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mardi 11 septembre 2018

Aube : Gumery et Traînel : Projet éolien : «Il faut une compensation à la hauteur des nuisances.»🤔🙃😵

Les compensations n'arrêteront pas les gênes occasionnées !!! (V&T) 


http://www.lest-eclair.fr/81934/article/2018-09-10/projet-eolien-il-faut-une-compensation-la-hauteur-des-nuisances

La société Neoen envisage de compléter son parc éolien de la Vallée des Grillons, inauguré en juin, avec 4 ou 5 mâts supplémentaires qui seraient implantés sur Gumery et Traînel.
Sans s’opposer à l’extension du parc éolien de la Vallée des Grillons, des habitants de Gumery réclament que le promoteur verse à la commune pas moins de 200 000 € par an.


De leur maison, située entre Gumery et Cercy, Chuck et Monique Dressner aperçoivent au loin le parc éolien de la Vallée des Grillons qui pointe derrière les champs. Demain, d’autres mâts pourraient sortir de terre plus près de leur habitation. L’exploitant, la société Neoen, étudie en effet la possibilité d’implanter de nouvelles éoliennes dans les communes de Gumery et Traînel (lire ci-dessus).

Un projet qui a fait réagir le couple dont la propriété serait la plus proche. Non pas qu’il soit contre, précise le jeune retraité. « Je reconnais la nécessité de changer d’énergie. On peut donc accepter leur présence. Mais on veut une compensation financière pour la commune proportionnelle à la gêne et aux nuisances occasionnées », réclame Chuck Dressner.(😏)


Pour prévenir les autres habitants de ce projet et leur exposer son point de vue, il a organisé jeudi dernier une réunion chez lui. Un peu plus de 20 personnes y ont assisté, dont des membres du conseil municipal qui actuellement est en phase de discussion avec le promoteur. La première adjointe a tenu à préciser que le maire était en vacances.


Chuck Dressner voit en effet dans cette éventuelle implantation une source de désagréments : « pollution visuelle, bruit, dévalorisation du prix de l’immobilier ». Des conséquences qu’il juge « désastreuses ».


Rien d’arrêté, d’après la première adjointe


Certes, la commune percevrait une partie de l’Ifer (imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux) « mais cette somme serait dérisoire », juge-t-il. Et de considérer aussi comme « minables » les mesures compensatoires envisagées (« aménagement d’un terrain de boules, d’un chemin de randonnée avec des panneaux, valorisation des entrées du village, enfouissement des réseaux… »), au regard « des bénéfices du promoteur » et de la contribution au service public de l’électricité que les consommateurs paient.

« Gumery mérite mieux. » En s’appuyant sur ses calculs, il a alors « proposé aux élus que pas moins de 200 000 € soient versés par Neoen directement dans le coffre du village chaque année. Je ne veux pas que la société finance un projet, je veux que Gumery contrôle son propre destin. »


Pour l’heure, le conseil municipal ne s’est pas positionné sur l’extension du parc éolien. « Rien n’est arrêté », a précisé Muriel Gouebault, la première adjointe. « Nous avons réclamé des renseignements supplémentaires. Nous attendons tous les documents que nous aurons le 20. Nous avons une réunion de travail avec Neoen à cette date. Nous demanderons des compensations. »


Et d’ajouter : « Il va y avoir une réunion publique, une enquête publique. N’hésitez pas aussi à assister au conseil municipal et à poser vos questions sur le site internet de la commune. »
Pour plus d’informations, voir le site internet de la commune gumery.fr


Une étude d’impact en cours de réalisation


Ce projet éolien n’est pas nouveau. Il s’agit en fait de la deuxième phase du parc de la Vallée des Grillons que Neoen a mis en service il y a un an sur les territoires de Bouy-sur-Orvin et Traînel. Intégrée au départ au programme initial, elle avait été mise entre parenthèses en raison de la proximité du radar de Prunay-Belleville. Depuis, la donne a changé et le promoteur l’a ressortie de ses tiroirs.

Cette extension comprendrait « 4 à 5 éoliennes », détaille Inès Duclairoir, chef de projet. « Deux ou trois sur Gumery, et une ou deux sur Traînel

L’implantation n’est pas encore définie. » Le mât le plus proche des habitations devait se trouver à 950 m, « mais nous sommes en train de voir pour qu’il soit à plus d’1 km. Nous avons entendu M. Dressner. » Les aéromoteurs s’élèveraient à 175 m de haut comme ceux déjà existants. Leur puissance, qui serait comprise « entre 3 et 4 mégawatts », serait plus importante.

« Une étude d’impact est en cours de réalisation », indique la représentante de Neoen. « Des bureaux d’études mandatés font l’état initial qui analyse l’impact au niveau paysager, acoustique et écologique. De là, on en déduira des mesures compensatoires. Si on peut éviter la nuisance on l’évite, sinon on essaie de la réduire. Et si ce n’est pas possible, on la compense. Par exemple, s’il y a un impact paysager, nous pouvons replanter des haies, enfouir des câbles… (😱) Ce sont les experts qui nous font des propositions. » Ainsi, le promoteur peut prendre en charge des investissements au profit de la commune. En revanche, il ne lui verse pas directement de contribution financière, précise Inès Duclairoir.
Une fois terminée, « l’étude d’impact est déposée à la préfecture qui l’instruira. Elle sera consultable pendant l’enquête publique. C’est le préfet qui évaluera si le projet est viable ou non, en prenant en compte l’avis de la Mission régionale d’autorité environnementale, du commissaire enquêteur, des conseils municipaux. »