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samedi 18 mars 2017

Rendez-nous notre silence !

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La propriété de Ludovic Monneret, exploitant d'un gîte, au pied des éolinennes.
Une situation intenable pour son activité touristique.

France 3 - 30 oct. 2010 - Les chambres d'hôtes contre les éoliennes (voir le reportage en ligne)

« Dans l'Aveyron, un propriétaire de chambres d'hôtes, gêné par les nuisances de 4 éoliennes, a proposé à EDF de racheter sa maison. Les négociations sont en cours. »


Eoliennes : la preuve des nuisances sonores est aujourd'hui établie

Planet Aveyron • Millau - 26 octobre 2010
Par Roland Graciannette

Le collectif «Agir pour le Lévezou» ne désarme pas ! Jeudi dernier, ils étaient une dizaine au pied du parc d'éoliennes. A travers la présence et le témoignage de Ludovic Monneret, exploitant d'un gîte, le collectif a voulu apporter la preuve au grand public que le bruit de ces gigantesques moulins à vent est source de nuisance. Car il faut en convenir, ce problème est encore sujet à controverses.

Bon nombre de promeneurs qui s'approchent des mâts avouent ne pas être gênés par le bruit qui est celui d'une machine à laver. «Les gens ne savent pas que ce n'est pas parce que les pales tournent que l'éolienne est en production. En fait, lorsque que le vent est supérieur à 50 km/h, elles sont en fonctionnement et deux bruits se cumulent : celui avec effet stroboscopique des pales et celui du moteur de la centrale quand elle est en production. Ce bruit se fait surtout sentir dans la vallée, moins sur les crêtes. Ce n'est pas pour rien que la faculté de médecine a recommandé que les éoliennes ne devaient pas être implantées à moins de 1,5 km des habitations», explique Jean Marty.

Une précaution qui n'est pas respectée sur le Lévezou, malgré les avertissements consignés sur les documents du commissaire-enquêteur. Résultat : Pour la première fois, «E.D.F. Energies nouvelles», filiale d'E.R.D.F. a dû arrêter partiellement des éoliennes qui sont situées à 600 m de la propriété de Ludovic Monneret.

Ce Breton, ancien marin et cuisinier, est venu s'installer en 2000 sur le Lévezou pour exploiter des chambres d'hôtes et faire de la restauration : «La région est si belle. Il y a un fort potentiel touristique. C'était un projet de vie». Et voilà qu'en 2008 s'aménagent et se mettent en service trois éoliennes à proximité de son gîte.

«C'est devenu l'enfer. Cela vous oppresse, vous rend irritable, vous file des acouphènes insupportables. Cela vous sort de la maison, surtout la nuit quand vous avez l'impression que l'éolienne est dans la chambre à coucher», lance-t-il furieux et dépité. Après rencontre avec l'hôtelier, les ingénieurs de la filiale d'E.R.D.F. acceptent d'arrêter le fonctionnement des éoliennes sauf quand le vent est au Sud, le bruit étant jugé par eux plus supportable que lorsqu'il est au Nord.

«C'est bien la preuve que le bruit des éoliennes est nuisible à l'homme lorsque la distance n'est pas respectée. On nous a menti dès le début en nous opposant des études acoustiques faites sur simulation. Il devait y avoir aucune nuisance sonore nous disait-on. La réalité du terrain est toute autre et tout le monde peut s'en rendre compte aujourd'hui», martèle Jean Marty, le président du collectif. Mais Ludovic Monneret ne se satisfait pas de l'arrêt partiel de ces éoliennes. Il veut l'arrêt total «Sinon je ne peux plus travailler. Mon projet est mort». Il craint de se résoudre à envisager la vente de son gîte.

L'affaire en est là, il se dit qu'une expertise de la maison aurait été faite, commanditée par l'exploitant des éoliennes. Un drame pour l'hôtelier.




A lire

- Indre : Les éoliennes menacent le gîte de groupe (
2 mars 2017)
Bouesse. Les propriétaires du gîte des Fonteneilles s’inquiètent d’un projet éolien basé en grande partie sur la commune voisine de Buxières-d’Aillac.
Le montage photo réalisé par Jacques de Brémond d'Ars est parlant. Le projet éolien relayé par la commune de Buxières-d'Aillac nuirait fortement au gîte de groupe qu'il a ouvert en 2012 à Bouesse, avec son épouse, Hélène. « L'antenne la plus proche se situerait à 1,2 km de notre établissement avec un impact visuel important. Nous sommes très inquiets », explique cet acteur du tourisme local qui a accueilli l'an passé 960 personnes dans cet ancien corps de ferme équipé de vingt-trois couchages, pour un total de 4.076 nuitées.
Il ajoute que les prévisions 2017 sont encore meilleures et que le dossier éolien porté par la société H2Air gèle complètement la création de trente lits supplémentaires. « Nos clients recherchent le calme, la campagne et ces mâts tout proches sont incompatibles avec notre démarche. »
Début de l'enquête publique
Le couple espère qu'une pétition lancée par l'association Vivre en Boischaut fera réfléchir les collectivités concernées sur les conséquences de ce chantier. La Communauté de communes Val de Bouzanne, l'a récemment approuvé à l'unanimité et la commune de Buxières-d'Aillac, où seraient implantés quatre mâts, la suit « L'enquête publique qui vient de débuter va permettre aux gens de s'exprimer, souligne le maire, Gérard Saget. Notre conseil est plutôt favorable au projet. Pour moi, l'éolien n'a pas sa place dans le Pays de George Sand, dans la Vallée de la Creuse, ni en Brenne, mais chez nous, pourquoi pas. Il représente une source d'énergie importante. Nous n'en faisons pas une question d'argent. Si l'opération est abandonnée, ça n'empêchera pas notre commune de fonctionner. »
A Bouesse, en revanche, l'ensemble du conseil a déjà voté à deux reprises contre un projet imposé. La localité ne fait pas partie de la CDC Val de Bouzanne mais accueillerait deux antennes… « Notre point de vue est clair, martèle le maire, Chantal Cogne, mais je ne sais pas si ça suffira… »
repères
> Le projet de parc éolien du Jasmin est porté par le groupe H2air, d'Amiens.
> Le dossier a été présenté à la Communauté de communes Val de Bouzanne en 2011 qui l'a approuvé, à l'unanimité, le 24 janvier 2017.
> Quatre antennes de 120 m de hauteur seraient installées sur la commune de Buxières-d'Aillac et deux sur la commune de Bouesse qui a émis, à deux reprises, un avis défavorable au projet.
> Ces mâts d'une puissance totale de 14,4 mégawatts auraient une production annuelle de 33.000 mwh représentant la consommation électrique de 30.900 habitants.
> L'enquête publique a débuté lundi dernier et se poursuivra les 8 et 25 mars à Bouesse, et les 18 et 31 mars à Buxières-d'Aillac.

- Côte d'Or (21) (20 mai 2016)