« Lettre au Président de la République »
Objet : Urgence climatique ou panique énergétique ?
Les principes de l’action
Inonder la présidence, démontrer que la colère est présente sur tout le territoire, sur toutes les configurations paysagères. Espérer que l’effet de masse constitué par un envoi en grand nombre depuis la France entière, sera déterminant pour que ce courrier soit lu et traité par le Président et les ministres concernés.
Une lettre unique et commune à tous > si nous sommes réunis par ce courrier, cela prendra toute sa force, cela donnera de l’unité à notre action. texte joint
Objectif > 36 000 lettres. C’est-à-dire idéalement 1 par commune ! ou la faire adresser par nos adhérents, l’ensemble de nos associations couvrant le territoire, il convient de se fixer un objectif de 15 à 20 lettres par association
En-tête individualisé au nom personnel et ou de l’association, signée nominativement
Date d’envoi > UNIQUE et commune à tous le mercredi 30 janvier 2019, les lettres sont postées
Soyons très nombreux, ce sera la force de ce message. Il faut percer tous les remparts de la communication envers le Président, pour être entendus.
La lettre :
XXXXXXXXX
00000 XXX XXX
Monsieur le
Président de la République
Monsieur Emmanuel
Macron
Palais de
l’Elysée,
55 Rue du
Faubourg-Saint Honoré
75008 Paris
Objet :
Urgence climatique ou panique
énergétique ?
XXX XXXXXXXX, le 30 janvier 2019
Monsieur le Président,
Lors de votre déclaration du 27 novembre 2018, vous avez souhaité,
compte tenu de « l’alarme environnementale », mettre en place une « grande
concertation de terrain sur la transition écologique et sociale ».
Votre décision de multiplier par trois
le nombre d’éoliennes terrestres (8 000 à ce jour), ne se justifie pas :
les chiffres montrent que l’éolien terrestre fait augmenter la production de CO2. Les chiffres
fournis par RTE le constatent. Fatale, non pilotable, l’énergie issue des
éoliennes requiert un complément de production assuré par les énergies fossiles
(gaz, charbon, pétrole) toutes émettrices de CO2.
La puissance disponible des EnR (éolien et solaire) a augmenté de
47 % sur quatre ans en France, parallèlement au cours de ces quatre
mêmes années la production de CO2 liée à la production électrique a augmenté de
75 %. L’exemple du mix énergétique allemand recherchant comme nous la forte
réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, ne fait que confirmer le
constat que plus le parc d’aérogénérateurs
croît, plus il y a d’émission de CO2.
Vous
avez décidé à travers votre politique en faveur des EnR, de la doter de près de
huit milliards d’euros par an. Par captation de ces dotations, les
promoteurs privés, loin de l’enjeu écologique, ont mis la main sur ce budget.
Cela représente plus de cent vingt et un milliards d’Euros engagés par l’Etat
sur quinze ans (rapport 2018 de la Cour des Comptes). Le mix énergétique
français est tel qu’agir sur la part de CO2 relevant de l’électricité, c’est
agir sur le plus faible des enjeux. Les sources majeures de production de CO2 en
France sont l’habitat (plus de 40 %), les transports et l’industrie (plus de 40
%). Pour agir sur 40 % des gaz à effets de serre, l’amélioration de l’habitat ne
sera dotée en 2019 que de 874,1 M€ (budget de l’ANAH). Il en est de même en
matière de rationalisation des transports routiers et le redéploiement de
solutions ferroviaires.
Nous
nous interrogeons donc sur la bonne orientation de l’effort de l’Etat.
Nous
suggérons que ces sommes gigantesques soient basculées vers les transports,
l’industrie et l’habitat, investis pour communiquer sur les économies d’énergie
et dans la recherche. Des économies de 7 à 8 milliards
par an permettraient d’embaucher et de payer immédiatement de l’ordre de 30.000
à 40.000 nouveaux jeunes chercheurs sortis de nos écoles. Il s’agit d’offrir à la France une
puissance d’innovation retrouvée.
L’alarme environnementale concerne aussi
la biodiversité. Celle-ci a fait l’objet d’une alerte en provenance de
nombreux scientifiques, alerte relayée par votre gouvernement qui a fait de
2018 l’année de la biodiversité. Les aérogénérateurs sont des atteintes réelles
et importantes à la biodiversité.
L’implantation d’aérogénérateurs en
forêts, déboisées partiellement alors qu’elles sont le meilleur piège à CO2, est une lourde erreur.
Les aérogénérateurs détruisent le patrimoine
paysager, dont nous ne sommes que les dépositaires et qui sont une des sources
majeures du tourisme français. Ces « fermes
éoliennes » ou plutôt ces zones industrielles d’aérogénérateurs font fuir
le touriste. En multipliant par trois, plus aucun territoire ne sera épargné. Rappelons
en outre que les communications actuelles des neurosciences font le lien entre
santé et paysages.
Les projets d’aérogénérateurs font l’objet
de contestation dans 70 % des cas. Nous nous interrogeons sur la place donnée
au dialogue. Vous testez la suppression de l’enquête
publique, vous avez, par décret, supprimé un niveau de juridiction. Vous souhaitez
voir émerger une société de confiance. Dans le domaine des EnR, nous ne pouvons
que constater le non-respect de ce dialogue.
Avec le
déploiement de ces zones industrielles, la charte de l’environnement, qui est
partie intégrante de la Constitution, est malmenée. Comme cela a été demandé
par l’Académie de Médecine, l’ANSES, l’OMS, Il y a lieu de faire progresser
l’état des connaissances. Pour lever les doutes sur l’impact sur la santé,
le principe de précaution devrait être mis en œuvre immédiatement et engager
les études correspondantes sans délai. Rappelons que de nombreuses études
internationales démontrent l’effet néfaste sur la santé
humaine et animale des infrasons produits par les éoliennes.
Dans la concertation que vous voulez mettre en place, nous vous
demandons d’inclure les centaines de milliers d’adhérents de nos
associations réparties sur tout le territoire pour la défense de
l’environnement.
Nous partageons votre vision de la situation environnementale et
de la fracture territoriale. Agissons de manière cohérente avec une politique
au service de la baisse du CO2, et non une politique où les subventions ont été
dévoyées par des financiers qui n’ont que faire de l’environnement.
C’est dans ce contexte que nous vous demandons, Monsieur le
Président :
▣ D’instaurer
des évaluations récurrentes de la performance du déploiement des
énergies renouvelables, notamment les éoliennes, sous les aspects écologiques, bilan
CO2, financiers… ,
▣ D’être
associés à la concertation que vous voulez mettre en place,
▣ Que
l’Etat assure le financement de la recherche sur les énergies, finance
l’amélioration de l’isolation des habitations, engage des actions visant à
baisser la production de CO2 dans les transports et incite aux économies d’énergie.
Vous comprendrez, Monsieur le Président, que ces aérogénérateurs s’avèrent être une mauvaise réponse à une question mal posée. La
Pologne pays le plus pollué d’Europe vient d’en faire le constat. A la vieille
de la COP 24, le Premier Ministre, a annoncé la fin de l’éolien terrestre :
l’éolien « n'était pas bon pour les citoyens polonais et pour l'économie
polonaise".
Souhaitant que 2019 soit une année faste pour la France, pour la
défense de notre avenir et de celui de nos enfants, nous vous prions de croire,
Monsieur le Président, en l’assurance de notre plus haute considération.
Xxxxxx Xxxxxxxx
p/ Association Xxxxxx (00)