Revue de presse et autres infos

vendredi 10 février 2017

Loiret : Lorcy et environs

- Bientôt des éoliennes géantes dans le Loiret ?
Publié le 07/03/2016, Julien Pépinot

Un parc de sept éoliennes gigantesques est à l’étude du côté de Lorcy. Des proportions pharaoniques qui font réagir vivement habitants comme élus.
Non loin du bourg de Lorcy, les terres agricoles de Claude Thillou s'étendent à perte de vue. Au bout des champs presque infinis, dans le ciel bleu, se distinguent les clochers des vénérables églises de Beaune-la-Rolande et de Juranville, pourtant distantes de plus d'une dizaine de kilomètres chacune. Quasiment aussi loin, le petit village d'Auxy fait face à Mondreville, une localité située dans le département voisin de Seine-et-Marne.Un horizon sans fin aux frontières du Nord-Loiret qui pourrait, bientôt, se trouver obstrué par de gigantesques éoliennes. Sept aérogénérateurs d'un nouveau modèle – plus puissant et surtout plus imposant que tout ce qui existe jusqu'à présent – viennent ainsi d'être présentés à la population. Des villageois estomaqués d'apprendre que les plus grands de ces géants de métal pourraient tutoyer les 200 mètres de haut. Du jamais vu. Les pales dépasseraient le 2e étage de la Tour-Eiffel.

À notre connaissance, aucune construction humaine ne s'élève aussi loin dans le ciel de la région Centre-Val de Loire. Avec leurs 180 mètres en bout de pales annoncés, les éoliennes compteraient parmi les plus grandes de France. Plus grandes encore que le point culminant du Pithiverais, à savoir l'église de Pithiviers (83 mètres), ou que la pourtant très élancée cathédrale d'Orléans (114 mètres, dans le top 5 des monuments religieux les plus hauts de l'Hexagone). « C'est simple, les pales dépasseraient le deuxième étage de la Tour-Eiffel », résume Claude Thillou. 

«Beaucoup plus de bruit et de nuisances »

Autour des Terres Chaudes, le lieu-dit retenu pour accueillir les éoliennes, les esprits s'échauffent justement. Des habitants mécontents, réunis autour de Claude Thillou au sein d'une association, dénoncent un projet mené « sans concertation » et qui « dénaturerait complètement la plaine ».

Qui dit machines plus grandes, dit aussi « beaucoup plus de bruit et de nuisances », craignent les futurs voisins, à qui on a annoncé une puissance de près de 3,5 mégawatts par éolienne, soit beaucoup plus que ce que produisent les modèles d'anciennes générations. Sachant que les maisons les plus proches se situent à environ 600 mètres. « La loi n'a pas changé sur ce point : on peut construire des éoliennes tant qu'elles se situent à plus de 500 mètres des habitations, alors qu'elles deviennent de plus en plus grandes », regrette Claude Thillou.
La municipalité également opposée au projet

Dans ce climat, tous les regards se tournent vers une réunion d'information, prévue vendredi (le 11 mars donc, à 19 heures en mairie). Ladite réunion des élus lorcéens devrait normalement se dérouler en présence de représentants de chez Volkswind France, la société porteuse du fameux projet (et qui a déjà construit plus de 130 éoliennes, notamment en Eure-et-Loir). Les cadres de l'entreprise expliqueront alors sûrement que leur parc se trouve encore à l'état d'étude et que « rien n'est défini ». C'est en tout cas ce qu'ils rappelaient lorsque nous les avons contactés, la semaine dernière.

Toujours est-il que les élus, sauf surprise de dernière minute, devraient affirmer leur opposition au projet, mené sur un terrain privé . Se rangeant en cela à l'avis général. À en croire le sondage mené par la mairie via un questionnaire, près de deux tiers des habitants se disent opposés à l'arrivée des sept mastodontes.

Sauf que l'avis de la municipalité ou du plus grand nombre pèse peu face à un tel projet privé. Si le dossier continue jusqu'à son terme, seul le préfet peut le rejeter. À moins que Volkswind France finisse par abandonner face au vent de colère. Les mécontents de Lorcy peuvent souffler, ce n'est peut-être pas encore demain que leur commune accueillera le point culminant de la région…

http://www.larep.fr/lorcy/vie-pratique-consommation/2016/03/07/bientot-des-eoliennes-geantes-dans-le-loiret_11813161.html

- Le débat éolien suscite l'intérêt des habitants
Publié le 28 avril 2016
https://www.pressreader.com/

- Éolien : la réunion fait salle comble
Publié le 29/04/2016

Près de 80 personnes sont venues assister, vendredi soir, à la réunion publique d'information que proposait l'Association de sauvegarde du territoire Gâtinais (ASTG) à propos du développement éolien prévu dans le Nord-Loiret.

Composée principalement d'habitants et d'élus de Lorcy, Juranville et Corbeilles (communes limitrophes), l'assemblée a empli la salle communale lorcéenne et s'est montrée, pendant plus de deux heures, fort attentive aux informations divulguées par Claude Thillou, agriculteur lorcéen et président de l'ASTG, Pierre Capitaine, administrateur de « Vent de colère », et par la FED (Fédération environnement durable).

Pour appuyer ses dires, Pierre Capitaine, fervent militant, a projeté une vidéo compilant de nombreux témoignages de riverains de parcs éoliens. Ces derniers y dénoncent la transformation des campagnes en véritables sites industriels, avec pour conséquence une profonde détérioration de la qualité de vie, tant en terme de santé que d'environnement. Bruit, courtes nuits, acouphènes ou dépression, sont autant de termes employés par les personnes interrogées.

Que faire alors pour contrecarrer l'installation de la centaine d'éoliennes prévue sur l'Ouest-Gâtinais (entre Montargis et le massif d'Ingrannes) ? Rejoindre ou fonder une association, faire connaître son opposition auprès des élus locaux et surtout lors des enquêtes publiques qui accompagnent chaque projet, selon Pierre Capitaine. Et aussi avertir les associations compétentes de tout nouveau projet. « C'est beaucoup plus facile d'enrayer la procédure au démarrage que quand le permis de construire a été accepté », a rappelé l'intervenant.


Scandale financier ?

Pierre Capitaine a également diffusé quelques chiffres qui expliqueraient l'intérêt des promoteurs pour l'éolien. Grâce à un montage financier, le mégawatt rapporterait annuellement 613.200 €. Sur cette manne, totalement subventionnée par les consommateurs au travers de la CSPE*, les collectivités locales perçoivent 27.000 €, et le propriétaire du terrain 6.000 €. Le reste, soit environ 580.000 € pour chaque éolienne, tomberait donc dans l'escarcelle du promoteur.

(*) La contribution au service public d'électricité imputée au consommateur.

http://www.larep.fr/lorcy/vie-pratique-consommation/2016/04/29/eolien-la-reunion-fait-salle-comble_11892569.html


A Lorcy, les éoliennes ne sont pas bienvenues
Publié le 09/01/2017

A Lorcy, dans le nord-est du Loiret, un projet d'implantation d'éoliennes ne fait pas l'unanimité. Ni les habitants, ni la mairie ne souhaitent voir leur installation. 

Les habitants de la commune de Lorcy s'opposent au projet d'installation de sept éoliennes. "Les éoliennes vont faire 164 mètres et seront installées à 600 mètres des premières habitations, explique Claude Thillou, président de l'association de sauvegarde du Territoire du Gâtinais, il va donc y avoir un effet sonore la nuit qui sera perturbant car nous sommes dans les vents dominants, donc les vents porteurs iront vers les habitations."

Un projet controversé entre les mains du préfet

Du côté des élus, le projet ne passe pas non plus. En 2012 déjà, le conseil municipal a voté contre le schéma régional éolien. Un schéma qui prévoit de faire un vaste parc d'éoliennes dans cette zone située entre Pithiviers et Montargis. Ingrid Pasquiet, maire de Lorcy, assure qu'elle n'est pas contre l'éolien, elle dénonce un manque de communication autour de ces installations, mais l'entreprise porteuse du projet s'en défend.

"Depuis 2012, on les a sollicité à plusieurs reprises et malheureusement jusqu'au point où on leur a dit que nous allions déposé un dossier, assure Emilie Fourgeaud, employée de la Société Volkswind, mais nous n'avons jamais été reçu en conseil municipal. C'est après avoir déposé le dossier qu'il y a eu un réel échange."

L'enquête publique doit démarrer le 10 février prochain. Elle va durer un mois, ensuite c'est le préfet qui décidera.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/loiret/lorcy-eoliennes-ne-sont-pas-bienvenues-1171009.html


- Un projet d'éoliennes fait débat dans le nord du Loiret
Par Etienne Escuer, France Bleu Orléans, Lundi 9 janvier 2017 

Une réunion publique se tient ce soir à Lorcy, au sujet de l'implantation d'éoliennes dans le village. La société porteuse du projet, Volkswind, espère implanter 7 éoliennes sur la commune.

A l'origine, les éoliennes de Lorcy devaient mesurer 180 mètres de haut, c'est-à-dire la taille des plus grandes de France actuellement. Un projet critiqué par les riverains et les élus. Une association avait même lancé une pétition, qui a recueilli un peu moins de 100 signatures à ce jour.


Face à la colère des opposants, Volkswind a finalement revu son projet à la baisse. Les éoliennes mesureront 164 mètres. Toujours trop haut, estime Claude Thillou, président de l'Association de Sauvegarde du Territoire Gâtinais (ASTG). Il dénonce une dépréciation de la valeur des habitations, et des nuisances sonores et visuelles. Les premières éoliennes seront à 600 mètres d'un hameau.

"Logiquement, une éolienne qui fait 164 mètres devrait se trouver à 1,64 kilomètres des habitations. C'est ce qui se fait de plus en plus au niveau européen. En France, la loi dit que les éoliennes ne doivent pas se trouver à moins de 500 mètres des habitations. Le problème, c'est qu'au départ, les éoliennes ne faisaient que 100 mètres de haut." - Claude Thillou, président de l'ASTG.

En face, chez Volkswind, on ne compte pas pour l'instant revoir le projet à nouveau à la baisse. Le directeur adjoint de la société, Richard Polin, estime d'ailleurs que l'argument des opposants ne tient pas.

"Cette disposition date de 2011, on disposait déjà de machines de plus de 150 mètres et plus. 500 mètres, c'est une distance suffisante pour éviter des nuisances sonores aux riverains. 1,64 kilomètres, ce serait impossible ici, et à l'échelle de la France, cela laisserait peu de place, voire pas du tout, à l'implantation d'éoliennes." - Richard Polin, directeur adjoint Volkswind.

Volkswind viendra présenter son projet ce soir à la salle des fêtes de Lorcy, à 20h. L'enquête publique doit démarrer le 24 janvier, elle doit durer un mois.

https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/un-projet-d-eoliennes-fait-debat-dans-le-nord-du-loiret-1483885436



Loiret : Le parc éolien de Lorcy a reçu l’aval de la préfecture malgré l’avis du commissaire enquêteur 😠😠😡(09/11/17)

L’avis favorable pour la construction d’un parc éolien à Lorcy fait grincer des dents. Sept éoliennes sont prévues. Certaines doivent culminer à 164 mètres d’altitude.
Le dossier est épineux. Il secoue les élus et administrés de Lorcy et des communes environnantes du Gâtinais depuis presque deux ans. À l'époque, la société Volkswind France remarque un potentiel terrain éolien autour du lieu-dit des Terres chaudes. Elle dépose, le 26 septembre 2016, une demande d'autorisation unique pour l'installation de sept éoliennes et d'un poste de transformation. Un dossier complet qui comporte les études acoustiques et écologiques en conséquence.

Des avis institutionnels favorables
Conformément au Code de l'Environnement, une enquête publique est alors commandée auprès d'un commissaire enquêteur, François Martin, ingénieur à la retraite. Elle est effectuée entre le 10 février et le 13 mars 2017. Le 26 mai, elle est remise aux mains du président du tribunal administratif d'Orléans.
L'avis de l'enquête est formel : il propose de ne pas installer 5 des 7 éoliennes prévues par le projet. « L'implantation du futur parc éolien de Lorcy est trop près des habitations : 75 logements se situent entre 560 et 1.000 mètres du parc et 2.500 habitants de trois villages sont à moins de 2.000 mètres », précise François Martin dans son rapport. Les éoliennes, qui devaient mesurer 180 et 150 mètres, seront respectivement réduites à 164 et 149 mètres par la suite. Elles peuvent être perçues comme « une structure industrielle au milieu des villages » selon les conclusions du commissaire enquêteur.
En revanche, ce que dit la loi de transition énergétique pour la croissance verte, c'est qu'une distance de 500 mètres minimum est obligatoire pour la construction d'un parc éolien autour des habitations. Ségolène Royal, alors ministre de l'Ecologie en 2015, avait confirmé que cette distance pouvait être augmentée si l'étude d'impact le justifie. Le commissaire enquêteur suggère que « les éoliennes situées à moins de 1.000 mètres des habitations ne soient pas montées ».
Aussi empirique soit-elle, cette enquête ne représente qu'un avis. Et il n'a pas été suivi par le préfet du Loiret Jean-Marc Falcone (en fonction depuis le 28 août 2017). Dans un arrêté préfectoral publié la semaine dernière, il a autorisé la construction du parc éolien à la société Ferme éolienne Les Terres chaudes. Les avis institutionnels, qu'ils concernent l'agence régionale de santé, la direction générale de l'aviation civile ou le ministère de la Défense, ne voient pas d'inconvénients au projet.
Quels recours pour les opposants ?
À Lorcy, on imagine mal la municipalité et les habitants rester muets face à cette décision. Ils ont aujourd'hui la possibilité de déposer un recours auprès du préfet ou de s'adresser directement à Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire. La seconde alternative est d'adresser un recours au tribunal administratif d'Orléans.
Les éoliennes dans le Beaunois, ce n'est peut-être qu'un début. Pour rappel, le schéma régional éolien, établi en 2012, précisait qu'il cible la vaste plaine au Nord-Ouest de Montargis, dont fait partie la quasi-totalité du Beaunois, comme la zone qui offre « le plus gros potentiel de développement éolien de la région Centre ». Le parc pourrait fournir à cet endroit-là au moins 250 MW.

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Pétition : 

Protégeons le Gâtinais des Eoliennes Géantes


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Voir aussi

- Vent debout contre un projet éolien dans le Gâtinais (12/09/2017)
La possibilité de voir des éoliennes s’implanter à quelques centaines de mètres des maisons a poussé des habitants à se réunir en association.
Vous êtes ici un peu dans la Beauce montargoise. Bienvenue à Courtempierre, Treilles-en-Gâtinais et Gondreville, moins de 1.000 âmes en tout. Trois bourgs qui dessinent les lignes d'horizon, des champs ouverts aux quatre vents et des paysages dont la monotonie n'est brisée que par les bosquets. Pour l'instant.
D'ici trois à quatre ans, une vingtaine d'éoliennes pourrait bouleverser le panorama. Et pas de petits moulins : « 160 mètres de haut », s'effraient déjà certains habitants. Non loin de ce qui se fait de plus imposant sur la planète (le record est pour l'heure détenu par une éolienne de 187 mètres inaugurée, en juin, en Angleterre).
Une pétition réunit pour l'heure 120 signatures
Faire de la place aux énergies renouvelables, c'était bien le but des lois Grenelle I et II, en 2008 et 2010. Et l'éolien devait participer au « mix énergétique » et permettre de réduire la dépendance au nucléaire. Le marché, porteur pour les développeurs de projets, promet d'être avantageux pour les propriétaires terriens mais aussi juteux pour les collectivités, avec des retombées fiscales et des recettes compensant l'occupation du domaine public. Une somme qui peut se chiffrer en centaines de milliers d'euros par an.
En pratique, s'entourer de mastodontes métalliques fait moins rêver les habitants des lieux. Ils sont aujourd'hui une cinquantaine, réunis depuis le 1 er juillet dans l'association PRO.T.G. (Protection des territoires du Gâtinais, prononcez « Protège »), à se battre contre l'implantation de ce parc éolien. Une pétition a pour l'heure, rassemblé 120 signatures en ce sens.
« À la base, je suis plutôt anti-nucléaire », avance Gilles Brunet, le président de PRO.T.G. « Je ne connaissais pas grand-chose aux éoliennes ». C'était avant qu'elles pointent le bout de leurs hélices aux portes de Courtempierre.
Le problème, explique l'association, n'est pas tant la présence des éoliennes que leur emplacement. Les distances d'implantation évoquées dans une première réunion publique, en mai, sont pour ses membres, inacceptables : 850 mètres pour les premières habitations. Une quinzaine de machines pourraient ainsi pousser sur les 2.900 mètres qui séparent Courtempierre de Treilles. Garantie, annonce PRO.T.G., de nuisances visuelles (occupation du paysage, lumières blanches et rouges 24 heures sur 24, clignotant 40 fois par minute), sonores (le bruit des rotors) et d'une dévaluation immobilière de leurs habitations. Entre autres.
« Avec les vents dominants sud-ouest, à Treilles, ils vont souffrir, niveau bruit », prévient Gilles Brunet, qui lui non plus ne sera pas épargné à Courtempierre. L'ancien Francilien y avait acheté une ferme en ruine en 2004, qu'il rénove de ses mains depuis plusieurs années.
Il voit déjà son rêve – ouvrir des chambres d'hôtes – se noircir à l'ombre des immenses pâles.
Le projet présenté, en juin, à la mairie est pourtant conforme à la loi, qui impose une distance minimum de 500 mètres entre les éoliennes et les habitations. « À 500 mètres, une éolienne de 160 mètres, vous la voyez comme si elle était dans votre cour », rétorque Jean-Paul Masson, le trésorier de PRO.T.G., lui aussi venu s'installer là depuis plus d'une dizaine d'années.
Les éoliennes, après les deux autoroutes
Le désarroi est un peu le même pour Arnaud Lacroix, Jurassien de 35 ans, employé dans l'informatique à Paris : « Je suis venu habiter à la campagne pour être tranquille. Si je dois faire quatre heures de trajet et me retrouver avec le bruit et les lumières des éoliennes, ce n'est pas vivable… »
« Même les propriétaires de résidences secondaires, qui passent des semaines, voire des mois ici, ont leur mot à dire », renchérit Gilles Brunet. « J'en parle à des gens qui sont vraiment du coin : ils sont résignés. Ils disent "On s'est battu contre les autoroutes, ça n'a pas marché" », déplore Arnaud, au sujet d'un territoire déjà pris en tenaille entre l'A 77 et l'A 19.
Réunion publique samedi. À 10 heures, au 6, rue des Houys à Courtempierre, siège de l'association. Par mail : territoires.gatinais@gmail.com
http://www.larep.fr/courtempierre/environnement/2017/09/12/vent-debout-contre-un-projet-eolien-dans-le-gatinais_12546390.html

- Pourquoi tant d’éoliennes dans le Gâtinais ? (22/02/2017)
À l’heure à laquelle l’Irlande interdit leur installation à moins de 1 209 m des habitations, des éoliennes sont prévues à 600 m de maisons du Beaunois, du Pithiverais, de Treilles, Gondreville... Si volumineuses que même Ladon est concerné par l’enquête publique ayant cours jusqu’au 13 mars.
Dans le Gâtinais Ouest
Pourquoi tant d’éoliennes ?
Attirées par les aides publiques, les sociétés éoliennes multiplient les projets. Plusieurs se dessinent dans l’ouest du Gâtinais. Mais leurs méthodes posent question. Ce sont les élus qui le révèlent.
Des éoliennes de près de 200 m de haut, voilà ce qui est en train d’apparaître, en réalité ou en filigrane, dans le paysage du Gâtinais. Plus précisément côté ouest. Le secteur est d’autant plus attractif qu’il n’est pas très peuplé.

De nombreuses sociétés œuvrent en sous-marin dans le dos des élus
Dans ce cas, pourquoi ne pas y installer des éoliennes ? La question peut très bien se poser. Le hic, c’est qu’elle ne se pose pas.
De nombreuses sociétés éoliennes préfèrent passer dans le dos des élus. Dans certains villages, le conseil municipal sait que son territoire est dans le collimateur d’une société. Voire deux... ou trois ! Comme à Treilles-en-Gâtinais, par exemple.
Le conseil municipal de Treilles l’apprend par hasard
Deuxième adjoint à Treilles, Laurent Roger raconte : « En novembre dernier, un habitant est venu nous voir avec des ébauches de plans qu’il avait récupérées lors d’une réunion qui venait de se tenir en privé. Cet habitant voulait connaître notre avis sur la question. Sauf que la commune n’était au courant de rien du tout ! »
Curieuse vision de la démocratie. « Nous avons ensuite eu écho que cette société, VFB, devait nous présenter son projet en janvier. Nous attendions toujours... Alors nous les avons appelés, ce 9 février. Il nous a été répondu que nous n’étions pas les plus concernés. »
Des maires harcelés
« Mais comment répondre une telle chose alors que les mâts doivent faire 164 m de haut ? », s’interroge le maire, Henri Molinier. Un maire qui affirme avoir été « presque harcelé, depuis les dernières municipales, par toutes sortes de sociétés éoliennes, à raison d’un coup de fil par semaine ou une semaine sur deux ! »
Au final, certaines municipalités sont convaincues, d’autres pas. À Treilles, on ne l’est pas. « Mais on ne souhaite pas faire la guerre aux élus qui le sont », dit Henri Molinier. Et ils ne sont qu’à une poignée de kilomètres. S’il envisage une réunion publique, le conseil municipal ne cache pas qu’il n’apprécie ni les méthodes ni la perspective de voir le prix de l’immobilier chuter sur son territoire dans son ensemble. La 3e adjointe, Françoise Woehrlé, enfonce le clou : « Dans l’étude publiée il y a dix ans, nous n’étions pas dans un couloir de vent intéressant. Une société avait d’ailleurs chiffré qu’une éolienne — évaluée à plus de 4 M € — rapporterait à Treilles 660 € par an, soit moins de 2 % des indemnités annuelles. » Et là, le vent n’a sûrement pas tourné. Ce qui a changé, de l’avis de très nombreux élus du Beaunois, c’est l’appel d’air provoqué par la mise à disposition de l’argent public.
Des projets à foison
Dans la même zone, 3 projets :
Gondreville-Courtempierre, société Intervent.
Courtempierre-Treilles-Gondreville : 20 éoliennes, Sté VFB
Girolles-Préfontaines-Treilles : 10 éoliennes, Sté La Compagnie du Vent
Par ailleurs, à Lorcy, 7 éoliennes, Sté Volkswind.
Arville : 6 installations en cours, Sté Éco Delta
Point de vue
C’est dans le vent !
Des éoliennes en voulez-vous, en voilà ! Ces gigantesques pylônes à trois pales fleurissent un peu partout dans le nord du Loiret et ailleurs. Ils sont légion en allant en Beauce, de chaque côté de la route parfois.


Francis Bonnet

Transition énergétique oblige ! C’est dans l’air du temps, pour ne pas dire dans le vent. Il n’empêche que ça gâche le paysage. Pas plus que les lignes à haute tension auxquelles nous sommes habitués, dira-t-on. Tout de même ! À l’œil, c’est nettement plus visible et plus moche. Les éoliennes ont beau être toutes blanches, elles ne passent pas inaperçues, surtout pour les populations vivant aux alentours. Et elles deviennent de plus en plus hautes.
Des associations de riverains se créent, ferraillant contre les projets de parcs éoliens. C’est le cas dans le Beaunois et dans le nord du Gâtinais. Le plus étonnant est que ces projets sont, pour certains, montés dans le dos des élus, sans qu’ils soient consultés. Et lorsqu’ils s’y opposent, il n’est même pas sûr qu’ils obtiennent gain de cause, tant la pression et la puissance des sociétés éoliennes sont fortes.
Le procédé est pour le moins curieux car c’est la collectivité toute entière qui est sérieusement impactée par ces moulins à vent des temps modernes, visibles à des dizaines de kilomètres à la ronde. C’est surtout vrai pour les riverains qui redoutent, à juste titre, une chute des prix de l’immobilier dans les secteurs concernés.
Malgré cela, les projets foisonnent. Les sociétés de l’éolien, pour la plupart étrangères et attirées par les aides publiques, se ruent sur l’opportunité qu’est l’essor de l’énergie propre.
Mais à quel prix pour l’environnement de proximité ?
Francis Bonnet
Des conseils municipaux tiraillés
Tout près de Treilles, certaines communes seraient favorables à l’installation d’éoliennes, comme Gondreville par exemple. C’est d’autant plus délicat qu’on est là sur de courtes distances en campagne. C’est ainsi que Ladon est concerné par les éoliennes de Lorcy...
« Sincèrement, j’aimerais obtenir un avis scientifique honnête et je ne l’ai pas. Beaucoup sont comme moi dans l’expectative », concède le 1er adjoint de Gondreville, M. Baudoin. « Mais il faut aussi, comme notre maire, avoir le courage de travailler pour le futur. Personnellement, j’aimerais qu’on puisse organiser un referendum dans les communes concernées pour avoir l’avis de la population. »
Autre exemple : Beaumont. Comme beaucoup de ses homologues, le maire, Hugues Moncel, trouvait « anormal que la taxe rapporte à toute l’intercommunalité alors que peu de communes sont impactées en réalité. » Le maire dit désormais « qu’il faut jouer le jeu de la "com com", et qu’un projet est de l’ordre du possible, puisqu’aucun habitant ne s’est plaint des éoliennes installées à Sceaux, Mondreville et Gironville (1), pourtant proches. » « Deux sociétés sont en lice : une française avec du matériel étranger ; et un vendeur d’affaires qui revendra son dossier à un vendeur d’éoliennes. » Mais ceci ne va-t-il pas coûter plus cher ? « Cela n’est pas notre affaire », considère Hugues Moncel.
Le fait est que les élus des petites communes ont d’autres chats à fouetter, très sollicités par ces sociétés — et il n’y a pas qu’elles ! — qui leur réclament une entrevue seuls, sans adjoint. Attirées par les subventions, ces entreprises leur mettent ainsi la pression. « elles qui peuvent très bien n’avoir que quelques milliers d’euros de capital et monter un projet de 2 millions d’euros... Pour se déclarer ensuite en faillite avant d’avoir mis à la Caisse des dépôts et consignation l’argent nécessaire au démantèlement futur des éoliennes en fin de vie », explique un ancien conseiller municipal. Qu’en sera-t-il donc de leurs installations dans 30 ou 35 ans ? À Lorcy comme à Treilles, on confie : « Nous ne nous faisons guère d’illusions, elles ne seront plus là pour assurer ni la maintenance ni le démantèlement des éoliennes. »
(1) Le 1er et seul parc éolien d’Île-de-France, inauguré en 2015.
Une voie romaine en partie détruite pour des éoliennes
Les élus et intercommunalités du Beaunois se sont prononcés contre l’installation d’éoliennes dans leur secteur pour de multiples raisons — dont le fait que l’argent échappe au territoire, toutes ces entreprises de l’éolien n’étant pas françaises. Ils ont même reçu l’appui du sénateur J.-Pierre Sueur et de la députée Marianne Dubois, pourtant de sensibilités différentes. D’où l’importance de l’enquête publique en cours. « Surtout qu’on peut vraiment s’exprimer lors de l’enquête », appuie Jean-Marie Vannier, maire de Vou.
Pourquoi donner la parole à cette petite commune d’Indre-et-Loire ? Parce qu’elle a affaire à la société Volkswind — celle qui est intéressée par le territoire de Lorcy (sous le nom des Terres chaudes).
Le maire de Vou n’a pas assez de mots pour dénoncer la manière dont se comporte la société éolienne. « Pour faire passer leurs futurs réseaux, ces gens s’apprêtent à détruire en partie le Grand Chemin de Saint-Martin ; un chemin sous lequel se trouve une voie romaine faisant partie d’un ensemble européen ! » Considéré comme un patrimoine culturel à part entière, ce chemin part en effet de Hongrie pour arriver dans la bourgade où Saint Martin s’est éteint en 397.
Incroyable qu’on ne puisse pas le protéger... « Le problème, c’est que ce tracé est inscrit et non pas classé », explique M. Vannier, qui conclut : « Nous, petites communes, nous nous retrouvons face à des batteries d’avocats. Bien démunies pour protéger notre territoire. »
http://fr.friends-against-wind.org/doc/Eclaireur_du_Gatinais_22fev2017.pdf
Avis de l'autorité environnementale - Projet de parc éolien sur la commune de Lorcy (45) - Dossier de demande d'autorisation unique
(24 janvier 2017)
http://www.centre.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20170005.pdf

- Les éoliennes dans le Loiret 
Guide départemental Septembre 2003
http://www.loiret.gouv.fr/content/download/7512/50834/file/


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Presse

18/01/2017


25/05/2016
l'Eclaireur du Gâtinais - 18/05/2016

L'Eclaireur du Gâtinais 12/05/2016


07/03/2016






22 février 2017

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