Revue de presse et autres infos

mercredi 20 mars 2019

Les paysages, c’est la vie. Les détruire, c’est mourir (Alain N.)



« La question de savoir ce qui, dans l’œuvre de l’homme, sert à embellir ou bien contribue à dégrader la nature peut sembler futile à des esprits soi-disant positifs : elle n’en a pas moins une importance de premier ordre. Les développements de l’humanité se lient de la manière la plus intime avec la nature environnante. Une harmonie secrète s’établit entre la terre et les peuples qu’elle nourrit, et quand les sociétés imprudentes se permettent de porter la main sur ce qui fait la beauté de leur domaine, elles finissent toujours par s’en repentir.
Là où le sol s’est enlaidi, là où toute poésie a disparu du paysage, les imaginations s’éteignent, les esprits s’appauvrissent, la routine et la servilité s’emparent des âmes et les disposent à la torpeur et à la mort. »


Élisée Reclus. Géographe, écrivain, poète, écologiste avant l’heure. (1830-1906)