Revue de presse et autres infos

samedi 29 avril 2017

Tarn : des habitants bloquent le chantier d'un nouveau projet éolien

Mise à jour du 10 mai 2017

http://www.letarnlibre.com/2017/05/10/5935-rialet-les-habitants-mobilises-contre-encerclement-eolien-leur-commune.html

Le Rialet : Les habitants mobilisés contre "l'encerclement éolien" de leur commune


Le collectif Nostra Montanha manifeste son opposition aux éoliennes pacifiquement mais avec détermination.

Mobilisation anti éolienne

Les habitants du Rialet contre "l'encerclement éolien"

Les habitants du Rialet ne veulent pas d'éoliennes sur leur territoire et pourtant ils vont bel et bien être encerclés par des machines implantées sur les communes voisines. D'où leur mobilisation contre ces projets qui nuisent à leur bien-être.

56 habitants, près de 800 hectares, la commune du Rialet ne veut pas d'éoliennes sur son territoire et pourtant ses habitant vont avoir sous les yeux les éoliennes que prévoit d'installer la société Valorem sur un terrain qui appartient à la commune de Boissezon et situé à 500 m de la mairie. Mais ils militent également contre un premier projet relatif à l'implantation de 7 aérogénérateurs que projette d'installer EDF Energies nouvelles qui a installé un deuxième mat de mesure sur un terrain situé sur la commune de Cambounes, mais juste en limite de la commune du Rialet. C'est pour protester contre ce qu'ils considèrent comme "un encerclement éolien" que les membres de l'association Nostra Montanha ont décidé de faire entendre leur voix. En avril ils ont donc décidé de se rassembler sur le chantier d'implantation de ce deuxième mât de mesure situé à 800 m du premier. "Les nuisances se sont les habitants du Rialet qui vont les subir vu que la commune est située sous le vents dominants. Notre commune est très boisée, c'est plus facile d'implanter des éoliennes sur des terrains privés dont certains propriétaires forestiers ne sont pas du coin mais habitent la Belgique," précise Jacques Biau le représentant de l'association.

Une proximité inadmissible

Et ce dernier de rajouter, "on est dans un Parc naturel, les paysages sont fragiles. Nous avons beaucoup d'handicaps naturels. En plus ont veut nous imposer une contrainte supplémentaire qui constitue une menace pour l'environnement, la biodiversité et pour les habitants. Cette proximité des éoliennes et des habitants est inadmissible," rajoute Jacques Biau. La pilule est d'autant plus amère à avaler que ce sont les communes voisines (Boissezon et Cambounes) qui profiteront de la manne financière des éoliennes sans qu'elles en subissent les nuisances (dépréciation économique du patrimoine, des ondes et des flashs lumineux sur la santé, pollution visuelle et une atteinte au bien vivre du villages». Le 27 avril les anti-éolien ont manifesté sur le chantier du mât de mesure installé par Valorem. Mais ils ne comptent pas en rester là puisqu'à travers les collectifs "Toutes nos énergies" ils souhaitent porter le débat devant les instances régionales. "Nous ne nous inscrivons pas dans la lutte violente. Mais nous devons manifester notre opposition, alerter les autorités et mettre la pression pour que les choses changent," conclut Jacques Biau qui déplore qu'au nom des énergies renouvelables ont fasse n'importe quoi. Pour mémoire l'association avait déposé une motion contre le projet éolien de Cambounes "un schéma régional énergétique basé sur les économies d'énergies et sur les énergies renouvelables d'intérêt écologique et économique local, élaboré en concertation avec les citoyens. " Une revendication toujours d'actualité.

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http://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/tarn/albi/habitants-du-rialet-tarn-bloquent-chantier-nouveau-projet-eolien-1242285.html

Par Fabrice Valery, publié le 27/04/2017
Des habitants du Rialet (Tarn) bloquent le chantier d'un nouveau projet éolien


Des habitants de la commune du Rialet, dans la montagne noire, ont manifesté ce jeudi contre le projet d'implantation d'un parc éolien à proximité des hameaux où ils habitent, bien que situé... sur la commune voisine. 

Ils ne veulent pas d'éoliennes sur les hauteurs de leur village. Des habitants de la commune du Rialet, dans le Tarn, se sont réunis au petit matin ce jeudi 27 avril pour bloquer l'installation d'un mât de mesure par la société Valorem. 

"C'est l'encerclement éolien du village du Rialet qui continue" s'exclament-ils. Car le projet de Valorem est situé sur la commune voisine de Boissezon dont le centre se trouve à... 18 kms. Un terrain, en revanche, situé à 500 mètres de la mairie du Rialet ! Il est prévu d'y construire 7 éoliennes. 

Ce nouveau mât de mesure est situé à un kilomètre de celui déjà implanté par EDF, cette fois sur la commune de Cambounès. D'où le sentiment au Rialet et dans les hameaux environnants de cet "encerclement éolien". 

Régulièrement, les projets d'implantations d'éoliennes sont contestés par des riverains ou des collectifs locaux qui dénoncent la mise à disposition de terrains aux "promoteurs éoliens" au nom du développement des énergies renouvelables. 

Voir le reportage de Nicolas Bonduelle et Matthieu Chouvellon, de France Tarn : http://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/tarn/albi/habitants-du-rialet-tarn-bloquent-chantier-nouveau-projet-eolien-1242285.html


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BOISSEZON
Ils manifestent contre le projet éolien
jeudi 27 avril 2017


Ce jeudi 27 avril au matin, une manifestation était organisée par l'association Nostra Montanha au lieu-dit « Frescuret » 500 m après la mairie du Rialet sur la route départementale d’Augmontel.
Les opposants ont décidé de bloquer les accès au chantier éolien du nouveau projet de Valorem situé sur la commune de Boissezon. La société a installé un mât de mesure sur lequel se sont symboliquement enchaînés les manifestants à quelques centaines de mètres de celui implanté par EDF EN sur la commune de Cambounès.
Les opposants dénoncent la proximité du projet de leur village : "Le mât est à 500m du Rialet et à 18 km de la mairie de Boissezon !", déclare le président de l'association Jacques Biau. "Les nuisances sont déportées chez les voisins... Nous continuons les actions sur le terrain et sommes en train d'interpeller les politiques."
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Publié le 27/04/2017
Manifestation contre l'implantation d'éoliennes

Une trentaine de personnes, des habitants du village du Rialet et des hameaux voisins, ont manifesté, ce jeudi matin, leur opposition à un projet éolien sur la commune limitrophe de Boissezon. Ils ont bloqué l’accès au chantier où un mât de mesure vient d’être installé.

« L’encerclement éolien du village du Rialet et d’hameaux limitrophes se poursuit, indique Jacques Biau, le président de l’association Nostra Montanha. Après celle de Cambounès, la commune de...

jeudi 27 avril 2017

Le syndicat des vignerons d’Irancy se bat contre le futur parc éolien (Yonne)

http://www.lyonne.fr/irancy/economie/viticulture/2017/04/25/le-syndicat-des-vignerons-dirancy-se-bat-contre-le-futur-parc-eolien_12378490.html


Publié le 25/04/2017, Véronique Sellès

Le syndicat des vignerons d’Irancy vient de se déclarer contre le futur parc éolien. Et d’adhérer à l’association Vents contraires, qui s’était constituée pour dénoncer le projet de centrale d’enrobé à Saint-Cyr-les-Colons.

Dans l’Auxerrois, la multiplication des éoliennes exaspère. Derniers en date : les vignerons d’Irancy qui voient d’un très mauvais œil l’implantation de neuf à onze éoliennes entre Cravant et Irancy. Un projet porté par la société Eolfi et qui vient renchérir encore la présence déjà marquée dans le paysage des grandes machines.

Implantés en double rang parallèle du côté de Cheuilly à proximité de l’autoroute A 6, les mâts devraient épargner le paysage qui a fait la réputation du vignoble d’Irancy, disposé en amphithéâtre.

Un paysage qualifié de « remarquable »

N’empêche, le syndicat des vignerons, en dépit du vote favorable du conseil municipal d’Irancy, a décidé de contre-attaquer. Et de se rapprocher de Vents contraires, l’association qui s’était créée pour dénoncer le projet de la société d’autoroute APRR d’implanter une centrale d’enrobé à Saint-Cyr-les-Colons, à proximité des vignes du Chablisien.

Dernièrement, les vignerons ont approuvé l’adhésion de leur syndicat à la structure associative qui, suite à l’abandon du projet de l’APRR dans l’Auxerrois (pour une installation plus au sud, vers Sainte-Magnance, dans l’Avallonnais), a élargi son champ de compétences.


« Il nous semble essentiel de nous battre pour le protéger tout comme l’activité œnotouristique, qui attire chaque année dans notre village et dans nos caves de nombreux touristes »

À la tête du syndicat des vignerons d’Irancy, Christophe Ferrari a proposé d’accorder une subvention de 500 € pour faciliter le fonctionnement de Vents contraires. « Dans L’Atlas des paysages de l’Yonne, un document de la DIREN Bourgogne, il était indiqué que le paysage d’Irancy était remarquable et qu’il nécessitait d’être préservé et valorisé. Il nous semble donc essentiel de nous battre pour le protéger tout comme l’activité œnotouristique, qui attire chaque année dans notre village et dans nos caves de nombreux touristes », a réagi le viticulteur.
« Par ailleurs, j’ai rencontré la maire de Saint-Bris-le-Vineux, Rachel Debreuve, favorable à ce qu’une étude soit engagée pour travailler sur les paysages remarquables du sud-Auxerrois. Mais une telle étude a un coût. Je me suis donc rapproché du BIVB (Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne) afin de savoir dans quelle mesure un groupe de syndicats de vignerons pourrait solliciter une subvention. »

Déterminés à contrer le projet d’Eolfi, les vignerons d’Irancy le savent : il leur faudra de l’argent pour démontrer que de nouvelles éoliennes pourraient constituer un frein à l’essor de l’économie viticole.

Carte | Le point sur l'évolution du parc éolien de l'Yonne

Voir aussi article paru le 18/02/2017 sur ce blog : "Yonne (89) : Où en sont les projets éoliens dans l'Avallonnais ?"

mercredi 26 avril 2017

Exploitation des EnR à proximité des captages d'eau : quels impacts sanitaires ?

ARCHIVES

http:/www.actu-environnement.com/ae/news/risques-captage-eau-energie-perimetre-impacts-recommandations-13770.php4

07 octobre 2011, Clément Cygler

L'Anses a pointé les risques sanitaires liés à la mise en place de dispositifs solaire, éolien et géothermique dans les périmètres de protection des captages d'eau. Impacts et recommandations sont ainsi détaillés.

Saisie par la Direction générale de la santé (DGS), l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a mené une étude d'évaluation des risques sanitaires liés à l'installation, l'exploitation, la maintenance et l'abandon de ces systèmes dans les périmètres de protection des captages (PPC). En effet, les Agences régionales de santé sont de plus en plus sollicitées par des promoteurs et collectivités pour mettre en place ce genre de dispositifs dans les PPC d'eau destinée à la consommation humaine. Cette recherche de secteurs favorables à l'implantation de systèmes de récupération d'EnR prenant de plus en plus d'ampleur actuellement, notamment pour atteindre les objectifs fixés par le Grenelle de l'environnement.

Une expertise ciblée sur les ressources souterraines

Dans son étude rendue publique début octobre, l'Anses s'est limitée à évaluer les risques uniquement sur les ressources souterraines car "les terrains inclus dans les PPC jouent un rôle déterminant dans la protection de la qualité de l'eau en permettant la rétention voire la dégradation des polluants", souligne le rapport. Selon la législation, trois types de périmètres existent : le périmètre de protection immédiate (PPI) qui empêche la détérioration des ouvrages de prélèvement et évite les déversements de substances polluantes ; le périmètre de protection rapprochée (PPR) qui protège efficacement le captage vis-à-vis de la migration souterraine de substances polluantes et le périmètre de protection éloignée (PPE), envisageable dans le cas où certaines activités peuvent être à l'origine de pollutions importantes.

L'Anses a également restreint son étude aux trois types d'énergies renouvelables, susceptibles de présenter le plus de risque pour les ressources en eaux destinées à la consommation humaine (EDCH) : l'éolien, le solaire et la géothermie. Par ailleurs, pour avoir le plus de données, le syndicat des énergies renouvelables, le BRGM et quelques entreprises comme EDF Energies renouvelables ou Eole-Res ont été auditionnés.

Impact des dispositifs d'exploitation des ENR

Parmi les impacts recensés : les fondations des éoliennes dont la profondeur dépend des caractéristiques du terrain, peuvent éventuellement atteindre la nappe phréatique ce qui nécessite la mise en place préalable d'études géotechniques. D'après l'agence, ces dernières sont pourtant rarement réalisées avant l'ouverture du chantier.

En ce qui concerne la géothermie, les risques dépendent essentiellement du type de système mis en œuvre. Dans le cas d'un système horizontal, le rapport souligne que "la fragilisation du milieu due à la réalisation des travaux est limitée en raison de leur faible ampleur et de leur courte durée". A l'inverse, les opérations de forage pour les systèmes verticaux peuvent fréquemment rencontrer la nappe sous-jacente et aboutir à une pollution des eaux par les boues et hydrocarbures employés. Quant aux centrales photovoltaïques, la modification de la topographie du terrain, la création de bâtiments abritant les équipements électriques ainsi que la surface couverte par les panneaux pourraient diminuer la perméabilité des sols et donc perturber l'écoulement des eaux de pluie.

Les problèmes d'ordre technique liés à l'exploitation des EnR font aussi peser des risques sur les ressources en eaux. L'incendie d'équipements électriques peut ainsi conduire à la formation de sous-produits de combustion mal connus. "En cas de fuites ou de déversement de fluides caloporteurs, le volume déversé sera faible, mais la dégradation de la fraction glycolée du fluide sera difficile, voire nulle, en l'absence d'une épaisseur suffisante de terrain non saturé", détaillent les travaux de l'Anses. Avec l'utilisation de volumes importants d'huile, l'exploitation des éoliennes est également montrée du doigt lorsque la nacelle ne joue pas bien son rôle de bac de rétention.

En outre, la contamination des ressources souterraines en eaux dépend également de la nature de la nappe. La couverture imperméable de cette dernière assurant une réelle protection vis-à-vis de l'infiltration de la plupart des contaminants. Cette protection sera d'autant plus efficace que cette couverture est épaisse. L'existence ou non d'une fracturation des terrains déterminera aussi l'aptitude de la zone à retenir les polluants.

Recommandations en fonction du périmètre

"Les risques de dégradation de la qualité des eaux souterraines, liés à l'installation de dispositifs d'exploitation d'énergies renouvelables dans les PPC découlent du croisement des dangers inhérents aux différentes phases des projets (étude, installation, exploitation, maintenance, abandon) et de l'existence ou non de moyens de maîtrise avec la vulnérabilité intrinsèque de la nappe exploitée", précise l'avis de l'Anses.

L'agence recommande donc, en fonction des risques de contaminations liés aux différents PPC, l'instauration ou non de dispositifs d'exploitation des EnR. Ainsi, l'installation de tous ces systèmes dans les PPI devrait être interdite en raison notamment de leur très grande proximité avec les ouvrages de captages.

Pour les PPR, le risque lié à l'installation de systèmes géothermiques horizontaux est jugé négligeable, faible ou modéré en fonction de la vulnérabilité de la nappe, ces systèmes étant peu profonds. L'autorisation de mettre en place des dispositifs géothermiques verticaux dépend avant tout des caractéristiques de la nappe. Le risque est jugé négligeable en présence d'une nappe captive, mais élevé dans le cas d'une nappe libre. Cette dernière ne garantissant pas une étanchéité suffisante entre la sonde et le sol. Pour les installations éoliennes, le risque passe de négligeable à élevé en fonction de l'épaisseur de la zone comprise entre la nappe et les fondations.

"Dans les PPE et si pour tous les dangers identifiés des mesures de maîtrise sont mises en oeuvre, les risques seront plus faibles que dans le PPR en raison de l'éloignement du dispositif vis-à-vis du captage d'eau", conclut l'Anses.

dimanche 23 avril 2017

SUISSE : La stratégie énergétique touche aux intérêts de près de 80 parlementaires


https://www.rts.ch/info/suisse/8539184-la-strategie-energetique-touche-aux-interets-de-pres-de-80-parlementaires.html
publié le 13 avril 2017, Feriel Mestiri, Pauline Turuban


Près du tiers des parlementaires occupent un ou plusieurs mandats dans les secteurs de l'énergie et du bâtiment, qui seraient les premiers impactés par la stratégie énergétique 2050. Les élus contactés rejettent toute idée de conflit d'intérêt.

Entre le Conseil national et le Conseil des Etats, 77 parlementaires (plus de 31%) ont déclaré dans le registre du Parlement un ou plusieurs liens d'intérêt avec les secteurs de l'énergie et du bâtiment. Ces branches seront en première ligne si la stratégie énergétique 2050, en votation le 21 mai prochain, est adoptée (voir encadré).

Ce que recouvre la sobre dénomination "liens d’intérêt", ce sont ces mandats -rémunérés ou non- que les parlementaires assurent parallèlement à leur activité politique, que ce soit dans des associations, des fondations ou des entreprises.


Les 184 liens d'intérêt qui figurent dans le graphique ci-dessous sont de natures très diverses, et peuvent renvoyer aussi bien au fait d'être membre d'une association anti-nucléaire que de présider le conseil d'administration d'une centrale électrique.

Voir le tableau en ligne

Prépondérance des lobbies favorables à la stratégie énergétique

Les lobbies qui sont, a priori, les plus menacés par la transition énergétique sont nettement moins représentés que ceux qui auraient le plus à y gagner. On ne décompte ainsi qu'une vingtaine de mandats déclarés dans les secteurs des énergies fossile et nucléaire, tandis qu'une septantaine de liens d'intérêt ont été déclarés dans les secteurs des énergies alternatives, de l'hydraulique et des technologies propres ("cleantech").

>> Lire aussi: Les intérêts économiques au cœur de la votation sur la stratégie énergétique

Roger Nordmann (PS/VD) a justement déclaré plusieurs liens d'intérêt dans ces branches. La plupart sont bénévoles, à l'exception de son mandat de président du comité de l'association Swissolar (qui fait la promotion de l'énergie solaire) pour lequel il perçoit 10'000 francs par année. Il admet volontiers qu'il lui est impossible d'être neutre sur les questions de transition énergétique: "si j'ai accepté ces mandats, c'est parce que j'y crois, j'ai toujours été engagé là-dedans."

Pour le socialiste, tant que les parlementaires respectent les règles de transparence et déclarent leurs intérêts, ils n'ont pas de raison de se mettre en retrait.

Quelques PLR ont voté contre

A l'exception de l'UDC, toutes les formations ont recommandé le "oui" à la stratégie énergétique 2050. Lors des votes aux chambres le 30 septembre dernier, seuls six parlementaires sur les 77 n'ont pas suivi la majorité de leur parti. Et ils se retrouvent quasiment tous au sein du groupe libéral-radical (si l'on excepte l'abstention du PDC Isidor Baumann). Le PLR est, après les Verts'Libéraux, le parti où la proportion de mandats énergétiques par rapport au nombre de parlementaires est la plus élevée.

Voir tableau en ligne 

Les libéraux-radicaux Corina Eichenberger-Walther (AG), Kurt Fluri (SO) et Bruno Pezzatti (ZG) ont ainsi voté non. Thomas Hefti (GL) et Philippe Bauer (NE) se sont abstenus.

"Totale indépendance d'opinion"

Contactée par la RTS, Corina Eichenberger-Walther insiste sur sa totale "indépendance d'opinion" et assure ne recevoir aucune consigne de vote de la part des organismes dans lesquels elle officie. Si elle a voté non, insiste la conseillère nationale, c'est parce qu'elle pense que la stratégie ne permettra pas de garantir l'indépendance énergétique du pays.

Sans communiquer sa rémunération pour ces diverses missions, elle ajoute que l'issue de la votation n'aura "aucun impact" financier pour elle. L'Argovienne estime que ses mandats dans les secteurs énergétique et nucléaire, en particulier à la présidence du conseil d'administration de la NAGRA (qui touche au stockage des déchets radioactifs), n'ont qu'un lien très indirect avec l'issue de la stratégie énergétique. Elle ne voit pas pourquoi elle devrait s'abstenir de voter sur ces questions.

Le peuple tranchera

De son côté, le Neuchâtelois Philippe Bauer s'est abstenu lors du vote par "conviction personnelle". "Je suis plutôt favorable à l'assainissement des bâtiments et à l'efficacité énergétique, donc je n'étais pas disposé à voter "non" mais une taxe sur les barrages, ajoutée à la fin des débats, lui est "restée en travers de la gorge".

C'est, selon lui, la preuve de l'indépendance totale des parlementaires, puisque l'association des métiers du bâtiment Suissetec, pour qui il occupe un mandat rémunéré d'avocat conseil, a pris position en faveur de la stratégie énergétique. Et d'ajouter, sur le ton de la boutade, qu'on ne demande pas aux élus de gauche qui ont des liens d'intérêt avec des syndicats de s'abstenir lors des votes relatifs au droit du travail.

Reste que, quelle que soit l'influence qu'aient pu avoir ou non ces mandats sur le travail parlementaire, c'est le peuple qui tranchera le 21 mai.

Les principales mesures prévues par la stratégie énergétique 2050
La stratégie énergétique 2050 prévoit l'abandon progressif du nucléaire, le développement des énergies renouvelables et l'encouragement à la production d’électricité issue d’énergies renouvelables, l’efficience énergétique et l’assainissement des bâtiments, ou encore la limitation des émissions de CO2 pour les véhicules.

samedi 22 avril 2017

Chantonnay (Vendée) : le projet de parc éolien suscite de la colère

http://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/vendee/chantonnay-projet-parc-eolien-suscite-colere-1221321.html

Par Willy Colin - Ahlam NoussairPublié le 25/03/2017
Près de 200 personnes ont rejoint l'association "Vent de révolte". Elles dénoncent les futurs impacts d'un parc éolien situé à l'entrée de la ville de Chantonnay et veulent préserver un site touristique constitué notamment d'un petit château du 15e siècle.

Les opposants au projet parlent de "monstres" qui s'inviteraient en face de chez eux. Le projet d'implantation est actuellement à l'étude.

Reportage. Par ordre d'apparition : Regis de Lambilly, vice-président de l'association "Vent de Folie", Sylvie et Robert de Lépinay propriétaires du "Donjon de Sigournais", May Prat présidente de la fédération "Vendée Tempête".
https://www.facebook.com/france3pdl/videos/1597230683639563/

👉 Non aux éoliennes dans le Pays de Chantonnay
Lutte contre l'implantation des éoliennes sur le Pays de Chantonnay en Vendée et la destruction de notre patrimoine local paysagé

👉 Bournezeau éoliennes commune 85480
Bournezeau - information sur l'implantation des éoliennes contre le mitage et la destruction des paysages - Vent de l'Injustice -
👉 Chateau-Guibert, Les Pineaux ,Thorigny NON aux éoliennes
Association "VENT de FURIE" CONTRE L'implantation des éoliennes dans NOS communes

http://chateau.guibert-les.pineaux-thorigny-eoliennes-non.over-blog.com/

👉 Fédération "Vendée Tempêtes"

👉 https://www.facebook.com/ventdefoliechantonnay/


Vidéo : 

Archives :
- Chantonnay. Un vent de colère souffle sur les éoliennes (19 décembre 2016)
Le mât de mesures des futures éoliennes, entre Chantonnay et Saint-Mars-des-Prés, vient juste d’être installé et les membres de Vent de folie sont vent debout. Ils ne comprennent toujours pas pourquoi la municipalité s’entête à soutenir ce projet.
Le sujet qui fâche ? L’installation de quatre à six éoliennes entre Chantonnay et Saint-Mars-des-Prés. Gérard Villette, le maire de Chantonnay, l’avait promis lors de la campagne de son équipe pour les municipales. Dans le cadre de la transition énergétique, la municipalité veut faire preuve de citoyenneté en multipliant les initiatives en matière d’énergies renouvelables.
Une hérésie sans nom subventionnée
Pour Sophie Orizet-Vieillefond, May Prate, Robert de Lépinay et Régis de Lambily, les membres actifs du collectif Vent de folie, l’éolien à terre ou en mer est une hérésie sans nom. Ils dénoncent une énergie intermittente et largement subventionnée avec l’argent des contribuables et des abonnés EDF (le prix de rachat du kWh éolien, 82 €, est fixé par l’état).
Selon eux, les éoliennes ne génèrent qu’un rendement de 23 % pour une durée de vie de 15 ans, avec un coût de démantèlement de 400 000 € par appareil en plus du prix de l’installation. L’aspect sanitaire les inquiète aussi. « Nous regrettons que les infrasons ne soient pas mesurés, c’est un problème sanitaire majeur. Le principe de précaution devrait s’appliquer. »

- L’IMPOSTURE ÉOLIENNE EN VENDÉE ET EN FRANCE ! (01 février 2016)
Face à la multiplication des projets éoliens en cours dans notre département, CPNT Vendée - Le Mouvement de la ruralité lance une campagne d’information sur les dangers de l’éolien par la voix de Sophie Orizet Vieillefond (lire l'artice de Ouest France), sa déléguée en charge de l’éolien, pour sensibiliser les élus, les habitants de nos communes rurales et pour manifester notre désapprobation dans le cadre des enquêtes publiques.
La France défigurée, la Vendée massacrée
Sur le plan national, plus de 1.060 associations luttent contre des projets éoliens industriels, la qualité de vie en milieu rural EST EN DANGER et oui c’est bien les citoyens vivants dans les zones rurales qui sont touchés par ces sites industriels d’aérogénérateurs à 500 mètres de chez eux. Madame la ministre Ségolène Royal et Madame la Ministre de la Santé, Marisol Touraine ont reçu des milliers de messages, pour les l’alerter du mal-être que les Français vivent.
Le silence de la Ministre sur ce sujet est inadmissible, car il s’agit d’un mépris inacceptable des victimes de ces machines de la part d’une ministre qui a fait sa carrière politique sur « l’écoute des citoyens ».
Actuellement, nous sommes moins bien protégés que les autres pays européens et nous allons devenir des cobayes humains de l’éolien industriel.
CPNT Vendée, attaché à la qualité de vie en milieu rural, à son environnement et à sa situation économique et paysagère, attire votre attention au sujet des risques de l'envahissement anarchique des parcs éoliens dans notre département, fondé sur de fausses données environnementales diffusées à des fins purement idéologiques ou mercantiles, la Vendée compte plus d’une dizaine de projets éoliens industriels à l’exemple : Château-Guibert, Thorigny, Les Pineaux, Mareuil-sur-Lay, Saint-Cyr-en-Talmondais, Bournezeau, Saint-Martin-des-Noyers, Chantonnay, Beaulieu-sur-la-Roche, Landeronde, Martinet , La Chapelle-Thémer, La Chapelle-Hermier
Une vraie programmation d’un mitage vendéen !!!
La liste n’est malheureusement pas exhaustive. De plus en plus d’associations se créent, car les Vendéens ne veulent pas de cette folie ! Si tous les projets se font en Vendée, notre territoire ressemblera à un immense hérisson.
Massacre des territoires, massacre des paysages, massacre environnemental, massacre de la qualité de vie, massacres des biens privés, et mise en danger de la vie d’autrui !
Témoignage
« Je suis au voisinage d'éoliennes près de chez vous à Pamproux (Deux-Sèvres) à 700 mètres de la première éolienne. Battez-vous pour la non-implantation des éoliennes, les nuisances sonores sont insupportables en fonction des conditions météorologiques. Mon habitation a perdu 25 % de sa valeur ». Les seuls qui y gagnent dans cette fumisterie énorme sont les propriétaires fonciers qui souvent sont des conseillers municipaux (voir l'exemple de Blanzay dans la Vienne ).
Conseil pratique
Dans toute la France les maisons et les terrains à construire situés trop près des éoliens perdent des valeurs (20 à 40%) ou même dans certains cas extrêmes deviennent invendables. Vérifiez que votre assurance habitation a bien une clause de « protection juridique » qui sera très utile si un jour vous avez à porter plainte devant un tribunal pour des nuisances causées par des éoliennes ou une perte de la valeur de vos biens . Dans ce cas vous bénéficierez de l’ «assistance juridique» de votre compagnie d’assurance.
Depuis très longtemps CPNT Vendée, dénonce également, sur le terrain et dans la presse départementale et cynégétique, le danger des éoliennes dans la cadre de la migration des oiseaux, et particulièrement dans notre département, suite aux implantations d’éoliennes réalisées dans le secteur de Longeville-sur-mer, Le Bernard (haut lieu de la migration des oiseaux!), avec la complicité financière à l’époque des supposés écologistes de la LPO, dans le cadre des études impacts !
Curieusement, les dirigeants des grandes associations environnementales qui ont participé au Grenelle de l’environnement multiplient les prises de position contre les installations d’éoliennes dans les zones naturelles où sont présentes certaines espèces d’oiseaux. À côté de cela, ils soutiennent les éoliennes dans les secteurs d’occupation humaine !
Cherchez l’erreur !!!
L'ARNAQUE CITOYENNE
Soupçons d'arnaque : le placement miracle vire à la déroute (extraits article leparisien.fr)
Lire l'article complet leparisien.fr - 21 janvier 2016
En faisant miroiter rendements records et défiscalisation, FSB Holding a englouti des millions d'euros d'épargne. La justice soupçonne une gigantesque arnaque.
Ce sont les pigeons de l'éolien. Chômeurs, retraités, employés... ils sont de toutes les classes sociales, de toutes les régions françaises, de tous les niveaux d'études. Tous ont placé, les yeux fermés, leurs économies dans des produits financiers alléchants, censés faire pousser des champs d'éoliennes et de panneaux solaires.
Croyant préparer l'avenir, ils hypothéquaient leur futur. « On compte plusieurs milliers de clients floués », assure Hélène Féron-Poloni, l'une des avocates des victimes. Car, oui, il s'agit de victimes. Victimes de leur propre crédulité, peut-être. Les ressemblances avec d'autres grandes escroqueries financières (Madoff, Aristophil, etc.) sont troublantes : rendements promis mirobolants, des millions d'euros (40 M€ précisément) évaporés, des montages opaques, une multitude de sociétés imbriquées les unes dans les autres... Il reste que ces épargnants sont avant tout victimes de financiers sans scrupules.
Du cadre au chômeur, ils se sentent floués.
Où sont donc passés les 40 M€ des épargnants séduits par les produits du groupe FSB Holding et sa filiale France Energies Finance (FEF) ? Ce sera à lajustice de l'établir. Selon nos informations, une enquête préliminaire est ouverte au parquet de Paris. La brigade financière tente d'éclaircir cette affaire tentaculaire aux ramifications internationales. Les enquêteurs s'appuient sur plusieurs signalements de l'Autorité des marchés financiers (AMF) et de Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy
(…) Retour de bâton pour le Girardin industriel
Pour inciter les investisseurs à financer le développement économique des départements d'outre-mer, l'Etat a mis en place un dispositif fiscal particulier. Appelé Girardin industriel, il offre d'énormes ristournes fiscales aux particuliers plaçant leur argent dans des sociétés chargées d'investir sur place, notamment dans la construction de centrales électriques. Par le biais d'une de ses filiales — France Energies Finance (FEF) —, FSB Holding a ainsi mené en 2010 et 2011 deux campagnes de défiscalisation. Selon le rapport de l'administrateur judiciaire, quelque 12 M€ ont été récoltés auprès de 840 contribuables. Leur réduction d'impôt n'est validée par le fisc que si les centrales produisent bel et bien du courant. Problème, « les éoliennes n'étant toujours pas à ce jour en l'état productif, note l'administrateur, la défiscalisation opérée par les investisseurs semble pouvoir être contestée par l'administration fiscale ». Pis, il « s'interroge sur la réalité du montage».
CPNT Vendée s’interroge : s’il s’agit vraiment d’intérêt général, pourquoi monnayer l’accord des conseils municipaux ? Le fait de dédommager systématiquement les communes, tout en contribuant à leur paupérisation, est un aveu des dégâts et nuisances causés par l’éolien industriel et une preuve de l’absurdité technique et économique des éoliennes.
CPNT n’est pas hostile à une nouvelle politique énergétique renouvelable complémentaire, comme la géothermie ou l’utilisation de la biomasse voire les marées, la méthanisation, le développement de la filière bois, le solaire… Mais pas n’importe comment avec l’éolien !
CPNT Vendée demande à tout mettre en œuvre pour que les territoires ruraux ne soient pas couverts de champs d’éoliennes. La Vendée est belle et riche de ses paysages remarquables, conservons cette qualité de vie pour les générations futures et pour le développement du tourisme dans notre département !



- À Chantonnay, les détails du projet de parc éolien (16 décembre 2015)
Il pourrait accueillir une demi-douzaine d’éoliennes sur un terrain qui longe le boulevard Voeckler. Vendée énergie est en charge de ce nouveau dossier.
Le conseil municipal du 24 octobre avait validé un projet d’étude « éolien » dans la commune de Chantonnay. « On a déjà du photovoltaïque aux ateliers municipaux, bientôt de la méthanisation, des bornes pour les voitures électriques, zéro phyto sur les espaces verts », se réjouit Gérard Villette, le maire, faisant remarquer que le projet arrive « juste après la COP 21 ».
Les élus municipaux veulent un projet « exemplaire et parfaitement intégré au territoire, du point de vue technique, environnemental mais aussi et surtout social ». Des entreprises locales participeront à la construction. « Concertation et information de la population accompagneront cette initiative », promet-on.
Éolien et méthanisation
Le projet de Chantonnay sera implanté dans la zone qui longe le boulevard Voeckler, au-delà de la zone industrielle des Pierres-Brunes. Quatre à six machines pourraient y être installées. Un autre projet est d’ailleurs programmé au même endroit : le centre de méthanisation, dont les études préalables se terminent. Les premiers KW de ce futur parc pourraient être produits en 2019. 

😊et aussi 😊
- La Roche-sur-Yon : 300 personnes contre les projets éoliens en Vendée
A La Roche-sur-Yon, près de 300 personnes ont manifesté, samedi 25 mars, contre les projets éoliens prévus sur la Vendée.
Environ 300 personnes se sont réunies, samedi 25 mars, pour une manifestation contre les plans éoliens prévus sur le département et au-delà. Sifflets et casseroles étaient au rendez-vous, tout comme des drapeaux bretons et une cornemuse.
Le siège du Sydev (syndicat d’énergie de la Vendée), en bas de la rue du Maréchal Juin, la préfecture, le kiosque de la place Napoléon, la permanence d’Alain Leboeuf, président du Sydev et le conseil départemental ont reçu la visite du cortège d’anti-éoliens.
La circulation a été momentanément déviée et des tracts ont été distribués à tous les carrefours. « La Vendée n’est pas à vendre », « Oui à la plaine, non aux éoliennes », « Oui au bocage, non au carnage », « la Vendée n’est pas à vendre », « Touche pas à mon paysage », tels sont les slogans qui ont été proférés, en plus d’attaques virulentes contre des élus départementaux.
La manifestation a eu une suite autour d’un repas à l’Hôtel Ibis, situé près du Vendéspace. Deux avocats angevins étaient présents, Maîtres Echézar et Isabelle de Bodinat. Cette dernière, avocate spécialisée en droit de l’environnement appliqué aux projets éoliens industriels, a plaidé (et parfois gagné) pour de nombreuses associations sur l’ensemble du territoire français.
Les deux avocats ont fait un point sur l’état du droit en la matière et ont répondu aux questions des participants.

Tarn : Le combat de Joan Durand contre les «moulins à vent»

http://www.ladepeche.fr/article/2017/04/20/2559685-le-combat-de-joan-durand-contre-les-moulins-a-vent.html
http://futureisnow.blog.lemonde.fr/
2012/09/23/don-quichotte-contemporain/


Joan Durand est un Don Quichotte des temps modernes qui se bat contre les moulins à vents de «métal gigantesque», les éoliennes industrielles.

«J'ai grandi dans un endroit reculé sur les hauteurs du Langue d'Oc, Combeluffe (1000 m d'altitude, la ferme de ses arrière-arrière-grands-parents). En tant qu'amoureux de la nature dans laquelle j'ai toujours vécu, j'étais jusqu'à présent fier de vivre dans un endroit que je considérais comme privilégié. C'est pour ces raisons que j'ai choisi d'y fonder ma famille et d'y créer mon entreprise dans le but de m'épanouir à l'abri de toute pollution (visuelle, sonore, des sols…) comme l'ont fait avant moi mes ancêtres et de permettre à ma fille de connaître les joies d'une enfance dans la nature».


«Je ne dors plus ou mal depuis leur implantation»

En 2007, cinq éoliennes sont implantés sur la commune de Lamontélarié à 500 m à peine de la ferme familiale où Joan a créé son entreprise de fabrication de bière artisanale.

«Et j'invite tous ceux qui disent que les éoliennes sont silencieuses à venir s'en rendre compte par eux-mêmes directement chez moi à 500 m des éoliennes, notamment par vent d'ouest !». Il apprend il y a quelque temps (par hasard) l'existence d'autres projets sur la commune de Lacaune, soit 17 aérogénérateurs de plus qui encercleront d'ici un an sa propriété et la vallée du Vernoubre.

«Je ne dors plus ou mal, et je suis indigné par l'implantation de ces machines qui ne sont écologiques que dans la pensée de certains citadins qui n'ont jamais vécu dans la nature et pour qui écologie rime avec carrière politique. Il ne reste donc aujourd'hui pour moi plus aucun avantage à vivre ici dans le Parc naturel régional du Haut-Languedoc qui accueillera bientôt plus de 300 de ces monstres d'acier».

Joan considère que les parcs régionaux naturels sont la cible privilégiée des promoteurs de projets éoliens dont la démarche n'est que financière et industrielle.

«Ils se servent des besoins économiques des communes rurales pauvres plus facilement disposées à accepter ces projets ainsi que des paysans mis à genoux par le système ou autres propriétaires terriens qui y voient un intérêt financier. Ils s'appuient aussi sur le fait que ces zones sont faiblement peuplées et sont ainsi certains de ne pas s'exposer à une forte contestation, ce qui pourrait avoir lieu en d'autres endroits». Joan envisage de fermer son entreprise «ainsi que de quitter ce pays qui est le mien, en quelque sorte chassé par l'industrie de l'énergie verte, dans l'espoir de trouver un endroit qui soit encore intact et dont la protection soit assurée par des personnes sérieuses et non par un Parc naturel régional qui n'est en fait qu'une coquille vide». Seul et démuni dans sa lutte, Joan n'a pas trouvé d'autre moyen d'agir que l'écriture.

Joan Durand a posté l'intégralité de son texte sur le site de www.panache-salvetois.fr (http://www.panache-salvetois.fr/occitanie-gout-du-bonheur/)

Lire

Comment le Gout du Bonheur pourrait-il être gâché en Nouvelle Occitanie ? !

http://www.panache-salvetois.fr/occitanie-gout-du-bonheur/

PAR THIERRY CANALS LE 20 MARS 2017


Mais qu’est-ce le Gout du Bonheur ?

Je me rappelle qu’en 1983, basé au Tchad durant l’opération Manta, nous écoutions à N’Djamena la capitale où une partie des forces françaises étaient positionnées pour défendre un fameux 40ème parallèle , limite aérienne nous séparant de la Libye et de son déjà célèbre colonel Kadhafi, nous entendions à la radio une voix qui criait à tout bout de champ : « la GALA , le Gout du Bonheur » φ φ φ φ , » la GALA , le Gout du Bonheur » φ φ φ φ…. à l’infini !
Nous riions, nous trinquions avec la Gala bien en main. La Gala participait à tous nos moments de fête, bien fraîche en bouche et gouleyante et ronde, la Gala attisait nos papilles.
Ô ! ne vous y trompez pas, sur ce Gout du Bonheur ! « la Gala » était l’unique bière de la brasserie locale ….
Alors, lorsqu’un jour, un jeune homme de nos Montagnes au cœur de la Région Occitanie, acteur dans le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc (PNRHL), Département du Tarn, sur les hauteurs des Monts de Lacaune et de la Montagne du Haut Languedoc (CCMLMHL), m’écrivit pour m’expliquer qu’il avait perdu le Gout du Bonheur dans ses prés de Lamontélarié, où reprenant la ferme familiale, il avait créé sa nouvelle activité de brasseur de bière : « La Montéliote » son Gout du Bonheur à lui !

Joan Durand a créé sa brasserie artisanale en août 2014, dans l’ancienne étable de la ferme de ses arrières-arrières grands-parents. En effet, il a choisi cette activité en grande partie parce-qu’elle permettait de travailler sur son lieu de vie auquel il tient beaucoup, isolé en pleine nature à 1000m d’altitude. Mais d’ici le mois de juin, lui et sa famille vont être encerclés (sans exagérer) par des zones industrielles d’éoliennes Collectif TNE/conférence de presse janvier 2016, venant dévaster environnement, paysages et tranquillité : celles de Lamontélarié, celles de Picotalen et celles de la commune de Lacaune , sans parler de celles qui sont toutes proches mais qu’on ne voit pas de Combeluffe comme celles du Margnès ou de Fraïsse sur Agout .

Pour plus de renseignements sur son activité, vous pouvez consulter son site: www.brasserie-monteliote.fr

Tel, un Georges Pérec pour qui :
"Écrire : c’est essayer méticuleusement de retenir quelque chose : arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse, laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes."

Joan Durand m’adressât une longue lettre dont il désire qu’elle soit publique.
Un cri du cœur d’un homme en colère envers tous ceux qui permettent tout cela, et envers tous ceux qui se font complices de cette « Déshumanisation » qui lui fait perdre le Gout du Bonheur !

Je lui suis gré d’avoir choisi Panache pour porter son message du droit au Gout du Bonheur pour Tous à travers la Nouvelle Occitanie.


Droit au « Gout du Bonheur » pour Tous !

Le vent est gratuit. 
Certes, mais lorsqu’il est utilisé par l’industrie, la nature en paye le prix ! 

Le nucléaire ainsi que les autres centrales thermiques de production d’électricité ont montré leurs faiblesses à plusieurs reprises. Ceci explique une volonté grandissante de développer des énergies plus respectueuses de l’environnement, à échelle humaine, et que les hommes soient capables de maîtriser sans risquer une catastrophe environnementale. Cependant cette volonté au départ politique a été récupérée par l’industrie ainsi que par la sphère économique et financière. On se rend compte que les nouveaux appareils de production d’énergie ont toujours un impact énorme sur la planète du fait de leur faible rendement, des produits toxiques qui les constituent ainsi que de leur implantation industrielle. Cette transition énergétique se fait au détriment de l’environnement et des populations locales car cette énergie est bien souvent exportée et revendue à l’étranger. La production d’énergie n’est donc pas locale, ce qui augmente encore l’impact sur la nature (construction de transformateurs, de lignes haute tension…).

Cette pseudo transition énergétique n’en est pas une et n’a pas pour vocation de sortir du nucléaire, sinon de produire toujours plus d’énergie afin de la commercialiser et de maintenir la croissance par une augmentation de la consommation. En effet il y a aujourd’hui environ 9000 éoliennes sur le territoire français, ce qui suffirait largement à fermer une centrale nucléaire. Or, nous savons tous qu’il ce construit de nouvelles centrales aujourd’hui en France et qu’il existe un vaste programme de rénovation sur les centrales vieillissantes. Nous voyons cependant se développer sur le territoire les parcs éoliens et les parcs de panneaux photovoltaïques et ce au sein même de nos Parcs Régionaux dits « Naturels » qui paradoxalement devraient être des espaces protégés.


En effet, si l’on en croit le site du Parc Naturel régional du Haut Languedoc créé en 1973, « un Parc naturel régional est un territoire à l’équilibre fragile, aux patrimoines naturel et culturel riches et menacés ». Aussi le site met en valeur le parc en affirmant que c’est « un corridor écologique, un réservoir de biodiversité et un site d’accueil ou de repos pour les espèces migratrices ou hivernantes ». On recommande par exemple aux promeneurs de ne pas sortir des sentiers balisés afin de ne pas dégrader les milieux naturels. Qu’en est-il de la chenille d’une pelle mécanique ou du béton constituant le socle d’une éolienne ? De plus il est demandé de respecter la faune car les animaux sauvages recherchent la tranquillité. Or, à court terme, le bruit des travaux gène certainement les animaux sauvages, mais une fois les éoliennes en place, c’est un bruit permanent accompagné de lumières dont doivent s’accommoder ces animaux. Et j’invite tous ceux qui disent que les éoliennes sont silencieuses à venir s’en rendre compte par eux même directement chez moi à 500m des éoliennes, notamment par vent d’ouest.
Le but de ces parcs lors de leurs créations était de préserver leurs patrimoines naturels et on voit clairement qu’aujourd’hui ce but n’est pas atteint.

Les Parcs régionaux naturels sont en effet la cible privilégiée des promoteurs de projets éoliens.
Ces promoteurs profitent du fait que, dans les esprits, énergie verte rime bien souvent avec nature pour prendre d’assaut nos parcs naturels régionaux qui devraient être des sanctuaires naturels. Loin du souci écologique, la prolifération fulgurante des projets éoliens dans les parcs démontre clairement que leur démarche n’est que financière et industrielle. Ils se servent des besoins économiques des communes rurales pauvres plus facilement disposées à accepter ces projets ainsi que des paysans mis à genoux par le système ou autres propriétaires terriens qui y voient un intérêt financier. Ils s’appuient aussi sur le fait que ces zones sont faiblement peuplées et sont ainsi certains de ne pas s’exposer à une forte contestation, ce qui pourrait avoir lieu en d’autres endroits. Les associations locales anti-éoliennes tentent de faire avorter et de s’opposer à la multiplication des projets mais elles se heurtent au pouvoir financier colossal de l’industrie ainsi qu’a une volonté nationale de transition énergétique. De plus, leurs actions sont bien souvent délégitimées et les anti-éoliens sont marginalisés sous prétexte qu’ils seraient pro-nucléaires et réactionnaires face à ce que les prétendus écologistes appellent le progrès. 
Les éoliennes industrielles sont donc non seulement en contradiction avec les valeurs des parcs naturels régionaux mais aussi avec les valeurs écologiques en général. Elles ont en outre un réel impact sur
l’environnement et les populations locales. En effet, leur implantation est faite en dépit du bon sens puisqu’elles sont souvent placées dans des endroits préservés de toute activité humaine et éparpillées sur le territoire en raison d’intérêts financiers de communes ou de privés. Si bien qu’aujourd’hui quand on se rend sur les hauteurs de nos montagnes, Quelle que soit la direction dans laquelle on regarde, on aperçoit des éoliennes. Ceci n’est malheureusement qu’un début… Par ailleurs, les éoliennes sont bien souvent placées sur des zones humides qui devraient être protégées pour la richesse de leur biodiversité. Aussi, ces endroits où régnait jusqu’alors la nature, sont défigurés. Dès lors qu’un projet est mis en œuvre, c’est un défilé incessant de pelles mécaniques, camions et autres machines de déforestation jusqu’à l’ouverture de pistes démesurées (15 m par endroits) qui servirons à amener ces gigantesques machines. Une fois les pistes réalisées, c’est au tour des socles d’être creusés. Nos montagnes se transforment alors en paysages lunaires aux cratères immenses creusés à la dynamite. Pauvres animaux qui jusque là n’avaient connus que le silence ! Dans ces cratères sont déposées environ 40 tonnes de ferrailles et déversées pas moins de 1500 tonnes de béton, ce qui laissera à jamais une cicatrice. Ainsi, une fois les éoliennes en place, c’est la forêt toute entière qui ne connaîtra plus jamais la paix. Elles représentent de plus un danger énorme pour certaines espèces puisque en bout de pale une éolienne tourne à environ 300km/h, ce qui n’épargne pas les oiseaux percutés par les pales ou encore les chauves souris, attirées par la lumière, auxquelles la pression exercée par le passage des pales fait exploser les poumons. Quant aux populations locales habitant à proximité, elles subissent aussi l’impact visuel de jour comme de nuit sur le paysage, ainsi que l’impact sonore d’un souffle, saccadé ou continu selon les vents.


Je m’appelle Joan Durand et suis né en 1989. J’ai grandi dans un endroit reculé sur les hauteurs du Langue d’Oc. En tant qu’amoureux de la nature dans laquelle j’ai toujours vécu, j’étais jusqu’à présent fier de vivre dans un endroit que je considérais comme privilégié. C’est pour ces raisons que j’ai choisi d’y fonder ma famille et d’y créer mon entreprise dans le but de m’épanouir dans cet endroit à l’abri de toute pollution (visuelle, sonore, des sols…) comme l’ont fait avant moi mes ancêtres et de permettre à ma fille de connaître les joies d’une enfance dans la nature. En 2007, 5 éoliennes ont été placées sur la commune de Lamontélarié à 500m à peine de la ferme familiale. 

Je n’étais alors pas conscient du problème que pouvait représenter l’implantation de telles machines industrielles.
J’ai appris il y a quelque temps de ça (par hasard car on nous maintient dans l’ignorance) l’existence d’autres projets sur la commune de Lacaune, et ce n’est pas moins de 17 aérogénérateurs de plus qui encercleront d’ici un an notre propriété et notre belle vallée du Vernoubre. Je me sens actuellement comme un Don Quichotte des temps modernes démuni devant ces 22 moulins de métal gigantesques. 

Je ne dors plus ou mal, et suis indigné par l’implantation de ces machines qui ne sont écologiques que dans la pensée de certains citadins qui n’ont jamais vécu dans la nature et pour qui écologie rime avec carrière politique. Il ne reste donc aujourd’hui pour moi plus aucun avantage à vivre ici dans le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc qui accueillera bientôt plus de 300 de ces monstres d’acier. 

Je tiens donc à dire aux élus ainsi qu’aux responsables du Parc mon dégoût. Je me vois forcé d’envisager de fermer mon entreprise ainsi que de quitter ce pays qui est le mien, en quelque sorte chassé par l’industrie de l’énergie verte, dans l’espoir de trouver un endroit qui soit encore intact et dont la protection soit assurée par des personnes sérieuses et non par un Parc Naturel Régional qui n’est en fait qu’une coquille vide. 

Les pales de ma révolte tournent à plein régime ; aussi j’écris ce texte afin de l’exprimer. Je me sens seul et démuni dans ma lutte comme chacun de nous et n’ayant pas d’autre moyen légal d’agir, mon devoir est d’écrire, « je ne veux pas être complice »[1].

C’est pourquoi je m’adresse aux élus, aux responsables du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc, ainsi qu’aux habitants et autres personnes concernées pour dire mon indignation.

☛ Je m’indigne contre les responsables politiques haut placés manipulés par le capital qui n’ont aucune conscience de ce qu’est la nature et pour qui les éoliennes embellissent le paysage, « à moins qu’un examen médical ne les déclare atteints d’une maladie de la vue et du jugement »[2].


☛ Je m’indigne contre toute personne se prétendant écologiste capable de clamer sans honte que ces machines sont respectueuses de l’environnement et de continuer à penser qu’écologie peut aller de pair avec industrie et croissance économique.

☛ Je m’indigne contre les promoteurs de projets éoliens malhonnêtes et appâtés par le gain qui ne sont autres que des industriels responsables de la destruction (programmée) progressive mais rapide de nos zones naturelles.

☛ Je m’indigne contre les responsables de tous les Parcs Naturels Régionaux « dont la conscience a pu s’accommoder de beaucoup de choses »[3] qui ferment les yeux sur le désastre écologique qui se produit sur leur propre territoire alors que leur seul devoir serait de les protéger.

☛ Je m’indigne contre les élus locaux corrompus qui placent ces machines non seulement sur les terrains communaux par intérêt financier pour leur commune, mais aussi bien souvent pour leur propre intérêt sur leur propriété, ce qui est tout à fait illégal mais pourtant monnaie courante.

☛ Je m’indigne enfin contre toute personne cherchant à tout prix une alternative permettant de continuer à consommer toujours plus d’énergie alors que le temps est venu de considérer la possibilité d’une vie plus simple. 

La révolte est en marche et rien ne l’arrêtera.


[1] Émile Zola, « J’accuse », L’Aurore, 13 janvier 1898
[2] Émile Zola, « J’accuse », L’Aurore, 13 janvier 1898
[3] Émile Zola, « J’accuse », L’Aurore, 13 janvier 1898




jeudi 20 avril 2017

Indre (36) : la situation dans le département

http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2017/04/19/La-situation-dans-le-departement-3072251



Le Schéma régional éolien a défini sept zones dites favorables dans l'Indre. L'objectif fixé pour 2020 est de cent quatre-vingt-quatre éoliennes et 509 mégawatts.


> Cent trente éoliennes sont autorisées – soixante-deux sont déjà construites et raccordées – au 1er mars 2017. A Saint-Genou (6), Vatan (6), Liniez (5), Ménétréols-sous-Vatan (12), Lizeray (4), Saint-Georges-sur-Arnon et Migny (30), Paudy (2), Diou (6), Sainte-Lizaigne (2), Saint-Martin-de-Lamps (5), Ambrault et Vouillon (11), Argy et Sougé (6), Saint-Août et Saint-Chartier (10), Meunet-sur-Vatan et Reboursin (4), Les Bordes et Sainte-Lizaigne (8), Paudy (5) et Saint-Pierre-de-Jard (8).

> Des dossiers concernant cent quatorze éoliennes ont été déposés et sont en cours d'instruction. A Sauzelles (5), Orsennes (5), Montchevrier (5), Chazelet, Sacierges-Saint-Martin, et Saint-Civran (5), Reuilly et Dioux (9), Bouesse et Buxières-d'Aillac (6), Ménétréols-sous-Vatan (7), Parnac et Saint-Gilles (15), Beaulieu (4), Chaillac (6), La Châtre-Langlin (12), Pouligny-Saint-Pierre (5), Reboursin (6), Vigoux, Celon et Argenton (7), Maillet et Cluis (5), Luçay-le-Libre et Giroux (8) et Mouhet (4).

> Vingt-quatre dossiers concernant soixante-seize éoliennes ont été refusés au 1er mars 2017. A Levroux (5), Ménétréols-sous-Vatan (3), Heugnes (5), Villegouin (6), Bazaiges (1), Celon (1), Mouhet (1), Parnac (3), Vigoux (6), Fontenay (5), Tilly (7), Chouday (12), Baudres (5), Montlevicq (5), Lourdoueix-Saint-Michel (5), Ambrault et Saint-Août (7).

Dossier visible sur www.indre.gouv.fr/ Politiques-publiques/ Environnement/ Transition-energetique.

http://www.indre.gouv.fr/content/download/6264/41784/file/Energies_renouvelables_bilan_synthese_maj%2001_07_13.pdf

➤ Projets éoliens : trop, c'est beaucoup trop ?
Bruno Mascle, publié le 19/04/2017
http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2017/04/19/Projets-eoliens-trop-c-est-beaucoup-trop-3072418

Les dossiers d’installation de mâts s’amassent en préfecture. La colère gronde chez les anti-éoliens. Jacques Pallas, lui, plaide pour la concertation.

Ancien lieutenant-colonel de l'armée française et chef d'entreprise à Veuil, Jean Panel n'est pas du genre à brasser de l'air inutilement. L'intitulé de l'association qu'il préside – PasDeVentChezNous – donne d'ailleurs le ton du combat qu'il entend mener : natif de Vigoux, il a décidé de lutter contre l'installation de sept éoliennes qui pourraient prendre place sur les territoires des communes de Vigoux, Celon et Argenton, au lieu-dit « Le Point de Vue », situé en lisière de l'A 20, dans le cadre du projet intitulé " Les Portes de la Brenne ".

Jean Panel n'est visiblement pas le seul à osciller entre l'incrédulité et colère. La première réunion de PasDeVentChezNous, organisée samedi après-midi à Argenton, a fait salle comble. « Nous sommes effarés par les agressions de plus en plus violentes subies par notre territoire », affirme le président d'une association qui compte déjà une cinquantaine d'adhérents.
« Entre Boischaut-Sud, Nord-Vienne, Sud-Indre et Haute-Vienne, nous en sommes à 256 éoliennes en projet. Ce seront autant d'espaces massacrés. Le problème, c'est que les installations sont toujours entourées du plus grand secret. C'est pour cela que nous avons décidé de livrer notre combat au grand jour. Il faut absolument que les habitants des zones concernées soient mis au courant. »

" Discours de vérité "

Opaque, le mode de décision concernant l'installation des éoliennes ? 
Maire de Saint-Georges-sur-Arnon et membre de la commission départementale des paysages, Jacques Pallas n'est absolument pas de cet avis : « Trente-deux services différents étudient les différents projets. Et tous les dossiers sont visibles sur le site de la préfecture de l'Indre ».
Jacques Pallas a fait son cheval de bataille des énergies renouvelables et notamment de l'éolien : « Chaque implantation de mât sur le territoire de ma commune a fait l'objet d'une large concertation avec la population. Je pense que c'est dans ce domaine que le bât blesse. Il faut absolument qu'un débat soit organisé avec les élus, les responsables d'associations et le public. Les différentes parties prenantes doivent tenir un discours de vérité »

En attendant, les anti-éoliens invitent ceux et celles qui partagent une semblable opposition, à faire connaître leurs opinions lors des différentes enquêtes publiques, préalables souvent déterminants à la décision préfectorale.