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samedi 19 mai 2018

Eure : Le projet éolien de Malleville-sur-le-Bec rejeté par le préfet !

https://actu.fr/normandie/malleville-sur-le-bec_27380/environnement-projet-eolien-malleville-sur-bec-rejete-par-prefet_16839288.html

Le préfet de l'Eure a pris un arrêté rejetant le projet éolien de Malleville-sur-le-Bec. Celui-ci ne respecte pas le Code de l'environnement.



« On a gagné » s’exclame Francis Di-Giorgio, le président de l’association Nature et Avenir. Le préfet de l’Eure, Thierry Coudert, a pris un arrêté rejetant le projet éolien porté par la commune de Malleville-sur-le-Bec (Eure), près de Brionne, « en raison des avis défavorables des services de l’aviation civile et de l’armée de l’air », comme il l’écrit dans un courrier adressé à l’association en date du 11 mai 2018.

Par ailleurs, la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) et la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) ont constaté le caractère incomplet du dossier, notamment en matière d’atteinte à la biodiversité et aux paysages.


Avis défavorable de l’architecte des bâtiments de France

L’architecte des bâtiments de France a également émis un avis défavorable pour plusieurs raisons : covisibilité avec l’abbaye du Bec-Hellouin, visibilité importante du parc depuis la vallée de la Risle et « un nombre de photomontages peu important au regard des enjeux patrimoniaux du secteur ».

Au final, le projet éolien de Malleville-sur-le-Bec, mené avec la société allemande Nordex, ne respecte pas les dispositions de l’article L.181-3 du Code de l’environnement relatif aux conditions nécessaires à la délivrance de l’autorisation environnementale.

Cette décision du préfet de l’Eure est un coup dur pour la municipalité de Malleville-sur-le-Bec qui espérait des retombées financières importantes avec l’implantation de 4 à 5 éoliennes.


En revanche, c’est une victoire pour l’association Nature et Avenir qui s’oppose depuis plus de deux ans à ce projet. Et qui avait réclamé en vain ces dernières semaines l’organisation d’un référendum dans le village.

Mise à jour :

21/05/18 : Eure : Malleville-sur-le-Bec/Thierville : Les maires des deux communes crient au gaspillage... d’énergie, après le rejet du projet d’éoliennes
http://www.paris-normandie.fr/region/malleville-sur-le-bec-thierville--les-maires-des-deux-communes-crient-au-gaspillage-d-energie-apres-le-rejet-du-projet-d-eoliennes-AG13046152
Malleville-sur-le-Bec/Thierville. Les maires des deux communes dans lesquelles devait s’implanter un parc éolien crient au gaspillage... d’énergie, après le rejet du projet par le préfet.
«Comment peut-il se faire que le feu vert donné par l’État, il y a trois ans, pour la construction d’un parc éolien ait pu passer au rouge le temps que soit déposé le projet ? », se demandent de concert les maires de Malleville-sur-le-Becet Thierville qui viennent de prendre connaissance de l’arrêté préfectoral interdisant l’installation de cinq éoliennes - lire notre édition de vendredi.
Michel Auger, maire de Malleville-sur-le-Bec, ne comprend pas la décision prise par la préfecture, « puisqu’avant de lancer ce projet en 2015, notre secteur pouvait accueillir des éoliennes. Pourquoi aujourd’hui, l’aviation civile s’oppose-t-elle à l’implantation alors que son avis était conforme au moment des études de faisabilité ? Il faut quand même ne pas oublier que 300 000 € ont été dépensés pour finaliser le projet déposé par la société Nordex en vue d’obtenir un permis de construire », s’indigne l’élu.
Même incompréhension de la part de Bertrand Simon, maire de la commune voisine de Thierville, qui devait accueillir une éolienne sur son territoire. « Même si, au départ, je n’y étais pas trop favorable - sans toutefois jamais m’y être opposé -, je trouve totalement scandaleux ce refus alors que l’on sait depuis toujours que nos communes sont situées à proximité de la vallée du Bec-Hellouin et qu’en plus, ce secteur était répertorié pour l’installation d’éoliennes. On peut bien sûr dire que le développeur du projet est porté par une société privée mais au final, à un moment ou à un autre, c’est bien le contribuable ou le consommateur qui paiera la facture... En réalité, on s’aperçoit qu’en France, au regard de cette décision, il n’y a pas de réelle volonté d’agir pour le développement des énergies renouvelables », s’insurge le maire qui aurait pu bénéficier de retombées financières somme toute très modestes. Autre sujet de crispation des deux élus ruraux : la communication de la préfecture, selon eux laisse beaucoup à désirer. « Pour ma part, j’ai appris l’existence de cet arrêté préfectoral par la presse. C’est quand même assez singulier alors que celui-ci a été signé le 23 avril... », s’étonne le maire de Thierville.
De son côté, Michel Auger déplore avoir eu connaissance du rejet du projet de la part d’un des opposants qui habite dans sa commune. « À ce sujet, je tiens à dire qu’en aucun cas, l’association en question qui s’est opposée au-dit projet n’est pas à l’origine du refus, même si elle est prompte à déclarer qu’elle a remporté une victoire ».
Bien que le maire de Malleville-sur-le Bec n’envisage pas de recours contre cette décision préfectorale, il rencontrera, aujourd’hui, les porteurs du projet retoqué, en compagnie de son homologue et voisin.