Par la voix de son président, Michel de Broissia, l'ACBFC (Association de défense de l'environnement et du patrimoine du Collectif régional Bourgogne Franche-Comté), réagit à la déclaration du ministre de la transition écologique, Nicolas Hulot.
Communiqué de l'ACBFC (Association de défense de l'environnement et du patrimoine du Collectif régional Bourgogne Franche-Comté) :
À la sortie du conseil des ministres, le 7 novembre, Nicolas Hulot a annoncé au sujet de la réduction à 50% de la part du nucléaire dans le mix énergétique :«Il sera difficile de tenir ce calendrier de 2025, sauf à relancer la production d’électricité à base d’énergies fossiles».
Et d'ajouter :«Si l’on veut maintenir la date de 2025 pour ramener dans le mix électrique le nucléaire à 50%, ça se fera au détriment de nos objectifs climatiques. Et ça se fera au détriment de la fermeture des centrales à charbon. Et probablement que si l’on voulait s’acharner sur cette date, il faudrait même rouvrir d’autres centrales thermiques».
Il serait peut-être temps de se rendre compte que les énergies renouvelables intermittentes ne peuvent remplacer aucune centrale nucléaire sans accroître les rejets de CO2.Durant les semaines pendant lesquelles le vent ne souffle pas, il faut faire appel à des centrales d'énergie pilotables au charbon ou au gaz génératrices de CO2. D’ailleurs, l’Allemagne qui possède les mêmes capacités de production en énergie renouvelable et en énergie pilotable (charbon ou gaz) n’a pas pu, à consommation constante, se débarrasser du moindre MW de centrale pilotable. Arrêtons de croire au Père Noël, les éoliennes, en remplaçant le nucléaire, ne feront qu’augmenter les émissions de CO2 comme l’indique RTE. Madame Kocher, Directrice Générale d'ENGIE a trouvé la formule dans son interview sur BFM le 7 novembre : les électrons verts, selon elle, s’obtiennent avec des énergies renouvelables et du... « gaz »! Ce sont donc les centrales à gaz d'ENGIE qui prendront le relais du nucléaire en émettant....du CO2.
Le collectif d'associations ACBFC de défense de l'environnement a toujours dénoncé les arguments fallacieux mis en avant par les politiques et le lobby éolien pour enrayer le réchauffement climatique. En attendant, la loi sur la transition énergétique (LTECV) de 2015 demeure. Elle a pour conséquence de couvrir notre région d'éoliennes gigantesques et toute notre administration y travaille ardemment.La population est mise, la plupart du temps, devant le fait accompli et les parcs les plus récents mis en exploitation chez nous ont des conséquences tragiques sur la santé des riverains. Tant que la politique actuelle persistera, ACBFC exigera un strict encadrement des projets éoliens et, notamment, une distance de précaution aux habitations de 10 fois la hauteur des éoliennes (comme en Bavière!), et un retour au seuil de nuisance défini par le code de la santé publique pour les riverains d'éoliennes comme le demande l'Académie de Médecine.
ACBFC (Association de défense de l'environnement et du patrimoine du Collectif régional Bourgogne Franche-Comté) contact : contact.acbfc@gmail.com