel Taccoen, Directeur de la Lettre « Géopolitique de l’Electricité » 
Pour découvrir l’étude dont il est question, cliquez sur : Energie renouvelable 25 07 17

mardi 25 juillet 2017

Aude : Destruction environnementale (XXI)

Situation au 24 juillet 2017

Matin

Si le W.E a été calme , vendredi matin, certains d'entre nous ont pu rencontrer la nouvelle députée et son attachée parlementaire pour la mettre au courant de la situation à Bouriège et sur l'ensemble du dossier du projet éolien . Vendredi après midi , le pont du Rec a augmenté à nouveau ses chances de devenir le pont le plus mesuré de France tout en posant les jalons d' un "festival du surréalisme audois".... qui reste à venir.... En effet Valéco (2 personnes) , en compagnie d'un huissier et d'un vigile sont venus à nouveau mesurer le pont. -Et ce qui n'a rien à voir avec les 6 personnes qui étaient passées la veille dont des gendarmes en civil mandatés par le procureur. Petite précision pour ceux qui auraient du mal à suivre l'histoire- ...Les techniciens du conseil départemental sont passés 2 fois d'autant que l'application de l’arrêté du 17 juillet par la pose de panneaux de "route fermée" entraine quelques petits problèmes ... En effet nous venons de monter d'un cran dans le surréalisme puisque des panneaux d’arrêt de circulation viennent d’être posés à l'embranchement, non pas de St Sernin comme c'était le cas jusqu'à alors mais du croisement de Tourreilles c'est à dire que toute personne qui souhaite accéder à St Sernin se trouve devant un panneau d'interdiction de circuler , fait 1 détour de 10 kms pour parvenir à Bouriège et se trouve devant le même panneau. Raymond DEVOS avait décrit en son temps une situation analogue, mais la réalité dépasse la fiction. Conclusion : 2 camions ne sont pas montés à St Sernin pour livrer le matériel indispensable à l'une des entreprises, 2 clients de gite ont du faire 1 détour de 10kms et passer à leurs risques et périls par un chemin privé non carrossable, des propriétaires de gite sont descendus au croisement pour chercher leurs clients . (Je rappelle à ceux qui n'auraient pas suivi la saga?!- depuis le début, que la compagnie éolienne a dit et répété devant les tribunaux qu'il n'y avait aucun problème avec les voies d'accès existantes pour acheminer le matériel éolien du projet.....???!!!!!!)
2 pétitions sont parties tout de suite pour dénoncer cet état de faits . L'une émanant des habitants de St Sernin. Bien évidemment, tous l'ont signée et une autre pour l'ensemble des habitants du territoire qui est en cours de signatures. Elle peut être ouverte à tous ceux qui souhaitent que cette départementale ne soit plus fermée - pétition en pièce jointe - Si l'on nous "isole"et que nous n'avons plus les mêmes droits de "continuité territoriale" , nous allons certainement nous mettre à oeuvrer pour la reconnaissance de l'état "insulaire" de la principauté de St Sernin... 
Vos nombreux soutiens nous sont indispensables 
Agnès Roy pour le Collectif des Résistants du Pont du Rec




Soir : 



Bonjour à tous, 

Vous n'allez pas le croire mais jeudi à 9h30 nous serons de nouveau au tribunal de Carcassonne. 

Toujours les mêmes 11 et toujours pour la même raison. L'avocate de Valéco ne s'est même pas donnée la peine de faire un nouveau dossier : elle présente le même.
A ce jour, le nouvel arrêté de circulation n'est pas exécutoire car la notion de riverain est très floue d'autant que les habitants de Saint-Sernin ne peuvent plus rentrer chez eux. 
La seule façon de circuler serait d'emprunter une traverse qui est en partie privée puisque la traverse communale est impraticable. 
Saint-Sernin est donc isolé comme un village de montagne au coeur de l'hiver. 
 Willy MOYSON est aussi assigné en temps que propriétaire pour avoir mis une clôture et des véhicules sur la partie publique dixit le nouvel alignement. 
On rêve là !!! Voilà ! C'est reparti ! Présentation de l'huissier qui nous a apporté l'assignation "c'est un copié collé "
... Bonne soirée à tous...
Agnès Roy pour le Collectif des Résistants du Pont du Rec


Article du 26/07/2017

Valeco assigne de nouveau les opposants au projet éolien

Déboutée, le 11 juillet dernier, la société Valeco remet le couvert. Jeudi, le promoteur du champ éolien de la Bruyère qui doit voir le jour sur la commune de Bouriège, assigne de nouveau en référé onze propriétaires riverains de la RD 52. La fameuse route départementale que les convois chargés des aérogénérateurs sont censés devoir emprunter pour accéder au chantier. Il y a presque trois semaines, Valeco avait demandé à la justice de condamner ces «irréductibles» en arguant du fait qu'ils ne respectaient pas un arrêté de circulation interdisant le passage de tous les véhicules. Pris par le département, cet arrêté devait permettre au promoteur de convoyer son matériel. Force est de constater que Valeco s'était pris les pieds dans le tapis. La présidente du tribunal de grande instance avait ainsi relevé que l'arrêté de circulation s'imposait à tous sans exception.
Six jours après cette ordonnance et sur une nouvelle demande de Valeco, le conseil départemental a pris un nouvel arrêté. Plus explicite. Celui-ci prévoit que jusqu'au 6 septembre, la circulation est interdite sur la RD 52 sauf pour les engins de chantier de Valeco. Ce qui en théorie doit régler le problème. A une exception toutefois, la déviation n'a toujours pas été mise en place et qu'à ce titre, et selon les opposants au projet, l'arrêté départemental n'est pas exécutoire.
Au reste, la déviation, si elle devait être mise en œuvre emprunterait un chemin privé et non carrossable.
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Pétition

Nous ,habitants de la Haute Vallée et du limouxin demandons au Conseil départemental et à la Préfecture la suspension de l’arrêté sur la RD52 qui «privatise» la route pour une compagnie privée au détriment des habitants et de l'économie de notre territoire.L’arrêté du Président du Conseil Départemental de l’Aude en date du 17 juillet 2017 limite l’accès de la RD52 de 6 h à 20 h tous les jours à l'exception du W.E, et ce jusqu'au 6 septembre, aux véhicules de transport d’éléments d’éoliennes, ainsi qu’aux véhicules de secours ,aux riverains,etc……Il n'aura échappé à personne que les dates de ce nouvel arrêté interviennent pendant la période cruciale :


1-du tourisme estival pour l'ensemble du territoire (et pour le hameau de St Sernin qui compte plusieurs gîtes) et de l'oenotourisme avec l'économie inhérente à toutes ces activités

2 -des vendanges qui sont économiquement essentielles pour l'ensemble des viticulteurs .

3- des entreprises qui ont déjà à pâtir de l’arrêté précédent -ainsi les livreurs ne peuvent accéder à St Sernin
4- de la rentrée des classes
Cette situation est intolérable pour notre territoire .Nous sommes étonnés que le conseil départemental et encore plus le maire de Bouriège qui est lui même viticulteur autorisent cet arrêté pendant cette période.
Nous demandons donc à ce que l'application de cet arrêté soit suspendue immédiatement.
Noms prénoms Adresses Signatures

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