Décidément, notre nouveau sondage sur les énergies renouvelables et d’origine éolienne, en particulier, nous attire un « courrier » assez conséquent, et notamment de « spécialistes » de la question.
Résultats au 26/07/2017 |
Dernier en date, celui-ci :
« La lutte contre les éoliennes est légitime. L’Agence Européenne de l’Environnement , bras armé de la Commission Européenne et chargée officiellement de transmettre les valeurs des émissions de gaz à effet de serre de l’Union Européenne aux Nations Unies dans le cadre de l’Accord de Paris a annoncé le 20 octobre 2015 dans un communiqué commun avec la Commission européenne que l’Union européenne diminuerait probablement ses émissions de gaz à effet de serre de 27 à 30% en 2030 par rapport à 1990, et non de 40% comme cela fut annoncé lors de l’Accord de Paris. Fin 2016, dans son Rapport annuel, l’Agence Européenne de l’Environnement a encore aggravé ses prévisions : en 2030, l’Union Européenne ne baisserait ses émissions de gaz à effet de serre que de 26 à 29%, et non de 27 à 30%. Comme en 2014, nous avions déjà baissé nos émissions de 24% par rapport à 1990, cela signifie que la politique européenne , basée principalement sur la promotion des énergies renouvelables et essentiellement sur l’éolien et le solaire, conduit à une quasi-stagnation de nos émissions (baisse de 2 à 5% en seize ans!).
Les données de l’Agence Européenne de l’Environnement ainsi que celles d’Eurostat, montrent que la promotion des énergies renouvelables intermittentes a diminué le rythme de baisse des émissions de gaz à effet de serre, rythme plus élevé à l’époque où éolien et solaire était peu importants.
Il ne s’agit pas d’un raisonnement , mais d’un fait observé.
L’explication est que l’introduction du solaire et de l’éolien est très chère par ses coûts directs et indirects (en général omis, en particulier ceux de la désorganisation du marché) et conduit à l’abandon des autres moyens de diminution des émissions de gaz à effet de serre (remplacement du charbon par le gaz, chute des investissements dans les bioénergies et recul du nucléaire). On constate alors que solaire et éolien seuls ne parviennent pas , et de loin, à diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Le cas caricatural est l’Allemagne où les émissions de gaz à effet de serre par unité d’énergie consommée sont similaires en 2016 et en 2005, alors qu’elles baissaient auparavant. Le coût des ENR en Allemagne fut de 24 milliards d’euros en 2016 et sera de 26 milliards en 2017. Tout cela pour un mix énergétique aussi sale aujourd’hui qu’il y a dix ans. Alors qu’avant il devenait de plus en plus propre. Lamentable!
Je vous envoie notre étude correspondant à l’Europe.
En résumé, en développant l’éolien à tout va, comme notre pays le fait actuellement, la France , non seulement ne contribue pas à la lutte contre le réchauffement climatique mais l’entrave.
Il est donc parfaitement légitime de s’ opposer aux éoliennes industrielles. Les sacrifices demandés aux populations riveraines n’ont pas de raisons d’être. Pire, nous sommes persuadés qu’à la suite de la politique actuelle la France va perdre la première place mondiale pour ses performances climatiques décernée début 2017 par le Climate Action Network Europe (WWF, Greenpeace…), comme résultat d’une politique aberrante et néfaste pour notre planète.
Bien à vous,
Lionel Taccoen, Directeur de la Lettre « Géopolitique de l’Electricité »