Revue de presse et autres infos
jeudi 13 juillet 2023
vendredi 7 avril 2023
Nous aussi, nous ressentons les décharges électriques
Mon nom est Jean-Paul Prat. Si vous me demandez depuis quand notre famille est installée à La Fageole en tant qu’agriculteurs, je vous répondrai qu’en dressant notre arbre généalogique nous sommes remontés à 1600…
Nous sommes donc ici depuis toujours. Sur notre terre, comme mes parents, j’ai élevé des vaches. Je possédais un petit troupeau de 35 bêtes, on est donc bien loin des fermes industrielles.
La vie était tranquille jusqu’en 2006. Les éoliennes sont arrivées : la première a été installée à 600 mètres de notre maison. Dès qu’elles ont commencé à tourner, j’ai pu observer un curieux phénomène sur mon troupeau, dans un pâturage situé à 200 mètres des machines : mes bêtes refusaient de se diriger vers les hautes herbes à brouter, elles préféraient se placer là où il n’y avait rien à manger, plutôt que de se rapprocher des aérogénérateurs. J’ai dû tenter de les forcer en plaçant un fil barbelé pour les contraindre à aller se nourrir. Mais j’y ai bien vite renoncé parce mes vaches se portaient de plus en plus mal, et la qualité du lait baissait, des cellules dans le lait ont commencé à apparaître. En plein été, et en pleine chaleur, elles préféraient rester en bas du pré, là où il n’y a pas d’air, plutôt que d’aller se rafraichir au sommet, vers les machines, comme elles l’avaient toujours fait. Heureusement, j’avais la chance d’avoir un pâturage suffisant pour pouvoir déplacer mes bêtes et leur permettre de se revigorer. Je plains les agriculteurs qui sont cernés par les aérogénérateurs.
Malheureusement, il est impossible de déplacer notre maison : nous subissons le bruit, les infrasons, et la présence d’électricité dans le sol. Ma sœur a perdu le sommeil. Un jour, alors qu’elle se trouvait dans l’étable, elle s’est assise sur un bidon en métal de 50 litres, et elle a ressenti des décharges électriques. Le médecin nous a expliqué que les prothèses de hanche qu’elle porte avaient sans doute accentué le phénomène. Il y a donc bien de l’électricité dans le sol, et je peux vous dire que ces phénomènes n’étaient pas présents avant l’installation des parcs.
Aujourd’hui, les permis de construire se multiplient autour de nous : Coren, Vieillespesse, extension d’Ally-Mercoeur… Sur le parc le plus proche, on nous a annoncé que les éoliennes allaient être remplacées par des machines plus hautes et plus performantes. Mais aucune étude n’est réalisée sur les populations. Les installations toujours plus puissantes, mais la distance entre ces usines et notre maison est toujours la même…
Les promoteurs, toujours plus nombreux, sillonnent le secteur. Ils sont venus me voir, plusieurs fois. On nous propose des cadeaux contre des promesses de baux à faire signer aux voisins, mais on ne s’intéresse pas à la vie sous les pâles. J’ai montré à un de ces « chargés d’étude » les photos que j’ai prises des blocs de glace qui tombent autour de nous lorsqu’il gèle. A 1100 mètres d’altitude, le froid glacial est fréquent. Je leur ai également soumis les clichés des Milans Royaux hachés par les pâles. On me répond qu’on fait remonter l’information…mais je me demande bien à qui, puisque nous n’obtenons jamais de retour.
Témoignage recueilli par Sioux Berger
Mars 2023
En savoir plus :
Mon mari ne peut plus circuler librement sur ses terres
Témoignage d’Eliane Chalier, Col de La Fageole, (Cantal, 15)
Nous habitons au col de la Fageole, dans le Cantal, à plus de 1000 mètres d’altitudes, en pleine nature. Mon mari et moi étions agriculteurs. L’un de nos deux fils a repris l’exploitation. Notre second élève des chevaux, de magnifiques anglo-arabes.
Les premières éoliennes ont été installées à 700 mètres de chez nous, elles cernent notre maison sur la droite et longent nos terrains. Nous n’avons pas accepté ces usines sur nos terres, pourtant nous en subissons toutes les conséquences. Mon mari est cardiaque, équipé d’une pile-défibrillateur. Le médecin lui a interdit de s’approcher des aérogénérateurs. D’ailleurs, le danger est clairement indiqué sur les mâts. Il lui est désormais impossible d’aller inspecter nos prés et nos clôtures, car notre propriété jouxte ces usines ! Cet avertissement revient à nous interdire de circuler librement chez nous.
Lorsque nos enfants doivent travailler sous les mâts, pour faire les foins ou s’occuper des pâtures, ils reviennent systématiquement avec un horrible mal de tête.
A l’intérieur comme à l’extérieur, le bruit est devenu infernal, un peu comme si un camion était garé en permanence dans notre salon lorsqu’il y a du vent. Les jours de givres, l’intensité sonore est encore plus forte.
Le soir, lorsque les mâts clignotent, nous devons impérativement fermer tous les volets pour que la vie soit supportable, mais le jour, et surtout l’été, nous ne pouvons pas nous protéger des pales qui passent par intermittence devant le soleil en provoquant un effet stroboscopique intolérable, comme si un néon clignotant avait été installé dans le ciel. Il nous est impossible d’ouvrir les rideaux, ou de rester sous la véranda.
Bien sûr, nos bêtes sont perturbées, elles refusent de s’approcher des machines et de brouter sur nos prés les plus proches. Au printemps, lorsque notre fils y installe ses chevaux, on peut observer à quel point ils sont énervés et instables. Ils se comportent de la même façon que les vaches, en évitant de se diriger vers l’herbe haute et appétissante car il faut se tenir près des éoliennes.
Des machines plus puissantes vont être installées. Nous n’avons pas notre mot à dire.
Nos montagnes sont peu à peu transformées en zones industrielles sans que nous puissions faire quoi que ce soit.
Témoignage recueilli par Sioux Berger/ Mars 2023
En savoir plus : Le Prix du Vent, Sioux Berger, Editions du Rocher / Les Pentes, Sioux Berger, Editions De Borée.
lundi 30 janvier 2023
Annulation du SRADDET de Bourgogne - Franche-Comté
Annulation du SRADDET de Bourgogne - Franche-Comté
https://drive.google.com/file/d/1PqaKdN_FfP2J5rL5Y00NWALLOTGtbGYm/view
jeudi 19 janvier 2023
Mes vaches sont perturbées et l’Elysée le sait
Mon nom est Jean-François Maquigny.
Dans ma famille on est agriculteur depuis 1850. Nous habitons à Moreuil, dans la Somme. Je possède une centaine de vaches laitières, et j’ai repris l’exploitation de mes parents dans les années 80.
Je me suis intéressé à l’éolien quand un premier
permis de construire a été accordé en 2010 sur une zone rouge interdite à tout
parc, avec un avis négatif de la DREAL pour atteinte à la biodiversité. Mes
problèmes ont commencé lorsque celui-ci a été mis en fonctionnement à un kilomètre
de chez moi. Je tiens à préciser que je suis aussi entouré de plusieurs
antennes 4G. L’attitude de mes bêtes est devenue étrange et incontrôlable. Le
troupeau, pris de panique, se jette régulièrement et sans raison sur les
barrières. Quand ils sont au pâturage, les animaux sont victimes des mêmes
troubles : lorsque nous voulons les rentrer pour la traite, les vaches refusent
de s’approcher des bâtiments et sont même capables de passer au-dessus de
quatre ou cinq hommes qui les poussent. Guider le troupeau est devenu vraiment
dangereux. J’étais très inquiet, car, entre-temps, deux autres parcs à moins de
600 mètres de chez moi devaient voir le jour. Lorsque ceux-ci ont démarré, les
problèmes se sont aggravés : sur une parcelle que je possède et qui se situe à
moins de 300 mètres des aérogénérateurs, je constate malheureusement des
avortements à la pelle, et le comportement de mes vaches ne s’est pas amélioré.
Dès le départ, j’ai tout fait pour en parler aux
pouvoirs publics. Dans un premier temps, j’ai contacté Barbara Pompili qui, à
l’époque, était secrétaire d’Etat. Je me suis ensuite rendu à Clermont-Ferrand,
au sommet de l’élevage, et j’ai réussi à parler à Emmanuel Macron. Il m’a
adressé à son conseiller environnement, monsieur Paul Delduc. Après quelques
échanges téléphoniques, nous sommes convenus d’un rendez-vous à l’Elysée. Nous
avons discuté du dossier pendant une bonne heure. Monsieur Delduc m’a dit qu’il
avait connaissance des problèmes et il a décidé de faire intervenir à la fois
la ministre de l’Écologie, Elisabeth Borne, et la préfète de région. Madame
Borne a demandé une enquête au GPSE. (Groupement Pour la Sécurité Electrique).
Le GPSE a constaté des troubles. J’étais donc satisfait d’avoir été entendu,
jusqu’au moment où j’ai découvert que le rapport qui m’avait été remis était
profondément différent de celui qui m’avait été rapporté par l’inspecteur : Je
n’ai pas retrouvé les paroles de l’expert dans le dossier remis à l’Elysée. Les
faits avaient été grandement atténués !
Entre temps, la préfecture et la DDPP (Direction
Départementale Pour la Protection des Populations) ont débloqué des fonds afin
de faire placer des caméras dans le bâtiment ainsi que dans les pâtures dans le
but d’observer le bétail. Ils ont aussi nommé un vétérinaire en charge de
constater les avortements et les pathologies de mes bêtes. Un géobiologue s’est
aussi déplacé et il a pu déterminer précisément quelles étaient les éoliennes
les plus impactantes.
En août 2022, j’ai été convoqué à la préfecture
d’Amiens pour faire un bilan des observations caméras et vétérinaires. La
préfecture a reconnu qu’il y avait bien des troubles, mais ils m’ont informé
qu’ils avaient pris la décision de poursuivre l’enquête : j’ai donc « obtenu »…
trois années d’études complémentaires. Et j’ai claqué la porte.
Le conseiller environnement de Monsieur Macron, Paul
Delduc, m’a clairement fait comprendre que les lois pour promouvoir les
énergies renouvelables étaient votées pour 20 ans, et qu’on ne pouvait
absolument pas les modifier, plus rien faire pour les arrêter.
Dans 10 ans, il y aura encore plus d’éoliennes, mais
des éleveurs, il n’en restera plus beaucoup.
Témoignage recueilli par Sioux Berger Janvier 2023
lundi 16 janvier 2023
SOS danger éolien : Compte-Rendu de réunion à la Préfecture de l’Aisne
Communiqué de Presse n° 5
5 janvier 2023
EOLIEN : une faillite sanitaire et financière
pour l’Etat et les français
Compte-Rendu de réunion à la Préfecture de l’Aisne avec Monsieur Alain Ngouoto, secrétaire général.
À la demande de l’association SOS Danger Éolien, Madame Bernardeau a été reçue par Monsieur le secrétaire général à la préfecture de l’Aisne pour s’entretenir sur la situation à venir de l’éolien terrestre dans le département de l’Aisne, en prévision d’un doublement des éoliennes
Deux volets de la situation ont fait l’objet de la réunion, la situation sanitaire, et le volet financier des exploitants de parcs éoliens.
1 – La situation sanitaire est résumée dans l’étude de 359 plaignants
ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement), et décrite dans le communiqué de presse n°4. Elle fait apparaître 9 villages dont le taux de malades égale, ou dépasse 5% de la population parmi les plaignants déclarés, mais qui, compte tenu du taux d’échantillonnage, permet de penser que le nombre de malades peut dépasser 20 % de la population dans certaines conditions défavorables.
SOS Danger Éolien a donc demandé d’appliquer les principes de précaution européens et français, faisant arrêter les parcs éoliens voisins des 9 villages les plus impactés, représentant 1800 habitants, suspendre les autorisations de parcs éoliens nouveaux, en attendant un inventaire des malades de ces 9 villages par l’ARS, et une étude préliminaire sur les symptômes reconnus pour leurs origines éoliennes, directes ou indirectes, en incluant les personnes décédées depuis 10 ans.
2 – La situation fiscale des exploitants de parcs éoliens de l’AISNE a fait l’objet d’une étude complète en 2020, qui a été communiquée à la Préfecture la même année, et à la cour des comptes en 2022.
Elle fait apparaître des abus financiers généralisés de type Mac Kinsey, et des situations peuvent se révéler pénales, telles que l’absence de provisions pour démantèlement, pourtant obligatoires dans le code des impôts.
(CGI article 39 ter), par le mélange dans les déclarations fiscales entre les ventes d’électricité, et les subventions qui leur correspondent, fonctionnement quasi systématique, avec des capitaux propres négatifs etc... etc...
SI VOTRE BOULANGER FAISAIT ÇA, IL SERAIT INTERDIT DE GESTION À VIE.
SOS Danger Éolien demande en conséquence d’écarter des enquêtes publiques préalables tout groupe présentant des irrégularités financières, comptables et fiscales dans l’une ou l’autre de ses composantes .
SOS Danger Éolien demande à Mr le préfet de l’AISNE de saisir le procureur de la république de ces mêmes situations.
3 – SOS Danger Éolien a remarqué qu’entre les questions sanitaires, et financières, l’exploitation des parcs éoliens posaient 8 autres problèmes non insérés dans les informations à donner dans les enquêtes publiques.
- Une enquête sanitaire préalable de la population du parc, et son effet prévisible sur celle -ci (art R 122-5II du code de l’environnement)
- La publication des promesses de baux emphytéotiques
- Un certificat d’adhésion du groupe, candidat à l’enquête publique aux obligations de la loi sapin II
- Un certificat d’adhésion à l’article R 1332 du code de la Défense en raison du fait que l’éolien est le maillon faible de l’intégrité du réseau électrique français
- Une déclaration préliminaire de garantie de provisionnement annuel pour le démantèlement du parc en fin de vie (après 10 ou 15 ans) indépendamment de la prévision ou non d’un repowering.
- Les risques hydrologiques se révèlent avec la construction et l’exploitation des parcs éoliens. Ils ont pour effet de fragiliser le sous-sol avec les vibrations, et par voie de conséquences, de dériver les voies d’eau souterraines. Ils ont aussi pour effet, lors de la construction d’interconnecter les nappes phréatiques superficielles, avec les nappes profondes, ce qui est strictement interdit.
Il en résulte de ces risques, la perte de captages, la pollution des eaux potables, et donc, la perte des capacités d’alimentation en eaux des villages, pour lesquelles les exploitants de parcs déclarent que ce sont des accidents imprévisibles.
SOS Danger Éolien demande que soient appliquées, par des garanties les directives de l’arrêté ministériel de l’environnement du 11 mars 2003, relatif à la nomenclature 110 des sondages, forages, puits et ouvrages souterrains, ainsi que celles de l’article R.512-69 du code de l’environnement.
- SOS Danger Éolien demande que les documents relatifs au point n° 2 ci- dessus soient présentés en enquête publique avec le Kbis complet du candidat accompagné de ses annexes.
- SOS Danger Éolien demande que la préfecture rejette les dossiers d’autorisation présentant les irrégularités financières, fiscales et comptables, explicitées dans ce même point n°2.
Contact : Valérie Bernardeau , Présidente de SOS Danger Éolien
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👀Éolien: dans l’Aisne, la santé des riverains en question
Extrait : Alertée par une étude menée dans 54 villages particulièrement exposés aux éoliennes, l’agence régionale de santé des Hauts-de-France a pris ces signalements très au sérieux.