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dimanche 8 octobre 2017

Aude : Destruction environnementale (XXXIV)

http://www.ladepeche.fr/article/2017/10/08/2661027-les-anti-eoliens-sur-la-place-carnot.html#

Aude : Les anti-éoliens sur la place Carnot - Projet d'éoliennes à Bouriège

Plus de 120 jours d'occupations maintenant pour empêcher les camions de la société Valeco de passer, et après plusieurs années contre ce projet de construction d'éoliennes sur le site de Bouriège, les opposants étaient hier sur la place Carnot pour se faire entendre.


Hier, les anti-éoliens de Bouriège ont quitté, pour un temps, leurs lignes de défense contre la société Valeco, pour se faire entendre à Carcassonne. Ils étaient plus d'une cinquantaine, sur la place Carnot, pour manifester leur opposition vieille de plusieurs années déjà à l'implantation d'éoliennes sur les communes de Bouriège et Tourreilles. 
Six, au total, sont prévues à ce jour.
Mais les anti-éoliens tiennent bon, depuis le début de l'année. Ils soutiennent, vraisemblablement à juste titre, que les camions ne sauraient se frayer un chemin jusqu'au site de construction (la route est trop étroite) et, de surplus, ils occupent le passage en faisant valoir le droit de propriétés privées. Un bras de fer qui n'est pas près de s'arrêter. Entre les opposants au projet qui font barrage, les camions qui passent en force (c'est arrivé en juin dernier), mais qui se retrouvent à l'arrêt dans les sentiers trop serrés pour eux, le reste des chargements qui patientent soit en bas de la vallée soit à Sète, et les règlements de compte au tribunal administratif… c'est un feuilleton pour l'instant sans fin.


«Il serait temps que quelqu'un reconnaisse qu'ils ne pourront pas passer !», s'indigne Aniès Roy, du collectif des Résistants des ponts du Rec et de Gourga. «Encore trois des nôtres vont se retrouver au tribunal le 19 octobre, avec la menace de devoir des sommes pharaoniques, juste pour nous faire peur ! Tous les procès qui ont été engagés jusqu'à présent n'ont rien donné contre nous, et c'est même la société Valeco qui a été sanctionnée»

Pour le collectif, venir à Carcassonne hier était aussi un moyen de rappeler qu'il est pour eux «inimaginable que des élus soient du côté de la société Valeco»

Apparemment très remontés, les opposants comptaient bien se faire entendre.
Dès 10 h 30, sur la place Carnot, ils étaient venus en nombre afin de faire passer une pétition contre le projet de construction d'éoliennes sur le site de Bouriège. Quand ils y seront de retour, la ligne défensive sera déployée de nouveau. Cela fait plus de 120 jours qu'ils occupent les lieux pour dissuader les camions de traverser.


RdP du 07/10/17

RdP du 07/10/17


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Bouriège Tourreilles (Aude)

124e jour 

La semaine dernière a été plutôt calme ; l'essai du lundi 7 n'ayant pas été concluant , le camion a fait marche arrière. 
Les chauffeurs ont mal apprécié notre temps de mobilisation et le temps qu'ils arrivent au Gourga, nous étions déjà 8 à préserver de part et d'autre de la RD52 les propriétés privées de certains Résistants. 
Leur mine déconfite laissait transpirer l'illusion de leur espoir : notre absence ! Nous étions présents ! Aucun convoi n'est passé durant la semaine ce qui nous a permis de préparer la manifestation du samedi 7 octobre, place Carnot à Carcassonne. Comme le montre l'article de la Dépêche du lendemain, notre mobilisation a été riche d'échanges nombreux et variés .
Un tract distribué permettait d'ouvrir le débat avec les passants. 
Nous avons été très étonnés du nombre d'audois qui nous ont confié leur raz-le- bol face à l'éolien parlant de leur Aude qui s'enlaidissait de jour en jour. Nous avons pu échanger avec ceux qui invoquaient leur prévalence face au nucléaire en leur posant la question du nombre de fermetures de centrales depuis l'invasion éolienne ??? et en développant, pour les plus intéressés, comment, paradoxalement, la profusion des installations éoliennes venait favoriser le nucléaire. 
De nombreux contacts ont été pris parmi les membres des associations audoises mais aussi avec d'autres départements limitrophes comme l'Aveyron ou les P.O. avec une détermination commune sur des actions concertées. 
Les 3 fédérations de la FED, de TNE et de la FASPA étaient représentées.Trois pétitions ont été signées en nombre, la première contre le projet Bouriège/Tourreilles, la seconde en soutien aux citoyens traduits devant le tribunal de Carcassonne le 19 octobre à 14h par la compagnie Valéco et la troisième pour demander au législateur une loi anti-bâillon. 
Nous en profitons pour faire appel à tous ceux qui seraient intéressés pour participer au groupe de travail sur le sujet.
Aujourd'hui lundi 9 octobre, pas de camions en perspective mais à nouveau un géomètre topographe accompagné d'un technicien (de Valéco ou d'Enercon ?) rejoint par un huissier. Venus mesurer à nouveau le pont du Rec, nous remercions ces derniers de participer largement à la participation au Guiness du pont le plus « mesuré » de France !!! 
Si certains engins et pièces sont toujours présents sur la plate-forme d'attente à Bouriège, aucune activité signalée ... par nos vigies. Et puis pour la 1ère fois en 4 mois , aucun vigile avec chien au pied de la piste « Valeconienne »... 
Au point où nous en sommes des actions engagées de part et d'autre nous comprenons l'embarras de certains élus, de certaines administrations, de l'état et paradoxalement nous espérons qu'ils saisissent la chance qui leur est tendu dans « l'affaire éolienne de Bouriège /Tourreilles ». En effet ce permis de construire n'aurait jamais du être accordé pour différentes raisons dont les voies d'accès. Il y a eu des erreurs d'appréciation, des manquements, etc.. L'opportunité qui est donnée aujourd'hui est de prouver que la transition énergétique ne peut se satisfaire des ficelles à l'ancienne et d'une transition démocratique qui ne l'accompagnerait pas. 
Que ce changement et ce « dégagisme » des anciennes méthodes auxquels notre président aspire viennent se concrétiser et se symboliser dans la sanction quant à ce projet. 
Un état responsable qui reconnaît ses erreurs est peut être la modernité institutionnelle dont les français ont besoin. 
Nous payons déjà depuis plus de 10 ans des erreurs que nous n'avons pas commises, l'état doit reconnaître les siennes et même si la sanction financière fait partie des « dommages collatéraux » (- auxquels nous participons de fait puisque si la Caisse des Dépôts et Consignations finance la compagnie Valéco c'est aussi grâce à nos impôts...-)...
Nous avons donc fait largement notre part comme citoyens et lanceurs d'alerte dans cette histoire. Il nous faut un signe fort pour reconnaître qu'une nouvelle France est en marche... C'est une opportunité , ne la laissez pas passer...

Le Collectif des Résistants des Ponts du Rec et du Gourga


CONTACT : colldesresistantsdupontdurec@gmail.com



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